Étiquette : Lovecraft
La quête onirique de Kadath l’inconnue par H. P. Lovecraft
Fiche de La quête onirique de Kadath l’inconnue
Titre : La quête onirique de Kadath l’inconnue
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1943
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de La quête onirique de Kadath l’inconnue
« Par trois fois Randolph Carter rêva de la cité merveilleuse. Par trois fois il en fut arraché au moment où il s’arrêtait sur la haute terrasse qui la dominait. Dorée, magnifique, elle flamboyait dans le couchant, avec ses murs, ses temples, ses colonnades et ses ponts voûtés tout en marbre veiné ; avec, aussi, ses fontaines aux vasques d’argent disposées sur de vastes places et dans des jardins baignés de parfums, et ses larges avenues bordées d’arbres délicats, d’urnes emplies de fleurs et de luisantes rangées de statues en ivoire. Sur les pentes escarpées du septentrion s’étageaient des toits rouges et d’antiques pignons entre lesquels serpentaient des ruelles au pavé piqueté d’herbe. Fièvre des dieux, fanfare de trompettes célestes, fracas de cymbales immortelles, la cité baignait dans le mystère comme une fabuleuse montagne inviolée dans les nuages. Carter, le souffle court, debout contre la balustrade, sentait monter en lui l’émotion et le suspens d’un souvenir presque disparu. La douleur des choses perdues et l’irrépressible besoin de reconnaître un lieu autrefois puissant et redoutable.
Jadis, la cité avait eu pour lui une importance capitale. Il le savait, sans pouvoir dire en quel cycle »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « La quête onirique de Kadath l’inconnue. »
La peur qui rôde par H. P. Lovecraft

Fiche de La peur qui rôde
Titre : La peur qui rôde
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1961
Traduction : Y. Rivière
Editeur : Denoël
Sommaire de La peur qui rôde
- La peur qui rôde
- La maison maudite
- La tourbière hantée
Première page de La peur qui rôde
« Il y avait de l’orage dans l’air, la nuit où je me rendis à la maison abandonnée du Mont des Tempêtes pour y découvrir « la peur qui rôde ». Je n’étais pas seul, car la témérité ne se mêlait pas encore, chez moi, à cet amour du grotesque et de l’horrible qui a fait de moi un éternel errant, en quête de ce qu’il y a de plus étrange et de plus terrible dans la littérature et dans la vie. Deux hommes robustes et fidèles m’accompagnaient. Ils avaient une longue habitude de ce genre d’expéditions, auxquelles ils convenaient parfaitement et je les avais fait venir le moment venu.
Nous avions quitté le village discrètement, à cause des journalistes qui ne cessaient d’y rôder depuis la panique affreuse du mois précédent, »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « La peur qui rôde. »
L’horreur dans le cimetière par H. P. Lovecraft

Fiche de L’horreur dans le cimetière
Titre : L’horreur dans le cimetière (Tome 2 sur 2 – Les papiers du Lovecraft Club)
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de publication : J. Parsons
Traduction : 1975
Editeur : Presses Pocket
Sommaire de L’horreur dans le cimetière
- L’horreur dans le cimetière
- Le dernier examen
- L’exécuteur des hautes oeuvres
- La malédiction de Yig
- La chevelure de méduse
- Le tertre
- Deux bouteilles noires
Première page de L’horreur dans le cimetière
« Lorsque l’autoroute d’État allant à Rutland est fermée, les voyageurs sont obligés d’emprunter la route de Stillwater et de passer par Swamp Hollow. Le paysage est superbe par endroits, mais le trajet a une réputation plutôt mauvaise depuis des années. Il a quelque chose de déprimant, spécialement à proximité de Stillwater même. Les automobilistes se sentent soudain mal à l’aise à cause de la ferme aux volets hermétiquement clos juchée sur le tertre au nord du village et du simple d’esprit à barbe blanche qui »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’horreur dans le cimetière. »
L’indicible par H. P. Lovecraft
Fiche de L’indicible
Titre : L’indicible
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1923
Traduction :
Editeur : EbooksGratuits
Première page de L’indicible
« Nous étions assis sur une pierre tombale abandonnée, vieille de trois siècles, par une fin d’après-midi d’automne, dans le vieux cimetière d’Arkham, et l’indicible occupait nos pensées. Les yeux fixés sur le saule géant de ce territoire réservé aux morts, dont les puissantes racines, puis le tronc, avaient presque englouti une dalle indéchiffrable, je m’étais permis une remarque bien personnelle sur les sucs fétides autant que subtils que l’inexorable réseau nourricier de l’arbre devait distiller de la terre séculaire de cet ossuaire ; mon ami s’était moqué de ce qu’il avait appelé des enfantillages et m’avait répondu que puisque aucun ensevelissement n’avait eu lieu en cet endroit depuis »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’Indicible. »
L’appel de Cthulhu par H. P. Lovecraft

