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La dernière croisière du Dragon-Zéphyr par N. Spinrad

Fiche de La dernière croisière du Dragon-Zéphyr

Titre : La dernière croisière du Dragon-Zéphyr
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1982
Traduction : J. Guiod
Editeur : Presses de la cité

Première page de La dernière croisière du Dragon-Zéphyr

« JE suis Genro Kane Gupta, Vacuo-Capitaine du Dragon-Zéphyr, et peut-être est-ce là mon ultime récit. Par la force des choses, c’est également l’histoire du Vacuo-Pilote Dominique Alia Wu, mais elle a rejoint le Grand Unique, et je ne possède ni l’adresse me permettant de présenter son point de vue dans le style romanesque de la fin du XXe siècle, ni l’intuition susceptible de me dicter le sens que doit prendre son histoire.
Ce récit n’est donc censé refléter que ma propre conscience. Certes, j’ai une connaissance si claire de mes imperfections en tant qu’instrument subjectif que, loup de mer aux temps anciens plutôt que Vacuo-Capitaine au Second Âge des Étoiles, j’eusse été cruellement tenté d’adopter le style littéraire connu sous le nom de « Livre de bord », grâce auquel des capitaines moins versés que moi-même dans l’art du conteur ont pu jeter sur le papier des descriptions laconiques d’événements quotidiens et tout relater, de la position du navire aux incidents les plus tragiques, dans la même prose, égale, stylisée et objective. »

Extrait de : N. Spinrad. « La dernière croisière du Dragon-Zéphyr. »

La der des ders par N. Spinrad

Fiche de La der des ders

Titre : La der des ders
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1985
Traduction : J. Guiod
Editeur : Presses de la cité

Première page de La der des ders

« Six semaines avant le jour des élections, Elmer Powell, le célèbre organisateur de sondages, reçut un appel téléphonique d’un fonctionnaire anonyme de l’ambassade du Koram, qui lui fit une proposition à laquelle il ne comprit pas grand-chose, mais qu’il pouvait encore moins refuser.
Hassan al Korami désirait une consultation privée, pour laquelle il offrirait à Powell l’équivalent d’un million de dollars dans la devise de son choix.
Il n’y avait qu’une condition : Hassan voulait lui parler sur-le-champ, ce qui signifiait que Powell devait s’envoler dans moins de vingt-quatre heures pour Koramibad. C’était à prendre ou à laisser.
Powell accepta, bien entendu. Trois heures plus tard, une limousine de l’ambassade du Koram l’attendait devant son bureau de Washington : malgré la circulation, il ne lui fallut qu’une heure et demie pour gagner l’aéroport international de Dulles. »

Extrait de : N. Spinrad. « La der des der. »

Le tery par F. P. Wilson

Fiche de Le tery

Titre : Le tery
Auteur : F. P. Wilson
Date de parution : 1973
Traduction : P. Sabathé
Editeur : Presses de la cité

Première page de Le tery

« LES phrases chantaient dans sa tête comme une litanie, revenant sans cesse, lui interdisant toute autre pensée.
 
Une pleine planète de chrétiens
C’est trop beau pour être vrai
Plus cruelle sera la déception.

 
Mais il n’y croyait pas vraiment. Une partie seulement de son esprit se refusait à espérer. Chaque nouveau pas qu’il faisait en direction de la chapelle accroissait la sourde excitation qu’il sentait monter en lui depuis son arrivée sur la planète.
La Fédération l’avait découverte peu de temps auparavant. Sa colonie initiale s’était divisée pour donner le jour à deux civilisations d’importance inégale. Isolés sur leur grande île, les Doués – ou quelque chose comme ça – avaient refusé tout échange avec le reste de l’humanité. »

Extrait de : F. P. Wilson. « Le Tery. »

Le rat blanc par C. Priest

Fiche de Le rat blanc

Titre : Le rat blanc
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1972
Traduction : N. Gouyé
Editeur : Presses de la cité

Première page de Le rat blanc

« J’ai la peau blanche. Les cheveux châtain clair. Les yeux bleus. Je mesure un mètre quatre-vingts. Je m’habille de façon plutôt classique veste sport, pantalon de velours à côtes, cravate de tricot. Je mets des lunettes pour lire, plus par affectation d’ailleurs que par nécessité. Je fume la cigarette, modérément. Il m’arrive de boire de l’alcool. Je ne crois pas en Dieu ; je ne vais pas à l’église ; je ne vois aucun inconvénient à ce que d’autres y aillent. Quand je me suis marié, j’étais amoureux de ma femme. J’aime beaucoup ma fille Sally. Je n’ai pas d’ambitions politiques. Je m’appelle Alan Whitman. »

Extrait de : C. Priest. « Le rat blanc. »

La grande caravane par F. Leiber

Fiche de La grande caravane

Titre : La grande caravane
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1978
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité

Sommaire de La grande caravane

  • Le jour du docteur Kometevsky
  • La grande caravane
  • La forêt enchantée
  • Lune mortelle
  • L’orbite tapis-de-neige
  • Le vaisseau lève l’ancre à minuit

Première page de Le jour du docteur Kometevsky

« — Tout est prédit dans ce livre ! Il y est même annoncé que notre siècle verra s’opérer une incroyable permutation des corps célestes.
Céleste Wolver leva les yeux avec mauvaise grâce sur l’ouvrage que son amie Madge Carnap brandissait comme un drapeau. Le titre en avait été gommé par le temps mais il était encore lisible : La Danse des Planètes. Le papier, d’une vilaine couleur brune, révélait que le volume avait été imprimé au XXe siècle. Sa peau décrépite et sèche évoquait celle d’une vieille sorcière. Céleste imagina une femme ridée par le temps, échappée de l’Âge de la Dernière Folie pour venir porter la guerre et la haine au sein d’un monde devenu raisonnable, réprima un frisson et se rapprocha de Théodore, son époux, qui répondait à Madge d’une voix calme :
— N’importe qui peut avoir l’air d’un prophète. »

