Étiquette : Presses de la cité
La sphère par G. Benford
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Fiche de La sphère
Titre : La sphère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1998
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses de la cité
Première page de La sphère
« Alicia était en rogne, ce qui n’avait rien d’exceptionnel. Elle regarda le petit bonhomme maigrichon assis derrière son bureau et se demanda s’il faisait exprès de l’énerver, ou si c’était congénital.
— Que j’interrompe mes expériences ? répéta-t-elle d’un ton méprisant.
— Avec l’uranium.
— Ils veulent empêcher ce foutu collisionneur de tourner ?
— Le protocole de sécurité A-3…
— Affaire classée !
— Non, justement. Le rapport n’est ni complet ni archivé.
— Quoi ? Vous n’allez pas encore me réclamer des paperasses !
— Écoutez, je ne voudrais pas jouer les rabat-joie…
« Jouer les rabat-joie » ? Non, franchement ! Ce type était à empailler ! »
Extrait de : G. Benford. « La sphère. »
Fondation en péril par G. Benford
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Fiche de Fondation en péril
Titre : Fondation en péril (Tome 1 sur 3 – Second cycle de Fondation)
Auteur : G. Benford et I. Asimov
Date de publication : 1997
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses de la cité
Première page de Fondation en péril
« RENDEZ-VOUS
R. Daneel Olivaw ne ressemblait pas à Eto Demerzel. Il avait déjà changé de personnage.
Dors Venabili était un peu troublée. Elle s’y attendait, pourtant. Elle savait qu’il avait revêtu un nombre incalculable de peaux et de rôles, au fil des millénaires.
Elle l’observa. Elle était arrivée par un chemin détourné à cette pièce exiguë, un peu miteuse, située à deux secteurs de l’Université de Streeling et protégée par des mesures de sécurité hyper-perfectionnées et parfois redondantes. Les robots étaient hors la loi. Ils vivaient depuis des milliers d’années dans les sombres profondeurs du tabou. Quoique Olivaw soit son guide et son mentor, elle le voyait rarement.
Bien que robot humanoïde, elle n’en éprouvait pas moins un frémissement de crainte et de respect devant la forme archaïque, en partie métallique, qui se dressait devant elle. Il avait près de vingt mille »
Extrait de : G. Benford. « Second cycle de Fondation – Fondation en péril. »
L’abominable ver télépathe par P. Anthony
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Fiche de L’abominable ver télépathe
Titre : L’abominable ver télépathe
Auteur : P. Anthony et R. E. Margroff
Date de parution : 1970
Traduction : J. Martinache
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’abominable ver télépathe
« Je massacrais les planètes depuis une demi-heure lorsque se présenta un coup qui serait probablement le meilleur de la journée. M’inclinant au-dessus du soleil, je visai soigneusement Vénus et m’apprêtai à la caramboler sur Mars pour toucher trois planétoïdes simultanément.
Une bande brune vint troubler ma concentration : mes cheveux rebelles, incoiffables. D’un geste impatient, je remis en place la mèche fautive et repris position. Retenant ma respiration, j’amorçai mon mouvement…
BRRRRZZZAK ! bourdonna le communiphone. Je sursautai, fis fausse queue, expédiant ma comète sur une nébuleuse qui la renvoya contre la sphère de Jupiter ; elle alla ensuite se perdre dans une tache solaire d’où, bien sûr, je ne pouvais plus la déloger. Ganymède, la lune de Jupiter, quitta son orbite en tourbillonnant, zigzagua comme une guêpe folle puis percuta un plot qui l’expédia dans la trappe de « semi-gravité ». »
Extrait de : R. Margroff et P. Anthony. « L’abominable ver télépathe. »
Virus par J. Brunner
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Fiche de Virus
Titre : Virus
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1973
Traduction : P. Sabathé
Editeur : Presses de la cité
Première page de Virus
« TOUT COMMENÇA LE lendemain matin…
L’hiver venait de s’abattre sur toute l’Europe avec une telle rudesse que les météorologues, entre deux discussions savantes sur les méfaits des avions supersoniques, ne parlaient plus que du premier « Noël Blanc » que les Britanniques allaient être appelés à vivre depuis de nombreuses années. Chater Street, dans le quartier londonien de Kentish Town, était déjà recouverte par la neige. Malcolm Fry, qui dormait dans l’unique pièce constituant le rez-de-chaussée du n° 25 de la ruelle, fut réveillé par le récepteur-radio installé à la tête de son lit.
— … Et devinez ce qu’il trouva ! Des cornemuses qui se prenaient pour des pieuvres !
Une explosion de rires, visiblement enregistrés à l’avance, signala aux auditeurs le moment où ils devaient s’esclaffer. »
Extrait de : J. Brunner. « Virus. »
Polymath par J. Brunner
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Fiche de Polymath
Titre : Polymath
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1974
Traduction : O. Sabathe-Ricklin
Editeur : Presses de la cité
Première page de Polymath
« — Il faut reconnaitre au moins une chose aux tempêtes de cet hiver, lança gaiement Delvia, c’est qu’elles nous ont fourni de l’énergie en quantité industrielle.
Elle mit l’accumulateur hors circuit et la plainte saccadée du compresseur mourut lentement dans le calme de ce début de matinée.
