Étiquette : Martin
Dragon de glace par G. R. R. Martin
Fiche de Dragon de glace
Titre : Dragon de glace
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1980
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : ActuSF
Sommaire de Dragon de glace
« De toutes les saisons, Adara préférait l’hiver car, lorsque le froid envahissait le monde, le dragon de glace surgissait.
Elle ne savait jamais si c’était le froid qui amenait le dragon de glace ou le dragon de glace qui amenait le froid. C’était une des questions parmi tant d’autres qui troublaient son frère Geoff, lequel, de deux ans son aîné, était d’une curiosité insatiable, mais Adara, pour sa part, ne s’intéressait guère à ce genre de problème. Du moment que le froid, la neige et le dragon de glace venaient tous en temps voulu, elle était ravie.
Elle savait toujours quand ils devaient venir, à cause de son anniversaire. Adara était une enfant de l’hiver, née durant le pire gel dont quiconque se souvenait, y compris la Vieille Laura, laquelle vivait dans la ferme voisine et se rappelait des événements d’avant la naissance de tout le monde. Les gens parlaient encore de ce gel. Adara les entendait souvent faire. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Dragon de glace. »
Des astres et des ombres par G. R. R. Martin
Fiche de Des astres et des ombres
Titre : Des astres et des ombres
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1977
Traduction : M. Cartanas, M.-C. Luong, S. Guillot
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Des astres et des ombres
- Tour de cendres
- Saint Georges ou Don Quichotte
- La bataille des eaux-glauques
- Un luth constellé de mélancolie
- La nuit des vampyres
- Les fugitifs
- Equipe de nuit
- « … pour revivre un instant »
- Sept fois, sept fois l’homme, jamais !
Première page de Tour de cendres
« Ma tour est en briques, de minuscules briques gris anthracite unies par un mortier noir luisant qui, à mes yeux de profane, ressemblent étrangement à de l’obsidienne – ça ne peut évidemment pas être le cas. Elle élève ses murs branlants à près de sept cents mètres au-dessus du bras de la Mer Gracile, au bord de laquelle elle est construite, à la lisière de la forêt.
Je l’ai découverte il y a près de quatre ans, le jour où P’tit-Gris et moi avons quitté Port-Jamison, à bord de l’aéromobile gris métallisé dont la carcasse gît désormais devant ma porte, envahie par les herbes. Aujourd’hui encore, je ne sais rien de concret à son sujet – mais ça ne m’empêche pas d’avoir mon idée.
D’abord, je doute fort qu’elle ait été construite de main d’homme. Elle est nettement plus »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Des astres et des ombres. »
Dans la maison du ver par G. R. R. Martin
Fiche de Dans la maison du ver
Titre : Dans la maison du ver
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1976
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Pygmalion
Première page de Dans la maison du ver
« Depuis des temps immémoriaux, la Maison du Ver restait livrée à la corruption – ce qui allait de soi, car la corruption n’est autre qu’un des attributs du Ver blanc. Les yaga-la-hai, les enfants du Ver, se contentaient de sourire et de vivre leur vie, bien que les tentures pourrissent sur les parois de leurs tunnels interminables, que leurs effectifs se réduisent année après année, que la viande se fasse de plus en plus rare et que la roche qui les entourait tombe en poussière. Au sein des terriers supérieurs, où les meurtrières laissaient entrer la lueur rouge de la grosse braise mourante dans le ciel, ils allaient et venaient, tout à leurs activités. Ils rallumaient leurs torches, planifiaient leurs Mascarades et faisaient le signe du Ver en passant près des galeries aveugles où, selon la tradition, les grouns marmonnaient et attendaient »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Dans la Maison du Ver. »
Les noces pourpres par G. R. R. Martin
Fiche de Les noces pourpres
Titre : Les noces pourpres (Tome 8 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Les noces pourpres
« JON
Encore détrempé par les dernières pluies, le tapis de feuilles mortes et d’aiguilles de pin qui jonchaient le sol de vert et de brun cédait sous leurs pieds avec un bruit spongieux. Des hordes de pins plantons émergeaient tout autour d’énormes chênes dénudés et de gigantesques vigiers. Au sommet d’une colline se distinguait, séculaire et vacante, une autre tour ronde que submergeait presque jusqu’aux créneaux la luxuriante crudité des mousses. « Qui c’est qu’a construit ça, demanda Ygrid, que c’est tout en pierre ? Un roi ?
