Étiquette : Richard-Bessière
Chaos sur la génèse par François Richard-Bessière

Fiche de Chaos sur la génèse
Titre : Chaos sur la génèse
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de Chaos sur la génèse
« Therry le Vengeur s’arrêta un instant dans le sentier sinueux qui bordait la Grande Falaise.
Il posa à ses pieds le « bortok » qu’il avait abattu au cours de la matinée et reprit son souffle.
Devant lui se profilait la Montagne Bleue dont la masse gigantesque paraissait soutenir le ciel. Tellement immense que le regard ne pouvait l’embrasser tout entière, avec ses pics et ses crêtes dentelées, ses plateaux arides sur lesquels la voûte céleste prenait directement appui.
Pour la misérable humanité qui vivait au pied du colosse, c’était une image de puissance, de force, d’équilibre et de respect.
La Montagne Bleue était la protection naturelle des Barbares, ou du moins de cette race de parias continuellement pourchassée par la Nouvelle Race. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Chaos sur la Genèse. »
Ceux de demain par François Richard-Bessière

Fiche de Ceux de demain
Titre : Ceux de demain
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1959
Editeur : Fleuve noir
Première page de Ceux de demain
« Cela se passait il y a… fort longtemps. Nul ne saurait en situer la date exacte, tellement tout cela est lointain.
Dans l’univers naissant, des forces vitales s’irradièrent de l’astre incandescent et jaillirent dans l’espace. Un flux continuel et palpitant d’une énergie mystérieuse, dévié par la polarisation, fonçant dans le vide, guidé par une force invincible, étrange, inconcevable, heurtant la surface de la Terre encore embrumée par une longue période de léthargie.
La Vie. La Vie avec ses nécessités organiques et ses aspirations divines. La Vie concentrée dans la première molécule, au fond d’une lagune, quelque part sur le globe, prête à emmagasiner l’énergie solaire vitale jusque dans ses moindres réticules. Vivre et assurer sa propre reproduction, sa préparation organique, son évolution matérielle et spirituelle bien au-delà de l’instinct et de l’inconscience originelle, exacerbant ses modulations mentales au point d’enfreindre les lois de la Création, analysant le monde extérieur, prête à affronter n’importe quelle situation, en dépit des abîmes inconcevables du Temps. Pauvre parcelle minérale à la structure amorphe, lancée dans cette Vie absurde et dénuée de sens dont elle venait de déclencher l’effroyable rouage. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Ceux de demain. »
Cette lueur qui venait des ténèbres par François Richard-Bessière

Fiche de Cette lueur qui venait des ténèbres
Titre : Cette lueur qui venait des ténèbres
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir
Première page de Cette lueur qui venait des ténèbres
« Mardi 25 juillet 1967.
— Il y a encore une place à l’intérieur.
C’est sur cette phrase engageante du portier chamarré que les portes du « Time Club » s’ouvrent devant moi.
Un escalier de pierre s’enfonce vers une cave enfumée. Véritable trou d’ombre et de lumière, puant l’alcool et le tabac.
Des murmures confus… des silhouettes mouvantes… et une musique douce en stéréophonie débitée par quelques haut-parleurs invisibles.
En un mot, le décor habituel réservé à ce genre d’endroit. Et Dieu sait si je les connais !
Je ne sais pas pourquoi, mais, à ce moment-là, j’éprouve une furieuse envie de remonter, de regagner le terrain vague et de tout planter là, comme assailli par un sombre pressentiment. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Cette Lueur qui venait des tenebres. »
Cadavres à tout faire par François Richard-Bessière

Fiche de Cadavres à tout faire
Titre : Cadavres à tout faire
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir
Première page de Cadavres à tout faire
« Où suis-je ? Hier encore j’étais… Mais était-ce vraiment hier? Ah! mon Dieu… que m’arrive-t-il ?
Gerda tremblait au plus profond de lui-même. Il avait peur. Il résista à la tentation de panique. De toute façon, cela ne servirait à rien puisqu’il ne pouvait bouger. Il décida d’essayer de mettre un peu d’ordre dans ses idées. Il y avait certainement une logique à tout cela.
Voyons… voyons, essayons de raisonner… Qu’avait-il bien pu se passer? Ah oui, la maison, la cave et l’armoire métallique… Et c’est au moment où… Oui, cette armoire, son père la lui avait interdite… Il se souvenait de son père… »
Extrait de : Richard-Bessière. « Cadavre à tout faire. »
Alerte en galaxie par François Richard-Bessière

