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Wân, l’iconoclaste par Maurice Limat

Fiche de Wân, l’iconoclaste

Titre : Wân, l’iconoclaste
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Wân, l’iconoclaste

« Les trois lunes rouges n’avaient jamais paru aussi proches de la surface de la planète.

Wân passait, malgré son jeune âge, pour un chasseur habile et, parallèlement, un guerrier des plus vaillants. Il n’en était pas moins vrai que ces astres, apparaissant, l’un d’entre eux surtout, de dimensions formidables, ne laissaient pas de l’inquiéter
sérieusement.

Le sorcier du clan des Hogz, le sien, comme, d’ailleurs, assurait-on, ceux des clans voisins, avait prédit d’étranges choses. Un grand cataclysme se produirait, prévoyaient-ils, tous, quand une des trois lunes rejoindrait le monde. Car, pour ces peuples primitifs, leur planète dont ils ne savaient même pas que c’était une planète, c’était le monde. Leur tout. »

Extrait de : M. Limat. « Wan l’iconoclaste. »

Vertige cosmique par Maurice Limat

Fiche de Vertige cosmique

Titre : Vertige cosmique
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir

Première page de Vertige cosmique

« Un grondement formidable, ébranlant la faible couche atmosphérique. Un tourbillon de vapeurs. Des flammes. L’envol.

L’astronef est parti.

Un instant l’œil croit le voir, piquant dans le ciel étrange où la zone de ténèbres est curieusement frangée, d’un côté, par une couronne de feu.

Puis plus rien. Il s’est perdu dans l’infini. Sans espoir de retour.

Rikkel est là.

Abruti. En dépit de sa lucidité habituelle d’esprit. Abruti, parce qu’il se sait condamné à mort. Et que, sur le planétoïde, il n’y a, non seulement aucune chance de survie, mais encore nul moyen de lutter pour se préserver longtemps, avant de périr dans cette atmosphère embrasée toutes les trois heures, qui ne se refroidit jamais. »

Extrait de : M. Limat. « Vertige cosmique. »

Une morsure de feu par Maurice Limat

Fiche de Une morsure de feu

Titre : Une morsure de feu
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une morsure de feu

« — Les temps sont accomplis ! prononça le Pontife-Roi.

À la lueur des torches, on voyait le front pensif de cet homme d’âge, drapé dans une sorte de toge dont la simplicité contrastait avec les hautes et nobles fonctions qui étaient les siennes, lui l’héritier, le successeur de ceux qui avaient occupé la charge sacrée depuis plus de cent vingt siècles.

Ceux du monde englouti le regardaient en silence, respectueux et attentifs à ses réactions.

Le Pontife-Roi parla enfin :

— Les trois fruits doivent revenir à l’arbre qui les a engendrés… Et les hommes qui vivent actuellement sur la planète savent – du moins ceux qui ne gardent pas l’esprit obtus des matérialistes et des athées – que l’arbre doit renaître du sein de l’océan. Quelle année a donc fixée pour cela le voyant du continent Amérique, Krakès ?

Krakès s’avança, salua profondément :

— Approximativement l’an 1976 de l’ère actuelle, Très Sage Lumière. Du moins selon la chronologie de ces gens-là… »

Extrait de : M. Limat. « Une morsure de feu. »

S.O.S. galaxie par Maurice Limat

Fiche de S.O.S. galaxie

Titre : S.O.S. galaxie
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1955
Editeur : Editions Métal

Première page de S.O.S. galaxie

« Un point brillait, dans le ciel…

Dans trois ans et quelques mois, les habitants de la Terre pourraient le voir, lorsque les ondes visuelles, celles qu’on nomme lumière, parviendraient jusqu’à leurs prunelles. Alors, peut-être, un couple d’amoureux errant sous un beau ciel d’été lèverait les yeux vers elle, contemplant muettement ce qu’il considérerait comme un gage de bonheur futur, ou un petit enfant, extasié, s’écrierait :

— Regarde, Maman, la belle étoile !

