Étiquette : Richard-Bessière

 

Quand la machine s’emmêle par François Richard-Bessière

Fiche de Quand la machine s’emmêle

Titre : Quand la machine s’emmêle (Tome 21 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir

Première page de Quand la machine s’emmêle

« Cette fois, tout commence à Istamboul, au cours d’une conférence aussi triste qu’un enterrement de clown.
Le sujet mis à l’ordre du jour est certes passionnant, puisqu’il s’agit de « l’homme et ses prolongements universels ».
Mais, avec le fossile en ruine qui bafouille sur l’estrade, toute la théorie s’écroule dans la poussière et le vagissement soporifique.
— Euh… l’homme, ce roseau pascal, comme disait… euh… non, pardon, ce roseau pensant, comme disait Pascal, est et restera le plus grand mystère de la Création. L’homme, cet inconnu… ah oui, l’homme, cet inconnu, pour reprendre la parole de Carrel, d’où vient-il ? »

Extrait de : Richard-Bessière. « Quand la machine s’emmêle – Gordon & Brent. »

Variations sur une machine par François Richard-Bessière

Fiche de Variations sur une machine

Titre : Variations sur une machine (Tome 20 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir

Première page de Variations sur une machine

« Moi, content… Moi, Sydnok Gordok… Content, pourquoi bien mangé et bien bu… et moi avoir la peau du ventre bien tendue… Whoua !
Ce matin dans forêt moi tuer aurochs avec épieu… Aurochs bête grande comme ça… Ce qui fait beaucoup viande pour famille… Oh ! pas famille nombreuse pour l’instant… Rien que moi et femme… Mais ça pourrait venir prochaine lune.
Marga la Douce, ça être femme à moi, dire souvent que idiot attendre saison des amours… Amour peut se faire toujours… Aussi bien matin que soir, dans forêt comme dans caverne, ou même pendant sommeil. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Variations sur une machine – Gordon & Brent. »

Quatre « diables » au paradis par François Richard-Bessière

Fiche de Quatre « diables » au paradis

Titre : Quatre « diables » au paradis (Tome 19 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir

Première page de Quatre « diables » au paradis

« Ami lecteur, bonjour, Sydney Gordon vous salue.

Ne sommes-nous pas, en effet, de vieilles connaissances, vous et moi ?

Depuis « S.O.S. Terre », vous vous souvenez ? Ces drôles de Martiens qui avaient colonisé la Lune et qui jetaient la panique dans tous les milieux scientifiques de la Terre ?

Et les Oklontes d’« Altitude moins X », que nous avions délogés du centre de la planète, grâce au vulcatomic du professeur Dorival ?

Et « Route du néant » ? « Cité de l’esprit » ? « Carrefour du temps » ? « Les lunes de Jupiter » ?

Vous n’avez pas oublié non plus « Les poumons de Ganymède » ou « Les mages de Dereb » où nous avions retrouvé dans un univers parallèle tous les héros de la littérature depuis l’origine des temps. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Quatre diables au paradis – Gordon & Brent. »

La machine venue d’ailleurs par François Richard-Bessière

Fiche de La machine venue d’ailleurs

Titre : La machine venue d’ailleurs (Tome 18 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir

Première page de La machine venue d’ailleurs

« — Salut, Dick !
— Salut, monsieur Gordon !
C’est toujours comme ça chaque matin quand je descends de chez moi. Le bouledogue du troisième est là, devant sa porte, avec sa bonne tête mafflue et toujours prêt à cligner de l’œil.
Parfois, il se contente de m’appeler par mon prénom.
— Alors, Sydney, comment va ce matin ?
Ou tout simplement :
— Hello ! Syd, ça biche ?
Marrant, ce cabot, et intelligent avec ça. Ce qui n’est malheureusement pas le cas du flic qui est au coin de la rue.
Je parle du vieux Wintley, vous le connaissez peut-être. Il navigue dans tous les carrefours de Broadway d’un bout de l’année à l’autre, avec sa tête de veau solidement fixée sur ses épaules. »

Extrait de : Richard-Bessière. « La Machine venue d’ailleurs – Gordon & Brent. »

Ne touchez pas aux borloks par François Richard-Bessière

Fiche de Ne touchez pas aux borloks

Titre : Ne touchez pas aux borloks (Tome 17 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir

Première page de Ne touchez pas aux borloks

« Il neige souvent à New York, à l’approche de Noël, mais cette fois, c’est plutôt « gratiné ».
Ça dégringole du ciel plombé comme en Sibérie, à tel point que, derrière les vitres de mon bureau, les gratte-ciel ont complètement disparu à mes regards.
Mais c’est plutôt à Bud que je pense.
Un fait est certain. Le gosse ne passera pas la Noël avec nous. Et tout cela à cause de la grand-mère de Margaret qui a absolument tenu à l’emmener avec elle pour son pèlerinage à Lourdes.
Certes, je n’étais pas d’accord, surtout au sujet de Bud. Ce sacré mioche n’en rate aucune, et cette fois, il a eu droit à une grippe carabinée. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Ne touchez pas aux Borloks – Gordon & Brent. »

Les mages de Dereb par François Richard-Bessière

Fiche de Les mages de Dereb

Titre : Les mages de Dereb (Tome 16 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les mages de Dereb

« Calcutta n’est pas seulement une ville. C’est aussi une frontière entre le naturel et le surnaturel. Le naturel avec ses aérodromes, ses buildings, ses larges avenues et ses enseignes au néon qui clignotent au rythme du coca-cola, et le surnaturel avec tous ses mystères, ses légendes, ses magies millénaires empruntant à la connaissance traditionnelle le pouvoir de tous ses secrets.

