Étiquette : Pocket
Le nom du monde est forêt par U. Le Guin

Fiche de Le nom du monde est forêt
Titre : Le nom du monde est forêt (Tome 2 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1972
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Pocket
Première page de Le nom du monde est forêt
« LORSQUE Davidson émergea du sommeil, deux événements de la veille étaient présents dans son esprit, et il les considéra un moment dans les ténèbres. L’un réjouissant : la nouvelle cargaison de femmes venait d’arriver. Croyez-le ou non. Elles étaient ici, dans Centralville, à vingt-sept années-lumière de la terre par NAFAL[1], et à quatre heures du Camp Smith par puce ; la deuxième fournée de femelles de reproduction pour la Colonie de la Nouvelle Tahiti, bien saines et bien propres, deux cent douze têtes de bétail humain de premier choix. Ou du moins, de qualité supérieure. L’autre événement était déprimant : le rapport de l’île du Dépotoir concernant la perte des récoltes, l’érosion massive, un vrai lessivage. La rangée des deux cent douze petites silhouettes baisables, plantureuses et mamelues, s’évanouit dans l’esprit de Davidson, laissant place à la vision d’une pluie torrentielle se déversant sur la terre labourée pour la battre en une boue »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – Le nom du monde est Forêt. »
Space opéra par J. Vance

Fiche de Space opéra
Titre : Space opéra
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1983
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Pocket
Première page de Space opéra
« Roger Wool, qui était assis dans le fond de la loge de sa tante au Théâtre Néo-Classique, se versa du champagne pour la troisième fois. Dame Isabel Grayce, occupée par ses deux invités, ne s’en aperçut pas et Roger se carra de nouveau dans son fauteuil avec une agréable sensation de victoire.
Plus que cinq minutes avant le lever du rideau ! Une chaude lumière magnifiait l’atmosphère, une délicieuse impatience l’électrisait. Après une tournée triomphale à travers le monde, la Neuvième Compagnie de Rlaru était enfin venue au Néo-Classique. Tout un chacun avait entendu parler de ses spectacles caractéristiques, qui ne ressemblaient à rien de ce qu’on avait déjà vu sur Terre : certains charmants et empreints de nostalgie, d’autres provoquant une impression de fatalité presque terrifiante.
L’intérêt du public pour la Neuvième Compagnie était attisé par la controverse qui l’avait escortée autour du monde : la troupe était-elle vraiment originaire d’une planète lointaine ou bien s’agissait-il d’une mystification mise au point par un groupe de musiciens extrêmement habiles ? Partout les critiques et les experts étaient divisés. Les éléments de »
Extrait de : J. Vance. « Space Opéra. »
Méchant garçon par J. Vance

Fiche de Méchant garçon
Titre : Méchant garçon
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1973
Traduction : J. Lenclud
Editeur : Pocket
Première page de Méchant garçon
« Elaine Wilby faisait rarement de la cuisine compliquée ; huit heures passées derrière son bureau lui suffisaient amplement, elle n’avait aucune envie de se fatiguer en plus à ses fourneaux, sans compter qu’elle n’était pas plus intéressée que ça par la nourriture. Il lui semblait ridicule d’aller passer deux à trois heures à fabriquer un plat compliqué qui n’a en fait pas meilleur goût qu’un bon morceau de viande et qui serait mâché, avalé et digéré selon les mêmes processus digestifs.
Ronald n’était pas très difficile non plus, à condition qu’il pût reprendre deux fois des plats et qu’il y eût du dessert. Son ex-mari se jetait goulûment sur la nourriture, il était plutôt vulgaire dans ce domaine. Il raffolait de pieds de cochon accompagnés de choucroute, de fromages puants, sans oublier le whisky, la bière et ces cigares qui empes- »
Extrait de : J. Vance. « Méchant garçon. »
Les maîtres des dragons par J. Vance

