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Le rayon Phi par José Moselli

Fiche de Le rayon Phi
Titre : Le rayon Phi
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1921
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Le rayon Phi
« IL VAUT mieux s’attirer la crainte des gens que leur amour : c’est plus sûr !… C’est votre compatriote Machiavel, un connaisseur, qui a dit cela, beau-père ! Et je suis complètement de son avis !… J’ai élaboré un règlement : les hommes n’ont qu’à s’y soumettre ou prendre la porte. Je ne leur demande pas autre chose ! Ils sont libres d’aller ailleurs, et je m’étonne que vous, un commandeur de la Couronne d’Italie, un notable industriel, vous les souteniez !… C’est inconcevable ! »
Ayant ainsi parlé d’un air docte et sûr de lui, le signor Enrico Grimsheim fit tomber, d’une chiquenaude, la cendre de son cigare bagué d’or, dans la coupe d’onyx placée sur le guéridon qui flanquait son fauteuil.
C’était un homme carré d’épaules, carré de menton, carré de crâne, et carré de caractère. »
Extrait de : J. Morelli. « Le Rayon Phi. »
Le dernier pirate par José Moselli

Fiche de Le dernier pirate
Titre : Le dernier pirate
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1924
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de Le dernier pirate
« MARSEILLE. Une nuit de décembre 1921. Sur la place de la Joliette, tandis que le mistral hurle, des cris retentissent, des ombres se jettent les unes sur les autres. Des matraques se lèvent. Les hurlements vont crescendo.
Ce sont des chauffeurs arabes et des boys chinois qui s’empoignent. Très vraisemblablement, les chauffeurs arabes ont attaqué les Chinois qu’ils exècrent et méprisent. Mais les Célestes, plus nombreux, se défendent vaillamment. Le claquement d’un revolver éclate ; un cri d’agonie, un choc sourd, un autre hurlement accompagné d’un fracas de bouteille brisée, puis les antagonistes s’éparpillent dans toutes les directions ; du poste de police installé dans le bâtiment des Messageries maritimes tout proche, des agents, attirés par la détonation, accourent.
Curieux, je les imite. Sur le lieu du combat, deux hommes gisent à terre. Un Chinois, dont la poitrine est trouée par une balle et qui geint doucement ; à deux pas de lui, un Arabe étendu, animé. »
Extrait de : J. Moselli. « Le dernier pirate. »
La prison de glace par José Moselli

Fiche de La prison de glace
Titre : La prison de glace
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1919
Editeur : Ebooks libres et gratuits
Première page de La prison de glace
« Dans tous les pays du monde, la police, comme la médecine, n’ont jamais été très populaires : on leur reproche leurs insuccès, leurs hésitations, oubliant que ces deux honorables corps de métiers ont à réprimer et à guérir des maux qu’ils ignorent…
En temps d’épidémie, le sort des policiers et des médecins n’est pas gai : pour un peu, on les rendrait responsables des maux qu’ils s’évertuent à atténuer.
Car il y a aussi des épidémies de crimes ! Et c’est d’une de ces épidémies dont il sera question dans ce chapitre.
Une épidémie étrange. Plusieurs méfaits, qui eussent, après tout, passé inaperçus s’ils avaient été commis isolément. Mais, comme ils se succédèrent en moins d’une semaine, l’imagination du public en fut considérablement impressionnée, d’autant plus que l’arrestation des coupables parut tout de suite devoir se faire attendre.
Le chimiste Charles Elwell, qui habitait dans un des nombreux boarding-houses avoisinant la Barbary-Coast, à San Francisco, disparut. Comment ? Impossible de le savoir. »
Extrait de : J. Moselli. « La Prison de glace. »
La momie rouge par José Moselli