— Non. Simplement les hommes qui vivaient là.
— Et il leur est arrivé quoi, qu’y en a plus ?
— De mourir ou de s’en aller. » Après avoir été cultivé durant des milliers d’années, le Don de Brandon avait, au fur et à mesure que déclinait la Garde de Nuit, tellement vu se raréfier les bras susceptibles de labourer les champs, soigner les abeilles, entretenir les vergers que la nature s’y était ressaisie de mainte terre et maint habitat. Quant aux villages et manoirs du Neufdon qui, »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Noces Pourpres. »
L’épée de feu par G. R. R. Martin
Fiche de L’épée de feu
Titre : L’épée de feu (Tome 7 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de L’épée de feu
« JAIME
La faux de la destruction s’étant abattue de part et d’autre de la route royale sur deux journées de chevauchée, devant eux s’étendaient à perte de vue des champs et des vergers calcinés d’où saillaient des moignons d’arbres pathétiques. Et comme le feu n’avait pas davantage épargné les ponts, que les pluies d’automne grossissaient les cours d’eau, force était de patrouiller le long des rives en quête de gués. On ne voyait âme qui vive, mais les loups peuplaient chaque nuit de leurs hurlements.
A Viergétang, le saumon rouge de lord Mouton flottait toujours sur le château mais, au bas de la butte, les murs de la ville étaient déserts, les portes enfoncées, la moitié des demeures et des échoppes incendiée ou pillée. Ils n’y distinguèrent aucun signe de vie, sauf que leur approche fit détaler quelques chiens errants. Tant de cadavres en putréfaction embourbaient l’étang, dont la place tirait son nom et où, selon la légende, Florian le Fol »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Epée de Feu. »
Les brigands par G. R. R. Martin
Fiche de Les brigands
Titre : Les brigands (Tome 6 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Les brigands
« Il faisait gris et un froid mordant, et les chiens refusaient de suivre la piste.
Après n’avoir concédé qu’un reniflement aux traces de l’ours, la grande lice noire avait battu en retraite et, la queue entre les jambes, rallié piteusement la meute qui se pelotonnait d’un air misérable sur la berge où la harcelait la bise. Celle-ci n’épargnait pas davantage Chett et plantait ses crocs au travers des lainages noirs et des cuirs bouillis. Putain de froid, trop dur pour les bêtes comme pour les hommes, mais il fallait bien le subir puisqu’on était là. Sa bouche se tordait, et il sentait presque les pustules qui lui tapissaient les joues et le cou s’empourprer de rage. Je devrais être bien peinard au Mur, à soigner ces putains de corbeaux et à faire de bonnes flambées pour le vieux mestre Aemon. Et c’était à ce bâtard de Jon Snow qu’il devait d’en être privé, à lui et à son gros porc de copain, Sam Tarly. C’était leur faute, s’il était là, à se geler ses »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Brigands. »
L’invincible forteresse par G. R. R. Martin
Fiche de L’invincible forteresse
Titre : L’invincible forteresse (Tome 5 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de L’invincible forteresse
« CATELYN
« En lui annonçant mon départ, dis-lui qu’il s’enorgueillira de m’avoir pour fils. » Un bond le mit en selle, seigneurial en diable avec sa maille étincelante sous l’ocre et bleu de son vaste manteau. Identique à celle de son bouclier, une truite d’argent lui faîtait le heaume.
« Père a toujours été fier de toi, Edmure. Et il t’aime passionnément. Sache-le.
— J’entends fournir à son affection des motifs supérieurs à ceux de la simple naissance. » Il fît volter son destrier, leva une main, les trompettes sonnèrent, un tambour se mit à battre, le pont-levis s’abaissa par à-coups et, finalement, ser Edmure Tully sortit de Vivesaigues à la tête de ses hommes, lances au clair, bannières déployées.