Fiche de L’appel de Cthulhu
Titre : L’appel de Cthulhu
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1932
Traduction : F. Bon
Editeur : Points
Première page de L’appel de Cthulhu
« Une horreur d’argile
La chose la plus miséricordieuse en ce monde, je crois, c’est l’inaptitude de l’esprit humain à corréler tout ce dont il est témoin. Nous vivons sur une placide île d’ignorance au milieu de noires mers d’infini, et cela ne veut pas dire que nous puissions voyager loin. Les sciences, chacune attelée à sa propre direction, nous ont jusqu’ici peu fait de tort ; mais rassembler nos connaissances dissociées nous ouvrira de si terrifiants horizons de réalité, et la considération de notre effrayante position ici-bas, que soit nous deviendrons fous de la révélation, soit nous en fuirons la lumière mortelle dans la paix et la sécurité d’une nouvelle ère d’obscurité.
Les théosophes ont pressenti l’impressionnante grandeur du cycle cosmique où notre monde et la »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’Appel De Cthulhu. »
L’affaire Charles Dexter Ward par H. P. Lovecraft
Fiche de L’affaire Charles Dexter Ward
Titre : L’affaire Charles Dexter Ward
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1928
Traduction :
Editeur : Feedbooks
Première page de L’affaire Charles Dexter Ward
« Un personnage fort étrange, nommé Charles Dexter Ward, a disparu récemment d’une maison de santé, près de Providence, Rhode Island. Il avait été interné à contrecœur par un père accablé de chagrin, qui avait vu son aberration passer de la simple excentricité à une noire folie présentant à la fois la possibilité de tendances meurtrières et une curieuse modification du contenu de son esprit. Les médecins s’avouent complètement déconcertés par son cas, car il présentait des bizarreries physiques autant que psychologiques.
En premier lieu, le malade paraissait beaucoup plus vieux qu’il ne l’était. À vrai dire, les troubles mentaux vieillissent très vite ceux qui en sont victimes, mais le visage de ce jeune homme de vingt-six ans avait pris une expression subtile que seuls pos- »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’Affaire Charles Dexter Ward. »
L’abomination de Dunwich par H. P. Lovecraft

Fiche de L’abomination de Dunwich
Titre : L’abomination de Dunwich
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1997
Traduction : Y. Rivière, J. Papy et S. Lamblin
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’abomination de Dunwich
- L’abomination de Dunwich
- Je suis d’ailleurs
- Les rats dans les murs
- Le modèle de Pickman
- La musique d’Erich Zann
- Arthur Jermyn
- Le molosse
- La cité sans nom
- La maison maudite
Première page de L’abomination de Dunwich
« Lorsqu’un voyageur qui parcourt le centre nord du Massachusetts se trompe de direction à l’embranchement de la barrière de péage d’Aylesbury, au-delà de Dean’s Corner, il se trouve dans une région étrange et désolée. Le terrain s’élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse et poussiéreuse. Les arbres des forêts semblent trop grands ; les herbes et les ronces manifestent une luxuriance qu’on leur voit rarement dans les pays défrichés. Par contre, les champs cultivés sont particulièrement rares et improductifs, tandis que les vieilles maisons éparses ont toutes le même aspect sordide et délabré. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux figures noueuses et solitaires que l’on aperçoit de temps à autre sur une marche de seuil croulante ou dans une prairie déclive jonchée de rocs. Elles sont tellement silencieuses et furtives que l’on a l’impression de se trouver devant des êtres maudits avec lesquels mieux vaut n’avoir point de commerce. Parvenu en haut d’une côte, notre voyageur découvre les collines qui s’érigent au-dessus des bois profonds : alors son malaise indéfinissable s’accroît. Les sommets sont trop arrondis, trop symétriques, pour »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’abomination de Dunwich. »
Je suis d’ailleurs – H. P. Lovecraft

