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Le nexus du Docteur Erdmann par N. Kress

Fiche de Le nexus du Docteur Erdmann

Titre : Le nexus du Docteur Erdmann
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 2008
Traduction : E. Perchoc, A. Ponsero
Editeur : Bélial

Première page de Le nexus du Docteur Erdmann

« Le vaisseau, que Henry Erdmann n’aurait jamais identifié comme tel, se mouvait entre les étoiles, progressant selon un motif ordonné d’occurrences dans le flux du vide. Plusieurs années-lumière cubes d’espace alentour, des particules subatomiques apparaissaient, existaient et disparaissaient en quelques nanosecondes. Des transitions de flop déchiraient l’espace et le reconfiguraient à mesure que la nef avançait. Si Henry s’était trouvé à proximité, dans le froid de l’espace profond, les sursauts de radiations, intenses, à la fois réguliers et complexes, l’auraient tué bien avant qu’il n’ait eu le temps d’en apprécier la chatoyante beauté.

Soudain, le vaisseau stoppa.

Les sursauts de radiations s’accrurent, gagnèrent en complexité. Puis le vaisseau changea de direction de façon abrupte. Il accéléra, déformant temps et espace dans sa course tout en soignant les altérations dans son sillage. L’urgence le saisissait. »

Extrait de : N. Kress. « Le Nexus du Docteur Erdmann. »

La fontaine des âges par N. Kress

Fiche de La fontaine des âges

Titre : La fontaine des âges
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 2007
Traduction : E. Perchoc
Editeur : Bélial

Première page de La fontaine des âges

« Elle était dans ma bague. À l’époque, on gardait avec soi les fragments d’une personne. Ça se faisait, pas comme aujourd’hui.

Une mèche de cheveux, une goutte de sang, une trace de rouge à lèvres dessinant un baiser sur un papier – des trucs tangibles. On pouvait les glisser dans un médaillon, une petite boîte, une bague. Les garder avec soi, les caresser. Rien à voir avec ces hologrammes. Qui peut chérir des ombres lasers ? Ou ces atroces « recréations » nanotechs ? Quoi, le Maître de l’Univers a « recréé » le monde quand il a commencé à partir en vrille ? Jamais de la vie. Il a fait son possible avec l’original, comme n’importe qui de sensé.

Donc, elle était dans une bague. Que j’ai conservée pendant quarante-deux ans – jusqu’à ce que le monde moderne la dévore. Littéralement. Où se trouve la justice dans tout ça ? Dites-moi. »

Extrait de : N. Kress. « La Fontaine des âges. »

Nuits cristallines par G. Egan

Fiche de Nuits cristallines

Titre : Nuits cristallines
Auteur : Greg Egan
Date de parution : 2008
Traduction : E. Perchoc
Editeur : Bélial

Première page de Nuits cristallines

« Encore du caviar ? » Daniel Cliff désignait le plat dont le couvercle, à la manière d’un diaphragme, passa d’opaque à transparent. « Il est frais, croyez-le bien. Mon cuisinier l’a fait venir d’Iran par avion ce matin même.

–Non merci. » Julie Dehghani se tamponna les lèvres à l’aide d’une serviette, puis la posa dans son assiette d’un geste ferme. La salle à manger surplombait le Golden Gate ; la plupart des gens que Daniel recevait appréciaient d’y passer une heure ou deux au seul motif du plaisir de la vue. Il constatait cependant que son bavardage suscitait l’impatience de la jeune femme. »

Extrait de : G. Egan. « Nuits cristallines. »

La fièvre de Steve par G. Egan

Fiche de La fièvre de Steve

Titre : La fièvre de Steve
Auteur : Greg Egan
Date de parution : 2007
Traduction : E. Perchoc
Editeur :

Première page de La fièvre de Steve

« Quelques semaines après son quatorzième anniversaire, alors que la récolte de soja approchait à grands pas, Lincoln se mit à faire des rêves saisissants où il quittait la ferme et gagnait la ville. Nuit après nuit, il se voyait rassembler ses affaires, marcher d’un pas lourd sur l’autoroute et rejoindre Atlanta en stop.

Dans ses songes, la manière de procéder posait toutefois des problèmes, et chaque nuit il bataillait pour les résoudre. Le cellier serait fermé à clé, bien sûr, alors il rêva une intrigue secondaire où il réunissait un stock d’outils adéquats pour y entrer. Des capteurs quadrillaient le périmètre de la ferme, aussi rêva-t-il divers moyens de les éviter ou de les désactiver. »

Extrait de : G. Egan. « La fièvre de Steve. »

Cérès et Vesta par G. Egan

Fiche de Cérès et Vesta

Titre : Cérès et Vesta
Auteur : Greg Egan
Date de parution : 2015
Traduction : E. Perchoc
Editeur : Bélial

Première page de Cérès et Vesta

« Depuis son cocon, Camille plongea le regard dans la noirceur ponctuée d’étoiles, attendant que la terreur la submerge. Elle s’accorda un instant de paix. Chaque minute qu’elle passait éveillée gaspillait ses ressources et augmentait le risque qu’on repère sa signature thermique, mais elle n’osait se résoudre à entrer en hibernation sans l’assurance d’être suffisamment en sécurité pour survivre à une collision au moins. Si elle se détachait dès le tout premier impact – encore éveillée, toujours en vue de Vesta –, elle avait une chance de pouvoir regagner l’astéroïde. Au-delà, ce serait fatal.

Le cocon n’était que quelques centimètres plus grand que sa combinaison, et ses épaisses parois en acrylique ne lui laissaient qu’une vision terne et déformée malgré la transparence impeccable de sa visière. »

Extrait de : G. Egan. « Cérès et Vesta. »

Body snatchers par J. Finney

Fiche de Body snatchers

Titre : Body snatchers ou L’invasion des profanateurs
Auteur : J. Finney
Date de parution : 1983
Traduction : O. Girard, E. Perchoc
Editeur : Bélial

Première page de Body snatchers

« JE PRÉFÈRE VOUS AVERTIR TOUT DE SUITE : le récit que vous commencez à lire regorge d’incohérences et de questions sans réponses. Il s’achèvera sans beaucoup de précision ; tout n’y sera pas résolu, ni expliqué avec logique. Du moins pas par moi. Je ne peux même pas affirmer que je sache exactement ce qui s’est passé, ni pourquoi, ni comment ça a commencé, comment ça a pris fin, ou seulement si ça s’est terminé ; pourtant j’ai été aux premières loges. Maintenant, si vous n’aimez pas ce genre d’histoire, désolé, mais vous feriez mieux de lire autre chose. Je ne peux raconter que ce que je sais.
Pour moi, tout commença vers les six heures du soir, le jeudi 28 octobre 1976, une fois que j’eus reconduit mon dernier patient – un pouce foulé – à la porte de mon cabinet, avec l’impression vague que ma journée n’était pas encore finie ; j’aurais souhaité ne pas être médecin, car chez moi ce genre  »

Extrait de : J. Finney. « Body Snatchers. »