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La nuit des temps par R. Barjavel

Fiche de La nuit des temps

Titre : La nuit des temps
Auteur : R. Barjavel
Date de parution : 1968
Editeur : Pocket

Première page de La nuit des temps

« Le Dr Simon, les mains dans les poches, le front appuyé au mur de verre de sa chambre, regarde Paris, sur lequel le jour se lève. C’est un homme de trente-deux ans, grand, mince, brun. Il est vêtu d’un gros pull à col roulé, couleur pain brûlé, un peu déformé, usé aux coudes, et d’un pantalon de velours noir. Sur la moquette, ses pieds sont nus. Son visage est mangé par les boucles d’une courte barbe brune, la barbe de quelqu’un qui l’a laissée pousser par nécessité. A cause des lunettes qu’il a portées pendant l’été polaire, le creux de ses yeux apparaît clair et fragile, vulnérable comme la peau cicatrisée d’une blessure. Son front est large, un peu caché par les premières boucles des cheveux courts, un peu bombé au-dessus des yeux, traversé par une profonde ride de soleil. Ses paupières sont gonflées, le blanc de ses yeux est strié de rouge. Il ne peut plus dormir, il ne peut plus pleurer, il ne peut pas oublier, c’est impossible… »

Extrait de : R. Barjavel. « La nuit des temps. »

Une rose au paradis par R. Barjavel

Fiche d’Une rose au paradis

Titre : Une rose au paradis (Tome 2 sur 2 – Monsieur Gé)
Auteur : R. Barjavel
Date de parution : 1981
Editeur : Pocket

Première page d’Une rose au paradis

« Quelle journée, mon Dieu, quelle journée !…
Mais peut-on nommer cela une journée ? Quand il n’y a plus ni aube ni crépuscule, ni midi au milieu du ciel ?…
Il faut bien donner un nom aux tranches du temps qui passe… On ne peut tout de même pas s’exclamer : « Quelle tranche, mon Dieu, quelle tranche !… »
Mme Jonas s’assit au bord de la fontaine de pierre, après avoir un peu relevé, à deux mains, sa robe. Mais peut-on appeler ça une robe ? C’est une sorte de sac, tout droit, sans manches, avec deux trous pour les bras et un pour la tête. C’est vaste et ample, ça ne pèse rien, ça cache tout, et ça permet de mettre ce qu’on veut dessous, ou rien du tout.
Ça ne pose pas de problème, c’est juste ce qu’il faut pour la chaleur qu’il fait. Non, non il ne fait pas vraiment trop chaud. Mais il ne fait jamais froid. Parfois ça manque…
Robe ou sac, journée ou tranche, recevoir à son réveil une pareille nouvelle, il y a de quoi avoir l’esprit perturbé, et les habitudes bouleversées, si étroi- »

Extrait de : R. Barjavel. « Monsieur Gé – Une rose au paradis. »

Les enfants de Mars par G. Benford

Fiche de Les enfants de Mars

Titre : Les enfants de Mars
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1999
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Les enfants de Mars

« 11 janvier 2018
 
— Bienvenue sur Mars !
Elle commençait toutes ses émissions publiques par ces mots. Chaleureux, positifs, déterminés.
— Nous sommes, Viktor et moi, au bord de la lèvre nord du cratère de Gusev, où nous achevons les relevés topographiques.
En réalité, nous n’avons pas pu nous empêcher de ressortir du module d’habitation. De jeter un dernier coup d’œil aux alentours, seuls, tous les deux, avant de nous retrouver les uns sur les autres dans l’ERV[1], aussi exigu qu’un studio new-yorkais.
— Je suppose que la plupart d’entre vous commencent à connaître le coin. (J’espère que vous n’en avez pas ras le bol et que vous n’êtes pas allés chercher un truc à manger.) Ces majestueux remparts  »

Extrait de : G. Benford. « Les enfants de Mars. »

L’ogre de l’espace par G. Benford

Fiche de L’ogre de l’espace

Titre : L’ogre de l’espace
Auteur : G. Benford
Date de parution : 2000
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de L’ogre de l’espace

