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La planète de Shakespeare par C. D. Simak

Fiche de La planète de Shakespeare
Titre : La planète de Shakespeare
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1976
Traduction : C. Saunier
Editeur : Denoël
Première page de La planète de Shakespeare
« Ils étaient trois bien que parfois ils ne formassent plus qu’un. Quand cela arrivait, moins souvent qu’ils ne l’auraient dû, l’Un n’avait pas conscience qu’il y en eût jamais eu trois, car il devenait une étrange union de leurs personnalités, une fusion. La transformation était plus qu’une simple addition de trois êtres. Mettant tout en commun, on eût dit qu’il leur était ajouté une nouvelle dimension, faisant plus grande que le tout la somme des trois. Et cette union de trois cerveaux, de trois personnalités n’approchait du but recherché qu’au moment seulement où les trois ne formaient qu’un, l’Un inconscient des trois.
Ils étaient le Navire et le Navire était eux. Pour devenir le Navire, ou pour le tenter, ils avaient sacrifié leur corps, et peut-être une grande part de leur humanité. Et sacrifié peut-être aussi leur âme même, bien que personne n’eût pu se mettre d’accord là-dessus, surtout pas eux-mêmes. Notons que ce désaccord n’avait rien à voir avec le fait qu’ils crussent ou non avoir une âme. »
Extrait de : C. D. Simak. « la planète de Shakespeare. »
La génération finale par C. D. Simak

Fiche de La génération finale
Titre : La génération finale
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1984
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël
Sommaire de La génération finale
- Retour par R. Silverberg
- La génération finale par C. D. Simak
Première page de La génération finale
« Depuis bien des générations, c’était le silence. Et le silence prit fin.
À l’aube naquit le Murmure.
Ceux du Peuple s’éveillèrent et, tapis au creux de leurs lits, écoutèrent le Murmure.
Car n’était-il pas dit qu’un jour viendrait le Murmure ? Et que le Murmure serait le commencement de la Fin ?
Jon Hoff s’éveilla. Et s’éveilla Mary Hoff, son épouse.
Ils étaient seuls dans leur compartiment car ils n’avaient pas d’enfants. Ils n’avaient pas le droit d’en avoir. Il fallait d’abord qu’il y ait place pour un enfant, par conséquent le vieux Joshua devait mourir. Ils seraient alors autorisés à en avoir un. Aussi attendaient-ils la mort de Joshua, honteux des prières silencieuses qu’ils adressaient pour qu’il trépassât bientôt. »
Extrait de : C. D. Simak. « La génération finale. »
L’empire des esprits par C. D. Simak

Fiche de L’empire des esprits
Titre : L’empire des esprits
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1970
Traduction : G. Colson
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’empire des esprits
« Sans cesse, mes pensées retournaient à mon vieil ami et à ce qu’il m’avait dit lors de notre dernière rencontre. Cela se passait deux jours seulement avant qu’il ne se fasse tuer, sur une route facile qui, à l’heure de l’accident, était beaucoup moins fréquentée que d’habitude. Sa voiture n’était plus qu’une masse informe de métal tordu et les traces de pneus montraient comment cela s’était passé, comment sa voiture s’était tout à coup fait emboutir par une autre, sortie sans crier gare de sa bande de circulation. Tout s’expliquait très bien – sauf qu’il n’y avait aucune trace de cette autre voiture…
J’essayais de songer à autre chose mais au fur et à mesure que passaient les heures, que le long ruban de béton se déroulait sous mes roues et que la campagne au printemps s’imprimait sur mon pare-brise en éclairs successifs, je me surpris plus d’une fois à revivre en pensée cette dernière soirée passée en sa compagnie. »
Extrait de : C. D. Simak. « L’empire des esprits. »
Frères lointains par C. D. Simak

Fiche de Frères lointains
Titre : Frères lointains
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2011
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Sommaire de Frères lointains
- Le frère
- La planète des reflets
- Mondes sans fin
- Tête de pont
- L’ogre
- A l’écoute
- Nouveau départ
- Dernier acte
- L’université galactique au coin du bois
Première page de Le frère
« Installé dans son fauteuil à bascule à bascule sur le patio dallé, il vit la voiture se garer devant l’entrée. Un inconnu en descendit, ouvrit le portail et remonta l’allée. Il s’agissait d’un homme d’un certain âge – moins avancé que celui de l’occupant du fauteuil, selon l’estimation de ce dernier, mais respectable. La brise ébouriffait ses cheveux blancs et il marchait d’un pas lent, traînant un peu les pieds.
L’arrivant s’immobilisa devant lui. « Edward Lambert ? » Lambert hocha la tête. « Je suis Theodore Anderson, reprit l’autre. Je viens de Madison. De l’université. »
Il lui indiqua le second rocking-chair. « Je vous en prie, prenez place. Vous voilà bien loin de chez vous. »
Anderson eut un petit rire. « Pas trop. Cent cinquante kilomètres à tout casser.
— Pour moi, c’est beaucoup. Le plus long trajet que j’aie jamais effectué est de trente kilomètres : jusqu’à l’astroport, sur l’autre rive du fleuve. »
Extrait de : C. D. Simak. « Frères lointains. »
Eterna par C. D. Simak

Fiche d’Eterna
Titre : Eterna
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1967
Traduction : F. Lourbet
Editeur : Albin Michel
Première page d’Eterna
« Le « jury » cliquetait allègrement en dactylographiant à toute allure le verdict. La feuille de papier se couvrait de lettres qui formaient des mots. Ils devenaient à leur tour des phrases.
La machine s’arrêta et le juge fit un signe de tête au greffier. Celui-ci s’avança vers le jury, dégagea la feuille de papier portant la sentence, la prit à deux mains et se tourna vers le magistrat :
— Accusé, levez-vous, dit celui-ci.
Franklin Chapman se dressa sur ses pieds. Ann Harrison, assise à ses côtés, l’imita et lui posa la main sur le bras. À travers le mince tissu de la chemise, elle sentait les muscles de l’homme se contracter. »
Extrait de : C. D. Simak. « Eterna. »
Des souris et des robots par C. D. Simak