Fiche de Les maîtres des dragons
Titre : Les maîtres des dragons
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1979
Traduction : M. Deutsch, A. Gorsault
Editeur : Pocket
Première page de Les maîtres des dragons
« Les appartements de Joaz Banbeck, creusés au cœur d’une montagne calcaire, se composaient de cinq pièces principales distribuées sur plusieurs niveaux. Tout en haut, se trouvaient le Reliquarium et une salle d’apparat réservée aux débats du Conseil : dans la sévère splendeur du premier, les archives, les trophées et les souvenirs des Banbeck étaient conservés : quant à la salle du Conseil – un hall étroit et tout en longueur, aux parois recouvertes jusqu’à mi-hauteur de boiseries sombres et dont la voûte était de plâtre blanc – elle s’étirait sur toute la largeur de la montagne, de sorte que ses balcons donnaient d’un côté sur le Val Banbeck et, de l’autre, sur le Défilé de Kergan.
L’étage inférieur était réservé aux quartiers personnels de Joaz Banbeck. Ceux-ci se composaient d’un salon, d’une chambre à coucher et d’un bureau attenant à cette dernière ; enfin, en bas, était installé l’atelier dont l’accès était interdit à quiconque.
Pour entrer, il fallait passer par le bureau. Il affectait la forme d’un L. Quatre lustres incrustés de »
Extrait de : J. Vance. « Les Maîtres des Dragons. »
Les cinq rubans d’or par J. Vance

Fiche de Les cinq rubans d’or
Titre : Les cinq rubans d’or
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1984
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Les cinq rubans d’or
« La galerie s’enfonçait dans des strates de grès siliceux rouge et gris, très difficiles à forer même avec son excavatrice-compacteuse portative. À deux reprises, Paddy Blackthorn était tombé sur de vieux puits, et même une fois sur un antique cimetière désaffecté. S’ils l’avaient vu pulvériser et refouler les vieux ossements avec son engin, les archéologues se seraient arraché les cheveux. Le tunnel faisait déjà bien trois cents mètres de long, mais les deux derniers devaient se révéler les plus pénibles : deux mètres de terrain truffé de mines particulièrement chatouilleuses, entrelardé d’une succession de couches d’acier, de cuivre, de durible, de béton et de circuits électriques.
Évitant soigneusement les poches d’explosifs, faisant fondre l’acier, dissolvant le béton à l’aide »
Extrait de : J. Vance. « Les cinq rubans d’or. »
Le livre d’or par J. Vance

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Deutsch, F. Straschitz,
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Maître de la galaxie
- Personnes déplacées
- Quand se lèvent les cinq lunes
- Le papillon de lune
- Le dernier château
- Alice et la cité
- Le tour de Freitzke
Première page de Maître de la galaxie
« Musique, lampions de carnaval, glissements de pieds sur le chêne ciré, parfums, chuchotements étouffés et rires.
Arthur Caversham de Boston, XXe siècle, sentit de l’air courir sur sa peau et découvrit qu’il était nu comme un ver.
C’était lors de la réception donnée à l’occasion des débuts de Janice Paget : trois cents invités en habit de soirée l’entouraient.
Durant un instant, il n’éprouva aucune émotion, sinon une légère impression de confusion. Sa présence en ce lieu semblait résulter d’événements logiques, mais ses souvenirs étaient brumeux et il ne put trouver aucun point d’attache précis avec la réalité.
Il se tenait légèrement à l’écart du groupe formé par les autres hommes non accompagnés. Il faisait face à l’orgue rouge et or derrière lequel était assis l’orchestre. Le buffet, le récipient rempli de punch, les dessertes de champagne, dont le service était assuré par des clowns, se trouvaient sur sa droite. À gauche, au-delà de l’auvent relevé d’un chapiteau de cirque, s’étalait le jardin, illuminé par des guirlandes de lanternes colorées, rouges, vertes, jaunes, bleues, et il entrevit un manège à l’autre extrémité de la pelouse. »
Extrait de : J. Vance. « Le livre d’or de Jack Vance. »
Escales dans les étoiles par J. Vance

