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Panique chez les poissons solubles par Max Anthony

Fiche de Panique chez les poissons solubles

Titre : Panique chez les poissons solubles
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir

Première page de Panique chez les poissons solubles

« C’était un jour gris et venteux. Ned Lucas, agent des services secrets européens, suivait, dans la Cinquante-troisième Rue, un jeune savant de l’université de Paris. Cette filature, il la faisait pour remplacer un collègue américain, qui un jour lui avait rendu service en Europe. Surveiller et éventuellement protéger Tim Grandville, 29 ans, génie de l’informatique célèbre sur toutes les planètes colonisées, c’était là sa mission.

« Je crois qu’il ne se passera rien, songeait Ned. Tant mieux ! Ainsi, je n’aurai même pas à faire la connaissance de cet énergumène. Non mais, regardez-moi un peu l’air qu’il a, cet hurluberlu ! »

Les synthétiseurs-walkman étaient à présent à la mode. L’ultraminiaturisation avait rendu possible ces merveilles : deux claviers de type piano, parfaitement souples, très légers et qui se fixaient facilement, verticaux et parallèles, sur n’importe quel pull-over ou blouson. Tout en marchant dans la rue, on pouvait alors jouer sa propre musique – accompagnée par des rythmes automatiques – et la garder pour soi grâce aux écouteurs.  »

Extrait de : M. Anthony. « Panique chez les poissons solubles.  »

Les autos carnivores par Max Anthony

Fiche de Les autos carnivores

Titre : Les autos carnivores
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1990
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les autos carnivores

« Cette station-service, sur le bord de l’autoroute, avait vraiment un air sinistre. Surtout avec le vent qui mugissait et les nuages sombres qui passaient à toute vitesse devant Luminoir, le soleil.

Soleil énorme, rouge, terne, comme sans vie, sans chaleur.

Non loin des pompes à essence, il y avait une petite terrasse en plein air, supportant six tables de fer toutes rouillées : la station-service faisait aussi office de café.

Assis devant deux verres de bière, Ned Lucas et Frank Milazzo, agents des services secrets européens, restaient silencieux. Ils n’en revenaient pas de l’ennui monumental qui semblait peser sur Géolonoir, cette planète.

— Je me sens un peu les idées noires, fit Ned. Tu n’aurais pas une blague à raconter, Frank ?

Frank sourit. Né de parents marseillais, il en avait hérité une bonne humeur quasi permanente. »

Extrait de : M. Anthony. « Les autos carnivores. »

Le huitième cristal du Dr. Mygale par Max Anthony

Fiche de Le huitième cristal du Dr. Mygale

Titre : Le huitième cristal du Dr. Mygale
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le huitième cristal du Dr. Mygale

« Ils étaient allongés dans les broussailles au sommet de la colline. Quatre agents des services secrets européens, ainsi qu’une jeune fille qui se rongeait les ongles avec anxiété. Et ils surveillaient la ville. Le sergent mâchait du chewing-gum en observant les fenêtres avec de puissantes jumelles.
Arachnida… Une planète ex-européenne n’ayant qu’une seule ville. Ils guettaient en faisant bien attention de ne pas se faire voir.
Les petits immeubles à l’ancienne n’avaient pas plus de quatre ou cinq étages. De là-bas leur parvenait une rumeur inquiétante et pour tout dire schizophrénique. Autour de l’agglomération s’étendait une zone absolument rase, où ne poussait même pas un brin d’herbe. Ce no man’s land, large de deux ou trois cents mètres, était parsemé de statues géantes qui ressemblaient aux célèbres têtes de l’île de Pâques, sauf que leurs traits ne reflétaient pas du tout une sérénité énigmatique, mais une haine effroyable. »

Extrait de : M. Anthony. « Le huitième cristal du Dr. Mygale. »

Boulevard des miroirs fantômes par Max Anthony

Fiche de Boulevard des miroirs fantômes

Titre : Boulevard des miroirs fantômes
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Boulevard des miroirs fantômes

