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Les sortilèges de la nuit par T. Lee

Fiche de Les sortilèges de la nuit

Titre : Les sortilèges de la nuit (Tome 5 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1987
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les sortilèges de la nuit

« Dans l’ourlet de la forêt reposait un village. Une vieille route courait près du lieu, menant vers les villes du sud et, par le passé, c’était elle qui avait donné au village de l’importance et une certaine prospérité. Depuis lors, d’autres artères avaient été construites et de moins en moins de voyageurs traversaient les bois profonds. Il y avait sept années qu’une caravane n’avait été aperçue dans la région. Les pierres roses dont était construit le village s’étaient faites plus tendres et les cœurs plus durs. Sur une colline, parmi les arbres, se dressait un temple. Ses piliers étaient cerclés d’or terni et les tuiles turquoise du toit s’étaient écaillées. Néanmoins, les prêtres vivaient bien, car les villageois étaient restés pieux. Tous les soirs, sur le point le plus élevé du temple, un fanal était allumé pour rappeler aux dieux où reposait le village.
Il arrivait parfois qu’une famille convenable du pays, en découvrant qu’elle avait trop de bouches à nourrir, offrît au temple un fils cadet (aucune femme n’y était permise) en tant que serviteur. Tel était précisément le cas de Scarabée.
A l’âge de sept ans, sa nourrice l’avait abandonné, à la lumière fantomatique qui précède l’aube, dans la cour extérieure du temple. Autour de son cou, sur un morceau de soie, était accroché un petit rubis avec un crapaud. C’était le « cadeau » de l’enfant, sans lequel il ne pouvait espérer de place dans le sanctuaire. Le pauvre Scarabée (qui, à l’époque, »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Les sortilèges de la nuit. »

La maîtresse des délires par T. Lee

Fiche de La maîtresse des délires

Titre : La maîtresse des délires (Tome 4 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1986
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de La maîtresse des délires

« Il faisait nuit, et le jeune homme qui était assis sur le toit en terrasse garda un moment les yeux levés sur le grand dôme du ciel. Puis il lut dans son livre à voix haute :

— Bleu comme les yeux bleu foncé de ma bien-aimée, le crépuscule emplit les cieux. Les étoiles mettent leurs robes d’argent et, si elles sont belles, aucune ne l’est autant qu’elle.

Ses compagnons étaient allongés, appuyés sur les coudes, et le considérèrent d’un air intrigué. Il referma le livre et déclara :

— L’amour aussi est une simple folie.

Ce commentaire provoqua chez eux de frénétiques gestes de dénégation.

— L’amour n’existe pas. L’amour est le nom que donnent les femmes et leurs malheureux pères au  »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – La Maitresse Des Délires. »

Le maître des illusions par T. Lee

Fiche de Le maître des illusions

Titre : Le maître des illusions (Tome 3 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1981
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presse pocket

Première page de Le maître des illusions

« À un mille des murs de la ville, tout couverts d’émaux, là où le désert brasillait comme du verre doré, une femme d’une grande beauté était assise dans un donjon de pierres et jouait avec un os.
— Viendra-t-il me voir aujourd’hui ? demanda-t-elle à l’os en le berçant dans ses bras comme un enfant. Ou viendra-t-il me chercher cette nuit ? Toutes les étoiles brilleront, mais il brillera plus fort encore. Assurément, il n’osera venir dans la journée, car son éclat l’emporterait sur celui du soleil. Le soleil mourrait de honte et le monde sombrerait dans les ténèbres. Mais tu viendras, ô Nemdur, mon seigneur, fit la femme très belle.
Elle s’appelait Djasrin ; Nemdur était le roi dont la ville s’élevait un mille à l’est. Naguère, il était son mari, mais le temps avait passé.
Lorsque le jour commença à disparaître en s’enveloppant dans ses robes et en se glissant silencieusement hors du désert, Djasrin appela ses femmes. Elles n’étaient plus que deux, l’une très vieille, l’autre très jeune. Toutes deux éprouvaient pour elle de la pitié, mais elle ne leur prêtait que peu d’attention. Elle ne remarquait pas davantage leur aversion derrière cette pitié. À la porte du rez-de-chaussée, des hommes musculeux armés d’épées et de haches montaient la garde ; ils étaient chargés d’empêcher le danger d’entrer, ou de sortir. Des palmiers aux frondaisons d’un vert d’airain cernaient la tour et un petit étang reposait là, comme tombé du ciel. Au »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maître des illusions. »