Ici, plus que partout ailleurs, la magie et la sorcellerie ont leurs initiés, leurs adeptes et leurs croyants crédules ; à partir du moment où elles s’affirment comme des moyens d’opposition devant les dictatures, les religions occidentales et la science classique.

Un plongeon dans le Gange ne serait certes pas pour déplaire à ma douce Margaret, qui est une passionnée de l’exotisme, mais, comme je ne la vois pas du tout s’exhibant avec son deux-pièces minuscule au milieu de la foule des pèlerins, je préfère lui conseiller la piscine de l’hôtel. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Les mages de Dereb – Gordon & Brent. »

La planète géante par François Richard-Bessière

Fiche de La planète géante

Titre : La planète géante (Tome 15 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de La planète géante

« J’achevai d’engloutir mon sandwich et m’emparai d’une bouteille de bière qui traînait sur le bureau du patron.

Après l’avoir vidée d’un trait, je me retournai vers miss Grant pour continuer ma dictée.

— La candidature de John Bromwell à la présidence des Etats-Unis a été accueillie par de nombreuses manifestations d’enthousiasme et les dépêches qui nous parviennent de France, d’Italie, d’Allemagne occidentale, d’Angleterre, d’Espagne et même de Russie témoignent de cette confiance que le monde entier se plaît à accorder à John Bromwell.

Je me ravisai :

— Non, barrez la Russie. Il ne faut quand même pas exagérer. »

Extrait de : Richard-Bessière. « La Planète Géante – Gordon & Brent. »

Planète à vendre par François Richard-Bessière

Fiche de Planète à vendre

Titre : Planète à vendre (Tome 14 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir

Première page de Planète à vendre

« Miss Grant ne m’a jamais pardonné d’avoir épousé cette chère et douce Margaret.

Non pas que je sois irrésistible, mais il est admis que certaines femmes s’attachent aux souvenirs. Et, en fait de souvenir, cette fille-là doit posséder une sacrée mémoire. Pire qu’Inaudi.

C’est peut-être ce qui me vaut la ration de fiel à laquelle j’ai droit chaque matin lorsque j’entre dans les bureaux du New Sun.

Il faut le dire, la secrétaire du patron est une belle fille. Carrossée comme une Chrysler, bronzée comme un maître nageur et dodue comme une caille. Pour un peu, elle battrait Margaret dans un concours de beauté à Palm-Beach.

Mais Dieu me garde d’avoir un jour cette idée si je tiens, non seulement à garder ma tête sur les épaules, mais encore à avoir le plaisir de continuer à donner à mes lecteurs leur pâture quotidienne. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Planète à vendre – Gordon & Brent. »

Micro-invasion par François Richard-Bessière

Fiche de Micro-invasion

Titre : Micro-invasion (Tome 13 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir

Première page de Micro-invasion

«  Les enfants les plus fortement doués ont le plus besoin d’éducation, car leurs qualités mal dirigées deviendront des défauts et des vices. »

C’est sur cette pensée de Socrate que je méditais en quittant les bureaux du New Sun en cette fin d’après-midi de printemps.

Mais ce qui me chiffonnait aussi, c’était une autre pensée de Leibniz qui disait que l’éducation peut tout faire, bien sûr, même faire danser un ours.

Quoiqu’il ne s’agisse nullement du plantigrade en question, j’avoue que je n’ai jamais eu l’intention de faire de Budy un danseur mondain, et à parler franchement, Bud représente pour moi un problème compliqué.

Bud, c’est mon fils !

Evidemment, il faut que ça arrive un jour ou l’autre, lorsqu’un père et une mère sont normalement constitués. Et c’est arrivé. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Micro-Invasion – Gordon & Brent. »

Les poumons de Ganymède par François Richard-Bessière

Fiche de Les poumons de Ganymède

Titre : Les poumons de Ganymède (Tome 12 sur 24 – Gordon & Brent)
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les poumons de Ganymède

« 5… 4… 3… 2… 1… 0.

Une lumière vive traversa les verres fumés et les paupières closes ainsi que des flèches acérées.

Elle envahit le blockhaus, pénétrant par les étroites ouvertures comme une marée gigantesque brisant les digues. Elle inonda le ciel de sa clarté effroyable et la solitude glacée comme une pluie éblouissante.

C’était comme une vision d’Apocalypse nullement destinée à des yeux humains.

Et pourtant…

Le commandant Ross hurla quelques ordres dans les interphones reliés au P.C. Il se souvint brusquement d’avoir donné les mêmes, quelques années auparavant. A Bikini, à Los Alamos, à Old Bridge. La vision de l’enfer d’Hiroshima et de Nagasaki le submergea d’un coup, au milieu de toutes les images qui défilaient dans sa tête à la vitesse d’un gigantesque kaléidoscope fonctionnant à une allure extraordinaire. Il se souvint… mais cette fois rien n’était comparable. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Les poumons de Ganymède – Gordon & Brent. »