Fiche d’Escales dans les étoiles
Titre : Escales dans les étoiles
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1998
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Pocket
Première page d’Escale dans les étoiles
« Jeune garçon, Myron Tany s’était passionné pour ce qui avait trait à l’exploration de l’espace. En imagination, il avait parcouru les régions lointaines de l’Aire Gaïane, vibrant d’enthousiasme pour les exploits des locateurs et découvreurs d’amas d’étoiles, des pirates et marchands d’esclaves, de la C.C.P.I. et de ses agents courageux.
Par contraste, son foyer dans le village bucolique de Lilling sur la plaisante planète Vermazen semblait symboliser l’essence même d’une existence quiète, sereine et soporifique. Sans égard pour les aspirations de Myron, ses parents persistaient à lui prêcher le sens pratique. « L’important, c’est d’avoir une solide formation si tu veux devenir un expert financier comme ton père, s’entendait dire Myron. Quand tu auras terminé tes études, alors il sera »
Extrait de : J. Vance. « Escales dans les étoiles. »
Le livre des rêves par J. Vance

Fiche de Le livre des rêves
Titre : Le livre des rêves (Tome 5 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1981
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Pocket
Première page de Le livre des rêves
« Extrait du Livre des Rêves :
Lève les yeux, étranger, vers ce rempart qui porte la seule marque des assauts du temps car il résiste au reste : là-haut se tiennent les paladins, sévères, graves, sereins. Chacun est un, chacun est tous.
Au centre est Immir aux multiples dons. Il sait pratiquer certains tours de magie ; il est passé maître en ruses, complots et terrifiantes surprises. Il est Immir l’imprévisible et ne réclame pour lui-même aucune couleur particulière.
À la droite d’Immir, il y a Jeha Raïs, remarquable par sa majesté et qui a pour couleur le noir. Il est sagace et toujours le premier à discerner un événement lointain, dont il envisage les conséquences possibles. Puis il tend le doigt pour diriger le regard des autres paladins. Il est sans scrupule et préconise la fermeté. On l’appelle parfois « Jeha l’Inexorable ». Il porte un vêtement noir, souple et collant au corps, »
Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – Le Livre des Rêves. »
Le visage du démon par J. Vance

Fiche de Le visage du démon
Titre : Le visage du démon (Tome 4 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1979
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Pocket
Première page de Le visage du démon
« Extrait du Manuel Populaire des Planètes : 330e édition, 1525 :
ALOYSIUS, Véga VI
Constantes planétaires :
Diamètre : 11 744 kilomètres
Jour sidéral : 19,836218 heures
Masse : 0,86331 standard
Etc.
Aloysius, comme ses planètes sœurs Boniface et Cuthbert, fait partie des premiers mondes colonisés par la Terre, et le voyageur qui recherche des traces du passé y trouvera maintes choses pouvant le combler.
Contrairement à la croyance populaire, les premiers colons ne furent pas des fanatiques religieux mais des membres de l’Association pour un Univers Naturel, qui abordèrent avec circonspection ce nouvel environnement et n’érigèrent aucune construction qui ne fût pas en harmonie avec le paysage.
L’A.U.N. a disparu depuis longtemps mais son influence est toujours présente et, presque partout, »
Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – Le Visage du Démon. »
Le palais de l’amour par J. Vance

Fiche de Le palais de l’amour
Titre : Le palais de l’amour (Tome 3 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1967
Traduction : F. Straschitz, A. Garsault
Editeur : Pocket
Première page de Le palais de l’amour
« Extrait du Manuel populaire des planètes, 348e édition. 1525.
SARKOVY : planète solitaire de Phi Ophiuchi. Constantes planétaires : diamètre : 9 600 miles ; jour sidéral : 37,2 heures ; masse : 1.40 ; G : .98…
Parce que son axe est perpendiculaire au plan de son orbite, la planète Sarkovy, nuageuse et humide, ignore les saisons.
La surface de la planète présente un aspect uniforme par son manque de contrastes ; on n’y rencontre qu’un seul relief caractéristique ; la steppe. Steppe de Hopman, de Gorobundur, Grande Steppe, Grande Steppe Noire, etc. De l’abondante flore, les maîtres ès poisons sarkoy extraient et distillent leurs célèbres produits.
La population est nomade dans son ensemble. Seule exception : certaines tribus, connues sous le nom générique de Lutins de la Nuit, habitent la forêt. (Pour de plus amples informations sur les mœurs curieuses des Sarkoy, consulter L’Encyclopédie de la sociologie et La Vie sexuelle des Sarkoy, par B. A. Egar.) »
Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – Le Palais de l’amour. »