Fiche de Je suis d’ailleurs
Titre : Je suis d’ailleurs et autres nouvelles
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1921
Traduction : L. Deborde
Editeur : Humanis
Sommaire de Je suis d’ailleurs
- Je suis d’ailleurs
- L’ombre d’Innsmouth
- En souvenir du Dr Samuel Johnson
- Vieille punaise
- Hypnos
- L’agonie de Juan Romero
- La musique d’Erich Zann
Première page de Je suis d’ailleurs
« Malheureux celui pour qui les souvenirs d’enfance sont source de crainte et de tristesse, peuplés d’heures solitaires s’écoulant au sein de vastes et mornes pièces aux murs drapés de tentures brunâtres, et couverts de rangées obsédantes de livres anciens. Malheureux celui dont la mémoire est pleine d’interminables veillées au creux de forêts crépusculaires composées d’arbres démesurés et grotesques, dont les branches chargées de lianes se tendent silencieusement vers le ciel. C’est le sort que les dieux m’ont réservé, à moi, l’étonné, le déçu, le banni, l’être brisé. Chose étrange, je reste pourtant contenu et je m’accroche désespérément à ces souvenirs desséchés quand mon esprit menace de s’échapper pour rejoindre les autres.
J’ignore où je suis né, mais je me souviens d’un château aussi vieux que laid, plein de passages obscurs et de hautes voûtes où l’œil, lorsqu’il s’y égarait, ne distinguait que des ombres et des toiles d’araignée. Les pierres des couloirs délabrés semblaient »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Je suis d’ailleurs et autres nouvelles. »
Je suis d’ailleurs par H. P. Lovecraft

Fiche de Je suis d’ailleurs
Titre : Je suis d’ailleurs
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1961
Traduction : Y. Rivière
Editeur : Denoël
Sommaire de Je suis d’ailleurs
- Je suis d’ailleurs
- La musique d’Erich Zann
- L’indicible
- Air froid
- Le molosse
- La maison maudite
- La tourbière hantée
- Arthur Jermyn
- Le modèle de Pickman
- La cité sans nom
- La peur qui rôde
Première page de Je suis d’ailleurs
« Malheureux celui auquel les souvenirs d’enfance n’apportent que crainte et tristesse. Misérable celui dont la mémoire est peuplées d’heures passées dans de vastes pièces solitaires et lugubres aux tentures brunâtres et aux alignements obsédants de livres antiques, et de longues veilles angoissées dans des bois crépusculaires composés d’arbres absurdes et gigantesques, chargés de lianes, qui, en silence, poussent toujours plus haut leurs bras sinueux. Tel est le lot que les dieux m’ont accordé – à moi, l’étonné, le banni, le déçu, le brisé. Et pourtant je me sens étrangement satisfait et m’accroche farouchement à ces souvenirs flétris lorsque mon esprit, »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Je suis d’ailleurs. »
Herbert West, réanimateur par H. P. Lovecraft
Fiche d’Herbert West, réanimateur
Titre : Herbert West, réanimateur
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1921
Traduction : P. Pérez
Editeur :
Première page d’Herbert West, réanimateur
« De Herbert West, qui fut mon ami à l’université comme à la ville, je ne puis parler sans une irrépressible terreur. Cela est dû davantage au travail étrange auquel il avait consacré sa vie qu’à la manière sinistre dont il a disparu voici peu de temps.
Ses recherches ont commencé il y a plus de dix-sept ans, alors que nous étions tous deux élèves de troisième année de médecine à l’université Miskatonic d’Arkham. Tant que nous étions ensemble, ses expériences diaboliques me fascinaient ; or, j’étais son plus proche compagnon.
Aujourd’hui il est mort et le charme maléfique est rompu. Ma frayeur n’en est que plus grande. Les souvenirs ont toujours quelque chose de plus inquiétant que la réalité.
Le premier incident qui survint pendant notre amitié fut le plus grand choc que je ressentis jamais et c’est à contrecœur que je le raconte.
West, au cours de nos études, s’était déjà signalé par son étrange théorie sur la nature de la »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Herbert West, Réanimateur. »