Étiquette : Milady

 

Le dieu de lumière par J.-P. Andrevon

Fiche de Le dieu de lumière

Titre : Le dieu de lumière
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1973
Editeur : Milady

Première page de Le dieu de lumière

« La porte se referma avec un claquement sec autant que définitif. Patrick Bensousan, qui avait franchi le sas le dernier, se retourna pour tâter du plat de la main la surface lisse du métal.

— Cette fois, ça y est, lâcha-t-il sans enthousiasme excessif.

Ses trois compagnons se retournèrent vers lui. Sous leur scaphandre boudiné, leur silhouette disparaissait et ce n’était plus qu’un groupe de Bibendum qui faisait face à Patrick — au commandant Patrick. Carol fut la première à parler. Sa voix incisive était un peu voilée, non par l’émotion, songea Patrick, mais simplement par l’épaisseur de métal, de verre et de kevlon qui murait sa bouche.

— On dirait que le commandant regrette déjà son voyage, fit-elle avec une moue visible à travers »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « Le Dieu de lumière. »

Le vol du serpent à M. Jeury

Fiche de Le vol du serpent

Titre : Le vol du serpent (Tome 2 sur 3 – Les colmateurs)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1982
Editeur : Milady

Première page de Le vol du serpent

« Le chef de division Herb Drake regardait d’un air indigné Ulysse Rakkar, l’irascible ingénieur planétaire de la Maintenance.

— L’opération de colmatage Assar-Hydrus est donc annulée ?

— Exactement !

— Mais c’est… c’est du sabotage ! Il y a au moins dix brèches. On circule entre ces deux Terres comme du port à la mer !

Ulysse Rakkar ricana longuement.

— Beaucoup mieux que ça. Il n’y a pas besoin de prendre le bateau !

— Je peux demander pourquoi, Ulysse ?

— Pourquoi il n’y a pas besoin de prendre le bateau ?

— Mais non. Pourquoi on ne colmate pas.

— Eh bien, ces foutues brèches sont là depuis des années. Elles attendront quelques années de plus ! »

Extrait de : M. Jeury. « Les Colmateurs – Le Vol du serpent. »

Cette Terre par M. Jeury

Fiche de Cette Terre

Titre : Cette Terre (Tome 1 sur 3 – Les colmateurs)
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1981
Editeur : Milady

Première page de Cette Terre

« — Un jour, je t’emmènerai sur la Terre de Joe, petit ! disait-il au jeune Rob qui n’avait guère plus de cinq ans.

Son prénom était George, et beaucoup de gens, dont Paul Seidon, le père de Rob, l’appelaient « Jo » ou « Joe ». Rob comprenait donc : « Je t’emmènerai dans mon pays… » Il fallut quelques années supplémentaires à Rob pour soupçonner que le pays de George Chavalange était vraiment une autre Terre. Et aussi qu’il y avait dans le cosmos beaucoup de Terres différentes – des Terres où l’Empire britannique n’existait pas, où la France avait toujours été libre et indépendante, et toutes les variations historiques ou géographiques qu’on pouvait imaginer, et toutes celles qu’on ne pouvait même pas imaginer quand on était un jeune villageois de Falborough, dans le Comté de Trois-Rivières.

À cinq ans, il s’était amusé à transformer le nom de son ami. C’était trop naturel, trop tentant. Chavalange était devenu Chevalange, Cheval-Ange, pour toujours et à jamais. »

Extrait de : M. Jeury. « Les Colmateurs – Cette Terre. »

La moisson du temps par A. Reynolds

Fiche de La moisson du temps

Titre : La moisson du temps (Dr Who)
Auteur : A. Reynolds
Date de parution : 2013
Traduction : M. Durand
Editeur : Milady

Première page de La moisson du temps

« La pire machine de l’univers se présentait sous la forme d’une boîte d’un gris marbré, pas plus grande qu’un cercueil ou une malle. La base était plus large et plus longue que le couvercle, imposant une légère inclinaison aux côtés. Trois des quatre parois étaient neutres, simplement décorées des entrelacs du marbre. Au bout du quatrième se trouvait une console inclinée, avec sur le dessus une matrice carrée de commandes blanches, dont chacune était estampée d’un symbole noir issu d’un alphabet extraterrestre. Cent soixante-neuf commandes, cent soixante-neuf symboles, et le peuple de la Reine Rouge en comprenait environ soixante-quinze. Le reste tenait en échec leurs meilleurs scientifiques depuis des siècles.