Fiche de La momie rouge
Titre : La momie rouge
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1925
Editeur : Oxymoron Editions
Première page de La momie rouge
« La sonnerie de l’appareil téléphonique suspendu au-dessus du lit de Ralph Gorse crépita violemment.
Ralph Gorse, un grand gaillard carré – carré de partout – se redressa.
C’était encore la nuit. Il tourna le commutateur de la lampe électrique fixée au-dessus du lit et, d’un geste machinal, regarda la montre de nickel fixée à son poignet par une large courroie de cuir. Elle marquait sept heures quarante, exactement. Ralph Gorse devait se rappeler ce détail…
À partir de ce mercredi, quatre janvier, à sept heures quarante, sa vie allait puissamment changer !
La sonnerie continuait son bruit de crécelle.
Ralph Gorse empoigna le récepteur de l’appareil et le plaqua à son oreille.
Après toute une nuit passée dehors, à la recherche des assassins d’une brocanteuse, il était rentré chez lui vers six heures du matin. Et, à sept heures quarante, on le réveillait ! »
Extrait de : J. Moselli. « La momie rouge. »
La fin d’Illa par José Moselli

Fiche de La fin d’Illa
Titre : La fin d’Illa
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1925
Editeur : Bibebook
Première page de La fin d’Illa
« Il faut bien qu’il y ait un commencement à une histoire quelle qu’elle soit, comme il faut bien qu’il y ait un commencement à tout, quoiqu’il n’y ait de commencement à rien. Le commencement d’une histoire est simplement le moment à partir duquel on s’intéresse à ses héros. Du moins dans la plupart des cas, mais pas dans celui qui nous occupe…
On le verra.
Le 22 mars 1875, vers deux heures du matin, le brick américain Grampus, de Norfolk (Virginie), voguait allègrement, toutes ses voiles dessus, vers le sud-est.
Le point, calculé quelques heures auparavant par le capitaine Ellis, avait donné comme résultat 163∘ de longitude ouest et 18∘ 33’ de latitude nord, chiffres, d’ailleurs, sujets à caution, le capitaine Ellis s’entendant beaucoup plus à abattre un homme d’un coup de poing ou à lamper d’une haleine une pinte de whisky qu’à calculer correctement une droite de hauteur.
Peu importait. Le Grampus naviguait en plein Pacifique, loin de toute terre, et quelques milles d’erreur ne pouvaient nuire en rien. »
Extrait de : J. Moselli. « La fin d’Illa. »
La corde d’acier par José Moselli

Fiche de La corde d’acier
Titre : La corde d’acier
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1921
Editeur : Bibliothèque numérique romande
Première page de La corde d’acier
« DANS une agglomération aussi gigantesque que celle de Paris et de sa banlieue, les crimes sont forcément nombreux : assassinats, attentats de toutes sortes, vols, cambriolages, disparitions, sont choses courantes. Ils ont leur place marquée dans les journaux, sous le titre général de Faits divers.
Pendant les vacances parlementaires, ou lorsque les événements internationaux ne « donnent » pas, les journalistes à court de copie sortent un fait divers et le détaillent. Un gros titre, large de deux colonnes, signale à l’attention du lecteur le terrible attentat de la rue X…, ou le crime affreux de l’avenue Z… Et les moindres circonstances de l’assassinat ou du meurtre sont minutieusement relatées. Il faut bien remplir le journal !
Et si, le lendemain, quelque scandale ou autre survient, le « grand » crime de la veille est de nouveau relégué à sa place, dans les faits divers. En quelques lignes, l’on apprend au lecteur que l’enquête suit son cours. Et, aussi bien, le lecteur, habitué et sceptique, porte son intérêt sur d’autres événements. »
Extrait de : J. Moselli. « La Corde d’Acier. »
La cité du gouffre par José Moselli

