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Trente cadavres tous les jeudis par F. Brown

Fiche de Trente cadavres tous les jeudis

Titre : Trente cadavres tous les jeudis
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Sommaire de Trente cadavres tous les jeudis

  • En direct avec l’au-delà
  • Coup monté
  • Trente cadavres tous les jeudis
  • L’énigme du macchabée
  • Meurtre sur les planches
  • Une star a disparu
  • L’étranger de Trouble Valley

Première page de En direct avec l’au-delà

« Ma montre marquait cinq heures moins cinq ; l’aube pointait ; c’est l’heure lugubre où la lumière sale du petit jour concurrence fâcheusement l’éclairage électrique, moment de grisaille que j’exècre, où je m’attends presque à voir surgir de l’ombre quelque fantôme grimaçant. Je préfère carrément le plein jour ou la nuit noire. Dans mon bureau du commissariat de la Quatrième Circonscription, ces cinq minutes qui précèdent la relève me semblent toujours interminables.
Dans cinq minutes exactement le capitaine Burke ferait son apparition, scrupuleusement ponctuel comme à son habitude mais, en attendant, les aiguilles de la pendule électrique avançaient à une allure d’escargot… Et mon mal de dent, qui avait débuté trois heures auparavant, se faisait de plus en plus lancinant. »

Extrait de : F. Brown. « Trente cadavres tous les jeudis. »

Maboul de cristal par F. Brown

Fiche de Maboul de cristal

Titre : Maboul de cristal
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1953
Traduction : C. Benoit
Editeur : NEO

Première page de Maboul de cristal

« Appuyé sur une canne en bois dur, Mack Irby écoutait l’aboyeur bonimenter devant la baraque des fœtus. La foule, qui envahissait l’allée centrale du champ de foire, se répandait autour de lui. Il écoutait, un sourire ironique sur son visage maigre. « Le Mystère du Sexe » proclamait la banderole, au-dessus de la baraque.
— Attention les gars, voilà le spectacle dont tout le monde parle, l’expo qui vous a tous fait sortir de chez vous. Oui, c’est ici. Le mystère du sexe révélé au public. Le sexe masculin et le sexe féminin, nus, sans voile. Là, vous verrez tout, et quand je dis tout, c’est tout. Vous n’en croirez pas vos yeux. Et pourtant, tout est vrai, tout est réel. Et tout cela, vous le verrez ici, à l’intérieur de cette baraque, en payant à ce guichet la modique somme de duc cents. Oui, pour une pièce de dix cents, vous découvrirez le mystère du sexe. »

Extrait de : F. Brown. « Maboul de Cristal. »

Les cadavres ne font pas de cinquième colonne par F. Brown

Fiche de Les cadavres ne font pas de cinquième colonne

Titre : Les cadavres ne font pas de cinquième colonne
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction :
Editeur : NEO

Sommaire de Les cadavres ne font pas de cinquième colonne

  • Etranges soeurs Strange
  • Les cadavres ne font pas de cinquième colonne
  • La mort et les neuf vies
  • Murmures de mort
  • Bière pour tout le monde
  • Herbie se laisse mener par son intuition
  • Ca va saigner
  • Le cirque dans le sang
  • Le blues du poivre rouge

Première page de Etranges soeurs Strange

« Carey Rix poussa la porte sur laquelle on pouvait lire « Carey Rix, Détective » et il lança son chapeau en direction de la patère, sans prendre la peine de bien viser.

— Salut, mon ange, dit-il à Sue Moran.

Elle s’arrêta de taper à la machine et elle mit un doigt sur sa bouche.

— Chut, le prévint-elle, il y a un client qui attend dans ton bureau. Ne lui fais pas peur, andouille, ou elle pourrait s’en aller.

— Hein ? Tu as bien dit « elle » ?

Distraitement, Carey rectifia son nœud de cravate avant de remarquer le sourire malicieux de Sue. Il lui adressa alors un regard sévère et il entra dans son bureau. »

Extrait de : F. Brown. « Les cadavres ne font pas de cinquième colonne. »

Le chant des damnés par F. Brown

Fiche de Le chant des damnés

Titre : Le chant des damnés
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : G. de Chergé
Editeur : NEO

Sommaire de Le chant des damnés

  • L’ange exterminateur
  • Une nuit idéale pour tuer
  • Le chant des damnés
  • Client inconnu
  • Cadavre de rechange
  • Rendez-vous à minuit

