Étiquette : Recueils
Gare centrale par J.-P. Andrevon et P. Cousin
Fiche de Gare centrale
Titre : Gare centrale (Tome 3 sur 3 – Recueils)
Auteur : J.-P. Andrevon et P. Cousin
Date de parution : 1986
Editeur : Denoël
Sommaire de Gare centrale
- Tu iras quand même !
- Le mystère des treize consignes
- Train de guerre
- Un jeune con dans le train de l’Histoire
- Les trains de la vie
- Le naufrage de l’Alpennic
- Le train des extraterrestres
- En route pour la chaleur !
Première page de Tu iras quand même !
« C’est à cinq heures de l’après-midi que Cyril Brandemburger se glissa silencieusement hors de chez lui.
Cinq heures de l’après-midi, ou un peu plus. Car il venait d’écouter les nouvelles à la radio, d’une oreille distraite, les yeux fixés sur la surface bleue du ciel de juillet qui rentrait par la fenêtre ouverte. Un ciel à la fois limpide, sans grain, sans aspérité, sans bavure, et bouillonnant aussi, boursouflé de toute la chaleur qu’il couvait. Un ciel de juillet, céruléum foncé, qui promettait l’étouffoir cobalt des jours d’août à venir, avec les vacances à préparer, à subir, à regretter.
Seulement il n’y aurait pas de vacances pour Cyril Brandemburger. Il se tenait dans sa pièce à tout faire donnant sur la rue des Échangeurs, une salle vaste et peu meublée qui servait de salon, de lieu d’écoute pour la hi-fi, la chaîne et la télévision, de bureau pour les petits travaux d’écriture de la maison, plus rarement de salle à manger, quand venaient des parents ou des amis. »
Extrait de : J.-P. Andrevon et P. Cousin. « Recueils – Gare centrale. »
Hôpital nord par J.-P. Andrevon et P. Cousin
Fiche de Hôpital nord
Titre : Hôpital nord (Tome 2 sur 3 – Recueils)
Auteur : J.-P. Andrevon et P. Cousin
Date de parution : 1983
Editeur : Denoël
Sommaire de Hôpital nord
- Mais où est donc Debronkaert ?
- Maladie d’amour
- Le noyé du casier 71
- Il faut opérer !
- La mise en abîme de Gabriel Chadenas
- L’homme qui fut soigné par un extraterrestre
- J’peux pas tout faire !
- Nuit de garde
- Une erreur de livraison
- Nacht und nebel
- L’opéré oublié
Première page de Mais où est donc Debronkaert ?
« Pas plus ce matin-là que les autres matins, Debronkaert n’a pris le boulevard bordé de tilleuls et de pavillons de meulière qui monte vers l’hôpital Nord.
L’aurait-il fait, Debronkaert traverserait les stratifications industrielles d’une ville que la dernière révolution technologique a fait s’effondrer sur elle-même. Terraforming et Psychoentropie sont regroupés en banlieue sud, de sorte que la banlieue nord est aujourd’hui déserte. Les routes et les rues retournent à l’état de garenne et les fières usines de jadis ne sont plus que violons pour le vent.
Debronkaert – à supposer qu’il ait pris le boulevard bordé de tilleuls et de pavillons de meulière – aurait alors tout le temps de longer la sinistre litanie des ateliers éventrés, des manufactures en ruine et des quais d’embarquement dont le ciment se délite et laisse apparaître l’ossature rouillée des fers à béton. »
Extrait de : J.-P. Andrevon et P. Cousin. « Recueils – Hôpital Nord. »
L’immeuble d’en face par J.-P. Andrevon et P. Cousin
Fiche de L’immeuble d’en face
Titre : L’immeuble d’en face (Tome 1 sur 3 – Recueils)
Auteur : J.-P. Andrevon et P. Cousin
Date de parution : 1982
Editeur : Denoël
Sommaire de L’immeuble d’en face
- Cette lumière qui vient des ténèbres
- L’homme fragmenté
- L’homme à qui les extraterrestres prirent tout
- Les murs ont des jambes
- Georges voulait aller au troisième
- A la guerre comme à la guerre
- Table ouverte
- Qu’est-ce qui bouche l’évier ?
- La jeune morte du cinquième
- L’Australien
Première page de Cette lumière qui vient des ténèbres
« La première chose, c’est la conscience de respirer. Les côtes qui s’écartent comme un vieux ressort à boudin distendu, et les deux sacs, les deux éponges, qui gonflent, s’emplissant d’une eau épaisse à Tanière-goût de Javel. Puis le ressort se contracte en grinçant, comprimant les éponges mitées qui expulsent la Javel par les grossiers tuyaux aboutissant au double siphon des narines, obstruées par des touffes raidies de poils de balai. Inspiration, expiration. Une fois mise en train, cette opération douloureuse ne semble pas vouloir s’arrêter. Non, elle ne s’arrêtera pas : les outres poreuses s’emplissent du liquide pisseux, les arceaux de métal rouillé s’écartent en gémissant, et le mouvement inverse suit immédiatement, compression, expulsion.
La deuxième chose, c’est l’écoute des battements de cœur. »
Extrait de : J.-P. Andrevon et P. Cousin. « Recueils – L’immeuble d’en face. »