Étiquette : Les chroniques des féals
Les chroniques des Féals par M. Gaborit
Fiche de Les chroniques des Féals
Titre : Les chroniques des Féals
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2006
Editeur : Bragelonne
Sommaire de Les chroniques des Féals
- Coeur de Phénix
- Le fiel
- Le roi des Cendres
Première page de Les chroniques des Féals
« Les dernières lueurs du jour incendiaient la ligne d’horizon. L’enfant observait avec mélancolie le spectacle du brasier mourant. Déjà, une brise légère et froide coulait le long de la plaine, entraînant des lambeaux de brume puisés à la rivière proche. Réprimant un frisson, le jeune garçon, penché à la lucarne de la roulotte, pouvait presque entendre le cours d’eau en contrebas…
— Il commence à faire froid, souffla une voix douce.
L’enfant ne se retourna pas, devinant que le regard tendre de sa mère s’était levé des pages de son livre pour se poser sur lui. Enveloppée dans une couverture de laine, elle lisait à l’éclat vacillant d’une bougie, scrutant l’usure de la cire comme le compte à rebours de la nuit. Assise dans un fauteuil de cuir brun qu’elle tenait d’un vieil échevin, elle lui signalait, fidèle, l’instant où il fallait se mettre au lit. Mais son fils préférait continuer à observer le crépuscule. »
Extrait de : M. Gaborit. « Les Chroniques des Féals – l’intégrale. »
Le roi des cendres par M. Gaborit
Fiche de Le roi des cendres
Titre : Le roi des cendres (Tome 3 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2002
Editeur : Bragelonne
Première page de Le roi des cendres
« Le silence régnait sur la frontière qui séparait les Provinces-Licornes de l’Empire de Grif’. La rumeur sourde des caravanes marchandes s’était tue. Des routes qui se faufilaient entre les deux pays, il ne restait que des rubans noircis, des sentiers au parfum de cendre. L’empreinte de la Charogne avait marqué les dunes sacrées de longues balafres. Elles couraient comme des plaies à la surface du sable dont la teinte, louée jadis pour son éclat, était devenue terne et grisâtre. Aucune tribu n’avait pu empêcher l’hydre des Sombres Sentes de s’étendre au cœur des dunes antiques. Les digues invisibles que la magie licornéenne élevait à la faveur de la nuit tombaient les unes après les autres.
Deux Licornéens acceptaient encore de voir le soleil se coucher sur cette frontière funeste. Le plus âgé s’appelait Ezrah. »
Extrait de : M. Gaborit. « Le Roi des Cendres – Les chroniques des féals. »
Le fiel par M. Gaborit
Fiche de Le fiel
Titre : Le fiel (Tome 2 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2001
Editeur : Bragelonne
Première page de Le fiel
« Le roi contemplait l’horizon brumeux de son royaume à travers une vaste fenêtre circulaire tendue d’une membrane cristalline. Les artisans charognards avaient jadis exploité la matière brute de l’œil d’une Tarasque pour dresser le précieux organe dans l’axe du lit royal, afin que tous puissent admirer leur cité jusqu’aux lointaines frontières du fleuve des Cendres.
La main osseuse du roi se porta à la rencontre de l’œil mort et effleura les montants de bronze qui rayonnaient à sa surface. Sous ces tiges froides couraient d’invisibles veinules pour maintenir en vie le cœur de la relique, une lentille de la taille d’une assiette. Le roi aimait ainsi venir à son contact depuis la périphérie du cercle et découvrir le relief invisible de ses facettes ainsi que le souffle tiède de la vie qui coulait à l’intérieur. »
Extrait de : M. Gaborit. « Le Fiel – Les chroniques des féals. »
Coeur de phénix par M. Gaborit
Fiche de Coeur de phénix
Titre : Coeur de phénix (Tome 1 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2000
Editeur : Bragelonne
Première page de Coeur de phénix
« Les dernières lueurs du jour incendiaient la ligne d’horizon. L’enfant observait avec mélancolie le spectacle du brasier mourant. Déjà, une brise légère et froide coulait le long de la plaine, entraînant des lambeaux de brume puisés à la rivière proche. Réprimant un frisson, le jeune garçon, penché à la lucarne de la roulotte, pouvait presque entendre le cours d’eau en contrebas…
— Il commence à faire froid, souffla une voix douce.
L’enfant ne se retourna pas, devinant que le regard tendre de sa mère s’était levé des pages de son livre pour se poser sur lui. Enveloppée dans une couverture de laine, elle lisait à l’éclat vacillant d’une bougie, scrutant l’usure de la cire comme le compte à rebours de la nuit. Assise dans un fauteuil de cuir brun qu’elle tenait d’un vieil échevin, elle lui signalait, fidèle, l’instant où il fallait se mettre au lit. Mais son fils
préférait continuer à observer le crépuscule. »
Extrait de : M. Gaborit. « Coeur de phoenix – Les chroniques des féals. »