Étiquette : Opta
Contes de terreur par R. Bloch

Fiche de Contes de terreur
Titre : Contes de terreur
Auteur : R. Bloch
Date de publication : 1974
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Opta
Sommaire de Contes de terreurs
- Le chasseur de têtes
- Dominick
- L’intouchable
- Surgelé
- Le crâne du marquis de Sade
- L’improbable vêtement
- La hache
- La reconnaissance du diable
- Une question de vie
- Epouse modèle
- L’homme qui collectionnait Poe
- Une imagination fertile
- La machine à écrire
- Oqoq
- Terreur dans la nuit
- La dame en rouge
- L’ami Roderick
- Jettatura
- Le lotus noir
- Une souris et des rats
- Le croque-mitaine viendra te chercher
- Le phonographe de satan
- Le coeur de Lisa
- Un retour au pays natal
- A chacun son hobby
- Cours du soir
- Pin-up girl
- La rime ne paie pas
- L’épingle
- Le collier
Première page de Le chasseur de têtes
« IL s’appelait Otto Krantz et c’était le plus grand acteur de Berlin. Berlin n’était-elle pas la capitale universelle de la raison ?
Otto Krantz apparaissait chaque jour devant le public dans la même pièce et dans le même rôle. En 1937, il semblait que le spectacle dût se poursuivre sans fin, mais nul ne paraissait se lasser de l’exhibition d’Otto Krantz et celui-ci faisait de son mieux pour que les choses se poursuivent ainsi. Il n’était jamais satisfait et continuait de répéter et de perfectionner sa prestation.
Tenez… La question du costume, par exemple. Krantz se présentait toujours en habit de soirée, mais son frac était d’une coupe extrêmement simple et la sobriété de sa tenue faisait un effet de contraste saisissant car beaucoup de petits rôles arboraient »
Extrait de : R. Bloch. « Contes de Terreur. »
La ligue de tous les mondes – l’intégrale par U. Le Guin

Fiche de La ligue de tous les mondes – l’intégrale
Titre : La ligue de tous les mondes – l’intégrale
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1972
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Opta
Sommaire de La ligue de tous les mondes
- Le monde de Rocannon
- Planète d’exil
- La cité des illusions
Première page de Le monde de Rocannon
« Le Collier
Comment discerner la légende de la réalité en des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues celles d’un dieu. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux photiques, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, d’un simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, c’est être comme un archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un »
Extrait de : U. Le Guin. « La Ligue de tous les mondes – l’intégrale. »
Les mondes de Magnus Ridolph par J. Vance

Fiche de Les mondes de Magnus Ridolph
Titre : Les mondes de Magnus Ridolph
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1955
Traduction : S. Hilling
Editeur : Opta
Première page de Les mondes de Magnus Ridolph
« LES GUERRIERS DE KOBOD
Assis sur la jetée de cristal, à Providence, Magnus Ridolph remuait son verre de Ruine Bleue. Derrière lui s’élevait la Tête de Grenade, et devant s’étendait l’océan des Mille Îles et sa myriade de petits îlots, chacun pourvu de ses arbres et de sa villa néo-classique. Un ciel bleu magnifique se déployait au-dessus de sa tête, et sous ses pieds, passé la porte de cristal de la jetée, se creusait le Canon de Corail, avec ses nuées de phalènes de mer, qui brillaient et scintillaient comme des flocons de métal. Magnus Ridolph sirota une gorgée de son cocktail tout en considérant le relevé de son compte en banque, lequel lui représentait une situation à peine discernable de l’indigence. Il avait sans doute été trop confiant dans ses placements. Quelques mois plus tôt, la Société Immobilière d’investissements de l’Empire Extérieur, à laquelle il avait confié une somme considérable, s’était déclarée en faillite. Le président du Conseil d’administration et le président-directeur général, un certain Mr. See et un certain Mr. Holpers, s’étaient attribués des salaires stupéfiants, en grande partie prélevés sur le capital de Magnus Ridolph. »
Extrait de : J. Vance. « Les mondes de Magnus Ridolph. »
Emphyrio par J. Vance

