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Cour martiale par H. Fast

Fiche de Cour martiale

Titre : Cour martiale
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1960
Traduction : C. Meaux
Editeur : Néo

Première page de Cour martiale

« Le général Kempton venait de tuer un moustique. Assis à son bureau, sous le ventilateur dont les pales tournaient lentement, il contemplait avec un dégoût philosophe la bestiole écrabouillée. Puis il prit un bout de papier et transféra la souillure dans sa corbeille à papier – essayant de se rappeler lequel, d’Alfred ou d’Alexandre le Grand, avait trouvé matière à inspiration à la vue d’une araignée. – Les araignées sont des copains, se confia-t-il, – ce sont des petites bêtes amicales et gentilles.

Le général Kempton était un homme de grande taille, paisible, et dans l’ensemble, d’un naturel accommodant. À la fois sentimental et imaginatif, il en avait conscience comme la plupart de ceux en qui se combinent ces deux qualités, et il y parait en s’imposant des attitudes de stricte discipline. »

Extrait de : H. Fast. « Cour martiale. »

Le temps mort par R. Bloch

Fiche de Le temps mort

Titre : Le temps mort
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1961
Traduction : C. Meaux
Editeur : NEO

Première page de Le temps mort

« Larry attendait la mesure d’entrée du piano.
Son smoking de location commençait à se mouiller légèrement aux aisselles. Tandis qu’il fixait la piste de danse, ses mains quittèrent le clavier maculé du vieux piano buffet et lissèrent d’un geste nerveux les boucles noires de ses cheveux. Il réalisa soudain qu’il devait avoir l’air sinistre et se força à sourire.
Au fait, pourquoi s’inquiéter ? La piste de danse était à dix pas au moins, plongée dans la pénombre ; et personne ne pouvait distinguer ses traits. Personne ne pouvait s’apercevoir du malaise qu’il éprouvait en se demandant si ses poignets engourdis tiendraient le coup la soirée entière. Grâce à quelques vieux trucs, il espérait parvenir à dissimuler le fait qu’il n’avait plus touché un clavier depuis un bon bout de temps.
Larry s’arrêta à cette pensée. Au fond, personne ne s’en apercevrait parce que tous s’en foutaient  »

Extrait de : R. Bloch. « Le temps mort. »