Fiche de Alerte en galaxie
Titre : Alerte en galaxie
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir
Première page de Alerte en galaxie
« Lorsque le cybernéticien Jim Carter entra dans le réfectoire, ses compagnons étaient déjà rassemblés et chacun avait repris ses petites occupations du soir.
On lisait, on buvait, on fumait, on bavardait et on jouait aussi au poker. C’était comme ça chaque soir, dans la petite base spatiale de Xenon, petit astéroïde miniature perdu dans le vide aux suprêmes limites du système solaire.
Monde stérile, insignifiant, boulet capricieux qui fonçait aveuglément dans les profondeurs de l’espace, tel était Xenon, le seul refuge de la Mission Duncan pour les trois cent cinquante jours qui lui restaient encore avant de regagner la bonne vieille Terre patrie.
Carter, une fois de plus, regarda par la grande baie vitrée d’aciéroplastex qui bordait le réfectoire.
Il n’aperçut que des montagnes de glace dentelées, scintillantes sous la froide lumière blanche du soleil lointain. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Alerte en galaxie. »
1973… et la suite par François Richard-Bessière

Fiche de 1973… et la suite
Titre : 1973… et la suite
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de 1973… et la suite
« Si vous ne croyez pas à mon histoire, alors il est préférable que vous refermiez ce livre à la première page.
Pourtant, je vous jure que je n’ai rien exagéré tout au long de cette histoire qui me poursuit encore au bout de cent ans.
En somme, pour moi, elle ne finira jamais car c’est une question de temps, d’espace et de lieu, et l’on ne renverse pas le temps comme une crème dans un plat.
Eh ! oui, le temps, c’est le temps… Et celui qui vous dira qu’on peut revenir dans le passé n’est qu’un petit plaisantin ou un rêveur du genre Wells. Je n’en veux nullement à Wells, sa « machine à remonter le temps » m’a beaucoup amusé dans ma jeunesse, mais la fiction romanesque ne semble avoir d’autre but que d’apporter de faux espoirs dans l’esprit d’un homme comme moi. »
Extrait de : Richard-Bessière. « 1973… Et la suite. »
Générations perdues par François Richard-Bessière

Fiche de Générations perdues
Titre : Générations perdues (Tome 2 sur 2 – Terre)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1960
Editeur : Fleuve noir
Première page de Générations perdues
« Je m’appelle John Forbischer. Il y a quelques semaines à peine, je n’étais qu’un simple ingénieur électronicien à Los Alamos, juste au début du Grand Bouleversement Mondial. J’ai participé à la première expédition américaine sur Mars, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai eu l’impression
que j’avais un rôle à jouer dans les terribles événements qui devaient suivre.
La guerre… l’effroyable guerre intercontinentale qui devait opposer dans une lutte titanesque et encore jamais égalée dans son horreur le bloc américain et le bloc russo-asiatique… Un monde déchiré, meurtri, usé, ruiné et se débattant dans une longue et cruelle agonie. Voilà ce que j’ai connu dès mon retour sur la Terre. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Génération perdues. »
Terre degré 0 par François Richard-Bessière

Fiche de Terre degré 0
Titre : Terre degré 0 (Tome 1 sur 2 – Terre)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1960
Editeur : Fleuve noir
Première page de Terre degré 0
vLe soleil n’était plus qu’une petite boule rougeâtre déclinant à l’horizon, et au-dessus de ma tête Phobos et Déimos poursuivaient leur ronde éternelle, insensibles à tout, même au drame qui venait de se dérouler.
Depuis le matin, j’étais là, au milieu du désert, avec simplement une pelle et une pioche pour accomplir cette sinistre besogne. L’homme qui était chargé de me surveiller était resté à l’écart, près du petit hélicojet, indifférent à mes gestes, attendant patiemment que la dernière pelletée soit jetée sur la fosse commune.
De temps à autre, j’avais entendu sa voix résonner dans les écouteurs de mon casque. Son anglais était assez correct, mais il semblait le parler avec dégoût, rancœur, et je sentais la haine suinter dans tous ses mots. »
Extrait de : Richard-Bessière. « Terre degré 0. »