Étiquette : Pugi
Le vent du chaos par J. E. Morris
Fiche de Le vent du chaos
Titre : Le vent du chaos (Tome 3 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1978
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le vent du chaos
« EN PORTANT LE DEUIL D’UN PASSÉ OUBLIÉ
Le hulion se maintenait à la hauteur de la fenêtre. Il battait des ailes et heurtait le panneau de verre de sa tête noire en forme de coin. Ses yeux jaunes aux pupilles fendues possédaient un éclat cruel, et ses crocs luisants avaient une longueur égale à celle de mon avant-bras.
Je hurlai.
Il rabattit contre sa tête ses oreilles frémissantes. La gueule béante révélant ses crocs dénudés, il heurtait sans cesse la fenêtre, en rugissant.
Je hurlai à nouveau et gagnai en une course titubante la paroi opposée de ma prison. Je martelai de mes poings les portes closes et me collai à leurs battants. Puis, en sanglotant, je pivotai sur moi-même pour faire face au fauve. »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – Le vent du chaos. »
L’ère des fornicatrices par J. E. Morris
Fiche de L’ère des fornicatrices
Titre : L’ère des fornicatrices (Tome 2 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de L’ère des fornicatrices
« ORS YRIS-TERA
Sous la clarté vermeille du soleil levant, le désert était une mer de sang coagulé, et le sol craquelé et nu évoquait un cadavre vitrifié. Le jour venait de vaincre la nuit et tous les animaux se mettaient à couvert, de crainte que le vampire céleste ne bût jusqu’à leur dernière goutte de vie.
Le vent sec du sud-ouest soufflait sur le désert, charriant d’immenses nuages de sable. Deracou, le souffle qui dévore, tel est le nom que lui donnent les Parsets. Le sable gémissant qu’il poussait devant lui récurait le fond asséché de cette ancienne mer. Il comblait chaque fissure et faisait apparaître un océan, de sable cette fois. Je demeurais aussi silencieuse que le désert qui repoussait les avances de Deracou. Le vent faisait valoir ses droits sur cette contrée et ne tarderait pas à revendiquer mon corps. »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – L’ère des fornicatrices. »
La grande fornicatrice de Silistra par J. E. Morris
Fiche de La grande fornicatrice de Silistra
Titre : La grande fornicatrice de Silistra (Tome 1 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de La grande fornicatrice de Silistra
« LE CHALDRA DE LA MÈRE
Je suis Estri Hadrath diet Estrazi, autrefois Tenante du Puits Astria, sur la planète Silistra. J’ai tenté à trois reprises de faire le récit de mon histoire et j’ai été chaque fois contrainte de m’interrompre. Je suis certaine que cette tentative, la quatrième, sera couronnée de succès.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Silistra, la planète qui a été le catalyseur de la révolution sexuelle de l’an 22704, en temps standard de la Fédération bipédique, où des sérums silistriens prolongent la vie et redonnent de la vitalité à presque tous les bipèdes. Il se peut que vous ayez fait appel aux services d’un télépathe, d’un devin, ou d’un lecteur mental de Silistra, ou encore que vous possé »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – La grande fornicatrice de Silistra. »
Les seigneurs de l’Hydre par C. J. Cherryh
Fiche de Les seigneurs de l’Hydre
Titre : Les seigneurs de l’Hydre (Tome 1 sur 4 – L’ère d’exploration)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1980
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Les seigneurs de l’Hydre
« S’il existait un lieu où il était possible de connaître une enfance heureuse, c’était bien Kethiuy. Les visiteurs étaient rares, les dangers inexistants. La propriété se trouvait sur Cerdin, non loin de la Cité, mais les collines et ses activités uniques la maintenaient à l’écart des manœuvres politiques de la Famille. Kethiuy possédait son lac et ses champs, ses jardins où les arbres-chandeliers s’élevaient telles des aiguilles duveteuses entre les quatorze dômes, dans cette vallée cernée par les ruches. Tous les majats qui commerçaient avec les hommes le faisaient par l’entremise de Kethiuy, le privilège des Meth-maren, ce clan et cette Maison de la Famille qui occupait la contrée. D’un côté s’étendaient les champs que se partageaient humains et majats ; de l’autre étaient disséminés les labos ; et le dernier tiers de la vallée était occupé par les entrepôts où les azis, ces humains obtenus par parthénogénèse, entassaient les richesses provenant des échanges avec les ruches et les produits des labos et des ordinateurs. Kethiuy était une ville autant qu’une Maison : autarcique et paisible, presque inchangée en ce qui concernait ses propriétaires. Car les Kontrin mesuraient leur durée de vie en termes de décennies »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère d’exploration – Les seigneurs de l’Hydre. »