— Comparé à ce qu’elles nous ont fait perdre…, grogna Naline.
— Il ne faut pas désespérer. Les dégâts ne sont peut-être pas aussi importants qu’on le croit.
Les doigts exercés de Delvia débranchèrent la bouteille d’air comprimé. La jeune fille ouvrit légèrement la valve pour vérifier le bon fonctionnement de la jauge – l’air s’échappa avec un sifflement de bon augure. Delvia repoussa la molette et alla déposer le cylindre de métal à côté de ceux qui reposaient déjà sur le sable d’une déconcertante couleur verdâtre.
— Tu peux prendre ces trois-là, Lex. »
Extrait de : J. Brunner. « Polymath. »
Les anges de l’ombre par J. Brunner
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Fiche de Les anges de l’ombre
Titre : Les anges de l’ombre
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1956
Traduction : B. Godec
Editeur : Presses de la cité
Première page de Les anges de l’ombre
« J’en tremblais encore lorsque je pénétrai dans le bureau de Chambord, une bonne dizaine de minutes plus tard.
Ramona, la jolie fille du cru qui jouait le rôle de barrière entre Chambord et le monde extérieur, porta la main à sa bouche au moment où je passais à sa hauteur. Son regard exprimait la stupéfaction la plus totale.
« Madre de Dios », murmura-t-elle, avant de se signer rapidement.
Je devais ressembler à un homme qui vient d’apercevoir un fantôme.
En fait, c’était bel et bien en présence d’un fantôme que je venais de me trouver.
Chambord trônait derrière son immense bureau, devant un panneau mural représentant la nébuleuse »
Extrait de : J. Brunner. « Les anges de l’ombre. »
L’homme total par J. Brunner
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Fiche de L’homme total
Titre : L’homme total
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1964
Traduction : M. Manchette
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’homme total
« MOLEM
Après l’accouchement ils la mirent dans un lit, la grosse femme ravagée par le tourment et la faim, au point que ce n’était pas seulement sur son ventre vidé que sa peau pendait comme un vieux vêtement. En dépit d’une large ceinture pelvienne, elle avait eu un accouchement difficile ; le médecin au visage fatigué l’avait jugée un peu plus mal en point que les autres qui se disputaient les places à l’hôpital, aussi lui avait-on attribué un lit. Elle ne manifesta aucune reconnaissance. Et elle n’aurait pas montré d’amertume si on l’avait traitée comme la plupart des femmes qui étaient passées par la salle de travail ce jour-là, et si on l’avait mise dans un fauteuil pour se reposer deux heures pendant qu’on nettoyait le sol avec une solution de soude caustique, par manque de désinfectant, et qu’on brûlait le papier kraft de la table de travail avant d’en mettre un propre, par manque de linge. »
Extrait de : J. Brunner. « L’homme total. »
Alertez la Terre par J. Brunner
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Fiche d’Alertez la Terre
Titre : Alertez la Terre
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1974
Traduction : M. Decourt
Editeur : Presses de la cité
Première page d’Alertez la Terre
« De la rue montait une rumeur sourde, ponctuée ici et là d’un coup de klaxon impatient. Des rais de soleil filtraient entre les rideaux disjoints. Repliée en position fœtale sous l’unique drap qu’elle pût supporter par cette chaleur, Sally Ercott reprenait pied, au sortir d’un cauchemar horrible, dans une réalité plus effroyable encore.
Sa gorge était douloureuse, comme si elle avait hurlé dans son sommeil. Cris muets, qui n’avaient manifestement pas franchi ses lèvres. Personne n’était venu s’inquiéter de ce qui lui arrivait…
Les ondes de terreur engendrées par son rêve la cernaient de si près qu’en se découvrant là, toujours enfermée dans cette maison sordide, elle ne put retenir des larmes de détresse.
La taie d’oreiller et les draps, également graisseux, offraient l’aspect du linge qu’on ne pourra jamais ravoir, comme contaminé par la saleté sour- »
Extrait de : J. Brunner. « Alertez la Terre. »
L’oeil du héron par U. Le Guin
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Fiche de L’oeil du héron
Titre : L’oeil du héron
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1978
Traduction : I. Delord
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’oeil du héron
« Le nez penché au-dessus de ses mains, Lev était assis jambes croisées en plein soleil, au centre d’un anneau d’arbres. Une minuscule créature se blottissait dans la coupe tiède de ses paumes. Il ne l’y retenait pas de force ; elle avait décidé ou accepté de rester là. On aurait dit un crapaud ailé miniature. Les élytres, repliés en pointe sur son dos, étaient marron clair avec des stries noires, tandis que le corps était plus foncé. Trois yeux d’or en forme de têtes d’épingle ornaient sa tête, un de chaque côté et le troisième au milieu du crâne. Cette prunelle centrale, dirigée vers le haut, épiait le moindre geste de Lev, qui finit par cligner des paupières. La créature changea aussitôt d’aspect. Des frondes roses, comme poudrées, se déroulèrent de dessous les ailes ramassées : en un instant apparut une boule de peluche, difficile à distinguer nettement, car les »
Extrait de : U. Le Guin. « L’œil du héron. »