Première page de L’ange exterminateur

« Vous auriez aimé Walter Hanson. Vous ne l’auriez peut-être pas admiré, non, parce que même son meilleur ami ne le considérait pas comme un héros. Il avait une bonne quinzaine de centimètres de moins que Clark Gable et des oreilles encore plus décollées. Il n’avait pas la suavité de Bill Powell ni l’âpreté d’Humphrey Bogart.
En fait… tenez, représentez-vous un homme qui soit tout le contraire d’Humphrey Bogart, et vous aurez un excellent portrait de Walter Hanson. Il n’aurait pas fait de mal à une mouche, et il avait peur de tout ce qui était plus gros que ça. Il avait peur des femmes, peur du noir. Mais c’était un chic type, compte tenu de son profil psychologique.
Peut-être valait-il mieux qu’il ne sût pas ce qui l’attendait, ce soir-là.
Il était déjà assez effrayé comme ça. Le coin de la rue était très sombre, avec ce réverbère qui ne »

Extrait de : F. Brown. « Le chant des damnés. »

La chandelle et la hache par F. Brown

Fiche de La chandelle et la hache

Titre : La chandelle et la hache
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1950
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Première page de La chandelle et la hache

« Il s’appelait Joe Bailey. Tout commença pour lui en 1929, au cœur d’une belle nuit d’été, quand il fut expulsé tant bien que mal du nid douillet, chaud et moite, où il se trouvait fort bien. Comprenez-moi, il ne tenait pas du tout à quitter ce refuge paradisiaque. D’ailleurs on ne lui avait pas demandé son avis et rien de tout cela ne se serait passé si, un soir d’octobre de l’année passée, Alvin et Florence Bailey, au sortir d’une légère cuite, n’avaient totalement oublié les précautions les plus élémentaires.
Non, vraiment, Joe Bailey ne peut être tenu pour responsable de ces événements, pas plus de sa naissance que de cette soirée, neuf mois auparavant, où la semence fut enfouie avec une telle désinvolture.
Il avait six ans quand Al Bailey fut tué au cours d’un hold-up dans un cinéma ; un an plus tard, sa mère l’emmenait à Milwaukee (Wisconsin) où elle trouva un emploi de serveuse.
Il commençait sa quatrième année d’enseignement secondaire et était âgé de dix-huit ans quand elle mourut à son tour. Il quitta l’école pour travailler à plein temps avec un nommé Mitch qui l’avait déjà aidé dans ses moments de liberté. Il s’en tira bien jusqu’à l’arrivée de la canicule.
Telle fut, en gros, l’existence de Joe Bailey jusqu’au 26 août 1948. Pourquoi ne pas commencer le récit de ses aventures ce jour-là où il rencontra, pour la première fois, la fille qu’il allait tuer ? »

Extrait de : F. Brown. « La Chandelle et la Hache. »

L’esprit de la chose par F. Brown

Fiche de L’esprit de la chose

Titre : L’esprit de la chose
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1961
Traduction : C. Jayat
Editeur : NEO

Première page de L’esprit de la chose

« L’Esprit de la chose étudiait le monde étrange sur lequel il venait de tomber. Il examinait les alentours avec curiosité. La vue et l’ouïe étaient remplacées, chez lui, par un sens autrement plus puissant : la perception. Il « voyait à travers » les objets et les êtres : très nettement jusqu’à une distance de vingt mètres, puis plus facilement sur une bonne vingtaine de mètres encore. Cette faculté inappréciable s’appliquait à tous les corps solides et n’avait d’égale que sa faculté de sentir les vibrations.

Ainsi, non seulement il voyait les vers de terre qui grouillaient dans le sol mais il « entendait » également le remue-ménage qu’ils faisaient en cherchant leur nourriture. Ces animaux ne laissaient d’ailleurs pas de l’intriguer ; à sa connaissance, ils n’existaient sur aucun des autres mondes dont il avait entendu parler. Mais ils semblaient, à première vue, aussi inoffensifs que »

Extrait de : F. Brown. « L’esprit de la chose. »

Homicide mode d’emploi par F. Brown

Fiche de Homicide mode d’emploi

Titre : Homicide mode d’emploi
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : G. de Chergé
Editeur : NEO

Sommaire de Homicide mode d’emploi

  • Double assassinat
  • Black out
  • Rien qu’un meurtre
  • Des empreintes de pas au plafond
  • Homicide mode d’emploi

Première page de Double assassinat

« Un fou en cavale
Le grand type au costume gris trop court jeta un coup d’œil circonspect dans la rue avant de sortir du renfoncement de la porte. Dans la brume du crépuscule, à la faible lueur des réverbères qui se succédaient à perte de vue, on ne voyait que quelques passants. Et il n’y avait personne à proximité, à part le gars qui avait manifestement fait la noce avec trop d’enthousiasme.
Les genoux un peu tremblants, le grand type se risqua sur le trottoir. Ses muscles étaient tendus comme des ressorts d’acier mais ses mains étaient désagréablement nues. Vides. Il n’avait pas de couteau.
Le vent froid qui balayait la rue s’engouffra dans son pantalon, trop court d’au moins huit centimètres. De toute évidence, ce pantalon avait été taillé pour un homme plus petit et plus corpulent. »

