Étiquette : Les enfants de la Lune

 

Les enfants de la lune par F. Colin

Fiche de Les enfants de la lune

Titre : Les enfants de la lune
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2001
Editeur : Mango

Première page de Les enfants de la lune

« Tout commença un matin d’hiver 1942. J’avais treize ans cette année-là. Nous vivions seuls, mémé Yvonne et moi, dans un petit trois-pièces de l’île Saint-Louis, presque en face de la vieille église.

Le 23 décembre avait pris sa place sur l’éphéméride, et les jours s’en allaient comme des feuilles mortes. Les vacances commençaient, l’hiver s’était installé pour de bon. Je regardais au-dehors. La neige était tombée toute la nuit, et personne n’avait encore pris la peine de déblayer la rue Saint-Louis-en-l’Île. Rien de très étonnant à cela. Après tout, Paris était occupé depuis plus de deux ans et demi, et comme le répétait souvent mémé Yvonne, tout était devenu beaucoup plus compliqué depuis que les chars allemands étaient entrés dans Paris. Ça, j’étais bien placé pour le savoir : mémé était paralysée des deux jambes, clouée sur un fauteuil roulant, et pour tout ce qui concernait le monde extérieur, elle s’en remettait entièrement à moi. »

Extrait de : F. Colin. « Les enfants de la Lune. »

Les enfants de la Lune par J. Williamson

Fiche de Les enfants de la Lune

Titre : Les enfants de la Lune
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1972
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Les enfants de la Lune

« En ce jour épique où l’homme, pour la première fois, posa le pied sur la lune, nous étions étalés, mon frère Tom et moi, sur le plancher de notre deux pièces au-dessus du magasin paternel à Newark, et nous nous grisions du spectacle extraordinaire que nous offrait notre vieille télévision en noir et blanc.

« Pour un homme, un petit pas ; pour l’humanité, un bond de géant… »

Ces mots électrisants d’Armstrong résonnent encore dans ma mémoire. Le tapis usé sentait le tabac turc de notre père et la poudre de lavande dont se parfumait notre mère ; je ne peux pas séparer ces odeurs fortes de l’inoubliable bouffée d’orgueil qui faillit m’étouffer quand sa botte tâtonnante foula le sol lunaire.

« Leur fortune est faite ! s’écria Tom avec un accent d’envie qui me gâcha presque ce moment historique. Et moi, je suis toujours coincé à Hotzenplotz !  »

Extrait de : J. Williamson. « Les enfants de la Lune. »