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Ticket aller-retour pour l’hyperspace par Louis Thirion

Fiche de Ticket aller-retour pour l’hyperspace
Titre : Ticket aller-retour pour l’hyperspace
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir
Première page de Ticket aller-retour pour l’hyperspace
« Le contrôleur regarda sa montre. Déjà deux heures ! Dans moins de dix minutes, sa veille s’achèverait. A ce moment-là, à moins d’incident improbable, il quitterait la tour de contrôle, traverserait l’immense aire d’embarquement dont la surface cimentée s’étendait sur des kilomètres dans le désert mauve, avant de pénétrer sous le dôme urbain. Une fois chez lui, il prendrait un bain !
La voix mécanique de l’ordinateur le tira subitement de cette rêverie domestique.
— Des vaisseaux viennent de pénétrer la zone interdite, dit l’ordinateur. Veux-tu les voir ?
— Montre, grogna le contrôleur.
— Ce sont des vaisseaux de guerre, vitesse approximative mille kilomètres seconde.
L’image apparut sur l’écran.
— Ces vaisseaux sont munis de cônes de choc lasers de combat, précisa l’ordinateur.
Le contrôleur émit un soupir de contrariété.
— Leur direction ?
— Pour le moment vers nous.
— Saleté ! jura le contrôleur. »
Extrait de : L. Thirion. « Ticket Aller-Retour pour l’hyperespace. »
Sterga la noire par Louis Thirion

Fiche de Sterga la noire
Titre : Sterga la noire
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir
Première page de Sterga la noire
« L’homme éprouvait la sensation de s’éveiller d’un rêve qui n’avait jamais eu de commencement. Un rêve obscur, aux limites imprécises, sans contours ni sens. Au-dessus de lui, une petite lumière verte clignotait avec insistance, comme pour lui faire comprendre que le moment était venu de… ?
De quoi faire, en vérité ? L’homme ne bougeait pas. Allongé au fond de son lit-cercueil, il ne parvenait pas à commander à ses muscles. Certes, son cerveau avait conservé assez de lucidité pour lui ordonner de quitter au plus vite cette boîte noire dans laquelle il était allongé, mais les muscles paraissaient avoir oublié leur rôle, ils ne savaient plus fonctionner.
— Vous êtes parvenu au terme de votre voyage. Destination Aldenor 6. Nous vous souhaitons un bon réveil.
L’homme tressaillit. Cette voix usée qu’il entendait répétait sans cesse le même message.
— Vous êtes parvenu au terme de votre voyage… Vous êtes parvenu… »
Extrait de : L. Thirion. « Sterga la Noire. »
Requiem pour une idole de cristal par Louis Thirion

Fiche de Requiem pour une idole de cristal
Titre : Requiem pour une idole de cristal
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir
Première page de Requiem pour une idole de cristal
« — Là ! s’exclama Swrill.
Ils étaient comme deux jeunes aigles planant dans le cosmos, en quête d’un territoire où tailler leur futur domaine. Deux jeunes seigneurs cosmiques.
Sous l’impulsion de Brawl, le vaisseau plongea vers la planète. Le Phtas pilotait manuellement. Pas par nécessité, bien sûr, mais par plaisir. Simplement par plaisir.
— Ce sont des Wras ! rugit-il.
Ses yeux plats aux reflets nacrés brillaient.
— Et ils n’appartiennent à personne… Un essaim sauvage ! fit Swrill en écho.
— Attention, quand même. S’ils avaient un maître, nous serions déjà au contact des défenses avancées…, répliqua Brawl. Mais non, décidément, ces Wras sont à nous ! »
Extrait de : L. Thirion. « Requiem pour une idole de cristal. »
Réalité 2 par Louis Thirion

Fiche de Réalité 2
Titre : Réalité 2
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir
Première page de Réalité 2
« Ce fut en cherchant à adapter le principe des bulles de réalité au système de rectification temporelle employé par les vaisseaux terriens que nos ingénieurs découvrirent le principe de translation directe Terre – Veg basé sur l’utilisation du jeu de glissement interne entre les trois univers coexistant. Et ce fut à bord du Portuland que le premier de nos envoyés débarqua sur Terre afin d’y procéder à l’installation des 2 premières pierres d’appel.
L’une fut implantée à Karakorum, siège de notre souveraineté sur Terre, l’autre quelque part en Occident.
Le continent américain fut négligé, car il ne présentait pas d’intérêt majeur pour la domination du monde terrien tel qu’il se présentait à l’époque choisie pour notre intervention. »
Extrait de : L. Thirion. « Réalité 2. »
Que l’éternité soit avec vous ! par Louis Thirion

Fiche de Que l’éternité soit avec vous !
Titre : Que l’éternité soit avec vous !
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir
Première page de Que l’éternité soit avec vous !
« La rue principale de Newbury n’est guère originale. De petites maisons de brique la bordent sur toute sa longueur et la monotonie des jardins privés soigneusement entretenus qui les séparent n’apporte guère de fantaisie à l’ensemble, surtout pendant les mois d’hiver, et si l’on complète que la voie ferrée qui relie Reading à Illfracombe en passant par Barnstaple, Tauton et Frome la borde sur toute sa longueur, l’on n’aura rien ajouté au pittoresque de cette région oubliée des White Horse Hills.
C’était pourtant cet endroit nostalgique qu’avait choisi Sir Archibald Percy Newton pour y installer sa demeure principale et y abriter les trésors accumulés au cours de toute une vie consacrée aux sciences occultes, au magnétisme, ce qui ne lui avait pas valu que des admirateurs, disgrâce compensée et au-delà par l’existence d’une poignée de supporters farouches et inconditionnels qui se recrutaient dans toutes les classes et dans toutes les régions de l’Angleterre victorienne, durement secouée à l’époque par la mutation industrielle. »
Extrait de : L. Thirion. « Que l’éternité soit avec vous. »
Métrocéan 2031 par Louis Thirion