Extrait de : F. Brown. « Homicide mode d’emploi. »

120 heures de cauchemar par F. Brown

Fiche de 120 heures de cauchemar

Titre : 120 heures de cauchemar
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1981
Traduction : J.E.S. Ouyaroff, P. Alpérine, N. et P. Darcis, J. Fournier-Pargoire
Editeur : NEO

Sommaire de 120 heures de cauchemar

  • 120 heures de cauchemar
  • Jéhovah
  • Petite musique de nuit
  • L’apprenti assassin
  • La dernière enquête de Bela Joad
  • Sur le champ de foire

Première page de 120 heures de cauchemar

« Je lisais et relisais la demande de rançon tapée par le ravisseur sur ma propre machine ; assis, effondré plutôt, je me répétais : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi une pareille chose m’arrive-t-elle précisément au moment où nous venons de connaître, Ellen et moi, la plus violente des disputes en cinq années de mariage ?… Oui, justement après lui avoir dit des tas de choses horribles au petit déjeuner ! Et ne plus la revoir signifiait ne plus pouvoir lui présenter des excuses au sujet de ma conduite ! Bien sûr, elle m’avait jeté à la figure des propos aussi outrageants que les miens. D’ailleurs, je m’affirmais encore que j’avais eu raison, mais…
Ce point n’avait plus d’importance. Oui, une seule chose comptait, la récupérer… vivante ! Sur mon propre papier à lettres à en-tête, on pouvait lire :
« Si vous voulez revoir votre femme vivante, je vous donne cinq jours pour mettre à ma disposition une somme de 25 000 dollars en billets de cent dollars ou moins. »

Extrait de : F. Brown. « 120 heures de cauchemar. »

Créateur d’étoiles par O. Stapledon

Fiche de Créateur d’étoiles

Titre : Créateur d’étoiles
Auteur : O. Stapledon
Date de parution : 1937
Traduction : B. André
Editeur : NEO

Première page de Créateur d’étoiles

« La Terre

Le point de départ

Une nuit d’amertume, je sortis sur la colline. La bruyère sombre entravait mes pas. En bas défilaient les lumières des faubourgs. Les fenêtres, rideaux tirés, étaient comme des yeux clos, tournés vers la vie
intérieure des rêves. Au-delà du noir horizon de la mer, un phare palpitait. Au-dessus de ma tête, l’obscurité.

J’apercevais notre maison, notre îlot dans les tumultueux et âpres courants du monde. Là, pendant quinze ans, nous deux, si différents, avions vécu dans un soutien et un enrichissement mutuels, dans une symbiose étroite. Là, nous avions fait les projets de chaque jour, subi les hasards et les heurts de la journée. Là s’empilaient les « lettres à répondre », les chaussettes à raccommoder. Là, les enfants étaient nés. Là, sous ce toit, nos deux vies, se heurtant parfois, se reconnaissaient une : une vie plus grande, plus consciente que l’une ou l’autre seule. »

Extrait de : O. Stapledon. « Créateur d’étoiles. »

Germes de vie par J. Taine

Fiche de Germes de vie

Titre : Germes de vie
Auteur : J. Taine
Date de parution : 1931
Traduction : E. et A. Glatigny
Editeur : NEO

Première page de Germes de vie

« LA « VEUVE NOIRE »

« Défense d’entrer. Danger. » Peint en lettres rouges sur une porte d’acier vert, ce laconique avertissement avait pour but d’ôter aux curieux l’envie de pénétrer dans le laboratoire où des courants de vingt millions de volts pouvaient être mis en jeu.

Le laboratoire, simple cube de béton armé, aurait pu être pris par le profane pour une usine moderne, à ce détail près qu’il n’avait pas de fenêtres. Ce n’était pas là aberration d’architecte fantaisiste : certaines expériences devaient en effet se poursuivre dans l’obscurité, ou dans la demi-pénombre d’un éclairage spécial, soigneusement filtré. Cette absence de fenêtres donnait au massif bloc rectangulaire un aspect particulièrement sévère, mais pour les hardis pionniers de la fondation Erikson qui y domptaient les éclairs d’une foudre artificielle, le labo était plus beau qu’un Parthénon dans sa radieuse jeunesse. »

Extrait de : J. Taine. « Germes de vie. »