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Le bûcher d’un roi par G. R. R. Martin

Fiche de Le bûcher d’un roi

Titre : Le bûcher d’un roi (Tome 13 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2011
Traduction : P. Marcel
Editeur : Pygmalion

Première page de Le bûcher d’un roi

« L’odeur de l’homme empuantissait la nuit.Le zoman s’arrêta sous un arbre et flaira, sa fourrure gris-brun toute mouchetée d’ombre. Un soupir de vent résineux lui apporta les relents de l’homme, par-dessus des fumets plus ténus qui disaient le renard et le lièvre, le phoque et le cerf, et même le loup. C’étaient aussi des odeurs d’homme, le zoman le savait ; la rancissure de vieilles toisons, mortes et sauvagines, presque noyées sous le remugle plus fort de la fumée, du sang et de la putréfaction. Seul l’homme dépouillait les autres bêtes de leurs peaux pour se couvrir de cuir et de fourrure.Différant en cela des loups, les zomans ne craignent pas l’homme. La haine et la faim se nouèrent dans son ventre et il poussa un grondement sourd, pour appeler son frère borgne, sa sœur menue et rusée. Tandis qu’il s’élançait entre les arbres, ses compagnons de meute suivirent avec ardeur dans ses traces. Eux aussi avaient capté l’odeur. Dans sa course, il voyait également par leurs yeux, et il s’aperçut en tête. Le souffle de la meute s’échappait de leurs longues mâchoires grises »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Le Bûcher d’un roi. »

Un festin pour les corbeaux par G. R. R. Martin

Fiche de Un festin pour les corbeaux

Titre : Un festin pour les corbeaux (Tome 12 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2005
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Un festin pour les corbeaux

« BRIENNE

L’île sur laquelle était implanté le septuaire jaillissait des flots à un demi-mille de la côte, à l’endroit où la vaste embouchure du Trident s’élargissait encore davantage pour embrasser la baie des Crabes. Même à cette distance, sa prospérité crevait les yeux. Ses versants étaient tapissés de cultures en terrasses au bas desquelles miroitaient des étangs servant de viviers, et tout en haut tournoyaient lentement au gré de la brise du large les ailes de bois tendues de toile à voile d’un moulin. Brienne distingua des moutons qui paissaient sur les pentes et des cigognes qui survolaient les basses eaux dans les parages du débarcadère.

« Salins se trouve juste en face, annonça Septon Meribald en pointant le doigt vers la rive nord de la baie. Les frères nous y transborderont à la faveur de la marée du matin, mais ce que nous trouverons là-bas me révulse par avance. Autant avaler un bon repas chaud avant d’affronter ce spectacle. Quant à Chien, nos hôtes ont toujours »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Un Festin pour les Corbeaux. »

Les sables de Dorne par G. R. R. Martin

Fiche de Les sables de Dorne

Titre : Les sables de Dorne (Tome 11 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2005
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Les sables de Dorne

« JAIME

C’est revêtu d’une éblouissante armure écarlate d’émail poli niellé d’or et rehaussé de pierres précieuses que lord Tywin Lannister avait fait son entrée dans la ville, monté sur un étalon. Sa sortie, c’est à bord d’un impressionnant fourgon drapé de bannières écarlates qu’il l’opéra, ses restes étant accompagnés par six sœurs silencieuses.

Le convoi funéraire quitta Port-Réal par la porte des Dieux, plus imposante et plus magnifique que celle du Lion. Jaime trouva ce choix malencontreux. Que son père eût été un lion, nul ne pouvait en disconvenir, mais qu’il eût jamais prétendu se faire prendre pour un dieu, cela, certes non.

Une garde d’honneur de cinquante chevaliers entourait le corbillard ; des oriflammes écarlates flottaient à la pointe de leur lance. Les seigneurs de l’Ouest talonnaient le cortège. Les sautes de vent qui les flagellaient faisaient danser et virevolter les emblèmes de leurs bannières respectives. Comme il remontait au petit trot la colonne, Jaime dépassa des sangliers, des blaireaux et des scarabées, une »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Sables de Dorne. »

Le chaos par G. R. R. Martin

Fiche de Le chaos

Titre : Le chaos (Tome 10 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2005
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Le chaos

« Sous l’influence conjuguée des rancunes et des ambitions politiques, désormais compliquée de mouvements populaires et mystiques, le royaume des Sept Couronnes ne cesse de s’enliser plus avant dans la guerre civile.