Fiche de La cité du gouffre
Titre : La cité du gouffre suivi par Le messager de la planète
Auteur : José Moselli
Date de parution : 1926
Editeur : Bibebook
Première page de La cité du gouffre
« Il existe de nombreux cas, contrôlés, d’hallucinations collectives. Mais tout fait croire que ce qui s’est passé à bord du cargo-boat Ariadne, de Bordeaux, est réel.
Le capitaine Mercier, commandant ce navire, est un homme calme, pondéré, connu pour son sang-froid. Le lieutenant Mauris a été reçu capitaine au long cours le premier de sa promotion. Le chef mécanicien de l’Ariadne, Gérard Fouque, est un quinquagénaire placide ; le second capitaine, Jacques Michel, est connu pour certains travaux astronomiques qui lui ont valu les honneurs d’une communication à l’Académie des sciences.
Tous sont d’accord ; ils ont vu. Ils ont entendu. Et, au reste, le livre de bord, le rapport de mer du capitaine Mercier, signé par deux hommes de l’équipage, attestent qu’il s’agit d’un fait réel, indiscutable – mais que personne ne croira.
Il était cinq heures du soir. L’Ariadne, un cargo chargé de six mille tonnes de riz embarquées à Saigon à destination de Nantes, naviguait dans le golfe d’Aden, lorsque, deux heures après avoir doublé le sinistre cap Guardafui, où tant de navires ont trouvé leur perte, le lieutenant Mauris, qui était de quart, fit prévenir le capitaine Mercier qu’il venait d’apercevoir une mine flottante ! »
Extrait de : J. Moselli. « La cité du gouffre. »
José Moselli

Présentation de José Moselli :
José Moselli (1882-1941) est un écrivain français prolifique, surtout connu pour ses romans d’aventures et de science-fiction. Né à Paris le 28 août 1882, il a mené une vie riche en expériences, qui ont grandement influencé son œuvre.
Jeunesse et voyages :
- À l’âge de treize ans, Moselli s’enfuit de chez lui et s’engage comme mousse.
- Il a ensuite navigué sur les mers et les océans, devenant officier de la marine marchande, puis capitaine de navire en 1903.
- Ces voyages ont nourri son imagination et lui ont fourni une source d’inspiration pour ses récits.
Carrière littéraire :
- En 1909, il quitte la marine et s’installe à Paris pour se consacrer à l’écriture.
- Il devient un auteur extrêmement productif, publiant de nombreux romans, nouvelles et chroniques, notamment dans les revues « Sciences et voyages », « L’Épatant », « L’Intrépide » et « Le Petit Illustré ».
- Il est considéré comme l’auteur numéro un de la maison d’édition Offenstadt.
Diversité des genres :
- Moselli a exploré divers genres littéraires, allant du roman policier à la science-fiction, en passant par les récits d’aventures exotiques.
- Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer « La Fin d’Illa » (1925), un roman de science-fiction visionnaire, et les aventures de John Strobbins, un détective-cambrioleur.
Pseudonymes :
- Comme beaucoup d’auteurs de son époque, Moselli a utilisé de nombreux pseudonymes, tels que Jacques Mahan, Pierre Agay, J. Fauconnier et Nord-55-Est.
Fin de vie :
- Dans les années 1930, la popularité des illustrés décline, et la science-fiction est critiquée.
- Moselli se retire alors dans le sud de la France, où il décède le 21 juillet 1941 au Cannet.
Héritage :
- Bien qu’il ait été quelque peu oublié après sa mort, José Moselli est aujourd’hui reconnu comme un auteur important de la littérature populaire française.
- Son talent de conteur et sa capacité à créer des mondes imaginaires ont marqué son époque et continuent de fasciner les lecteurs.
Points forts de son œuvre :
- Imagination débordante: Moselli était un visionnaire, capable de concevoir des intrigues complexes et des univers originaux.
- Sens de l’aventure: Ses récits sont remplis de péripéties, de voyages et de découvertes.
- Style clair et efficace: Son écriture est fluide et captivante, ce qui rend ses romans accessibles à un large public.
Livres de José Moselli :
La cité du gouffre (1926)
La corde d’acier (1921)
La fin d’Illa (1925)
La momie rouge (1925)
La prison de glace (1919)
Le baron Stromboli (1912)
Le dernier pirate (1924)
Le messager de la planète (1925)
Le rayon phi (1921)
Pour en savoir plus sur José Moselli :
La page Wikipédia sur J. Moselli
La page Noosfere sur J. Moselli
La page isfdb de J. Moselli