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L’épée de feu par G. R. R. Martin

Fiche de L’épée de feu

Titre : L’épée de feu (Tome 7 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de L’épée de feu

« JAIME

La faux de la destruction s’étant abattue de part et d’autre de la route royale sur deux journées de chevauchée, devant eux s’étendaient à perte de vue des champs et des vergers calcinés d’où saillaient des moignons d’arbres pathétiques. Et comme le feu n’avait pas davantage épargné les ponts, que les pluies d’automne grossissaient les cours d’eau, force était de patrouiller le long des rives en quête de gués. On ne voyait âme qui vive, mais les loups peuplaient chaque nuit de leurs hurlements.

A Viergétang, le saumon rouge de lord Mouton flottait toujours sur le château mais, au bas de la butte, les murs de la ville étaient déserts, les portes enfoncées, la moitié des demeures et des échoppes incendiée ou pillée. Ils n’y distinguèrent aucun signe de vie, sauf que leur approche fit détaler quelques chiens errants. Tant de cadavres en putréfaction embourbaient l’étang, dont la place tirait son nom et où, selon la légende, Florian le Fol »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Epée de Feu. »

Les brigands par G. R. R. Martin

Fiche de Les brigands

Titre : Les brigands (Tome 6 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2000
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Les brigands

« Il faisait gris et un froid mordant, et les chiens refusaient de suivre la piste.

Après n’avoir concédé qu’un reniflement aux traces de l’ours, la grande lice noire avait battu en retraite et, la queue entre les jambes, rallié piteusement la meute qui se pelotonnait d’un air misérable sur la berge où la harcelait la bise. Celle-ci n’épargnait pas davantage Chett et plantait ses crocs au travers des lainages noirs et des cuirs bouillis. Putain de froid, trop dur pour les bêtes comme pour les hommes, mais il fallait bien le subir puisqu’on était là. Sa bouche se tordait, et il sentait presque les pustules qui lui tapissaient les joues et le cou s’empourprer de rage. Je devrais être bien peinard au Mur, à soigner ces putains de corbeaux et à faire de bonnes flambées pour le vieux mestre Aemon. Et c’était à ce bâtard de Jon Snow qu’il devait d’en être privé, à lui et à son gros porc de copain, Sam Tarly. C’était leur faute, s’il était là, à se geler ses »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Les Brigands. »

L’invincible forteresse par G. R. R. Martin

Fiche de L’invincible forteresse

Titre : L’invincible forteresse (Tome 5 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de L’invincible forteresse

« CATELYN

« En lui annonçant mon départ, dis-lui qu’il s’enorgueillira de m’avoir pour fils. » Un bond le mit en selle, seigneurial en diable avec sa maille étincelante sous l’ocre et bleu de son vaste manteau. Identique à celle de son bouclier, une truite d’argent lui faîtait le heaume.

« Père a toujours été fier de toi, Edmure. Et il t’aime passionnément. Sache-le.

— J’entends fournir à son affection des motifs supérieurs à ceux de la simple naissance. » Il fît volter son destrier, leva une main, les trompettes sonnèrent, un tambour se mit à battre, le pont-levis s’abaissa par à-coups et, finalement, ser Edmure Tully sortit de Vivesaigues à la tête de ses hommes, lances au clair, bannières déployées.

Ton ost est peu de chose auprès du mien, frère, se dit-elle en le regardant s’éloigner.Un ost formidable de doutes et de peurs…

A ses côtés, presque palpable était la détresse de Brienne. Catelyn avait eu beau lui faire tailler des vêtements sur mesure et l’atourner de robes aussi séantes à son sexe qu’à sa naissance, la »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Invincible Forteresse. »

L’ombre maléfique par G. R. R. Martin

Fiche de L’ombre maléfique

Titre : L’ombre maléfique (Tome 4 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de L’ombre maléfique

« CATELYN

Parmi la houle des prairies qui cernaient les songes de Catelyn, Bran gambadait comme auparavant ; Arya et Sansa se tenaient par la main ; Rickon n’était encore qu’un nourrisson ; Robb, nu-tête, s’amusait avec une épée de bois. Et, quand ils se furent tous assoupis, paisibles, à ses côtés reposait Ned, un sourire aux lèvres.

Douceur des songes, douceur, hélas, trop vite enfuie, cruauté de l’aube qui, tel un poignard lumineux, l’éveilla douloureuse et solitaire et lasse ; lasse de chevauchées, lasse de souffrances et lasse de ses devoirs. J’aimerais tant pleurer, songea-t-elle. J’aimerais tant qu’on me réconforte. Je suis tellement éreintée d’être forte. J’aimerais tant, pour une fois, me montrer frivole et froussarde. Pas longtemps, juste un brin…, un jour…, une heure…

On s’affairait, autour de sa tente. Les chevaux piaffaient, Shadd se plaignait de courbatures, ser Wendel réclamait son arc. Elle les aurait volontiers envoyés au diable, eux et les autres. De braves types, certes, et loyaux, tous, mais elle avait autant »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – L’Ombre Maléfique. »

La bataille des rois par G. R. R. Martin

Fiche de La bataille des rois

Titre : La bataille des rois (Tome 3 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1998
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de La bataille des rois

« La comète étalait sa queue, telle une balafre sanguinolente, en travers de l’aube mauve et rose qui se levait sur les falaises de Peyredragon.

Cinglé par tous les vents, le mestre la lorgnait du balcon de ses appartements. Là aboutissaient, au terme de leurs longues courses, les corbeaux. Leurs fientes maculaient les deux statues-gargouilles – un cerbère et une vouivre – qui, hautes de douze pieds, le flanquaient, deux des mille dont se hérissaient les antiques murailles de la forteresse. A son arrivée, jadis, cette armée de chimères grotesques l’avait incommodé. Il avait eu tout le temps de s’y faire et considérait même comme de vieux amis ses voisins immédiats. Et l’était de conserve qu’ils contemplaient tous trois ce ciel maléficieux.