Fiche d’Emphyrio
Titre : Emphyrio
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1969
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Opta
Première page d’Emphyrio
« Dans la salle, au sommet de la tour, se trouvaient six personnages : trois de ceux qui avaient choisi de se faire appeler « seigneurs » ou « réparateurs », un homme du peuple – pitoyable – qui était leur prisonnier, et deux Garrions. La salle avait un côté théâtral et étrange, elle était de dimensions irrégulières, tendue de lourds panneaux de velours marron. À une extrémité, une embrasure laissait pénétrer un rai de lumière couleur d’ambre fumé, comme si la vitre était maculée de poussière – ce qui n’était pas le cas ; en fait, la nature de ce verre était très particulière, produisant des effets remarquables. À l’autre bout de la pièce se trouvait une porte basse, d’acier, de forme trapézoïdale.
Le captif, inconscient, était emprisonné dans une structure articulée compliquée. Le sommet de son crâne avait été ôté et, sur le cerveau nu, reposait une gelée jaune couverte de striures. Au-dessus, était suspendue une capsule noire, un objet curieusement laid, simple combinaison de verre et de métal. Sa surface était couverte d’une douzaine de protubérances semblables à des verrues ; chacune d’elles projetait dans la gelée un faisceau tremblant de radiations. »
Extrait de : J. Vance. « Emphyrio. »
La planète géante par J. Vance

Fiche de La planète géante
Titre : La planète géante (Tome 1 sur 2 – Les aventuriers de la planète géante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1957
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Opta
Sommaire de La planète géante
- La planète géante
- Pas par mer par H. L Morris
- Prez par R. Goulart
Première page de La planète géante
« SABOTAGE
ARTHUR HIDDERS, avait-il dit se nommer. Il était vêtu à la mode de la Terre et, à part ses cheveux longs et sa moustache en croc, il avait l’apparence d’un vrai Terrien. Il mesurait près d’un mètre soixante-cinq ; il était svelte, avec des traits délicats un peu trop rapprochés dans une grosse tête ronde.
Abandonnant sa contemplation de l’espace, il se détourna du hublot pour fixer sur le vieil Eli Pianza un regard d’une ingénuité presque enfantine. « Tout cela est très intéressant… mais n’est-ce pas, eh bien, futile ? »
— « Futile ? » répliqua Pianza avec une grande dignité. « Je ne comprends pas ce que vous voulez »
Extrait de : J. Vance. « Les aventuriers de la planète géante – La Planète Géante. »
Trullion Marune par J. Vance

Fiche de Trullion Marune
Titre : Trullion Alastor 2262 (Tome 1 sur 3 – Alastor)
Titre : Marune Alastor 933 (Tome 2 sur 3 – Alastor)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1977
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta
Sommaire de Trullion Marune
- Trullion Alastor 2262
- Marune Alastor 933
Première page de Trullion Alastor 2262
« La salle 2262 de l’Anneau des Mondes est réservée à Trullion, unique planète d’une petite étoile blanche, une étincelle dans une branche de la spirale qui s’incurve au bord de l’Amas. Un petit monde, Trullion, recouvert par les eaux en majeure partie, avec un seul continent étroit, Merlank2 , sous l’équateur. De vastes bancs de cumulus chassés de la mer viennent se briser contre les montagnes centrales ; des centaines de rivières descendent par de larges vallées où les fruits et les céréales poussent en telle abondance qu’ils n’ont pas de valeur marchande.
Les premiers pionniers sur Trullion avaient conservé des habitudes de travail et d’économie qui leur avaient permis de continuer à vivre dans un milieu primitivement hostile. La première ère de l’histoire des Trills avait connu, après une douzaine de guerres, la constitution d’un millier de fortunes, d’une caste héréditaire d’aristocrates, et enfin une déperdition du dynamisme initial. La communauté trill s’était demandé : pourquoi peiner, pourquoi »
Extrait de : J. Vance. « Alastor – Trullion. »
Première page de Marune Alastor 933
« Le Respectable Mergan avait atteint son grade de surintendant du Spatioport de Carfaunge surtout parce que ce travail exigeait que l’on supportât une routine inaltérable. Non seulement Mergan tolérait la routine, mais il comptait sur elle. Il se serait opposé à la suppression d’inconvénients tels que les pluies du matin, les lézards de verre avec leurs cris aigus et leurs cliquetis, les boues mouvantes qui envahissaient tous les jours le terrain, parce qu’il lui aurait alors fallu changer les méthodes en vigueur.
Le matin d’un jour qu’il devait par la suite identifier comme le 10 mariel gaéen24 , il arriva comme d’habitude dans son bureau. Il avait à peine eu le temps de s’asseoir que le portier de nuit apparut en compagnie d’un jeune homme au visage sans expression, vêtu d’un vague complet gris. Mergan grommela in petto ; il n’aimait guère les difficultés, surtout pas avant de s’être préparé à sa journée. La situation promettait pour le moins une rupture de la routine. Il murmura au bout d’un moment : « Eh bien, Dinster, qu’y a-t-il encore ? »
De sa voix flûtée, Dinster cria : « Désolé de vous déranger, monsieur, mais qu’allons-nous faire de ce »
Extrait de : J. Vance. « Alastor – Marune. »
La survivante par O. E. Butler

