Étiquette : Les dieux sauvages

 

L’héritage de l’Empire par L. Davoust

Fiche de L’héritage de l’Empire

Titre : L’héritage de l’Empire (Tome 4 sur 4 – Les dieux sauvages)
Auteur : Lionel Davoust
Date de parution : 2020
Editeur : Critic

Première page de L’héritage de l’Empire

« La rumeur de l’armée se déployait derrière lui comme des ailes, comme le vent soufflé par Dieu dans son dos. Percussion du pas des fantassins. Cliquetis des armes et armures. Grincement des engins de siège. Claquement des sabots des montures de l’état-major. Sur le pont, loin au-dessus des eaux plongées dans les brumes de l’aube, le cœur du croisé battait avec force, à la façon d’un tambour de guerre. Une exaltation si puissante qu’elle l’effrayait, au fond.

Leopol se trouvait exactement là où il devait être, aux côtés de la Messagère du Ciel, à la tête de la colonne qui s’avançait vers le vide laissé par l’ultime bataille du siège de Loered. Et justement. Cela amplifiait dans sa poitrine une sensation de creux aussi dévorante qu’impossible à combler.

Les moines de Wer cheminaient traditionnellement à pied, toutefois ils étaient formés en cavaliers d’excellence, et le croisé avait accepté un destrier de guerre. »

Extrait de : Lionel Davoust. « Les Dieux sauvages – L’Héritage de l’Empire. »

La fureur de la Terre par L. Davoust

Fiche de La fureur de la Terre

Titre : La fureur de la Terre (Tome 3 sur 4 – Les dieux sauvages)
Auteur : Lionel Davoust
Date de parution : 2019
Editeur : Critic

Première page de La fureur de la Terre

« Trois ombres se faufilaient dans la nuit à travers le désert de ruines de Loered, sous la pluie battante, parmi les décombres et la mort. La première était guidée par la voix de Dieu, la deuxième n’avait jamais besoin de lumière et la dernière s’empêtrait avec sa lanterne sourde, jurant comme une charretière.

« Morbus de puterelle de braque à Wer ! »

Chunsène trébucha derrière la Messagère du Ciel, et ses bottes claquèrent dans les flaques stagnant sur les pavés de l’enclave. Le faisceau strié de gouttes tourbillonnantes dansa sur le chaos de gravats et de poutres noircies, souvenir des tavernes, forts et relais de voyage de la quatrième enclave du Dédale nord.

Mériane s’arrêta et se retourna avec sollicitude, ses joues rondes et ses yeux sombres tout juste visibles sous sa capuche trempée, fermement lacée à cause du vent. »

Extrait de : Lionel Davoust. « La fureur de la terre – Les dieux sauvages. »

Le verrou du fleuve par L. Davoust

Fiche de Le verrou du fleuve

Titre : Le verrou du fleuve (Tome 2 sur 4 – Les dieux sauvages)
Auteur : Lionel Davoust
Date de parution : 2018
Editeur : Critic

Première page de Le verrou du fleuve

« Mériane s’éveilla à l’aube avec l’intense lucidité de celui – ou celle – qui part en guerre.

Les yeux fermés, elle se pinça l’arête du nez dans l’espoir de se découvrir une réserve d’énergie insoupçonnée et souffla. Elle avait à peine dormi, à vrai dire. La perspective de la damnation éternelle, l’invasion d’une armée sortie tout droit du Pandémonium mythique et l’avènement d’un Éternel Crépuscule se révélaient de piètres berceuses. La jeune femme avait tourné sur sa couche jusqu’à une heure avancée, rongée par la nervosité et courroucée par trois semaines d’attente et de préparatifs à la cour du gouverneur-duc Garic, où elle avait eu la très agaçante impression de ne pas servir à grand-chose. Elle s’était efforcée de soigner les estropiés venus quémander sa bénédiction et de soulager les souffrances des miséreux grâce aux conseils déversés par Wer à son oreille. Mais c’était une goutte d’eau dans le fleuve en comparaison de sa vraie mission. »

Extrait de : Lionel Davoust. « Les Dieux sauvages – Le Verrou du fleuve. »

La messagère du ciel par L. Davoust

Fiche de La messagère du ciel

Titre : La messagère du ciel (Tome 1 sur 4 – Les dieux sauvages)
Auteur : Lionel Davoust
Date de parution : 2017
Editeur : Critic

Première page de La messagère du ciel

« La trame soyeuse de l’univers se déploie dans toutes les directions, veloutée comme la nuit, froide comme les étoiles.

L’égrenage incessant des faits tient lieu là d’écoulement du temps. Là, seule l’expérience – l’épreuve de la réalité – tient lieu d’existence. La vie est réduite à son expression la plus fondamentale, mais aussi la plus pure et la plus raffinée : observer le monde. Et en retour, s’observer soi-même.

Même si, à vrai dire, « là » ne recouvre pas non plus de réalité spatiale. Mais peut-être suffit-il, pour définir un endroit, d’une conscience pour le percevoir, et que celle-ci considère s’y trouver.

« Je crois que nous pouvons parvenir à une conclusion… »

Il ne s’agit pas tant d’une voix que d’une perception immédiate. Une donnée aussitôt considérée comme vraie, venue s’ajouter à un tourbillon continu d’informations qui construisent du sens. »

Extrait de : Lionel Davoust. « Les Dieux sauvages – La Messagère du ciel. »