Étiquette : L'opéra de sang

 

Caïn l’obscur par T. Lee

Fiche de Caïn l’obscur

Titre : Caïn l’obscur (Tome 3 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1994
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de Caïn l’obscur

« L’enfant sur la tombe.
Un monticule de pierre surmonté de cette silhouette fine à la poitrine plate. Elle était vêtue de façon classique. Pourtant son visage sans expression évoquait pour lui les statues de l’île de Pâques sur les photos, sans qu’il sache pourquoi. Il n’y avait ni nom ni date.
La sépulture se trouvait à la limite de la piste d’aviation, près des barbelés. Au-delà, balayée par un vent sec et froid, la plaine déroulait son arasement extraterrestre jusqu’aux collines lointaines.
Parfois un pilote venait déposer une fleur aux pieds pétrifiés de l’enfant. Certains l’avaient baptisée Santa Blanca. Leurs missions là-bas n’étaient sans doute pas enregistrées, et très certainement illégales… Même ainsi, il ne comprenait pas pourquoi ils éprouvaient le besoin d’apaiser l’enfant de pierre. Lui n’avait jamais laissé une fleur sur la tombe. »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Caïn l’obscur. »

Le festin des ténèbres par T. Lee

Fiche de Le festin des ténèbres

Titre : Le festin des ténèbres (Tome 2 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1993
Traducteur : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de Le festin des ténèbres

« La fille, sous la pluie.
Il l’observait depuis déjà une vingtaine de minutes.
Timothy avait eu le projet de laver sa voiture, mais l’averse l’en avait dissuadé. Depuis la fenêtre de la pièce que sa mère appelait le living-room et que son père s’obstinait à nommer le salon, il contemplait l’eau qui inondait la rue. Il ne se demanda pas si le relais de campagne où ses parents passaient le week-end était lui aussi sous la pluie. Il ne pensait à eux que pour se réjouir de leur absence.
Sa Mini Metro luisait, bleue comme du papier aluminium. Et de l’autre côté de la rue, entre les cascades vertes des arbres dégouttant, se tenait la fille.
Elle paraissait grande, mais, à la réflexion, il pensa que c’était sa sveltesse qui créait cette impression. Dans son imper serré à la taille, elle avait une silhouette de rêve. Ses longs cheveux d’un noir profond étaient collés sur son corps, à ses vêtements. Le  »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Le festin des ténèbres. ».

La danse des ombres par T. Lee

Fiche de La danse des ombres

Titre : La danse des ombres (Tome 1 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1992
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket

Première page de La danse des ombres

« La femme marchait dans le brouillard.
Elle avançait au cœur d’une prison mouvante, dont les murs de vapeur jaunâtre l’oppressaient. Par intervalles, la silhouette d’un réverbère disparaissait dans les hauteurs tel un arbre trop maigre, ou l’angle d’un mur fendait le fog. Très loin au-dessus d’elle, des fenêtres éclairées jetaient un pâle halo, guettant. Sa mémoire seule la guidait.
Le brouillard sécrétait un parfum de lourde mélancolie qui ouatait toute chose. Il y planait l’impression diffuse d’un poursuivant, l’impression irrationnelle mais omniprésente d’un prédateur aux aguets.
La femme marchait, mince silhouette serrée dans un manteau sombre. Son épaisse chevelure d’un noir profond descendait dans son dos telle une masse de feuilles sur un buisson. Le visage était fin, pâle, les yeux clairs. D’une main elle tenait son col remonté. Ses ongles étaient assez longs, non peints.
Elle tourna dans Lizard Street, longea la haute bâtisse à la façade adornée de lions et pénétra dans la librairie.
— Oh, Rachaela. Encore en retard.
— Oui, dit-elle.
— De vingt minutes… »

Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – La danse des ombres. »