Étiquette : Les Antipodes
Le refuge de l’agneau par M. Pagel
Fiche de Le refuge de l’agneau
Titre : Le refuge de l’agneau (Tome 2 sur 2 – Les Antipodes)
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le refuge de l’agneau
« — Pardonnez-moi, mon père, parce que j’ai péché…
La petite pièce baignait dans la pénombre que distillait le soleil derrière les volets clos. Aux murs étaient suspendus la photographie d’un couple d’âge moyen, celle d’un jeune homme moustachu au regard dur, et une grande croix de bois sur laquelle agonisait pour l’éternité un christ chromé. L’ameublement possédait une qualité Spartiate, strictement utilitaire : un lit, une petite table de chevet, une armoire, une simple chaise de paille. Pas d’étagères, pas de bibelots, pas de miroir, pas de fauteuil, pas d’affiche pour couvrir le papier peint démodé, et un seul livre en vue : la Bible, serrée entre les mains tremblantes de la jeune femme agenouillée à même la moquette rugueuse. »
Extrait de : M. Pagel. « Le refuge de l’agneau – Les Antipodes. »
L’antre du serpent par M. Pagel
Fiche de L’antre du serpent
Titre : L’antre du serpent (Tome 1 sur 2 – Les Antipodes)
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1990
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’antre du serpent
« Au centre de la place, sur le pourtour de la fontaine, quatre poissons de pierre crachaient un filet d’eau régulier. Leur carcasse écaillée, moussue, se mariait parfaitement avec les pierres sombres, parfois disjointes, de la vieille basilique – sa massive silhouette de construction romane, sa grand-porte gardée par des statues de saints décapitées et son clocher, pinacle d’ardoise qui dominait le village.
Bien qu’il fût officiellement levé depuis plus d’une heure, le soleil ne parvenait pas encore à dissiper la chape obscure de la nuit. La fraîcheur de l’air matinal faisait frissonner les fidèles emmitouflés qui, seuls ou en famille, se dirigeaient vers la petite porte latérale de l’église où ils allaient entendre le premier office de ce dimanche de Toussaint. »
Extrait de : M. Pagel. « L’Antre du serpent – Les Antipodes. »