Le maître de la mort par T. Lee

Fiche de Le maître de la mort

Titre : Le maître de la mort (Tome 2 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le maître de la mort

« Narasen, la reine-léopard de Merh, se tenait à sa fenêtre et regardait Dame Calamité qui arpentait les rues de la cité. Dame Calamité portait sa robe jaune, car la maladie était une fièvre jaunâtre, jaune comme la poussière qui s’élevait en tourbillons des plaines, masquait la ville de Merh et l’étouffait, jaune comme la boue puante qu’était devenu le large fleuve de Merh. Et Narasen, impuissante et furieuse, demanda en elle-même à la Calamité : « Que dois-je faire pour me débarrasser de toi ? », et la femme jaune confusément distincte montra ses dents en une grimace qui semblait lui répondre : « Tu le sais, mais ne peux l’accomplir. » La tempête de sable l’enveloppa alors et Narasen referma en les faisant claquer les volets de la fenêtre.
Telle était la chambre à coucher de la reine de Merh : des armes de chasse et de guerre polies pendues aux murs qui étaient décorés de scènes de chasse et de guerre. Le plancher était couvert de tapis de peaux tachetées et rayées des bêtes que  »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maître de la mort. »

Le maître des ténèbres par T. Lee

Fiche de Le maître des ténèbres

Titre : Le maître des ténèbres (Tome 1 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le maître des ténèbres

« Un Mortel en Terre Inférieure
 
Une nuit, Ajrarn, Prince des Démons, Premier des Seigneurs des Ténèbres, revêtit pour s’amuser la forme d’un grand aigle noir. Il vola d’est en ouest et du nord au sud en battant de ses ailes immenses jusqu’aux quatre coins du monde, car en ce temps-là la terre était plate et flottait sur l’océan du chaos. Il regarda les processions d’hommes qui rampaient au-dessous de lui avec des lampes petites comme des étincelles, et les brisures de la mer qui volaient en bourgeons blancs sur les rivages rocheux. Il survola avec un regard méprisant et ironique les hautes tours de pierre et les pylônes des cités, et se percha un moment sur la voile d’une galère impériale, où un roi et une reine festoyaient de rayons de miel et de cailles tandis que les rameurs peinaient aux avirons ; à un moment donné, il replia ses ailes d’encre sur le toit d’un temple et éclata de rire devant les idées qu’ont les hommes à propos des dieux.
Tandis qu’il retournait vers le centre du monde une heure avant le lever du soleil, Ajrarn, Prince des  »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maitre des ténèbres. »

Le livre noir par H. P. Lovecraft

Fiche de Le livre noir

Titre : Le livre noir – Nouvelles légendes du mythe de Cthulhu
Auteur : H. P. Lovecraft et Ramsey Campbell
Date de parution : 1980
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Presses Pocket

Sommaire de Le livre noir

  • Crouch end par Stephen King
  • Les étangs des étoiles par A. A. Attanasio
  • Le second souhait par B. Lumley
  • Sombre éveil par F. B. Long
  • Le puits numéro 247 par B. Copper
  • L’homme noir à la trompe par T. E. D. Klein
  • Le livre noir par H. P. Lovecraft et M. S. Warnes
  • Plutôt que de maudire les ténèbres par D. Drake
  • Les visages de Pine Dunes par R. Campbell

Première page de Crouch end

« Enfin la femme s’en alla ; il était presque deux heures et demie du matin. Devant le poste de police de Crouch End, Tottenham Lane était une petite rivière morte. Londres était endormie… mais bien sûr, Londres ne dort jamais profondément, et ses rêves sont agités.
L’O.P. Vetter referma son calepin, qu’il avait presque entièrement rempli de notes à mesure que l’Américaine affolée débitait son étrange histoire. Il contempla la machine à écrire et la pile de formulaires vierges sur l’étagère à côté.
— Ça paraîtra plutôt bizarre demain matin, fit remarquer l’O.P. Vetter.
L’O.P. Farnham buvait un Coke. Il garda le silence un long moment.
— C’était une Américaine, dit-il finalement, comme si cela pouvait expliquer l’histoire qu’elle avait racontée. »

Extrait de : H. P. Lovecraft. « Le livre noir. »

L’horreur dans le cimetière par H. P. Lovecraft

Fiche de L’horreur dans le cimetière

Titre : L’horreur dans le cimetière (Tome 2 sur 2 – Les papiers du Lovecraft Club)
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de publication : J. Parsons
Traduction : 1975
Editeur : Presses Pocket

