Étiquette : Pagel
Pour une poignée de nanars par M. Pagel
Fiche de Pour une poignée de nanars
Titre : Pour une poignée de nanars
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2018
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Pour une poignée de nanars
« Non, les nanars n’ont rien à voir avec les anars. D’après d’éminents spécialistes, le mot viendrait du redoublement de la deuxième syllabe du mot argotique panard, issu de panet : chiffon, loque. Nanar désignait une vieillerie sans valeur. L’origine du mot n’a toutefois que peu d’importance : aujourd’hui, pour tous les cinéphiles, un nanar, c’est un mauvais film.
Pour tous ? Non : pas pour Michel Pagel. Dans cet ouvrage, il se fend de chroniques inénarrables, tirées de la défunte liste de diffusion nanar, et ayant pour ambition de donner envie de voir des films dont pas un n’a été critiqué dans Télérama. Ces chroniques ont été retravaillées en profondeur pour les rendre lisibles à qui n’a pas eu la chance de les recevoir à l’époque dans sa boîte aux lettres, tout en conservant leur principale qualité : la spontanéité. »
Extrait de : M. Pagel. « Pour une poignée de nanars. »
Pour une poignée d’Helix Pomatias par M. Pagel
Fiche de Pour une poignée d’Helix Pomatias
Titre : Pour une poignée d’Helix Pomatias
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir
Première page de Pour une poignée d’Helix Pomatias
« Comme d’habitude, j’étais sous la douche lorsque le téléphone sonna. Je m’aspergeai vivement pour chasser le savon qui me recouvrait et reposai le pommeau au fond du bac. Quand je me redressai, mon crâne fit un bruit harmonieux contre la tablette de céramique où aurait dû se trouver ma savonnette.
Je mis le pied sur le carrelage humide de la salle de bains en me frottant vigoureusement la tête. Je me rendis alors compte que j’avais oublié de rincer le shampooing. Une brûlure désagréable envahit mes yeux et je fermai les paupières. Ce fut sans doute pour cela que je ne remarquai pas la savonnette que j’avais laissée traîner par terre. Posant le pied dessus, je partis en arrière et me retrouvai sur les fesses après avoir exécuté un splendide saut périlleux.
La journée commençait mal. »
Extrait de : M. Pagel. « Pour une poignée d’Helix Pomatias !. »
Orages en terre de France par M. Pagel
Fiche de Orages en terre de France
Titre : Orages en terre de France
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir
Première page de Orages en terre de France
« Ce matin-là, Jehan Fillioux fut éveillé à l’aube par le son du canon.
Il ouvrit les yeux dans l’obscurité de sa chambre et demeura immobile, attentif. Les explosions retentissaient sporadiquement – une par minute, peut-être, deux tout au plus –, coups de tonnerre lointains, presque hésitants, comme si les obus s’excusaient d’accomplir un travail qu’ils n’avaient pas voulu.
On se battait à la frontière, à quelques dizaines de kilomètres de là. On se battait… Non : on s’expédiait de part et d’autre ces messages de mort rituels qui, à mesure que les mois s’écoulaient, ressemblaient de plus en plus à des cartes postales. Bonjour, nous sommes encore là. Bonjour, nous aussi. »
Extrait de : M. Pagel. « Orages en terre de France. »
Les flammes de la nuit par M. Pagel
Fiche de Les flammes de la nuit
Titre : Les flammes de la nuit – l’intégrale
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2014
Editeur : Les moutons électriques
Sommaire de Les flammes de la nuit
- La sorcière
- Le fou
- Les cavaliers dorés
- L’enchanteur
Première page de Les flammes de la nuit
« Princesse et sorcière, Rowena naquit quelques minutes après que le soleil fût devenu vert.
Dans le royaume de Fuinör, tout n’est que coutumes immuables, rituels éternellement répétés et rôles rigidement définis. Mais tout va changer : lorsque sept fées se sont penchées sur le berceau pour honorer l’enfant, un présent est fait qui n’a jamais été destiné aux femmes du royaume : l’intelligence. Une femme intelligente ! Étrange et complexe cadeau de l’enchanteur, qui a décidé que les choses devaient changer. Le destin de Rowena sera celui de l’insoumission, bouleversant les carcans de ce monde étrange. »
Extrait de M. Pagel. « Les Flammes de la nuit. »
Les escargots se cachent pour mourir par M. Pagel
Fiche de Les escargots se cachent pour mourir
Titre : Les escargots se cachent pour mourir
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2003
Editeur : Bélial
Première page de Les escargots se cachent pour mourir
« Comme d’habitude, j’étais sous la douche lorsque le téléphone sonna. Je m’aspergeai vivement pour chasser le savon qui me recouvrait et reposai le pommeau au fond du bac. Quand je me redressai, mon crâne frappa avec un bruit harmonieux la tablette de céramique où aurait dû se trouver ma savonnette.
Je posai le pied sur le carrelage humide de la salle de bains en me frottant vigoureusement la tête. Je me rendis alors compte que j’avais oublié de rincer le shampooing. Une brûlure désagréable envahit mes yeux que je fermai illico. Voilà sans doute pourquoi je ne remarquai pas la savonnette tombée par terre, posai le pied dessus, partis en arrière et me retrouvai sur les fesses après avoir exécuté un splendide saut périlleux.
