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Les portes de l’effroi par Lewis Mallory

Fiche de Les portes de l’effroi
Titre : Les portes de l’effroi
Auteur : Lewis Mallory
Traduction : N. Monnin
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir / Gore
Première page de Les portes de l’effroi
« Il n’avait pas atteint le bout de la rue que déjà l’assurance dont il était gonflé l’abandonnait. Ça se passait toujours de cette façon à New York. Au milieu de ses amis, entouré de leurs sourires chaleureux, il avait oublié combien la nuit pouvait être hostile. Il aurait pu ainsi aller d’un endroit illuminé à un autre sans jamais voir l’envers du décor.
Martin se sentait inquiet. Il venait de passer outre la première règle de la cité, à savoir ne jamais s’aventurer seul dans les rues la nuit. Mais New York était un rêve dont il voulait profiter au maximum avant de partir. Il devait prendre l’avion le lendemain et cette pensée l’attristait. L’agréable mélange whisky-amitié irradiait de son estomac une chaleur réconfortante, il flottait sur un nuage de musique douce et de lumière tamisée. Dans l’ascenseur, il avait décidé de rentrer à pied à son hôtel, une façon de faire ses adieux à la ville. Au rez-de-chaussée, le portier de nuit s’était avancé pour lui ouvrir la porte.
— Je vous appelle un taxi ? lui avait-il demandé.
Martin avait refusé d’un énergique mouvement de la tête.
L’homme avait jeté un coup d’œil à sa montre. »
Extrait de : L. Mallory. « Les portes de l’effroi. »
Cauchemar qui tue par Lewis Mallory

Fiche de Cauchemar qui tue
Titre : Cauchemar qui tue
Auteur : Lewis Mallory
Traduction : N. Monnin
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir / Gore
Première page de Cauchemar qui tue
« Theresa avait huit ans quand elle fit des cauchemars. Elle s’éveillait la nuit en hurlant et le matin, lorsqu’elle ouvrait les yeux, les images terrifiantes étaient encore présentes à son esprit. Elle rêvait toujours des mêmes choses. De feu, d’eau et de sang.
Son père écarta les boucles brunes et déposa deux baisers sur ses joues.
— Bonne nuit, mon ange, dit-il en la soulevant à bout de bras. Tu es contente d’avoir une petite sœur ?
— Ce sera peut-être un petit frère, intervint sa mère du fauteuil où elle était installée.
Elle paraissait satisfaite, malgré les cernes qui, sous ses yeux, traduisaient sa fatigue.
Theresa se tortilla dans les bras de son père, qui la déposa sur le tapis. Il s’assit et elle s’agenouilla près de lui. Elle observa sa mère. En regardant attentivement, elle pouvait voir bouger le tissu de la robe tendu sur son ventre. Parfois, le mouvement était lent, comme provoqué par la contorsion d’une étrange créature sous-marine. D’autres fois, il était brusque et ressemblait à une ruade. »
Extrait de : L. Mallory. « Cauchemar qui tue. »