Fiche de La survivante
Titre : La survivante (Tome 3 sur 5 – Patternist)
Auteur : O. E. Butler
Date de parution : 1978
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta
Première page de La survivante
« ALANNA
J’ÉTAIS trop ignorante pour juger de la valeur de mon père adoptif quand nous avons fait connaissance sur la Terre. J’avais alors environ quinze ans et ses Missionnaires m’avaient surprise en train de voler dans leur champ de maïs. Ils me tirèrent dessus et m’auraient tuée, mais il les en empêcha. Puis il m’emporta dans sa maison, fit venir un médecin pour panser ma blessure et annonça alors que lui et sa femme m’adoptaient. Tout simplement. J’entendis le médecin qui essayait de l’en dissuader, tandis qu’ils me croyaient sans connaissance.
« Vous commettez peut-être une erreur, Jules. Ce n’est pas l’innocente jeune fille qu’elle paraît. Et »
Extrait de : O. E. Butler. « Patternist – La survivante. »
Le motif par O. E. Butler

Fiche de Le motif
Titre : Le motif (Tome 2 sur 5 – Patternist)
Auteur : O. E. Butler
Date de parution : 1977
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta
Première page de Le motif
« DORO
DANS la cité sud-californienne de Forsyth, la veuve de Doro était devenue prostituée. Doro l’avait laissée seule durant dix-huit mois. Trop longtemps. Ne fût-ce que pour la fille qu’elle lui avait donnée, il aurait dû rendre visite plus souvent à la mère. Maintenant, il était presque trop tard.
Doro la surveillait sans lui faire savoir qu’il était en ville. Il voyait les hommes qui passaient chez elle, dans son nouvel appartement, situé dans la partie mal fréquentée de la cité. Il constatait que, lorsqu’elle n’était pas chez elle, elle passait la majeure partie de son temps dans les bars du quartier.
À un moment donné, au cours de son absence de dix-huit mois, elle avait quitté la maison qu’il lui avait offerte… une maison riche dans une zone convenable. Et bien qu’il eût pris des dispositions dans une banque de Forsyth pour qu’elle touchât de généreuses mensualités, elle avait quand même »
Extrait de : O. E. Butler. « Patternist – Le motif. »
Le peuple du ciel par P. Anderson

Fiche pour Le peuple du ciel
Titre : Le peuple du ciel
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1961
Traduction : P.-J. Izabelle
Editeur : Opta
Sommaire de Le peuple du ciel
- Le peuple du ciel
- Le peuple de la mer
Première page de Le peuple du ciel
« L’escadrille des corsaires arriva juste avant le lever du soleil. Vue de sa hauteur (cinq mille pieds), la Terre était d’un bleu gris, nappée de brouillards locaux. Des canaux d’irrigation accrochaient les premières lueurs comme s’ils étaient emplis de mercure. Vers l’ouest, l’océan brillait ; il allait se perdre dans la pourpre et les étoiles.
Loklann-fils-de-Holber se pencha sur la lisse de son dirigeable-amiral, et braqua un télescope sur la cité. Un enchevêtrement de murs, de toits plats et de tours carrées surgit devant ses yeux. Les flèches de la cathédrale étaient teintées de rose par le soleil »
Extrait de : P. Anderson. « Les peuples d’après. »
Après l’apocalypse – Trois mondes à conquérir par P. Anderson

Fiche d’Après l’apocalypse – Trois mondes à conquérir
Titre : Après l’apocalypse – Trois mondes à conquérir
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1966
Traduction : M. Deutsch, P. Billon
Editeur : Opta
Sommaire d’Après l’apocalypse – Trois mondes à conquérir
- Après l’apocalypse
- Trois mondes à conquérir
Première page d’Après l’apocalypse
« LA Terre est morte. On a assassiné notre Terre ! »
— Carl Donnan ne répondit pas tout de suite. Immobile devant le sabord, il tournait le dos aux autres. Il avait vaguement conscience d’entendre la voix de Goldspring se muer en un hurlement, puis se briser en sanglots rauques et déchirants, les sanglots d’un homme qui n’avait pas l’habitude des larmes. Puis Goldspring s’éloigna en titubant et laissa tomber sur un ton monocorde et creux :
— « Mais qui l’a assassinée ? »
Déjà, le bruit de ses pas s’éloignait de l’autre côté de la porte.
Personne d’autre ne proféra un son. Le vaisseau était rempli de rumeurs et de trépidations : vrombissements des régénérateurs d’air, des ventilateurs, des thermostats, des groupes électrogènes, des simulateurs de gravité, de tous les instruments qui étaient ses sens, du convertisseur nucléaire qui était son cœur. Mais ce vacarme n’était pas plus bruyant aux oreilles de Donnan que le battement du sang dans ses artères. Et, maintenant, il n’avait pas plus d’importance. »
Extrait de : P. Anderson. « Après l’apocalypse – Trois mondes à conquérir. »