Étiquette : Les villes nomades

 

Un coup de cymbales par J. Blish

Fiche d’Un coup de cymbales

Titre : Un coup de cymbales (Tome 4 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1958
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page d’Un coup de cymbales

« Or donc, la Terre, planète civilisée comme tant d’autres, dont l’histoire, pendant des millénaires, fut circonscrite aux limites de son atmosphère, et dont les premiers vols de cosmonautes, à l’intérieur de celle-ci, se situèrent approximativement en 1960, ne commença de jouer un rôle important à l’échelle galactique qu’après sa découverte du générateur de graviton-polarité en 2019. Les colons entrèrent en contact avec la Tyrannie de Véga en l’an 2289 et le heurt entre ces deux grandes cultures, l’une à son déclin, l’autre en plein essor, atteignit son point culminant avec la bataille d’Altaïr (2310) qui fut le préambule de ce que l’on appela la guerre végienne. Quelque soixante-cinq ans après cet engagement, la première vague des cités migrantes, les « Okies », grâce auxquelles la Terre maintiendra longtemps son hégémonie sur la galaxie, prirent l’espace. Le conflit avec les Végiens s’acheva en l’an 2413, date de l’investissement de la planète Véga elle-même, marqué par la bataille dite des Forteresses. La Troisième Flotte coloniale incendia le système végien ; son chef, l’amiral Alois Hrunta, fut relevé de ses fonctions et la cour coloniale, le jugeant par contumace, le reconnut coupable d’atrocités et de tentative de génocide. Mais Hrunta refusa de se livrer à la »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – Un coup de cymbales. »

La terre est une idée par J. Blish

Fiche de La terre est une idée

Titre : La terre est une idée (Tome 3 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1955
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page de La terre est une idée

« La navigation spatiale fut d’abord une technique militaire dont l’apparition coïncida avec l’effondrement de la grande culture occidentale de la Terre. Le moteur à absorption de masse, inventé par Muir, permit aux premiers explorateurs d’atteindre Jupiter et l’antigravité – d’ailleurs postulée depuis des siècles – fut découverte par la 2018e expédition jovienne, le dernier vol spatial accompli à l’aide de moteurs Muir avant l’écroulement de l’Occident. La construction par télécommande du Pont lancée sur Jupiter même, l’entreprise la plus colossale (et la plus vaine sous bien des aspects) jamais réalisée par l’homme, avait rendu possibles des mesures précises et rapprochées du champ magnétique de cette planète. Les chiffres obtenus confirmèrent définitivement les équations de Blackett-Dirac qui, dès 1948, avait émis l’hypothèse qu’il existait une relation directe entre le magnétisme, la gravitation et la vitesse de rotation d’une masse donnée. 
Jusque-là, l’hypothèse de Blackett-Dirac était restée un jouet mathématique et n’avait donné lieu à aucune application pratique. D’un seul coup, elle porta ses fruits. Des multitudes de pages de symboles et d’innombrables discussions sur le champ de force susceptible d’être produit par un pôle électro- »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – La Terre est une idée. »

Villes nomades par J. Blish

Fiche de Villes nomades

Titre : Villes nomades (Tome 2 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1962
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page de Villes nomades

« Assis sur le quai de la gare centrale abandonnée depuis bien longtemps, Chris tout en mâchonnant des trèfles d’un air songeur, regardait en silence la ville de Scranton se préparer au départ.
C’était une grande première pour la ville comme pour lui. Depuis son enfance, – il avait seize ans, à présent, – Chris savait que les cités fuyaient la Terre mais il n’en avait encore jamais vu une en plein vol. Il était loin d’être le seul dans ce cas car, lorsque les villes nomades s’en allaient, c’était pour de bon.
L’événement, pour intéressant qu’il fût, n’était d’ailleurs pas spécialement joyeux. Scranton était la seule ville que Chris eût jamais contemplée – et, à plus forte raison, qu’il eût jamais visitée – et c’était vraisemblablement la seule qu’il aurait jamais l’occasion de voir. Elle représentait le maigre gagne-pain que son père et son frère aîné avaient réussi à tirer de la vallée. C’était là que l’argent prenait sa source, là qu’on le dépensait et – allez savoir pourquoi ! – il disparaissait invariablement plus vite qu’il ne rentrait.
À mesure que les possibilités d’en gagner s’amenuisaient, Scranton était devenue de plus en plus  »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – Villes nomades. »

Aux hommes les étoiles par J. Blish

Fiche d’Aux hommes les étoiles

Titre : Aux hommes les étoiles (Tome 1 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1957
Traduction : M. Chrestien
Editeur : Denoël

Première page d’Aux hommes les étoiles

« Les ombres bougeaient sur le mur, à sa gauche et à sa droite, dans son champ de vision, pareilles à des formes vivantes effacées à travers des portes invisibles. Malgré une fatigue qui l’atteignait jusqu’à l’os, ces formes le rendaient nerveux, lui faisaient presque souhaiter que le Dr Corsi éteignît le feu. Il n’en resta pas moins à regarder la lumière orange, à laisser la chaleur lui tirer la peau des joues et celle autour des yeux, lui baigner la poitrine.
Corsi remua légèrement à côté de lui, mais le sénateur Wagoner semblait augmenter de poids depuis l’instant où il s’était abattu sur le divan. Il se sentait vidé, léthargique, aussi vieux, aussi lourd qu’une pierre, bien qu’il n’eût que quarante-huit ans. C’était un mauvais jour au milieu d’une longue succession de mauvais jours. Les bons jours, à Washington, c’étaient ceux où l’on ne se réveillait pas. »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – Aux hommes les étoiles. »