Étiquette : Thaon
Simulacres par P. K. Dick
Fiche de Simulacres
Titre : Simulacres
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1964
Traduction : M. Thaon, C. Gueret
Editeur : J’ai lu
Première page de Simulacres
« Cette note de service de l’Entreprise musicale électronique effrayait Nat Flieger. Il n’y avait pourtant pas de quoi. Elle annonçait, il est vrai, un événement considérable : le fameux pianiste soviétique Richard Kongrosian, un psychokinétiste qui jouait Brahms et Schumann sans toucher le clavier, avait été repéré à sa résidence d’été de Jenner, en Californie. Avec un peu de chance, Kongrosian serait disponible pour une série de séances d’enregistrement. Cependant…
Peut-être, songea Flieger, étaient-ce les forêts sombres et humides de l’extrême nord de la Côte californienne qui lui répugnaient ? Il aimait bien les terres méridionales sèches, proches de Tijuana, là où l’E.M.E. avait ses bureaux principaux. Mais, s’il fallait en croire la note, Kongrosian ne sortirait pas de sa résidence d’été ; il était entré dans une période de semi-retraite, poussé par quelque drame familial inconnu, que l’on supposait concerner sa femme ou son fils. Tout se serait produit des années auparavant, prétendait la note. »
Extrait de : P. K. Dick. « Simulacres. »
Le livre d’or par P. K. Dick
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1979
Traduction : M. Thaon
Edition : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Payez l’imprimeur
- La planète impossible
- Définir l’humain
- La petite ville
- Le banlieusard
- Jeu de malchance
- Dans la coque
- Souvenir-écran
- Méfiez-vous les uns des autres
- Rendez-vous hier matin
- Une sinécure
- Au temps de poupée pat
Première page de Payez l’imprimeur
« Cendre, noire et désolée, recouvrant les deux côtés de la route. Monticules inégaux à perte de vue – vagues ruines d’immeubles, de villes, d’une civilisation tout entière. Débris à l’abandon d’une planète corrodée. Particules d’ossements et d’acier transportées par le vent et intimement mélangées au ciment pour former des océans de mortier.
Allen Fergesson bâilla, alluma une Lucky Strike, et se rencoigna, à moitié endormi, dans le siège au cuir brillant de sa Buick ’57.
— Sale vision dépressive, commenta-t-il. Un enfer de monotonie – rien que des détritus mutilés. Ça vous en fout un coup.
— Ne regarde pas, fit d’une voix indifférente la fille assise à côté de lui. »
Extrait de : P. K. Dick. « Le livre d’or de la science fiction. »
Le guérisseur de cathédrales par P. K. Dick
Fiche de Le guérisseur de cathédrales
Titre : Le guérisseur de cathédrales
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1969
Traduction : M. Thaon
Edition : Pocket
Première page de Le guérisseur de cathédrales
« SON père avait soigné les poteries avant lui. Aussi, guérissait-il les céramiques, n’importe quelle céramique réchappée du passé, le temps d’avant la guerre où les objets n’étaient pas encore tous faits de plastique. Une porcelaine était une chose merveilleuse, et chacune devenait un objet d’amour, un souvenir inoubliable, après qu’elle était repartie de chez lui, guérie. Sa forme, sa texture, son éclat restaient en lui à jamais.
Malheureusement, plus personne n’avait besoin de ses services. Il ne restait que trop peu de pièces en céramique et ceux qui les possédaient prenaient grand soin de ne pas les briser.
Je m’appelle Joe Fernwright, commença-t-il à soliloquer. Je suis le meilleur guérisseur de poteries de la Terre. Moi, Joe Fernwright, je ne suis pas comme les autres hommes.
Dans son atelier, des tas de caisses vides s’empilaient. Des récipients d’acier dans lesquels il retournait les poteries guéries. Mais à l’endroit où arrivaient les colis, il n’y avait pratiquement rien. Son établi était vide depuis sept mois. »
Extrait de : P. K. Dick. « Le guérisseur de cathédrales. »