L’héritage de Chanur par C. J. Cherryh
Fiche de L’héritage de Chanur
Titre : L’héritage de Chanur (Tome 5 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1992
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de L’héritage de Chanur
« La Jonction était en quelque sorte le cœur de la Communauté Spatiale. Cette station, où des représentants de toutes les espèces venaient procéder à des échanges commerciaux, se situait au point de rencontre des secteurs de ces peuples et l’atmosphère cosmopolite de ses docks incitait à la méfiance, même en cette période de paix où le port d’une arme était strictement interdit. Les quais de la section réservée aux êtres qui respiraient de l’oxygène étaient glacés et envahis par des odeurs de carburant et de produits volatils. Ici, les boutiques et les bars offraient de quoi satisfaire une vaste palette de perversions. Du côté des Méthaniens – des créatures aux cerveaux multiples –, tout était incompréhensible, mais la partie oxy était administrée par les Stsho. Et à ces créatures fragiles et dégingandées au teint pâle se mêlaient des Hani ; des Mahendo’sat, des Kif et même (lorsqu’un vaisseau bien connu appontait) un Humain égaré loin de son monde appelé, sans grande originalité, la Terre.
Le vaisseau en question avait appareillé une vingtaine de jours plus tôt pour une destination inconnue, ce qui satisfaisait pleinement Hilfy Chanur, la capitaine de l’Héritage de Chanur, qui faisait escale »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – L’héritage de Chanur. »
Cyteen 2 par C. J. Cherryh
Fiche de Cyteen 2
Titre : Cyteen 2 (Tome 1 sur 3 – L’ère du rapprochement)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1988
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Cyteen 2
« Il régnait dans le restaurant de la galerie nord une étrange atmosphère… due à l’attitude du personnel et au nombre de clients. Ce modeste établissement était bondé et les tables avaient été réservées dès le milieu de l’après-midi. Seuls les plus avisés avaient compris que Le Relais était l’unique endroit où il resterait quelques places. Grant déclarait avec fierté que s’il avait téléphoné cinq minutes plus tard ils auraient dû se contenter de manger quelques sandwiches au fromage à leur domicile. Sa vivacité d’esprit leur permit de commander des cocktails, des hors-d’œuvre, un rôti de porc aux épices et des fruits d’importation au milieu d’une foule venue dépenser ses crédits et boire un peu plus que de coutume, moins pour célébrer l’événement que pour se détendre après avoir passé toute la journée devant un petit écran à regarder et écouter une petite fille bien plus en danger qu’elle ne devait s’en »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère du rapprochement – Cyteen 2. »
Cyteen 1 par C. J. Cherryh
Fiche de Cyteen 1
Titre : Cyteen 1 (Tome 1 sur 3 – L’ère du rapprochement)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1988
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Cyteen 1
« C’était depuis les airs qu’on découvrait le mieux le caractère désertique de ce monde : d’immenses étendues que l’arrivée des humains n’avait pas modifiées, un sol non revendiqué par l’homme et aussi dénudé que celui d’une lune, des terrains rocailleux et des bosquets de lainebois où seules les ondes des radars en orbite pouvaient pénétrer. Ariane Emory se pencha vers le hublot pour regarder ce spectacle de désolation. Elle restait désormais dans le compartiment passager. Il lui fallait admettre que sa vision n’était plus assez perçante et ses réflexes plus assez rapides pour lui permettre de prendre les commandes de l’appareil. Elle aurait pu aller à l’avant, pousser le pilote de son siège et le remplacer : c’étaient son jet et son pilote, et le ciel était vaste. S’il lui arrivait parfois de s’accorder encore ce plaisir, elle ne trouvait plus cela aussi grisant qu’autrefois.
