Étiquette : Presses Pocket
Le ciel bleu d’Irockee par Pierre Pelot
Fiche de Le ciel bleu d’Irockee
Titre : Le ciel bleu d’Irockee
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1980
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le ciel bleu d’Irockee
« Le soldat marchait devant Gyllia, d’un pas lent et balancé. Les talons ferrés de ses bottes griffaient le sol dallé du hall de la maison. Il était extraordinairement massif, avec des épaules très larges, un peu tombantes, mais bourrelées de muscles. Sa nuque était épaisse, rougeaude, comme un trait de chairs vives entre le col de la pelisse d’ours gris et le bord du casque de cuir fauve. Il ressemblait, en fait, à tous les soldats de l’Empire et ne possédait guère de trait caractéristique qui l’eût distingué tant soit peu de la masse anonyme et puissante des hordes conquérantes. Il était un soldat, parmi des centaines, des milliers d’autres soldats sur les terres occupées de Yorgom.
« Pourquoi serait-il différent ? » songea distraitement Gyllia. »
Extrait de : P. Pelot. « Le ciel bleu d’Irockee. »
La rage dans le troupeau par Pierre Pelot
Fiche de La rage dans le troupeau
Titre : La rage dans le troupeau
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1979
Editeur : Presses Pocket
Première page de La rage dans le troupeau
« Le vent lourd de pluie giflait les vitres du petit bureau des veilleurs lorsque Loïc Davenec entra. Il fit de la lumière et referma la porte derrière lui. Son collègue du moment – un nouveau que Loïc ne connaissait pas encore très bien : il savait simplement que le type s’appelait Naviguant, Albert-François Naviguant, il avait lu sa fiche d’identification et son C.V. militaire – son collègue, donc, était parti depuis quelques minutes : Loïc l’avait croisé dans le couloir, ils avaient échangé une poignée de main, quelques mots, des banalités au sujet du temps qu’il faisait, c’est tout. »
Extrait de : P. Pelot. « La rage dans le troupeau. »
Soleils hurlants par Pierre Pelot
Fiche de Soleils hurlants
Titre : Soleils hurlants (Tome 3 sur 6 – Les hommes sans futur)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1983
Editeur : Presses Pocket
Première page de Soleils hurlants
« L’ENFANT venait du Nord, des banlieues de Barrow Creek. (On apercevait les premières maisons blanches à moins d’un mile, comme une barre de lumière sale, tremblante, fantomatique, posée sur l’étendue rousse.) Il devait savoir qu’il ne courait pas le moindre risque, que la route était à lui, pour un moment encore. Il roulait en plein centre du ruban d’asphalte rosâtre, soulevant derrière lui un maigre nuage de poussière, presque rien, aussitôt retombé. À cette distance, impossible de dire s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fillette – d’ailleurs, quelle importance ? Il se propulsait sans bruit, pédalant tout ce qu’il savait, juché sur une espèce d’ahurissant tricycle à hautes pattes.
Le premier, l’Aviateur eut l’attention attirée par ce point mouvant. Il cessa de manipuler son Dawson Knife, ses mains s’immobilisèrent. »
Extrait de : P. Pelot. « Soleils hurlants – Les hommes sans futur. »
Saison de rouille par Pierre Pelot
Fiche de Saison de rouille
Titre : Saison de rouille (Tome 2 sur 6 – Les hommes sans futur)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1982
Editeur : Presses Pocket
Première page de Saison de rouille
« ELLE était revenue à elle une première fois, dans le courant de la nuit. Ensuite, elle avait dû retomber dans l’inconscience; à moins que la terreur et la tension nerveuse accumulées l’aient fait glisser dans le sommeil pour protéger sa raison…
Et voilà qu’elle refaisait surface.