« Sursaut Février

Tout commença d’une façon on ne peut plus anodine.
Amy Major entra dans le bureau de Benjamin et lui tendit une feuille avec une désinvolture étudiée.
— J’ai quelque chose de bizarre pour vous.
Benjamin regarda la page avec lassitude. Encore un graphe. Un pic montait presque à la verticale et redescendait plus lentement. Il jeta un coup d’œil à la durée exprimée en abscisse et dit :
— Alors, ça a disparu en quelques secondes… Et qu’est-ce que ça a de bizarre ?
Amy eut un sourire en coin. Le sourire de la chercheuse à la fois tenace et sceptique. Enfin, c’était ce qu’elle croyait. Il trouvait, quant à lui, que ça lui donnait un air buté. Il est vrai qu’elle lui tenait souvent tête.
— Et voilà le second.
— Le second ? »

Extrait de : G. Benford. « L’ogre de l’espace. »

La quête de Tanelorn par M. J. Moorcock

Fiche de La quête de Tanelorn

Titre : La quête de Tanelorn (Tome 7 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1975
Traduction : G. Lebec
Editeur : Pocket

Première page de La quête de Tanelorn

« Un vieil ami au château Airain

— Perdus ?
— Si fait.
— Mais des rêves, Hawkmoon ? Rien que des rêves ? Des rêves perdus ?
Interrogation proche du pathétique.
— Je ne pense pas.
Le comte Airain détourna son grand corps de la fenêtre, si bien que la lumière tomba soudain sur le visage émacié d’Hawkmoon.
— Ah, puissé-je avoir eu deux petits-enfants. Puissé-je les avoir eus. Un jour, peut-être…
Tant de fois répétée, cette conversation s’était presque moulée dans les formes d’un rituel. Le comte Airain n’aimait pas les mystères, ni ne les respectait.
— Il y avait un garçon et une fille. (Hawkmoon restait fatigué mais en lui ne subsistait nulle trace de démence.) Manfred et Yarmila. Le garçon vous ressemblait beaucoup. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – La quête de Tanelorn. »

Le champion de Garathorm par M. J. Moorcock

Fiche de Le champion de Garathorm

Titre : Le champion de Garathorm (Tome 6 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1973
Traduction : G. Lebec
Editeur : Pocket

Première page de Le champion de Garathorm

« Reproductions et possibilités

 Dorian Hawkmoon n’était plus fou, non plus que rétabli. Si d’aucuns voyaient dans le Joyau Noir l’origine de son mal quand on le lui avait extirpé du front, d’autres tenaient que la guerre contre le Ténébreux Empire avait drainé de lui l’énergie que son existence entière aurait exigée pour être menée à son terme normal, partant qu’il ne lui en restait plus. Et pour d’autres encore, il pleurait son amour, Yisselda, fille du comte Airain et morte à Londra. Dans les cinq années de sa démence, à toute force Hawkmoon avait voulu qu’elle fût toujours vivante, qu’elle vécût avec lui au château Airain, qu’elle lui eût donné un fils et une fille.
Mais si les causes pouvaient faire l’objet de maints débats dans les tavernes et auberges d’Aigues-Mortes, la cité qui se blottissait sous le château Airain, les effets pour tous étaient manifestes.
Hawkmoon broyait du noir. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – Le champion de Garathorm. »

Le comte Airain par M. J. Moorcock

Fiche de Le comte Airain

Titre : Le comte Airain (Tome 5 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1976
Traduction : G. Lebec
Editeur : Pocket