« C’était une petite ville bien tranquille, sur une planète colonisée par les Européens, tout au bord de notre galaxie, et donc face à l’abîme intergalactique. Elle s’appelait Roquelune, cette ville. Il y avait une longue rue principale, que les habitants avaient simplement baptisée : le Boulevard. Là se trouvaient beaucoup de cafés et de commerces, ainsi que trois cinémas. Les Roqueluniens déambulaient toujours très calmement sur le Boulevard, vaguement rêveurs. Jamais de bruit, à Roquelune. Pas de coups de klaxon, ni de musique tonitruante ni même des bruits de pas. Tous marchaient avec des chaussures totalement silencieuses, et parlaient à mi-voix. Comme s’ils avaient peur de réveiller quelque chose, là-bas, dans les profondeurs de l’abîme intergalactique.

À l’extrémité sud du Boulevard, il y avait un château, retranché au milieu d’un parc. On n’apercevait que le sommet des tours, par-dessus les arbres et les hauts murs d’enceinte. »

Extrait de : M. Anthony. « Boulevard des miroirs fantômes. »

L’androïde livide de l’astéroïde morbide par Max Anthony

Fiche de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

Titre : L’androïde livide de l’astéroïde morbide (Tome 3 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

« Cette planète ne me dit rien qui vaille ! pensa Ned.

Il marchait au milieu d’une rue déserte, bordée de petites maisons vieilles et tristes, dont la plupart tombaient en ruine. La chaussée était recouverte d’une mince couche de neige, dans laquelle se voyaient de rares traces de pas. Aucune automobile. Un silence de mort. Même pas de vent. Le ciel était d’un gris uniforme, sombre et désespérant.

Oui, vraiment, Asthénia, cette lointaine planète située à l’extrême bord de la Galaxie, n’avait pas l’air très hospitalière. Ned croisa un vieillard voûté, vêtu de noir, qui marchait en s’aidant d’une canne. L’homme lui jeta au passage un coup d’œil soupçonneux. Son visage était absolument livide, d’un blanc terne. De la couleur d’un visage qui ne voit jamais le soleil.

Ned se demandait s’il avait dépassé le bar qu’on lui avait indiqué lorsqu’il aperçut, accrochée à l’angle d’une maison tout à fait semblable aux autres, une petite enseigne aux couleurs défraîchies : Bluegloomy Bar. Il poussa la porte et entra. Curieux endroit. »

Extrait de : M. Anthony. « L’androide livide de l’astéroïde morbide – Ned Lucas. »

Fantasmes en stock par Max Anthony

Fiche de Fantasmes en stock

Titre : Fantasmes en stock (Tome 2 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Fantasmes en stock

« L’homme, un asiatique vêtu de noir, était appuyé contre une des colonnes du hall et, d’un air absorbé, effectuait des calculs sur son ordinateur de poche. Avec son costume impeccable, ses lunettes cerclées d’or et ses cheveux impeccablement coiffés, avait l’air d’un intellectuel du genre ingénieur ; mais son visage plat et dur, ses mains de brute, faisaient plutôt penser à un maître en arts martiaux. Alors ? Un ingénieur sportif ? Probablement.

Une foule à l’air prospère allait et venait dans ce somptueux hall du Capricorne, le plus grand hôtel de la planète. Par la porte à tambour entra soudain un barbu aux cheveux blancs, très grand et habillé d’une manière un peu tapageuse : chemise jaune citron et veste en soie de Véga, d’un violent lumineux, presque fluorescent. L’asiatique, ayant reconnu l’industriel Roger Polignac, pianota sur son ordinateur les lettres suivantes : D, R, E, Y, E, R. Puis il pressa la touche Enter ; l’écran à microluminophores s’escamota, révélant un viseur semblable à celui d’un appareil photographique de type reflex. »