Pour l’instant, la résurgence n’était que pénible – donc, supportable –, mais cela risquait de se déchirer quelque part et de l’engloutir si elle ne rassemblait pas rapidement toutes ses forces. Ses pauvres et maigres forces… Sensation d’étouffement, respiration difficile qui lui mettait la poitrine en feu, elle était là, recroquevillée, enchaînée au fond de quelque puits, avec ce tunnel de pierres noires lancé au-dessus d’elle et menaçant de s’effondrer à tout instant et de l’écrabouiller. »
Extrait de : P. Pelot. « Saison de rouille – Les hommes sans futur. »
Les mangeurs d’argile par Pierre Pelot
Fiche de Les mangeurs d’argile
Titre : Les mangeurs d’argile (Tome 1 sur 6 – Les hommes sans futur)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1981
Editeur : Presses Pocket
Première page de Les mangeurs d’argile
« Il était vertébré, mammifère et placentaire. Son ancêtre lointain, là-bas, tout là-bas, plus de cent millions d’années avant, était un petit animal aux yeux globuleux qui avait appris à distinguer les couleurs de la jungle. À ce qu’on dit.
Il était singe.
Le temps coula sur une terre métamorphosée, avec de très brutales transformations qui s’opéraient en quelques dizaines de millions d’années seulement.
Ils étaient singes encore, les singes. Mais il avait changé, lui. Il n’avait pas encore de mots pour le dire. Son nouveau nom, « homo », serait trouvé longtemps après : avec des qualificatifs. On le dirait tour à tour « habilis », « erectus », et puis « sapiens ».
Il devint l’homme, mais les singes continuaient d’être singes. La cassure ne fut pas nette, ni la bifurcation évidente. Il y avait le temps. »
Extrait de : P. Pelot. « Les mangeurs d’argile – Les hommes sans futur. »
Le dragon blanc par A. McCaffrey
Fiche de Le dragon blanc
Titre : Le dragon blanc (Tome 11 sur 17 – Pern)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1978
Traduction : S. Hilling
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le dragon blanc
« — S’il n’est pas propre, je me demande ce que ce mot veut dire, dit Jaxom, essuyant une dernière fois la crête de Ruth de son linge huilé.
Il s’épongea le front avec la manche de sa tunique.
— Qu’en pensez-vous, N’ton ? ajouta-t-il, soudain conscient d’avoir oublié les égards dus au Chef du Weyr de Fort.
N’ton sourit et désigna la rive herbeuse du lac. Ils s’éloignèrent en pataugeant dans la boue produite par le rinçage du petit dragon, puis se retournèrent pour admirer Ruth dont la peau humide luisait doucement aux rayons du soleil matinal.
— Je ne l’ai jamais vu plus propre, déclara N’ton après un examen attentif. Mais s’il ne sort pas bientôt de cette flaque de boue, il ne va pas le rester longtemps. »
Extrait de : A. McCaffrey. « Le dragon blanc – Pern. »
Histoire de Nerilka par A. McCaffrey
Fiche de Histoire de Nerilka
Titre : Histoire de Nerilka (Tome 7 sur 17 – Pern)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1986
Traduction : S. Hilling
Editeur : Presses Pocket
Première page de Histoire de Nerilka
« Je ne suis pas harpiste, n’attendez pas de moi un savant récit. Ce qui suit est mon histoire personnelle, aussi exacte que peut la raconter le souvenir, mais forcément partiale. Personne ne peut nier que j’ai vécu l’une des époques les plus importantes de Pern, qui fut aussi une époque tragique. J’ai survécu à la Grande Peste, mais mon cœur pleure encore et pleurera toujours tous ceux qu’elle a emportés.
