Étiquette : Mousnier-Lompré
La jeune fille et les clones par D. Brin
Fiche de La jeune fille et les clones
Titre : La jeune fille et les clones
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Pygmallion
Première page de La jeune fille et les clones
« Vingt-six mois après son deuxième anniversaire, Maïa apprit la vraie différence entre l’été et l’hiver.
Ce n’était pas une simple question de temps. Ça n’avait rien à voir avec les éclairs de chaleur qui crépitaient dans le mât des navires au mouillage dans les eaux de Port Sanger ni même avec la lumière cruelle de Wengel, si distincte des autres étoiles. La différence était plus personnelle.
— J’peux plus jouer avec toi, décréta un jour d’un ton moqueur Sylvina, sa demi-sœur. Parce que t’as un père !
— C’est p-pas vrai ! bégaya Maïa, indignée par ce terme qu’elle savait être vaguement péjoratif.
La rebuffade fusa, plus glaciale que le vent du pôle.
— Si, c’est vrai ! T’as un père, sale var !
— Eh ben, t’es une var, toi aussi !
— Moi, je suis une vraie Lamaï, comme mes sœurs, mes mamans et mes grands-mamans ! s’esclaffa sèchement l’autre. Alors que toi, t’es née en été. T’es hu-nique, var ! »
Extrait de : D. Brin. « La jeune fille et les clones. »
Les rives du crépuscule par M. J. Moorcock
Fiche de Les rives du crépuscule
Titre : Les rives du crépuscule
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1966
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : L’Atalante
Première page de Les rives du crépuscule
« QUAND elle apprit à son père qu’elle était enceinte, il réagit ainsi : « Il va falloir se débarrasser du fœtus. » Mais presque aussitôt, une idée fascina son esprit morbide et introverti : laisser la grossesse aller à son terme ; alors, il mit le bras autour des douces épaules de sa fille et lui murmura : « Néanmoins, il est mal d’ôter la vie, étant donné surtout sa rareté dans notre région du monde. Voyons si l’enfant parvient à vivre après la naissance. Que la nature décide… »
Ils habitaient une tour baroque dans la région crépusculaire. Vieille de plusieurs siècles, toute de fibre de verre et d’acier, cette tour, œuvre d’un architecte néonaturaliste, présentait des lignes asy »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Les rives du crépuscule. »
Le dragon de l’épée par M. J. Moorcock
Fiche de Le dragon de l’épée
Titre : Le dragon de l’épée (Tome 3 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1986
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le dragon de l’épée
« L’homme s’appelait Ulrich von Bek et il s’était échappé d’un camp en Allemagne, du nom de Sachsenwald. Son crime était d’être chrétien et d’avoir tenu des propos antinazis. On l’avait relâché (grâce à des amis bien intentionnés) en 1938. En 1939, sa tentative pour tuer Hitler ayant échoué, il avait échappé à la Gestapo en pénétrant dans le royaume où nous nous trouvions tous deux. Je l’appelais le Maaschanheem, mais lui disait simplement les Marches du Milieu. Il fut surpris que je connaisse le monde qu’il avait quitté. « Vous avez plutôt l’aspect d’un guerrier du Nibelungenlied ! dit-il. Et vous parlez cet allemand bizarrement archaïque qui semble être la langue des environs. Pourtant, vous dites être venu initialement d’Angleterre ? »
Je ne voyais pas l’intérêt de trop lui en dire sur ma vie de John Daker, ni de mentionner que j’étais né dans un monde où Hitler avait été vaincu. J’avais appris depuis longtemps que de telles révélations »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Le dragon de l’épée. »
Les guerriers d’argent par M. J. Moorcock
Fiche de Les guerriers d’argent
Titre : Les guerriers d’argent (Tome 2 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1970
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket
Première page de Les guerriers d’argent
« D’UNE TERRE RESSUSCITÉE
JE connais le chagrin, je connais l’amour et je crois connaître la mort, bien qu’on me dise immortel. On m’a dit que j’ai un destin, mais lequel ? Être toujours emporté çà et là par les marées du hasard ? Exécuter des actes dérisoires ? Je n’en sais pas davantage.
Je portai le nom de John Daker, et peut-être bien d’autres encore. Puis je m’appelai Erekosë, le Champion Éternel, et j’exterminai la race humaine parce qu’elle avait trahi ce que je considérais comme mes idéaux, parce que j’aimais une femme d’une autre race, une race que je jugeais plus noble et dont les membres se nommaient les Xénans. Cette femme s’appelait Ermizhad et elle ne pourrait jamais me donner d’enfants.
Et, ayant exterminé ma race, j’étais heureux.
Avec Ermizhad et son frère Arjavh, je gouvernais les Xénans, ce peuple plein de grâce qui existait sur Terre bien avant que l’humanité vînt rompre son harmonie. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Les guerriers d’argent. »
Le champion éternel par M. J. Moorcock
Fiche de Le champion éternel
Titre : Le champion éternel (Tome 1 sur 3 – Erekosë)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1970
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le champion éternel
« UN APPEL À TRAVERS LE TEMPS
ENTRE l’état de veille et le sommeil, nous avons souvent l’impression d’entendre des voix, des bribes de conversations, des expressions prononcées avec un accent étrange. Parfois, nous essayons d’accorder notre esprit afin d’en entendre plus, mais nous n’y parvenons que rarement. Ces illusions sont appelées hallucinations hypnagogiques – amorces de rêves que nous ferons plus tard dans notre sommeil.
Il y avait une femme. Un enfant. Une ville. Un métier. Un nom : John Daker. Un sentiment de frustration. Un besoin d’accomplissement. Même si je les aimais. Je sais que je les aimais.
C’était l’hiver. Malheureux, couché dans un lit froid, je regardais la lune par la fenêtre. Je ne me rappelle plus mes pensées exactes. Elles portaient sur la condition de mortel et la futilité de l’existence humaine, sans aucun doute. Puis, entre la veille et le sommeil, je commençai à entendre chaque soir des voix… »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Erekosë – Le champion éternel. »