Étiquette : Ravage
Posted by: CH91 | on septembre 25, 2022
Le voyageur imprudent par R. Barjavel
Fiche de Le voyageur imprudent
Titre : Le voyageur imprudent (Tome 2 sur 2 – Ravage)
Auteur : R. Barjavel
Date de parution : 1944
Editeur : Gallimard
Première page de Le voyageur imprudent
« L’APPRENTISSAGE
Il faisait un froid de guerre. Au petit matin, le sergent Mosté découvrit un soldat, demi-nu, tordu en travers des feuillées. Le gel qui montait de la neige l’avait empoigné à mort. Ses cuisses sonnaient au doigt comme des planches. Quatre hommes l’emportèrent. Celui qui le prit par la tête lui cassa les oreilles.
Les chasseurs pyrénéens du 27e bataillon occupaient depuis deux mois le village de Vanesse, au bord de la plaine de betteraves. Ils devaient le quitter ce jour-là, pour une destination inconnue. Le caporal d’échelon Pierre Saint-Menoux, enfoui dans la paille de l’écurie, dormit peu, tourmenté par le souci de son septième déménagement. Il était responsable des dix-sept conducteurs de la compagnie de mitrailleuses, de leurs chevaux et de leurs voitures. Dans le civil, il enseignait les mathématiques au lycée Philippe-Auguste. »
Extrait de : R. Barjavel. « Ravage – Le voyageur imprudent. »
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Tags: Barjavel, Gallimard, Le voyageur imprudent, livre, Ravage
Posted by: CH91 | on septembre 25, 2022
Ravage par R. Barjavel
Fiche de Ravage
Titre : Ravage (Tome 1 sur 2 – Ravage)
Auteur : R. Barjavel
Date de parution : 1943
Editeur : Gallimard
Première page de Ravage
« LES TEMPS NOUVEAUX
« Vos gratte-ciel ? Ils sont bien petits ! »
(Déclaration de Le Corbusier aux journalistes new-yorkais)
François Deschamps soupira d’aise et déplia ses longues jambes sous la table.
Pour franchir les deux cents kilomètres qui le séparaient de Marseille, il avait traîné plus d’une heure sur une voie secondaire et supporté l’ardeur du soleil dans le wagon tout acier d’un antique convoi rampant. Il goûtait maintenant la fraîcheur de la buvette de la gare Saint-Charles. Le long des murs, derrière des parois transparentes, coulaient des rideaux d’eau sombre et glacée. Des vibreurs corpusculaires entretenaient dans la salle des parfums alternés de la menthe et du citron. Aux fenêtres, des nappes d’ondes filtrantes retenaient une partie de la lumière du jour. Dans la pénombre, les consommateurs parlaient peu, parlaient bas, »
Extrait de : R. Barjavel. « Ravage – Ravage. »