Fiche de Des souris et des robots
Titre : Des souris et des robots
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1981
Traduction : F. Mondolini, M.Deutsch, J. de Tersac
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Des souris et des robots
- La maison des grands pingouins
- L’arbre à dollars
- La vermine de l’espace
- La barrière
- Mirage
- Evolution rétrograde
- Les réponses
- Une mort dans la maison
Première page de La maison des grands pingouins
« David Latimer s’était perdu quand il tomba sur la maison. Il était parti en direction de Wyalusing, dont il avait entendu parler, mais où il n’était encore jamais allé, et, apparemment, il n’avait pas pris la bonne route. Il avait traversé deux petits villages, Exelsior et Navarre, et à en croire les panneaux indicateurs, il ne lui restait plus que quelques kilomètres à faire pour arriver à Montfort. Là, il espérait que quelqu’un lui indiquerait le bon chemin.
La route était une sorte de départementale, tortueuse et étroite, sans grande circulation. Elle zigzaguait, bordée de bouleaux et de plantes grasses, parmi les caps accidentés du littoral, avec en bruit de fond le fracas étouffé des vagues sur les rochers épars de la grève. »
Extrait de : C. D. Simak. « Des souris et des robots. »
Demain les chiens par C. D. Simak

Fiche de Demain les chiens
Titre : Demain les chiens
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1952
Traduction : J. Rosenthal
Editeur : J’ai lu
Première page de Demain les chiens
« LA CITE
Grand-père Stevens, assis dans un fauteuil de jardin, regardait travailler la tondeuse, tout en laissant la douce tiédeur du soleil pénétrer jusque dans ses os. La tondeuse parvint au bord de la pelouse, eut un petit gloussement de poule satisfaite, prit un virage impeccable et repartit tondre une nouvelle bande de gazon. Le sac où s’amassaient les brins coupés se gonflait.
Soudain, la tondeuse s’arrêta avec un cliquetis excité. Un panneau s’ouvrit sur son flanc et un bras en forme de grue en émergea. Des doigts d’acier raclèrent l’herbe, remontèrent en brandissant triomphalement une pierre qu’ils abandonnèrent dans un petit réceptacle, puis disparurent à nouveau dans le panneau. »
Extrait de : C. D. Simak. « Demain les chiens. »
De temps à autres par C. D. Simak

Fiche de De temps à autres
Titre : De temps à autres
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1951
Traduction : A. Yeurre
Editeur : Rayon fantastique
Première page de De temps à autres
« L’homme sortit de la pénombre alors que les dernières lueurs jaune citron du soleil s’attardaient encore à l’ouest. Il marqua un temps sur le seuil du patio. Puis il appela :
« Monsieur Adams, vous êtes là ? »
Christopher Adams sursauta dans son fauteuil qui grinça. Puis il se rappela : deux jours avant, un nouveau venu avait emménagé de l’autre côté du pré. C’était Jonathon qui lui avait appris la chose, et Jonathon savait tout ce qui se disait à deux cents kilomètres à la ronde. Ce qui se papotait chez les hommes comme chez les androïdes et chez les robots.
« Entrez donc. Enchanté de vous voir » dit Adams tout en souhaitant que passât dans sa voix toute la cordialité de bon voisin qu’il essayait d’y mettre. »
Extrait de : C. D. Simak. « De Temps à Autres. »
Dans le torrent des siècles par C. D. Simak

Fiche de Dans le torrent des siècles
Titre : Dans le torrent des siècles
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1951
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Dans le torrent des siècles
« L’homme surgit du crépuscule alors que la dernière lueur jaune-vert du soleil s’attardait encore à l’ouest. Il s’arrêta au bord du patio et appela :
— Monsieur Adams, vous êtes là ?
Le fauteuil craqua quand Christopher Adams sursauta, surpris par la voix. Puis il se souvint. Un nouveau voisin était venu s’installer de l’autre côté de la prairie, depuis un jour ou deux. Jonathon le lui avait dit… et Jonathon était au courant de tout à cent cinquante kilomètres à la ronde. De tout ce que disaient les hommes, les androïdes et les robots.
— Entrez donc, dit Adams. Vous êtes le bienvenu.
Il espéra que sa voix était aussi cordiale et aussi aimable qu’il le souhaitait. »
Extrait de : C. D. Simak. « Dans le torrent des siècles. »
Chaîne autour du soleil par C. D. Simak

Fiche de Chaîne autour du soleil
Titre : Chaîne autour du soleil
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1952
Traduction : M. Sciama
Editeur : J’ai lu
Première page de Chaîne autour du soleil
« Vickers se leva scandaleusement tôt parce que Ann l’avait appelé au téléphone la veille au soir pour lui parler de quelqu’un qui, à New York, désirait le voir.
Il avait essayé de se dérober.
— Je sais que cela va te déranger, avait-elle dit, mais je ne pense pas que tu puisses négliger ça.
— Je ne peux pas y aller, Ann. Je suis en plein travail et ne puis pas tout lâcher.
— Mais c’est une grosse affaire, la plus grosse qui se soit jamais présentée. C’est toi qu’ils ont choisi de voir en premier, avant tous les autres auteurs. Ils pensent que tu es le type qu’il leur faut.
— Publicité ? »
Extrait de : C. D. Simak. « Chaine autour du soleil. »