Extrait de : M. Anthony. « Fantasmes en stock – Ned Lucas. »

Onze bonzes de bronze par Max Anthony

Fiche de Onze bonzes de bronze

Titre : Onze bonzes de bronze (Tome 1 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Onze bonzes de bronze

« Le quatrième sous-sol du gratte-ciel « Cassiopée », abritant une partie des locaux des Services Secrets Européens, était désert, à l’exception de deux personnes : un vieux Japonais tout ridé et un grand homme aux cheveux noirs et aux épaules très larges. L’objet de cette réunion ? Un cours de « cri total ». Le professeur, maître Pham-Ngoc Kim, ex-champion du monde de karaté, n’avait pour tout auditoire qu’un seul élève, Ned Lucas, un des plus jeunes et des plus brillants éléments des Services. En pleine forme physique, Ned avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire souple, rapide, adroit. Pourquoi un seul élève ? Parce que ce cours, facultatif, était carrément considéré comme une fumisterie. Seul Ned, toujours curieux, s’était inscrit.

— Encore une fois, monsieur Ned, vociféra le maître. Encore plus fort ! Et n’oubliez pas : mettez-y toute la haine que vous avez accumulée depuis votre venue au monde. »

Extrait de : M. Anthony. « Onze bonzes de bronze – Ned Lucas. »

Max Anthony

Présentation de Max Anthony :

Max Anthony est un écrivain français contemporain dont l’œuvre se distingue par son exploration profonde et souvent dérangeante des thèmes de la science-fiction. Connu pour ses récits qui allient une imagination débridée à une rigueur scientifique, il s’est imposé comme une voix importante de la SF francophone.

Jeunesse et Influences

Né en France (la date exacte de sa naissance n’est pas largement publicisée, mais il est actif depuis le début du XXIe siècle), Max Anthony a développé très tôt un intérêt pour la littérature et les sciences. Il a souvent cité des auteurs classiques de la science-fiction tels qu’Isaac Asimov, Philip K. Dick et Frank Herbert comme des influences majeures, tout en puisant également dans la philosophie et la sociologie pour enrichir ses univers. Sa curiosité pour les avancées technologiques et leurs implications éthiques et sociales transparaît dans chacun de ses ouvrages.

Débuts Littéraires et Reconnaissance

Max Anthony a commencé sa carrière d’écrivain en publiant des nouvelles dans diverses revues spécialisées, se forgeant rapidement une réputation pour son style incisif et ses concepts originaux. Son premier roman, dont le titre et la date de publication précis peuvent varier selon les sources bibliographiques, a marqué le début d’une carrière prolifique. Il a rapidement attiré l’attention de la critique et du public, notamment pour sa capacité à créer des mondes crédibles et complexes, souvent peuplés de personnages nuancés confrontés à des dilemmes existentiels.

Thèmes et Style

L’œuvre de Max Anthony se caractérise par une prédilection pour certains thèmes récurrents :

  • L’intelligence artificielle et la singularité technologique : Il explore fréquemment les implications de l’émergence d’intelligences artificielles conscientes, interrogeant la nature de la conscience et la place de l’humanité dans un futur dominé par la technologie.
  • La dystopie et les sociétés post-apocalyptiques : Beaucoup de ses romans dépeignent des sociétés futuristes où les avancées technologiques ont mené à des dérives, ou des mondes ayant survécu à des catastrophes majeures, forçant les survivants à reconstruire sur les ruines.
  • L’exploration spatiale et la rencontre avec l’altérité : Ses récits nous emmènent souvent aux confins de l’univers, où l’humanité est confrontée à des formes de vie extraterrestres, soulevant des questions sur la communication, la coexistence et la survie.
  • La psychologie humaine face à l’innovation : Au-delà des technologies et des mondes, Anthony s’intéresse profondément aux réactions psychologiques et émotionnelles de l’individu face à des changements radicaux.