Aux yeux de la Reine Rouge, cette machine était fondamentalement malveillante. Si le terme « maléfique » ne devait s’appliquer qu’à une seule chose, ce serait à cette machine. Et pourtant elle ne pouvait se permettre de négliger son pouvoir de transformation. »

Extrait de : A. Reynolds. « Dr Who – La Moisson du Temps. »

Une planète nommée Krishna par L. Sprague de Camp

Fiche d’Une planète nommée Krishna

Titre : Une planète nommée Krishna (Tome 3 sur 3 – Zeï)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 2009
Traduction : C. Mamier
Editeur : Milady

Sommaire d’Une planète nommée Krishna

  • Une planète nommée Krishna
  • Mouvement perpétuel
  • Finis
  • Calories

Première page d’Une planète nommée Krishna

« Victor Hasselborg secoua les rênes sur le dos de son aya, tout en l’excitant de la voix :

— Hao, Faroum !

L’animal tourna la tête pour lui jeter un regard chargé de reproches par-dessous ses cornes. Puis il démarra la charrette, dont les roues se mirent à crisser sur la route caillouteuse de Novorecife.

Assis à côté de Hasselborg, Ruis conseilla :

— Tenez-le de moins près, senhor Victor. Et puis il ne faut pas lui parler sur un ton aussi dur. Vous l’avez froissé.

— Tamates ! Tous les ayas sont si susceptibles ?

— Eh oui ! Les Krishniens font très attention à la façon dont ils s’adressent à leurs bêtes.

Le martèlement des six sabots que l’aya posait sur le sol se mêlait avec le bavardage de Ruis pour plonger Hasselborg dans une sorte de transe légèrement hallucinatoire. Il sourit un peu, se disant qu’il ne ressemblait guère au type de Martien dans les livres de science-fiction pour enfants, type généralement habillé en danseur, avec équipement de carabine à rayons cosmiques et de fusée individuelle. »

Extrait de : L. Sprague De Camp. « La saga de Zeï – Une planète nommée Krishna. »

La roue de glace par S. Baxter

Fiche de La roue de glace

Titre : La roue de glace (Doctor Who)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2012
Traduction : M. Durand
Editeur : Milady

Première page de La roue de glace

« Dans le vortex au-delà du temps et de l’espace tourbillonnait une cabine téléphonique qui n’en était pas une.
La salle de contrôle était vide. C’était une pièce spacieuse et bien éclairée, trop grande pour pouvoir être contenue par l’extérieur fatigué de la cabine téléphonique, et les portes et couloirs qui en partaient indiquaient l’existence de volumes inexplicables plus loin. Des cocardes colorées décoraient joliment les murs. Une console centrale dominait la pièce, plate-forme hexagonale sertie de boutons, de cadrans, d’écrans d’ordinateur et de leviers, avec en son cœur un cylindre translucide immobile. Le silence régnait, seulement brisé par le ronronnement de machines invisibles.
Dans un coin, sur le sol étincelant, étaient posés deux instruments de musique modestes : une flûte à bec en bois et la chanterelle d’une cornemuse. À côté se trouvait un vieux livre relié, dans lequel le lecteur avait mis un morceau de plastique pour retrouver sa page. Le titre s’étalait sur la couverture : Le Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley. »

Extrait de : S. Baxter. « Doctor Who – La Roue de Glace. »

Les pionniers du chaos par N. Spinrad

Fiche de Les pionniers du chaos

Titre : Les pionniers du chaos
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1967
Traduction : M. Pétris
Editeur : Milady

Première page de Les pionniers du chaos

« D’un bond souple devenu depuis longtemps automatique, Boris Johnson quitta la bande extérieure de la piste roulante à niveau de soi pour atterrir sur le bord du trottoir. La masse froide du nouvel immeuble du Ministère de la Tutelle se dressait devant lui, fière et inhumaine, séparée du trottoir à niveau de sol par une vaste étendue gazonnée qui en épousait tout le pourtour.
Une foule, si on pouvait appeler ainsi ce troupeau amorphe, s’était déjà massée devant la petite estrade aménagée au pied des marches du Ministère. Johnson estima à trois ou quatre mille le nombre des Pupilles présents : des hommes et des femmes placides, à l’air indifférent, qui visiblement avaient été rassemblés pour la circonstance par les Gardes. Muets, immobiles, ils attendaient patiemment. Johnson nota que les Pupilles se trouvaient concentrés sur une aire semi-circulaire de dimensions relativement modestes ayant pour foyer les marches du Ministère. Autour d’eux, un cordon de Gardes à l’air menaçant lançaient des regards furibonds, pareils à des singes rasés qu’on aurait affublés de smokings. Visiblement, ils n’avaient aucune tendresse particulière pour les uniformes de parade qu’ils avaient dû revêtir pour la circonstance. »