Sommaire de L’horreur dans le cimetière

  • L’horreur dans le cimetière
  • Le dernier examen
  • L’exécuteur des hautes oeuvres
  • La malédiction de Yig
  • La chevelure de méduse
  • Le tertre
  • Deux bouteilles noires

Première page de L’horreur dans le cimetière

« Lorsque l’autoroute d’État allant à Rutland est fermée, les voyageurs sont obligés d’emprunter la route de Stillwater et de passer par Swamp Hollow. Le paysage est superbe par endroits, mais le trajet a une réputation plutôt mauvaise depuis des années. Il a quelque chose de déprimant, spécialement à proximité de Stillwater même. Les automobilistes se sentent soudain mal à l’aise à cause de la ferme aux volets hermétiquement clos juchée sur le tertre au nord du village et du simple d’esprit à barbe blanche qui  »

Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’horreur dans le cimetière. »

A l’assaut de l’invisible par A. E. van Vogt

Fiche d’A l’assaut de l’invisible

Titre : A l’assaut de l’invisible
Auteur : A. E. van Vogt
Date de parution : 1959
Traduction : A. Doremieux
Editeur : Presse Pocket

Première page d’A l’assaut de l’invisible

« DÉPOSITION DE THOMAS BARRON DEVANT LE TRIBUNAL
 
JE m’appelle Thomas Barron et je suis agent de change. Michael Slade était mon associé depuis neuf ans. Je n’ai jamais rien soupçonné d’anormal chez lui. C’était une forte personnalité ; je le considérais comme un individu supérieur à la moyenne.
Après l’accident d’auto qui a déclenché les événements, je l’ai revu plusieurs fois, pour négocier avec lui le rachat de ses parts dans la société Slade & Barron. Je n’ai décelé en lui rien d’alarmant, et j’ignore ce qui s’est réellement passé.
 
———————————————————————
  
L’accident venait de se produire. La voiture avait fait un tonneau.
Slade, étourdi, gisait sur le dos. Il avait perdu ses lunettes. Un liquide chaud coulait de son front jusqu’à son œil gauche.
Il s’essuya et vit avec saisissement du sang sur sa main. Sa femme à côté de lui se redressait. Il lui sou- »

Extrait de : A. E. Van Vogt. « À l’assaut de l’invisible. »

Faërie par J. R. R. Tolkien

Fiche de Faërie

Titre : Faërie
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1974
Traduction par : F. Ledoux
Editeur : Presse Pocket

Sommaire de Faërie

Le fermier Gilles de Ham
Smith de Grand Wootton
Feuille de Niggle
Du conte de fées

Première page de Faërie

« LE FERMIER GILLES DE HAM

 
Aegidius de Hammo était un homme qui vivait dans la région centrale de l’île de Bretagne. Son nom complet était Aegidius Ahenobarbus Julius Agricola de Hammo, car, à cette époque, il y a très longtemps, alors que notre île était encore heureusement divisée en de nombreux royaumes, les gens étaient richement dotés de noms. On avait plus de temps alors, et la population était moins nombreuse, de sorte que la plupart des hommes étaient distingués. Quoi qu’il en soit, ce temps-là est passé et je donnerai donc dans la suite au personnage son nom en bref et dans la forme vulgaire : c’était le Fermier Gilles de Ham, et il avait une barbe rousse. Ham n’était qu’un village, mais, en ce temps-là, les villages étaient encore fiers et indépendants.
 
 
Le Fermier Gilles avait un chien, lequel s’appelait Garm. Les chiens devaient se contenter de noms brefs dans l’idiome du pays : le latin des livres était réservé à leurs supérieurs. Garm ne parlait même  »

Extrait de : J.R.R. Tolkien « Faërie. »

Les aventures de Tom Bombadil par J. R. R. Tolkien

Fiche de Les aventures de Tom Bombadil

Titre : Les aventures de Tom Bombadil
Auteur : J. R. R. Tolkien
Date de parution : 1962
Traduction : D. Hedayat
Editeur : Presse Pocket

Première page de Les aventures de Tom Bombadil

« THE ADVENTURES OF TOM BOMBADIL
LES AVENTURES DE TOM BOMBADIL


Le vieux Tom Bombadil était un joyeux drille
Portant chemise bleu vif et bottes jaunes
Ceinture verte, culottes de peau
Et plume de cygne à son grand chapeau.
Il vivait au pied de la Colline
Là où, entre sa source herbeuse et le fond du vallon,
Court l’Oserette. »

Extrait de : J.R.R. Tolkien. « Les aventures de Tom Bombadil. »