Mais les Terriens ne la voyaient pas encore, parce qu’elle venait d’apparaître dans la
constellation du Centaure, à près de quatre années-lumière de la planète-patrie, d’où, un siècle plus tôt, s’élançaient les premières nefs astrales, frêles et rudimentaires esquifs intersidéraux qui, de planète en planète, avaient préparé les relations intergalactiques.

Seuls, les savants des différents mondes étaient au courant. Ils communiquaient par ondes-cerveaux se propageant à la vitesse de la pensée. Cette découverte des savants saturniens avait singulièrement favorisé les échanges spirituels et culturels entre les planètes habitées. »

Extrait de : M. Limat. « SOS Galaxie. »

Rouge est la chute du soleil par Maurice Limat

Fiche de Rouge est la chute du soleil

Titre : Rouge est la chute du soleil
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Rouge est la chute du soleil

« La pluie crépitait sur les flots, sur la galère, sur les hommes.

Tout était noyé dans ces voiles sombres, sinistres, et la nature entière paraissait endeuillée, contrairement aux pensées qui eussent été logiquement celles de Ga’ab.

À l’avant du vaisseau il regardait venir le funèbre fanal du port. La tour bâtie à
l’extrémité de la digue élevait son brûlot qui jetait une tache rougeâtre enrobée de drapés obscurs. Et au-delà, il y avait la cité.

Ga’ab distinguait fort mal cette masse de constructions plus ou moins cubiques, noires dans la nuit eu égard aux pierres carbonifères qui, pour la plupart, constituaient le matériau de base. Il scrutait les semi-ténèbres, cherchant à situer maisons, temples et palais. Il voyait surtout, en retrait, sur la colline dominant la ville, le formidable échafaudage indiquant l’édifice gigantesque qu’on était en train d’achever sur le conseil des Mages, lesquels assuraient que la statue titanesque apporterait à Ty-Hizam la protection des dieux. Et nul, même l’Empereur, ne discutait les avis de ces magiciens, prêtres, conseillers et aussi subtils politiques constituant le véritable pouvoir régnant sur Ty-Hizam. »

Extrait de : M. Limat. « Rouge est la chute du soleil. »

Robinson du néant par Maurice Limat

Fiche de Robinson du néant

Titre : Robinson du néant
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir

Première page de Robinson du néant

« Il y a une planète. Une terre désertique. Et le ciel, avec un astre immense, d’un bel orangé, qui jette des feux revigorants sur azur vert.

Il y a la mer. La mer sans limites, qui vient caresser le sable du littoral.

Il y a un homme. Seul. Qui ouvre de grands yeux vers cette terre, ce ciel, cette mer, ce soleil.

Des couleurs ardentes, mais douces tout de même à contempler.

L’homme subit la magie de ces couleurs et cela descend en lui comme un élixir de joie.

Il vit. Il a conscience de vivre. Il regarde. Il commence à chercher à comprendre.

Il est à ce stade où l’enfant, comme tous les enfants du cosmos, s’éveille à l’existence. Il vit. Il perçoit. Il enregistre. Mais il n’analyse pas encore et, a fortiori, est incapable de formuler une synthèse. »

Extrait de : M. Limat. « Robinson du Néant. »

Rien qu’une étoile par Maurice Limat

Fiche de Rien qu’une étoile

Titre : Rien qu’une étoile
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Rien qu’une étoile

« On en voyait encore quelques-unes. Elles semblaient dériver dans la nuit.

Épaves du cosmos, elles étaient les derniers vestiges de ce qui avait été la galaxie par excellence, la Voie lactée. La titanesque épidémie semblait maintenant ne plus devoir s’arrêter et les derniers humains ne se faisaient guère d’illusions.

Les dernières étoiles s’éteindraient, comme leurs sœurs, soufflées les unes après les autres pour une raison inconnue, comme si le Créateur, las de son œuvre, faisait disparaître les flambeaux qui formaient la structure cosmique.

