Étiquette : Préludes au Trône de Fer

 

La princesse ou la reine par G. R. R. Martin

Fiche de La princesse ou la reine

Titre : La princesse ou la reine ou les noirs et les verts (Tome 4 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2016
Traduction : B. Kuntzer
Editeur : Pygmalion

Première page de La princesse ou la reine

« La Danse des Dragons est le terme fleuri pour désigner les violentes luttes intestines menées par deux branches rivales de la maison Targaryen pour s’emparer du Trône de fer de Westeros, entre 129 et 131. Définir comme une «   danse    » les agissements sombres, tumultueux et sanglants de cette période nous semble ridiculement déplacé. Nul doute que cette expression a initialement été créée par quelque troubadour. «    L’Agonie des Dragons    » serait infiniment plus approprié, mais le temps et la tradition ont peu à peu intégré la poésie aux pages de notre Histoire, nous nous devons donc de danser à l’avenant. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – La Princesse et la Reine. »

L’oeuf de dragon par G. R. R. Martin

Fiche de L’oeuf de dragon

Titre : L’oeuf de dragon (Tome 3 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2010
Traduction : P. Marcel
Editeur : Pygmalion

Première page de L’oeuf de dragon

« Dunk et l’Œuf prirent congé de Pierremoûtier  sous une fine averse d’été.

Dunk chevauchait Tonnerre, son vieux destrier, l’Œuf à ses côtés sur le fringant jeune palefroi qu’il avait baptisé Pluie, menant Mestre, leur mule. Sur l’échine de Mestre étaient chargés l’armure de Dunk et les livres de l’Œuf, leurs couchages, leur tente et leurs vêtements, plusieurs pièces de bœuf salé coriace, une demi-bouteille d’hydromel et deux outres d’eau. Le vieux chapeau de paille de l’Œuf, informe et large de bord, protégeait de la pluie la tête de la mule. Le jeune garçon avait pratiqué des orifices pour laisser passer les oreilles de Mestre. L’Œuf arborait son nouveau chapeau de paille. Les deux trous pour les oreilles mis à part, les deux couvre-chefs se ressemblaient beaucoup, du point de vue de Dunk. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’oeuf de dragon. »

Le chevalier errant & L’épée lige par G. R. R. Martin

Fiche de Le chevalier errant & L’épée lige

Titre : Le chevalier errant (Tome 1 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Titre : L’épée lige (Tome 2 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2008
Traduction : P. Benita, J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Le chevalier errant

« Les pluies de printemps avaient amolli le sol, si bien que Dunk n’avait aucun mal à creuser la tombe. Il avait choisi un emplacement sur le versant ouest d’une colline : l’Ancien avait toujours aimé voir le soleil se coucher.

Encore un jour de passé, avait-il l’habitude de soupirer, et qui sait ce que demain nous réserve, pas vrai, Dunk ?

Eh bien, l’un de ces lendemains avait apporté des pluies qui les avaient trempés jusqu’aux os, puis le suivant des rafales de vent humides et le surlendemain un coup de froid. Le quatrième jour, le vieil homme était trop faible pour monter à cheval. Et à présent il était parti. À peine quelques jours plus tôt, bien droit sur sa selle, il chantait la vieille chanson de la pucelle de Goëville, sauf qu’il avait remplacé Goëville par Sorbier. Les paroles tournaient dans la tête de Dunk tandis qu’il creusait la terre, rythmant sa sinistre besogne. En route pour Sorbier et sa belle pucelle ! Halli-ho, halli-ho.

Quand le trou fut assez profond, il souleva le cadavre dans ses bras. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – Le Chevalier Errant. »

Première page de L’épée lige

« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.

L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.

« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin.

L’Œuf retira son chapeau de paille à larges bords avachis, ce qui révéla son crâne chauve et luisant, puis s’en servit comme d’un chasse-mouches. Elles grouillaient par centaines sur les deux charognes, et des milliers d’entre elles voletaient paresseusement dans l’air torride que n’animait aucune brise. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’Épée Lige. »