La journée commençait mal. »
Extrait de : M. Pagel. « Les Escargots se cachent pour mourir. »
Le Viêt-nam au futur simple par M. Pagel
Fiche de Le Viêt-nam au futur simple
Titre : Le Viêt-nam au futur simple
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le Viêt-nam au futur simple
« On en avait tellement parlé avant, sans jamais y croire vraiment, que quand c’est arrivé on a commencé par se pincer un bon coup, juste histoire de s’assurer qu’on ne donnait pas dans l’hallucination collective.
Et puis non ! C’était la vérité, crue, nette et sans bavures ; et, de toute façon, six personnes différentes n’auraient pas pu faire le même cauchemar éveillé, au même moment, avec les mêmes bruitages et les mêmes effets spéciaux, hein ? Ça aurait tenu du miracle…
Ça a commencé un vendredi soir, aux alentours du 15 juin ; je ne me rappelle plus la date exacte mais ça n’a pas grande importance. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’il faisait une chaleur à crever et que j’avais béni toutes les divinités possibles de travailler dans une salle climatisée pendant la journée, au lieu de trimer dans un bureau – transformé pour l’occasion en étuve – comme la plupart de mes concitoyens. »
Extrait de : M. Pagel. « Le Viêt-Nam au futur simple. »
Le roi d’août par M. Pagel
Fiche de Le roi d’août
Titre : Le roi d’août
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2002
Editeur : Flammarion
Première page de Le roi d’août
« C’était dans la forêt de Cuise, près de Compiègne, quelques jours avant l’Assomption, en l’avant-dernière année du règne de Louis VII, par la grâce de Dieu roi des Français.
Philippe, qu’on appelait aussi Dieudonné ou le Maupeigné, s’était égaré. Il avait quatorze ans.
Philippe ne le savait pas encore, mais la forêt était magique. Ou plutôt non : la forêt était la nature, et comme telle, elle se montrait docile à qui savait lui parler, elle refermait ses pièges sur qui les ignorait.
Lui croyait la connaître – et de fait la connaissait un peu : n’y avait-il pas maintes fois chassé avec son père ou, depuis que ce dernier n’était plus guère ingambe, avec ses oncles ? Vaste et épaisse forêt de Cuise, aux hêtres gigantesques et aux halliers enchevêtrés, qui s’assombrissait même en plein midi dès qu’on s’écartait des sentiers. Il n’en avait jamais eu peur. Il ne s’y était jamais non plus trouvé à la tombée du jour, seul, perdu, et le corps douloureux d’une chute de cheval. »
Extrait de : M. Pagel. « Le roi d’août. »
Le dernier des francs par M. Pagel
Fiche de Le dernier des francs
Titre : Le dernier des francs
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2012
Editeur : Editions Critic
Première page de Le dernier des francs
« Brennus, encore trempé d’avoir franchi à la nage le fossé inondé, s’accroupit derrière un rocher et leva la tête vers le ciel bas, sans lune. Le grand dieu Taranis était avec lui puisque, après toute une journée d’une chaleur exceptionnelle en cette région, il avait suscité le vent et couvert le firmament de lourds nuages masquant les étoiles. Des éclairs de plus en plus proches, de plus en plus fréquents, griffaient la nuit, suivis d’un tonnerre roulant. Une pluie fine, héraut de l’orage, réduisait encore la visibilité et forçait les légionnaires à baisser la tête.
Tandis qu’il s’accordait un instant pour reprendre son souffle, le Gaulois contempla la forteresse juchée au sommet de la colline, où s’était réfugiée l’armée de Celtillos le Jeune, celui qu’on appelait désormais le vercingétorix, le « grand roi des guerriers », et qui s’était donné pour mission de rassembler toutes les tribus celtes, d’enrayer la conquête des Gaules par les légions romaines. »
Extrait de : M. Pagel. « Le dernier des francs. »
Le club par M. Pagel
Fiche de Le club
Titre : Le club
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2016
Editeur : Les moutons électriques
Première page de Le club
« François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, quatre enfants et un chien, ont autrefois formé un Club et vécu bien des aventures extraordinaires. Trente ans plus tard, le chien est mort depuis longtemps quand trois membres du Club, devenus adultes, séparés par la vie, sont invités par le quatrième à l’endroit même où ils passaient leurs vacances dans leur enfance.
Bientôt, alors que la maison est isolée par d’importantes chutes de neige, la vieille mère de Claude est assassinée… Mick est-il le responsable, comme semble le penser François ? À moins qu’un assassin se dissimule dans les environs enneigés ? »
Extrait de : M. Pagel. « Le Club. »
Le cimetière des astronefs par M. Pagel
Fiche de Le cimetière des astronefs
Titre : Le cimetière des astronefs
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le cimetière des astronefs
« J’introduis le condensateur de positrons dans l’avaleur de pièces universel. Il se met en place en cliquetant.
L’astro démarre.
Je me renverse en arrière sur mon siège et je tire une bouffée du cigare que je viens d’allumer.
Entre Betty et moi, c’est une longue histoire d’amour.
Je l’ai achetée il y a cinq ans, dans une casse minable, du côté de Rigel IV, au moment où un sagouin pédonculé s’apprêtait à la passer au désintégrateur. J’étais venu là chercher un palpeur de mirette pour la ruine qui me trimballait avant, et je furetais depuis une heure ou deux dans un véritable foutoir de carcasses explosées et de joints huileux quand je l’ai vue. »
Extrait de : M. Pagel. « Le cimetière des astronefs. »