Première page de Le comte Airain

« Un spectre en Kamarg

 Il n’avait pas fallu moins de cinq ans pour restaurer la terre de Kamarg, repeupler ses marais des flamants géants écarlates, des blancs taureaux sauvages et des grands chevaux cornus qui jadis y avaient pullulé avant la venue des bestiales armées du Ténébreux Empire. Cinq années pleines pour reconstruire les tours de guet sur les frontières, relever les villes et rendre au château Airain sa massive et masculine beauté. Les remparts avaient même été renforcés, les tours surélevées car, ainsi que l’avait un jour dit Dorian Hawkmoon à la reine Flana de Granbretanne, le monde était encore féroce et la justice y restait rare.
Dorian Hawkmoon, duc de Köln, et sa jeune épouse, Yisselda, comtesse Airain, fille du défunt comte Airain, étaient les deux seuls survivants de cette poignée de héros »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – Le comte Airain. »

Le secret des runes par M. J. Moorcock

Fiche de Le secret des runes

Titre : Le secret des runes (Tome 4 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1969
Traduction : B. Ferry
Editeur : Pocket

Première page de Le secret des runes

« Habiles stratèges, guerriers au courage féroce, peu soucieux de leurs vies, corrompus et pervers, acharnés à semer la mort et la destruction, les barons de Granbretanne détenaient le pouvoir et la force mais ignoraient la moralité et la justice. L’étendard du roi-empereur Huon, leur souverain, flottait aux vents de toutes les régions d’Europe et le continent tout entier leur était soumis ; d’ouest en est, ils avaient porté leur sinistre bannière jusqu’aux lointaines contrées qu’ils prétendaient dominer également. Aucune force au monde ne semblait exister qui pût endiguer la démence de ce flot meurtrier. À vrai dire, nul ne songeait même à leur résister. D’un orgueil insolent, glacé et implacable, ils exigeaient des nations entières pour tribut et l’obtenaient si bien que des populations entières gémissaient sous le joug sanglant de ces hordes impitoyables. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – Le Secret des runes. »

L’épée de l’aurore par M. J. Moorcock

Fiche de L’épée de l’aurore

Titre : L’épée de l’aurore (Tome 3 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : B. Ferry
Editeur : Pocket

Première page de L’épée de l’aurore

« Quand Dorian Hawkmoon, dernier duc de Köln, eut arraché l’Amulette Rouge à la gorge du Dieu Fou pour s’approprier ce puissant talisman, il retourna en compagnie de Huillam d’Averc et d’Oladahn des Montagnes vers la Kamarg où le comte Airain, sa fille Yisselda, son compagnon Noblegent le philosophe et tout leur peuple étaient assiégés par les hordes du Ténébreux Empire conduites par le vieil ennemi d’Hawkmoon, le baron Meliadus de Kroiden.
La puissance du Ténébreux Empire était devenue telle qu’il menaçait désormais de détruire jusqu’à cette province de Kamarg pourtant bien défendue. La victoire semblait à la portée de Meliadus qui l’eût mise à profit pour s’emparer de Yisselda et faire périr à petit feu tous les autres, transformant la province en un champ de ruines et de cendres. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – L’Épée de l’Aurore. »

Le dieu fou par M. J. Moorcock

Fiche de Le dieu fou

Titre : Le dieu fou (Tome 2 sur 7 – Légende de Hawkmoon)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : J. Guiod
Editeur : Pocket

Première page de Le dieu fou

« Nous savons à présent comment Dorian Hawkmoon, dernier duc de Köln, est parvenu à se débarrasser du puissant Joyau Noir et à empêcher la cité d’Hamadan d’être conquise par le Ténébreux Empire de Granbretanne. Après avoir défait son ennemi juré, le baron Meliadus, Hawkmoon repartit vers l’Ouest et la Kamarg où l’attendait sa promise Yisselda, fille du comte Airain. Escorté de son fidèle compagnon Oladahn, homme sauvage venu des Montagnes Bulgares, Hawkmoon quitta la Perse et se dirigea vers la mer de Chypre et le port de Tarabulus où ils espéraient trouver un navire capable de les ramener en Kamarg. Mais ils se perdirent dans le désert de Syrie et furent bien près de mourir de soif et d’épuisement ; ce fut alors qu’ils virent les ruines paisibles de Soryandum s’étendre au pied d’une rangée de collines sur les flancs desquelles paissaient des troupeaux de moutons sauvages… »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Hawkmoon – Le Dieu fou. »