Extrait de : F. Leiber. « La grande caravane. »

Alternatives par F. Leiber

Fiche d’Alternatives

Titre : Alternatives
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1945
Traduction : O. Sabathé-Ricklin
Editeur : Presses de la cité

Première page d’Alternatives

« LA QUATRIÈME synchromie de Hoderson déployait son dernier mouvement en une frémissante aurore boréale de verts et de bleus, achevant de narrer l’antique légende de l’« Yggdrasil » – cet arbre qui plonge ses racines à la fois dans le ciel, dans l’enfer et dans la terre des géants pétrifiés ; des serpents rongent les racines de l’arbre tandis que les dieux luttent pour le préserver.
Transcrit en ondes lumineuses par le génie de Hoderson et interprété par le plus grand colori-orchestre du monde, le mythe de la terreur fondamentale, du mystère et de la pourriture, tenait encore une fois le public sous son emprise. »

Extrait de : F. Leiber. « Alternatives. »

Lumière cendrée par A. C. Clarke

Fiche de Lumière cendrée

Titre : Lumière cendrée (Tome 3 sur 3 – Trilogie de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1955
Traduction : G. Bernier
Editeur : Presses de la cité

Première page de Lumière cendrée

« Le monorail perdait de la vitesse à mesure qu’il gagnait les hauteurs et sortait des plaines basses. Sadler s’attendait à tout moment à voir apparaître le soleil. La ligne d’obscurité se déplaçait si lentement qu’un homme aurait pu suivre au pas sa progression et stabiliser le soleil à l’horizon, jusqu’à son arrêt forcé par l’épuisement. À ce niveau, elle semblait se glisser de si mauvaise grâce que plus d’une heure s’écoulait avant que le dernier segment éblouissant disparût sous le limbe de la lune pour faire place à la longue nuit lunaire.
Sadler traversait cette longue nuit, cette contrée que les premiers pionniers avaient conquise deux siècles auparavant, à une bonne vitesse moyenne de cinq cents kilomètres à l’heure. En dehors d’un conducteur avachi, dont l’unique tâche semblait consister à servir des tasses de café sur demande, les  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Trilogie de l’espace – Lumière cendrée. »

La rivière du crépuscule par G. Eklund

Fiche de La rivière du crépuscule

Titre : La rivière du crépuscule
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1979
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité

Première page de La rivière du crépuscule

« LA FILLE DU SORCIER

TAPI derrière un buisson rouge-sang, Sam l’Affreux, le musicien, fouilla du regard l’ombre qui envahissait les rives de la Grande Rivière et sourit devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux.
— Vois-tu ce que je vois ? demanda-t-il dans un souffle à Cazie, un cobra femelle de six pieds de long, confortablement lové autour de son cou épais. N’est-ce pas la plus jolie chose qu’il t’ait jamais été donné de contempler ?
Il parlait de la fille. Nue, de l’eau jusqu’aux genoux, elle baignait son corps mince, ravissant, dans la rivière. Sam respira bruyamment. Son âme d’artiste s’embrasait au contact de la beauté, quelle qu’elle fût. Cazie manifesta son émotion en remuant doucement. Sam lui caressa le cou, juste au-dessous de la mâchoire inférieure, là où des lignes claires  »

Extrait de : G. Eklund. « La rivière du crépuscule. »

Doc Mathusalem par L. R. Hubbard

Fiche de Doc Mathusalem

Titre : Doc Mathusalem
Auteur : L. R. Hubbard
Date de parution : 1970
Traduction : M. Demuth
Editeur : Presses de la cité

Première page de Doc Mathusalem

« Ole Doc Mathusalem

Ole Doc Mathusalem n’avait pas vraiment l’esprit à ce qu’il faisait, sinon il ne se serait jamais posé sur Spico par cet après-midi tempétueux. Il avait mis au point quelques formules nouvelles pour les irradiations cellulaires – dans sa tête, car, comme d’habitude, il oubliait toujours ses tables d’enregistrement – et le seul fait de se trouver à bord de son vaisseau spatial avait été trop pour lui. Il repéra l’astéroïde à temps, réduisit sa vitesse et se posa.

Il demeura quelques instants immobile aux commandes, le regard posé sur une prairie et un ruisseau accueillants, et acheva rapidement ses calculs. »

Extrait de : L. R. Hubbard. « Doc Mathusalem. »

Au bout du cauchemar par L. R. Hubbard

Fiche d’Au bout du cauchemar

Titre : Au bout du cauchemar
Auteur : L. R. Hubbard
Date de parution : 1940
Traduction : M. Demuth
Editeur : Presses de la cité

Première page d’Au bout du cauchemar

« Par cette délicieuse journée de printemps, dans le bureau du docteur Chalmers, à la clinique du collège d’Atworthy, deux petits esprits de l’air auraient pu être tapis dans l’ombre dense, derrière la porte, pressés l’un contre l’autre, évitant autant que possible la tiède clarté du soleil qui se coulait doucement sur le tapis.

Le professeur Lowry, tout en boutonnant sa chemise, déclara :

— Ainsi, je suis bon pour une autre année, n’est-ce pas ?

— Pour trente-huit ans, dit le docteur Chalmers avec un sourire. Un type avec une constitution aussi robuste que la vôtre n’a pas trop à se soucier de la malaria. Ni même de la plus redoutable vermine du Yucatan. Certes, vous aurez quelques frissons, mais pas de quoi vous inquiéter. À propos, quand retournez-vous au Mexique ? »

Extrait de : L. R. Hubbard. « Au bout du cauchemar. »