Son style d’écriture est souvent décrit comme précis, évocateur et philosophique. Il n’hésite pas à aborder des questions complexes et à défier les conventions, invitant ses lecteurs à une réflexion approfondie.

Œuvres Notables et Contributions

Bien que la liste exhaustive de ses œuvres soit sujette à vérification constante en raison de sa productivité, Max Anthony est l’auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont été salués par la critique. Il est également un contributeur actif au débat sur la science-fiction en France, participant à des conférences, des tables rondes et des ateliers d’écriture, où il partage sa vision du genre.

Héritage et Avenir

Max Anthony continue d’écrire et de publier, enrichissant sans cesse le paysage de la science-fiction française. Son travail est essentiel pour ceux qui cherchent une science-fiction qui ne se contente pas de divertir, mais qui invite également à une introspection critique sur notre présent et notre futur. Il demeure un architecte de mondes, un explorateur des possibles et un penseur des implications de nos avancées technologiques.

Livres de Max Anthony :

Ned Lucas :

Boulevard des miroirs fantômes (1993)
Le huitième cristal du Dr Mygale (1993)
Les autos carnivores (1990)
Panique chez les poissons solubles (1991)

Pour en savoir plus sur Max Anthony :

La page Wikipédia sur M. Anthony
La page Noosfere sur M. Anthony
La page isfdb de M. Anthony

Un golem dans le potage par P. Anthony

Fiche de Un golem dans le potage

Titre : Un golem dans le potage (Tome 9 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1986
Traduction : P. Appelius
Editeur : Milady

Première page de Un golem dans le potage

« LA QUÊTE DE KANDIRA

Kandira le Golem s’étira et s’extirpa d’un bond de son coussin. Il jeta un coup d’œil à son reflet dans le miroir en passant, pas très satisfait de ce qu’il voyait. Il avait la hauteur d’un empan, c’est-à-dire la distance comprise entre le pouce et le petit doigt de la main d’un homme ordinaire. Ce qui était très pratique pour dormir sur un coussin, mais beaucoup moins intéressant quand il s’agissait d’en jeter dans le pays de Xanth.
C’était une belle journée qui commençait. Si belle que Kandira en aurait presque oublié qu’il était la plus insignifiante des créatures. Quand il n’était encore qu’un pantin de ficelle et de chiffon, il se languissait de devenir un être vivant, persuadé de trouver le bonheur dans la chair. Il avait fini par atteindre son but, et s’était convaincu pendant quelque temps qu’il était heureux. Mais la vérité n’avait pas tardé à le rattraper : golem de bois ou golem de chair, il ne s’en fallait toujours que d’un empan qu’il existât. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – Un golem dans le potage. »

La tapisserie des gobelins par P. Anthony

Fiche de La tapisserie des gobelins

Titre : La tapisserie des gobelins (Tome 8 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1984
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de La tapisserie des gobelins

« BARBAREVENANT

Ivette s’ennuyait à périr. Ses parents injustes et tyranniques la séquestraient à Château-Roogna. Sa mère, Irène, la délaissait complètement. Elle avait attrapé le gros ventre, ce qui ne l’empêchait pas de manger comme quatre et même de raconter partout qu’elle trouvait ça merveilleux, mais le pire, c’est que son père, le roi Dor, lui avait commandé un petit frère. Ivette n’avait ni envie ni besoin d’un petit frère. Comment ses parents avaient-ils pu faire une chose pareille sans lui demander son avis à elle, la première intéressée ? Et d’abord, à quoi servaient les bébés, surtout les garçons ?
Enfin, l’inépouvantable était arrivé, et Irène, qui avait la main verte, avait dû faire pousser on ne sait quel régime amaigrissant, parce qu’elle avait subitement retrouvé la ligne, mais elle ne s’occupait pas plus d’Ivette. Maudits soient les choux où arrivaient les bébés ! Même en Vulgarie – horreur, horreur ! – la vie ne pouvait être pire. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – La tapisserie des gobelins. »