Le Grand Sombre triomphait. Ainsi appelait-on le formidable gouffre noir qui s’étendait, dévorant les constellations, laissant, dans l’immensité céleste, des taches de néant semblables à des gueules ouvertes sur l’abîme éternel. »

Extrait de : M. Limat. « Rien qu’une étoile. »

Principe Omicron par Maurice Limat

Fiche de Principe Omicron

Titre : Principe Omicron
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir

Première page de Principe Omicron

« — Oh ! Une chauve-souris !

Gilles bâilla, s’étira, ouvrit un œil. Un petit sourire, tout d’indulgence, d’un peu d’ironie, de tendresse aussi, de cette tendresse qu’il prodiguait sans réticence à sa jeune épouse, plissa légèrement ses lèvres :

— Chérie… Tu dis des bêtises !

Françoise se cabra, comme toute femme mise en contradiction :

— Écoute, Gigi, je ne suis pas idiote !

Gilles se redressa d’un effort, se mit sur son séant. Depuis une demi-heure ils avaient fait halte au pied d’un bouquet de hêtres et, dans l’herbe, appréciant un peu d’ombre en ce jour de canicule, ils avaient jeté les vélos au bord de la route pour goûter une sieste quelque peu entrecoupée de manifestations bien légitimes chez un jeune couple. »

Extrait de : M. Limat. « Principe Omicron. »

Planétoïde 13 par Maurice Limat

Fiche de Planétoïde 13

Titre : Planétoïde 13
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Planétoïde 13

« Les nouvelles étaient franchement mauvaises. Le train d’astéroïdes était signalé aux confins du système et, là-bas, sur les planètes Un, Sept et Neuf, les principales du monde de Ftô, les savants établissaient leurs calculs.

Ils étaient tous d’accord. Cette pluie de météorites, venue de quelque part et allant Dieu savait où à travers la galaxie, traverserait Ftô et éviterait les orbites de douze des treize planètes constituant le système autour du soleil central.

C’était, pour le monde scientifique, une chose du plus haut intérêt.

D’autant que ces messieurs, de l’observatoire au laboratoire, ne risquaient pas grand-chose.

Ils observeraient tout à loisir une rareté astronomique. Sans encourir le moindre péril puisque aucun d’entre eux n’avait élu domicile sur la planète Treize, une des plus petites de Ftô et, à coup sûr, la plus déshéritée. »

Extrait de : M. Limat. « Planétoïde 13. »

Par le fer et la magie par Maurice Limat

Fiche de Par le fer et la magie

Titre : Par le fer et la magie
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de Par le fer et la magie

« FLORESTAN AVAIT EU l’impression que donne le choc de deux épées. Deux regards qui se croisent, un éclair qui jaillit.

Il n’était pas là tout à fait par hasard. Sa mission l’y amenait. En principe, le jeune chevalier Florestan de Liancourt promenait ses dix-neuf ans en Italie, et présentement à Venise, par ce bel automne 1763, pour parachever son éducation.

Seulement, le comte de Liancourt, son père, l’avait envoyé en Vénitie en accord avec son vieil ami, le cardinal de Bernis lequel, comme le savait toute l’Europe, demeurait le meilleur ami et conseiller de la marquise de Pompadour, dont le rôle, cependant, semblait sur son déclin.

La foule tourbillonnait sur la place Saint-Marc et la Piazzetta. Florestan était ébloui et tout lui était joie, le décor prestigieux de la cité des Doges avec ses palais exceptionnels, son faste incomparable, ses monuments éclatants et colorés comme un livre d’heures. Et aussi l’enchantement des artères aquatiques, le pittoresque d’un monde où toutes les races semblaient frayer dans une débauche de costumes venus d’Orient et du Septentrion, des Indes lointaines et de l’Afrique énigmatique. »

Extrait de : M. Limat. « Par le fer et la magie. »