Allant de soi que l’hiver approche et que les Autres et les morts-vivants ne l’en menacent que plus sûrement.

Sur le Mur, qui s’en soucie seul, l’intervention armée de Stannis Baratheon contre les sauvageons place le nouveau lord Commandant de la Garde de Nuit, Jon Snow (bâtard présumé de lord Stark), dans une situation difficilement tenable, puisque ses apparentes concessions lui donnent l’air d’être l’allié de l’un des prétendants au Trône de Fer, alors qu’il fait tout son possible pour conserver son indépendance vis-à-vis de lui, allant jusqu’à lui dérober les victimes sacrificielles de sang royal qu’exige la magie de la femme rouge.

Plus ou moins maîtres du Nord, les insulaires fer-nés sont à leur tour divisés par l’élection d’un nouveau roi qui les lance dans une »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Le Chaos. »

La loi du régicide par G. R. R. Martin

Fiche de La loi du régicide

Titre : La loi du régicide (Tome 9 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de La loi du régicide

« JAIME

Le roi est mort, lui apprit la rumeur, sans se douter une seconde qu’il perdait en Joffrey un fils autant qu’un souverain.

« C’est le Lutin qui y a ouvert la gorge avec un couteau, claironna un marchand des quatre-saisons dans l’auberge du bord de route où l’on passait la nuit, puis qui y a bu son sang dans un calice grand comme ça d’or. » Ces ragots-là, le bonhomme les aurait sûrement gardés par-devers lui s’il avait su devant qui il les débitait, mais ni lui ni personne dans l’assistance n’avait identifié ce manchot de chevalier barbu dont le bouclier portait une grosse chauve-souris.

« Taratata, c’est le poison qu’y a fait le coup, j’ vous dis, maintint l’aubergiste. Même qu’il a viré noir comme un pruneau, le môme.

— Puisse le Père le juger avec équité, marmotta un septon.

— Oh, mais ! la femme au nain s’y est mise aussi pour l’assassiner, jura ses grands dieux un archer frappé aux armes de lord Rowan. Même que, juste après, pffft, elle a disparu de la salle dans un »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – La Loi du Régicide. »

Dans la maison du ver par G. R. R. Martin

Fiche de Dans la maison du ver

Titre : Dans la maison du ver
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1976
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Pygmalion

Première page de Dans la maison du ver

« Depuis des temps immémoriaux, la Maison du Ver restait livrée à la corruption – ce qui allait de soi, car la corruption n’est autre qu’un des attributs du Ver blanc. Les yaga-la-hai, les enfants du Ver, se contentaient de sourire et de vivre leur vie, bien que les tentures pourrissent sur les parois de leurs tunnels interminables, que leurs effectifs se réduisent année après année, que la viande se fasse de plus en plus rare et que la roche qui les entourait tombe en poussière. Au sein des terriers supérieurs, où les meurtrières laissaient entrer la lueur rouge de la grosse braise mourante dans le ciel, ils allaient et venaient, tout à leurs activités. Ils rallumaient leurs torches, planifiaient leurs Mascarades et faisaient le signe du Ver en passant près des galeries aveugles où, selon la tradition, les grouns marmonnaient et attendaient »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Dans la Maison du Ver. »

Les noces pourpres par G. R. R. Martin

Fiche de Les noces pourpres

Titre : Les noces pourpres (Tome 8 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Les noces pourpres

« JON

Encore détrempé par les dernières pluies, le tapis de feuilles  mortes et d’aiguilles de pin qui jonchaient le sol de vert et de brun cédait sous leurs pieds avec un bruit spongieux. Des hordes de pins plantons émergeaient tout autour d’énormes chênes dénudés et de gigantesques vigiers. Au sommet d’une colline se distinguait, séculaire et vacante, une autre tour ronde que submergeait presque jusqu’aux créneaux la luxuriante crudité des mousses. « Qui c’est qu’a construit ça, demanda Ygrid, que c’est tout en pierre ? Un roi ?