Je me suis finalement réconciliée avec l’idée de la mort, du moins je le crois. Car les remords, si virulents soient-ils, ne pourront jamais rendre assez longtemps la vie aux morts pour qu’ils puissent absoudre les vivants. Comme bien d’autres, ce que je regrette, c’est ce que je n’ai pas fait ou pas dit à mes sœurs, qui maintenant ne peuvent plus me voir ni m’entendre ni recevoir mes adieux en ce jour qui fut le dernier où je les vis. »
Extrait de : A. McCaffrey. « Histoire de Nerilka – Pern. »
La dame aux dragons par A. McCaffrey
Fiche de La dame aux dragons
Titre : La dame aux dragons (Tome 6 sur 17 – Pern)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1983
Traduction : S. Hilling
Editeur : Presses Pocket
Première page de La dame aux dragons
« — Sh’gall est sorti s’occuper des affaires du Weyr, répéta Moreta à Nesso pour la troisième fois, commençant à délacer, en signe d’impatience, sa tunique souillée d’huile et de sueur.
— Les affaires du Weyr, ce devrait être de vous accompagner à la Fête de Ruatha.
Dans le meilleur des cas, la voix de Nesso avait toujours quelque chose de geignard. Pour le moment, indignée de l’insulte imaginaire infligée à sa Dame du Weyr, l’Intendante du Weyr de Fort parlait d’une voix qui grinça aux oreilles de Moreta comme une scie sur des os.
— Il a vu le Seigneur Alessan hier. Une Fête n’est pas le lieu de discuter de problèmes sérieux.
Moreta se leva, cherchant à mettre fin à une entrevue qu’elle n’avait pas désirée, et qui pouvait se prolonger aussi longtemps que Nesso parviendrait à formuler des plaintes, réelles ou imaginaires, contre Sh’gall. »
Extrait de : A. McCaffrey. « La Dame Aux Dragons – Pern. »
La dame de la haute tour par A. McCaffrey
Fiche de La dame de la haute tour
Titre : La dame de la haute tour
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1993
Traduction : E. Vonarburg
Editeur : Presses Pocket
Sommaire de La dame de la haute tour
- La dame de la haute tour
- La fille de sa mère
- L’enfant des fées
- Le temps qu’il fait sur welladay
- Les épines de Barevi
- L’amour suprême
- Le bon Père Noël
- Pomme pourrie
- Le plus petit des dragonniers
Première page de La dame de la haute tour
« Quand elle arriva en trombe à la station, le personnel courba le dos, au propre et au figuré. Au figuré, parce que la Rowane avait tendance à oublier son écran psychique. Au propre, parce qu’elle faisait volontiers valser bureaux et classeurs quand elle était irritée. Aujourd’hui, cependant, sa maîtrise d’elle-même était satisfaisante et elle gravit simplement d’un pas ferme l’escalier de la tour. Un brouhaha de pensées bruyantes traversa pendant quelques minutes le rez-de-chaussée de la station, mais les hommes qui travaillaient aux ordinateurs et aux machines analogiques en négligèrent les effets déprimants avec la gratitude de ceux qui viennent d’échapper à un désastre plus grave.
Une rémanence, après son passage, communiqua à Brian Ackerman, le chef de la station, une impression de frustration intense colorée de violet. »
Extrait de : A. McCaffrey. « La dame de la haute tour. »
Le masque vide par P. J. Farmer
Fiche de Le masque vide
Titre : Le masque vide
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1981
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le masque vide
« Le Bolg les tue tous, sauf un ! »
C’était à peine un murmure ; un souffle, un chuintement. Une ombre sous-marine dotée d’une voix aurait pu avoir ce timbre.
Puis la voix se mit à tonitruer, telle celle d’un géant hurlant dans le ciel, ou comme une fusée qui aurait détoné à son oreille. Une fusée qui l’aurait propulsé loin, très loin dans la grisaille. Il était précipité dans les profondeurs d’un puits dont les parois miroitantes fuyaient obliquement, loin de lui, sans pour autant disparaître à sa vue.
Ramstan n’avait jamais connu pareille épouvante.
Il s’abîmait dans une lumière crépusculaire, bousculant au passage deux géants nus, deux corps masculins mais asexués, pendus la tête en bas à des chaînes fixées à leurs chevilles par des bracelets. Harut et Marut ? Les anges déchus, ainsi condamnés au supplice éternel pour n’avoir pas eu pitié des enfants d’Adam et Ève ? »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le masque vide. »