Extrait de : N. Spinrad. « Les Pionniers du Chaos. »

L’autre côté du réel par N. Spinrad

Fiche de L’autre côté du réel

Titre : L’autre côté du réel
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 2015
Traduction : J. Martinache, I. D. Philippe
Editeur : Milady

Sommaire de L’autre côté du réel

  • Les avaleurs de vide
  • Deus ex

Première page de Les avaleurs de vide

« Dans un scintillement d’arcs-en-ciel lancés par la combinaison-miroir qui lui collait à la peau, dans un tourbillon de cape noire, Jofe D’mahl surgit de l’écran-chatoiement formant la paroi intérieure du grand salon à bord de son vaisseau, accompagné des premières mesures de la Cinquième Symphonie de Beethoven. L’écran se rida en passant par toutes les couleurs du spectre tandis que la chair de D’mahl le traversait, annonçant visuellement sa présence par des lumières stroboscopiques aux reflets mercuriels et aux effets Doppler. Des têtes se tournèrent, des corps se figèrent et la réception s’interrompit le temps d’un long battement de cœur cependant qu’il saluait ses invités d’une légère inclinaison du buste teintée d’ironie. Puis la soirée reprit son rythme lorsqu’il s’avança sur le sol couvert de brouillard et se dirigea vers un plateau flottant chargé de flambois. Il avait fait son entrée.
D’mahl choisit une sphère violette, fourra le flambois dans sa bouche et mordit dans une spongiosité friable, exquise, qui l’emporta, irrésistible lame de velours, vers un orgasme gustatif. Un assortiment inédit, création d’une certaine Lina Wolder, recommandé par Jiz, et, comme d’habitude, elle avait déniché une perle. Il incorpora le  »

Extrait de : N. Spinrad. « L’autre côté du réel. »

Ces hommes dans la jungle par N. Spinrad

Fiche de Ces hommes dans la jungle

Titre : Ces hommes dans la jungle
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1967
Traduction : M. Pétris
Editeur : Milady

Première page de Ces hommes dans la jungle

« Bart Fraden était assis sur le bord de son bureau, dans une attitude à la fois tendue et nonchalante, tel un grand félin au repos. Après tout, merde ! se dit-il en mordant voracement dans la chair succulente de la cuisse de faisan. Une planque pareille ne pouvait pas durer éternellement.
Il rejeta avec désinvolture la cuisse entamée dans le précieux plateau d’argent posé sur le bureau en noyer ciré, prit la bouteille de vin du Rhin bien frais à demi pleine et en but une rasade pour faire passer la bouchée de gibier. Le jaja était bon, foutrement bon même – et il avait intérêt à l’être, vu que chaque bouteille de cette gnôle coûtait 30 confédollars à l’État libre de la Ceinture. Le faisan, par contre, était un peu sécot. Trop cuit. Mais, admit volontiers Fraden, Ah Ming a encore bien du mérite à se concentrer sur ses fourneaux pendant que ce cher vieil État libre se déglingue autour de nous. »

Extrait de : N. Spinrad. « Ces hommes dans la jungle. »

Les gouffres de la lune par A. C. Clarke

Fiche de Les gouffres de la lune

Titre : Les gouffres de la lune – intégrale (S.O.S. Lune)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1961
Traduction : B. R. Bruss
Editeur : Milady

Sommaire de Les gouffres de la lune

  • S.O.S. Lune
  • Naufragés de la Lune

Première page de Les gouffres de la lune

« Pat Harris jouissait du privilège d’être le capitaine de l’unique bateau qui fasse en permanence « croisière » sur la Lune. Tandis que les passagers s’embarquaient sur le Séléné et se bousculaient pour avoir les places près des fenêtres, il se demandait à quoi ressemblerait, cette fois-ci, la promenade. Dans son miroir rétroviseur, il apercevait Mlle Wilkins, qui accueillait à bord les excursionnistes. Elle était charmante dans son uniforme bleu de la Commission touristique lunaire. Harris, lorsqu’il était de service avec elle, s’imposait de ne voir en elle que « Mlle Wilkins », et non pas « Sue ». Cela l’aidait à se concentrer sur son travail. Quant à savoir ce qu’elle pensait de lui, il n’avait jamais réellement pu le deviner.
Parmi les gens qui s’installaient à bord, il ne reconnut aucun visage familier. C’étaient des nouveaux venus, avides d’entreprendre leur première croisière. La plupart étaient des touristes types, des personnes d’un certain âge, en visite sur un monde qui, dans leurs jeunes années, avait été le symbole même des lieux inaccessibles. Quatre ou cinq passagers seulement n’avaient pas encore atteint la  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les Gouffres de la Lune. »