— Non. Simplement les hommes qui vivaient là.

— Et il leur est arrivé quoi, qu’y en a plus ?

— De mourir ou de s’en aller. » Après avoir été cultivé durant des milliers d’années, le Don de Brandon avait, au fur et à mesure que déclinait la Garde de Nuit, tellement vu se raréfier les bras susceptibles de labourer les champs, soigner les abeilles, entretenir les vergers que la nature s’y était ressaisie de mainte terre et maint habitat. Quant aux villages et manoirs du Neufdon qui, »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Noces Pourpres. »

L’épée de feu par G. R. R. Martin

Fiche de L’épée de feu

Titre : L’épée de feu (Tome 7 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de L’épée de feu

« JAIME

La faux de la destruction s’étant abattue de part et d’autre de la route royale sur deux journées de chevauchée, devant eux s’étendaient à perte de vue des champs et des vergers calcinés d’où saillaient des moignons d’arbres pathétiques. Et comme le feu n’avait pas davantage épargné les ponts, que les pluies d’automne grossissaient les cours d’eau, force était de patrouiller le long des rives en quête de gués. On ne voyait âme qui vive, mais les loups peuplaient chaque nuit de leurs hurlements.

A Viergétang, le saumon rouge de lord Mouton flottait toujours sur le château mais, au bas de la butte, les murs de la ville étaient déserts, les portes enfoncées, la moitié des demeures et des échoppes incendiée ou pillée. Ils n’y distinguèrent aucun signe de vie, sauf que leur approche fit détaler quelques chiens errants. Tant de cadavres en putréfaction embourbaient l’étang, dont la place tirait son nom et où, selon la légende, Florian le Fol »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Epée de Feu. »

Les brigands par G. R. R. Martin

Fiche de Les brigands

Titre : Les brigands (Tome 6 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Les brigands

« Il faisait gris et un froid mordant, et les chiens refusaient de suivre la piste.

Après n’avoir concédé qu’un reniflement aux traces de l’ours, la grande lice noire avait battu en retraite et, la queue entre les jambes, rallié piteusement la meute qui se pelotonnait d’un air misérable sur la berge où la harcelait la bise. Celle-ci n’épargnait pas davantage Chett et plantait ses crocs au travers des lainages noirs et des cuirs bouillis. Putain de froid, trop dur pour les bêtes comme pour les hommes, mais il fallait bien le subir puisqu’on était là. Sa bouche se tordait, et il sentait presque les pustules qui lui tapissaient les joues et le cou s’empourprer de rage. Je devrais être bien peinard au Mur, à soigner ces putains de corbeaux et à faire de bonnes flambées pour le vieux mestre Aemon. Et c’était à ce bâtard de Jon Snow qu’il devait d’en être privé, à lui et à son gros porc de copain, Sam Tarly. C’était leur faute, s’il était là, à se geler ses »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Brigands. »

L’invincible forteresse par G. R. R. Martin

Fiche de L’invincible forteresse

Titre : L’invincible forteresse (Tome 5 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de L’invincible forteresse

« CATELYN

« En lui annonçant mon départ, dis-lui qu’il s’enorgueillira de m’avoir pour fils. » Un bond le mit en selle, seigneurial en diable avec sa maille étincelante sous l’ocre et bleu de son vaste manteau. Identique à celle de son bouclier, une truite d’argent lui faîtait le heaume.

« Père a toujours été fier de toi, Edmure. Et il t’aime passionnément. Sache-le.

— J’entends fournir à son affection des motifs supérieurs à ceux de la simple naissance. » Il fît volter son destrier, leva une main, les trompettes sonnèrent, un tambour se mit à battre, le pont-levis s’abaissa par à-coups et, finalement, ser Edmure Tully sortit de Vivesaigues à la tête de ses hommes, lances au clair, bannières déployées.

Ton ost est peu de chose auprès du mien, frère, se dit-elle en le regardant s’éloigner.Un ost formidable de doutes et de peurs…

A ses côtés, presque palpable était la détresse de Brienne. Catelyn avait eu beau lui faire tailler des vêtements sur mesure et l’atourner de robes aussi séantes à son sexe qu’à sa naissance, la »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Invincible Forteresse. »