Seul le sol restait inchangé, sur la majeure partie du continent. Et lorsqu’elle l’étudiait par le hublot il lui semblait remonter le temps, visiter Cyteen cent ans après l’arrivée des humains, à une époque où nul n’aurait pu imaginer la fondation de l’Union… quand la guerre se résumait à un simple mécontentement général et le terraformage de ce monde n’avait pas encore commencé. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère du rapprochement – Cyteen – 1. »
Les chants du néant par C. J. Cherryh
Fiche de Les chants du néant
Titre : Les chants du néant (Tome 6 sur 7 – Les guerres de la compagnie)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1994
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Les chants du néant
« Rêve d’une interface d’énergies au-delà de la limite définie par Einstein.
Rêve d’une tempête-phase qui glisse sur la surface de ce qu’elle ne peut englober… Jusqu’au moment où elle est happée dans les profondeurs du puits gravifique le plus proche…
En l’occurrence, E. d’Eridan. Viking. Une station de l’Union sur la route de Pell et de l’Alliance.
Chantiers navals et industries. Activités tertiaires. Région minière.
Fendu par l’étrave, l’hydrogène s’embrase. Le vaisseau plonge vers la fournaise thermonucléaire.
Derrière lui, le champ se reconstitue. Presque. Une fois. Deux.
Il devient le Sprite, qui oblique vers les modules d’habitation.
L’anneau s’enclenche.
Des corps s’allongent sur les couchettes.
Leur respiration se calque sur le temps de Viking, de dix à quinze inhalations toutes les soixante secondes ponctuées par le césium. Le cœur a des fibrillations et trouve son rythme. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres de la compagnie – Les Chants du néant. »
Noire est la couleur par J. Brunner
Fiche de Noire est la couleur
Titre : Noire est la couleur
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Pocket
Première page de Noire est la couleur
« J’EN pris conscience alors que j’effectuais une cinquième tentative pour la retrouver et je faillis exprimer mes pensées à haute voix : Bon Dieu, Mark, tu commences vraiment à te faire vieux.
Ce n’était pas la première fois que je me tenais de tels propos. Cela avait dû commencer à vingt ans, lorsque je m’étais rendu compte que je ne possédais plus la forme nécessaire pour rester éveillé trois nuits consécutives. Mais à présent de nombreuses preuves venaient étayer cette impression.
Quelle était la raison de cette hâte ? je n’effectuais pas une simple escale entre deux vols, ou autre chose de ce genre. J’étais revenu à Londres avec la ferme intention de m’y installer à nouveau. Il y aurait un lendemain, un surlendemain, d’autres jours encore, et cependant j’agissais avec précipitation, comme si la fin du monde était proche.
»
Extrait de : J. Brunner. « Noire est la couleur. »
Aux douze vents du monde par U. Le Guin
Fiche d’Aux douze vents du monde
Titre : Aux douze vents du monde
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2018
Traduction : J. Bailhache, P.-P. Durastanti, A. Le Bussy, L. Murail, H.-L. Planchat, J. Polanis, J.-P. Pugi, C. Saunier, N. Zimmermann
Editeur : Bélial
Sommaire d’Aux douze vents du monde
- Le collier de Semlé
- Avril à Paris
- Les maîtres
- La boîte d’ombre
- Le mot de déliement
- La règle des noms
- Le roi de Nivôse
- Voyage
- Neuf existences
- Les choses
- La forêt de l’oubli
- Plus qu’un vaste empire
- Etoile des profondeurs
- Le champ de vision
- Le chêne et la mort
- Ceux qui partent d’Omelas
- A la veille de la révolution
Première page de La collier de Semlé
« Comment discerner la légende de la réalité sur des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues des postures divines. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux aussi rapides que la lumière, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, équivaut à travailler tel l’archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un enchevêtrement touffu de feuilles, de fleurs, de branchages et de vigne sauvage pour tomber soudain, brillante trouvaille, sur quelque objet géométrique, roue ou pierre angulaire polie, tantôt franchit une porte ensoleillée que rien ne distingue des autres pour voir jaillir dans l’obscurité le scin- »
Extrait de : U. Le Guin. « Aux douze vents du monde. »