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Fendragon par B. Hambly

Fiche de Fendragon

Titre : Fendragon (Tome 1 sur 1 – Winterlands)
Auteur : B. Hambly
Date de parution : 1985
Traduction : M. Demuth
Editeur : Editions du Seuil

Première page de Fendragon

« Souvent, des bandits se tenaient en embuscade dans les ruines de la vieille cité, au carrefour des quatre chemins – Jenny Waynest se dit que, ce matin, ils devaient être trois.

Elle n’était pas certaine que ce fût la magie qui lui disait cela ou, plus simplement, l’habitude qu’elle avait des bois et l’instinct du danger propre à tous ceux qui avaient réussi à devenir adultes dans les Pays d’Hiver. Mais à l’instant où elle tirait sur la bride, non loin des premiers murs en mine, où elle savait qu’elle serait dissimulée à la fois par le brouillard d’automne et par la lumière glauque du matin, juste en bordure de la forêt, elle remarqua que le crottin de cheval, dans le creux du chemin d’argile, était encore frais, épargné par le givre qui ourlait les feuilles couvrant le sol alentour. Elle lut également le silence qui régnait »

Extrait de : B. Hambly. « Winterlands – Fendragon. »

J’exagère à peine par F. Colin

Fiche de J’exagère à peine

Titre : J’exagère à peine
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2018
Editeur : Seuil

Première page de J’exagère à peine

« Si ma mère, parvenue au seuil de la mort, se retrouvait face à un type lui demandant de choisir entre une éternité au paradis et une éternité à Disneyland, je suis sûr qu’elle s’allumerait une clope et qu’elle soufflerait la fumée au visage du malotru. « Pardon, lâcherait-elle en rajustant son serre-tête Mickey à 2,99 €, mais en quoi réside la différence ? »

Ma mère adore Disney (si vous connaissez un verbe supérieur à « adorer » qui ne soit pas juste « adorer » avec quelques « o » en plus, contactez mon éditeur : un radio-réveil à modulation de fréquence vous sera offert). À en croire mon regretté paternel, il s’agit d’une tare de naissance. Je pense désormais que c’est plus compliqué que ça – mais peu importe. Ma mère vénère les parcs Disney, chérit les peluches Disney, idolâtre les films Disney et connaît toutes les chansons Disney par cœur, y compris ce titre méchamment débile interprété par un phacochère en surpoids : elle vous les chantera même si vous ne le lui demandez pas. »

Extrait de : F. Colin. « J’exagère à peine. »

L’arbre d’halloween par R. Bradbury

Fiche de L’arbre d’halloween

Titre : L’arbre d’halloween
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1972
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Seuil

Première page de L’arbre d’halloween

« C’est une petite ville au bord d’un petit fleuve et d’un petit lac dans un petit comté au nord d’un État du Midwest. Les prairies alentour ne suffisent pas à la dissimuler. Mais la bourgade n’est pas assez vaste pour empêcher de les voir, de humer leur odeur, de sentir leur présence. En ville il y a des arbres à foison, de l’herbe séchée par l’automne et des fleurs mortes à profusion, des tas de palissades qu’on escalade, de contre-allées où patiner. Un profond ravin la côtoie, gouffre où dégringoler en poussant des cris de putois. Et la ville est remplie d’une foule…
… de gamins.
Et c’est l’après-midi d’Halloween.
Toutes les portes se sont closes pour se protéger de l’air froid. »

Extrait de : R. Bradbury. « L’Arbre d’Halloween. »