Étiquette : Les chevaliers de l’espace

 

Les astres morts par Jean-Gaston Vandel

Fiche de Les astres morts

Titre : Les astres morts (Tome 3 sur 3 – Les chevaliers de l’espace)
Auteur : Jean-Gaston Vandel
Date de parution : 1952
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les astres morts

« La sirène des usines de la H.F.C. (High Frequency Corporation) hurlait encore que déjà le flot des employés envahissait les cours séparant les grands cubes de béton. Il était cinq heures et demie et le soleil brillait sur la banlieue industrielle de Denver, illuminant un paysage propre et net, sans fumées, où dominaient le gris des bâtiments et le vert des pelouses.

La population de l’usine déferlait en direction de la ville. John Payne, ingénieur attaché au laboratoire de recherche pure, jeta un coup d’œil par la fenêtre, il n’aimait pas être mêlé à cette cohue. Sans hâte, il se dirigea vers le cabinet de toilette où Fred Willox, son collaborateur et ami, l’avait précédé. Ils formaient une bonne équipe, tous les deux.

Tout en dégrafant sa blouse, John interpella Willox :

— Tu n’as pas d’engagement ce soir ?

— Non, fit Willox, et ce simple mot semblait contenir un abîme de résignation. »

Extrait de : J.-G. Vandel. « Les astres morts – Les chevaliers de l’espace. »

Le satellite artificiel par Jean-Gaston Vandel

Fiche de Le satellite artificiel

Titre : Le satellite artificiel (Tome 2 sur 3 – Les chevaliers de l’espace)
Auteur : Jean-Gaston Vandel
Date de parution : 1952
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le satellite artificiel

« Le spectacle était pénible à contempler. Dans ce décor désertique et silencieux, la carcasse démantelée, toute tordue et toute fracassée du stratonef géant avait un aspect désolant, tragique, qui serrait le cœur.

Des débris informes s’étaient éparpillés autour de l’épave dans un rayon d’au moins huit cents mètres. On voyait, de-ci de-là, hideusement déchiquetés, des cadavres absolument méconnaissables, des tronçons de chair à demi-enfoncés dans le sable jaune, avec une sorte d’auréole brunâtre que le sang, coagulé par le soleil avant même que le sol n’ait pu le boire, avait dessinée autour des morts.

Impassibles, les soldats des Forces Policières, sanglés dans leur uniforme noir, montaient la garde. Ils étaient environ deux cents, déployés en un vaste cercle, qui surveillaient la foule des curieux et interdisaient à quiconque de franchir le barrage. »

Extrait de : J.-G. Vandel. « Le satellite artificiel. »

Les chevaliers de l’espace par Jean-Gaston Vandel

Fiche de Les chevaliers de l’espace

Titre : Les chevaliers de l’espace (Tome 1 sur 3 – Les chevaliers de l’espace)
Auteur : Jean-Gaston Vandel
Date de parution : 1952
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les chevaliers de l’espace

« Le paysage qui se déployait majestueusement devant la baie vitrée du salon était de toute beauté. A l’avant-plan, on voyait des prairies verdoyantes qui descendaient en pente douce vers le Missouri, puis, de l’autre côté du fleuve, la ville d’Omaha avec ses maisons, ses gratte-ciel blancs et jaunes, ses vastes usines, et, à l’arrière-plan, s’estompant dans la brume bleutée qui flottait sur l’horion, les longues collines du Nebraska.

Jadis, les Peaux-Rouges avaient vécu librement dans ces vastes plaines où les chevaux sauvages et les troupeaux galopaient à leur guise ; mais, à présent, il ne restait plus rien de cette époque lointaine, plus rien sauf le nom même de la grande cité industrielle qui seul perpétuait le souvenir de la tribu indienne des Omahas, complètement exterminée par les colons américains.

Pourtant, bien que ce paysage splendide n’eût guère changé au cours des siècles, la jeune fille qui, en ce jour d’avril de l’an 2050, le contemplait de la fenêtre de sa maison natale, ne semblait pas remarquer à quel point le printemps lui donnait des charmes plus émouvants encore. »

Extrait de : J.-G. Vandel. « Les chevaliers de l’espace. »