Ton ost est peu de chose auprès du mien, frère, se dit-elle en le regardant s’éloigner.Un ost formidable de doutes et de peurs…
A ses côtés, presque palpable était la détresse de Brienne. Catelyn avait eu beau lui faire tailler des vêtements sur mesure et l’atourner de robes aussi séantes à son sexe qu’à sa naissance, la »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Invincible Forteresse. »
L’ombre maléfique par G. R. R. Martin
Fiche de L’ombre maléfique
Titre : L’ombre maléfique (Tome 4 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de L’ombre maléfique
« CATELYN
Parmi la houle des prairies qui cernaient les songes de Catelyn, Bran gambadait comme auparavant ; Arya et Sansa se tenaient par la main ; Rickon n’était encore qu’un nourrisson ; Robb, nu-tête, s’amusait avec une épée de bois. Et, quand ils se furent tous assoupis, paisibles, à ses côtés reposait Ned, un sourire aux lèvres.
Douceur des songes, douceur, hélas, trop vite enfuie, cruauté de l’aube qui, tel un poignard lumineux, l’éveilla douloureuse et solitaire et lasse ; lasse de chevauchées, lasse de souffrances et lasse de ses devoirs. J’aimerais tant pleurer, songea-t-elle. J’aimerais tant qu’on me réconforte. Je suis tellement éreintée d’être forte. J’aimerais tant, pour une fois, me montrer frivole et froussarde. Pas longtemps, juste un brin…, un jour…, une heure…
On s’affairait, autour de sa tente. Les chevaux piaffaient, Shadd se plaignait de courbatures, ser Wendel réclamait son arc. Elle les aurait volontiers envoyés au diable, eux et les autres. De braves types, certes, et loyaux, tous, mais elle avait autant »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Ombre Maléfique. »
La bataille des rois par G. R. R. Martin
Fiche de La bataille des rois
Titre : La bataille des rois (Tome 3 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de La bataille des rois
« La comète étalait sa queue, telle une balafre sanguinolente, en travers de l’aube mauve et rose qui se levait sur les falaises de Peyredragon.
Cinglé par tous les vents, le mestre la lorgnait du balcon de ses appartements. Là aboutissaient, au terme de leurs longues courses, les corbeaux. Leurs fientes maculaient les deux statues-gargouilles – un cerbère et une vouivre – qui, hautes de douze pieds, le flanquaient, deux des mille dont se hérissaient les antiques murailles de la forteresse. A son arrivée, jadis, cette armée de chimères grotesques l’avait incommodé. Il avait eu tout le temps de s’y faire et considérait même comme de vieux amis ses voisins immédiats. Et l’était de conserve qu’ils contemplaient tous trois ce ciel maléficieux.
Les présages, le mestre n’y croyait pas. Encore que… Tout chenu qu’il était, Cressen n’avait jamais vu de comète comparable à celle-ci. Ni d’un tel éclat, tant s’en fallait, moins encore de cette »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – La Bataille des Rois. »
Le donjon rouge par G. R. R. Martin
Fiche de Le donjon rouge
Titre : Le donjon rouge (Tome 2 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1996
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Le donjon rouge
« DAENERYS
Deux gigantesques étalons de bronze cabrés dont les sabots se joignaient en ogive à cent pieds au-dessus de la route formaient la porte du Cheval de Vaes Dothrak. Une porte, à quoi bon ? s’interrogeait vainement Daenerys, puisqu’aussi bien la cité présumée n’avait pas de remparts… ni, apparemment, d’édifices. La porte ne s’en dressait pas moins là. Aussi belle qu’impressionnante, avec ses coursiers sous lesquels s’encadraient les montagnes pourpres de l’horizon, et dont les ombres prodigieuses roulaient sur la houle verte de la mer Dothrak, tandis qu’à la tête du khalasar, Khal Drogo, ses sang-coureurs à ses côtés, pénétrait dans la ville absente.
A nouveau monté, Viserys suivait, escortant sa sœur et ser Jorah Mormont. Depuis le jour où il s’était vu contraint de rejoindre à pied le khalasar, les Dothrakis l’avaient affublé du surnom dérisoire de Khal Rhae Mhar, « le roi claudicant ». Le lendemain, son ignorance obstinée lui fit accepter l’offre de prendre place dans une carriole, alors »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Le Donjon Rouge. »