Les présages, le mestre n’y croyait pas. Encore que… Tout chenu qu’il était, Cressen n’avait jamais vu de comète comparable à celle-ci. Ni d’un tel éclat, tant s’en fallait, moins encore de cette »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – La Bataille des Rois. »

Le donjon rouge par G. R. R. Martin

Fiche de Le donjon rouge

Titre : Le donjon rouge (Tome 2 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1996
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Le donjon rouge

« DAENERYS

Deux gigantesques étalons de bronze cabrés dont les sabots se joignaient en ogive à cent pieds au-dessus de la route formaient la porte du Cheval de Vaes Dothrak. Une porte, à quoi bon ? s’interrogeait vainement Daenerys, puisqu’aussi bien la cité présumée n’avait pas de remparts… ni, apparemment, d’édifices. La porte ne s’en dressait pas moins là. Aussi belle qu’impressionnante, avec ses coursiers sous lesquels s’encadraient les montagnes pourpres de l’horizon, et dont les ombres prodigieuses roulaient sur la houle verte de la mer Dothrak, tandis qu’à la tête du khalasar, Khal Drogo, ses sang-coureurs à ses côtés, pénétrait dans la ville absente.

A nouveau monté, Viserys suivait, escortant sa sœur et ser Jorah Mormont. Depuis le jour où il s’était vu contraint de rejoindre à pied le khalasar, les Dothrakis l’avaient affublé du surnom dérisoire de Khal Rhae Mhar, « le roi claudicant ». Le lendemain, son ignorance obstinée lui fit accepter l’offre de prendre place dans une carriole, alors »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de Fer – Le Donjon Rouge. »

Le trône de fer par G. R. R. Martin

Fiche de Le trône de fer

Titre : Le trône de fer (Tome 1 sur 17 – Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1996
Traduction : J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Le trône de fer

« — « Mieux vaudrait rentrer, maintenant…, conseilla Gared d’un ton pressant, tandis que, peu à peu, l’ombre épaississait les bois à l’entour, ces sauvageons sont bel et bien morts.

— Aurais-tu peur des morts ? » demanda ser Waymar Royce, d’une lippe imperceptiblement moqueuse.

Gared était trop vieux pour relever la pique. En avait-il vu défiler, depuis cinquante ans et plus, de ces petits seigneurs farauds !

« Un mort est un mort, dit-il, les morts ne nous concernent pas.

— S’ils sont morts…, répliqua doucement Royce, et rien ne prouve que ceux-ci le soient.

— Will les a vus. Et s’il dit qu’ils sont morts, la preuve en est faite, pour moi. »

Will s’y attendait. Tôt ou tard, les deux autres l’embringueraient dans leur dispute. Il aurait préféré tard. Aussi maugréa-t-il : « Ma mère m’a appris que les morts ne chantaient pas de chansons. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Trône de fer – Le trône de fer. »

Le chevalier errant & L’épée lige par G. R. R. Martin

Fiche de Le chevalier errant & L’épée lige

Titre : Le chevalier errant (Tome 1 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Titre : L’épée lige (Tome 2 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2008
Traduction : P. Benita, J. Sola
Editeur : Pygmalion

Première page de Le chevalier errant

« Les pluies de printemps avaient amolli le sol, si bien que Dunk n’avait aucun mal à creuser la tombe. Il avait choisi un emplacement sur le versant ouest d’une colline : l’Ancien avait toujours aimé voir le soleil se coucher.

Encore un jour de passé, avait-il l’habitude de soupirer, et qui sait ce que demain nous réserve, pas vrai, Dunk ?

Eh bien, l’un de ces lendemains avait apporté des pluies qui les avaient trempés jusqu’aux os, puis le suivant des rafales de vent humides et le surlendemain un coup de froid. Le quatrième jour, le vieil homme était trop faible pour monter à cheval. Et à présent il était parti. À peine quelques jours plus tôt, bien droit sur sa selle, il chantait la vieille chanson de la pucelle de Goëville, sauf qu’il avait remplacé Goëville par Sorbier. Les paroles tournaient dans la tête de Dunk tandis qu’il creusait la terre, rythmant sa sinistre besogne. En route pour Sorbier et sa belle pucelle ! Halli-ho, halli-ho.

Quand le trou fut assez profond, il souleva le cadavre dans ses bras. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – Le Chevalier Errant. »

Première page de L’épée lige

« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.

L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.

« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin.

L’Œuf retira son chapeau de paille à larges bords avachis, ce qui révéla son crâne chauve et luisant, puis s’en servit comme d’un chasse-mouches. Elles grouillaient par centaines sur les deux charognes, et des milliers d’entre elles voletaient paresseusement dans l’air torride que n’animait aucune brise. »

Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’Épée Lige. »

Légendes de la fantasy 1 par R. Silverberg

Fiche de Légendes de la fantasy 1

Titre : Légendes de la fantasy 1
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 2004
Traduction : J. Sola, S. Hilling, J.-P. Pugi, C. Perdereau, M. Pagel, I. Pernot
Editeur : Pygmalion

Sommaire de Légendes de la fantasy 1

  • L’épée lige par G. R. R. Martin
  • Au-delà de l’interstice par A. McCaffrey
  • Le plus heureux de tous les enfants décédés par T. Williams
  • Sur le Yazoo Queen par O. S. Card
  • Le monarque de la vallée par N. Gaiman
  • Le messager par R. E. Feist

Première page de L’épée lige

« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin. »

Extrait de : R. Silverberg. « Légendes de la Fantasy Volume 1. »