Fiche de Métrocéan 2031
Titre : Métrocéan 2031
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de Métrocéan 2031
« L’usine-robot alignait ses interminables bâtiments de métal, brillant tout au long de la vallée grise, qui dominait l’immense cité. Elle ne semblait pas avoir de fin et, tout au long de ses interminables couloirs nickelés, les unités de garde veillaient interminablement. Aucun être humain nulle part !
Il y avait longtemps que l’usine-robot savait produire sans les hommes, aussi ne rencontrait-on jamais personne dans les salles géantes, où d’immenses machines bourdonnaient calmement…
Des hommes, on pouvait encore en rencontrer en ville, dans les innombrables cubes verticaux qui dressaient leurs silhouettes au-dessus de l’antique forêt. L’usine unique ne savait pas grand-chose des hommes qui vivaient en ville. Son système automatique de protection la garantissait, à jamais, contre les sabotages et les agressions ; aussi vivait-elle en circuit fermé. Cette usine produisait divers véhicules et des armements de toutes sortes. Les ordinateurs, programmés une fois pour toutes, dirigeaient le travail. Ainsi, l’usine vivait heureuse. Pourtant, en ce mois de juin 2031, quelque chose venait de se détraquer… »
Extrait de : L. Thirion. « Métrocéan 2031. »
Lorsque R’Saanz parut par Louis Thirion

Fiche de Lorsque R’Saanz parut
Titre : Lorsque R’Saanz parut
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir
Première page de Lorsque R’Saanz parut
« Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour admettre que R’Saanz fut le véritable responsable de ce que chacun appelle « La Grande Mutation », mais, en vérité, jusqu’à ces jours derniers, personne n’était d’accord à propos de la véritable nature de R’Saanz. Certains prétendaient que R’Saanz n’avait jamais existé et qu’il était tout simplement le produit de l’imagination surchauffée des journalistes de l’époque, tandis que d’autres y voyaient une sorte de messie. Il y a eu au cours des siècles passés des adorateurs de R’Saanz. Des églises ont été édifiées en son honneur, des guerres de religions ont eu lieu et l’on a pendu et torturé en son nom. Aujourd’hui, nous croyons tenir enfin la clef du mystère. Mais nous ne révélerons pas nos sources. Les passions sont encore trop vives, les croyants trop nombreux et les assassins trop proches pour que nous ne nous sentions pas obligés de prendre certaines précautions. Car la vérité va en faire hurler plus d’un. La grande mutation s’est déroulée de façon beaucoup moins biblique que certains ne l’imaginent et R’Saanz, le grand saint homme, n’était qu’un simple criminel. Pas n’importe quel criminel, naturellement. Non, un criminel de grand calibre. »
Extrait de : L. Thirion. « Lorsque R’Saanz parut. »
Les guerrières de Arastawar par Louis Thirion

Fiche de Les guerrières de Arastawar
Titre : Les guerrières de Arastawar
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les guerrières de Arastawar
« Loin, très loin de la planète Terre, perdu dans les profondeurs insondables de l’immense cosmos, se trouve un endroit profond, sinistre et tourbillonnant, plus sombre que le jais le plus sombre, plus bouillonnant que la plus cruelle des étoiles géantes, plus puissant que la Galaxie tout entière. On sait aujourd’hui situer cet endroit que l’on nomme le Trou de Quiradius selon le nom de l’astronome qui l’a découvert. Juste à la
verticale d’Achernar, l’étoile géante la plus froide de la région, au-dessous du trou, se trouve la chambre et, au-dessous de la chambre, il y a le concrétiseur. Les êtres qui arrivent là apparaissent d’abord en surimpression sur un autre monde qui raisonnablement doit être celui de leur origine jusqu’au moment où, par un effet holographique, ils se transforment en individus complets en trois dimensions. »
Extrait de : L. Thirion. « Les guerrières de Arastawar. »
Le temps des rats par Louis Thirion

Fiche de Le temps des rats
Titre : Le temps des rats
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le temps des rats
« Il existe sur la planète Zang, planète ravagée par un vent glacial qui souffle le plus souvent en tempête, un arbre terrien, ou plutôt, devrait-on dire, un squelette d’arbre, car ce végétal a selon toutes les apparences cessé de vivre et cela depuis de longues années déjà. Autour du squelette blanchi de cet arbre (un chêne, en vérité, d’origine terrienne), une dizaine de pierres tombales témoignent du passage en des temps reculés d’un petit groupe d’hommes dont l’expédition semble avoir mal tourné. Autour de ces tombes, un archéologue attentif pourrait, après de minutieuses recherches, retrouver des débris du campement où vécurent les survivants (aliments en conserve, graines et pollens provenant de tentatives de cultures vivrières).
Tout prouve que ces humains luttèrent durement pour créer autour d’eux un environnement capable de maintenir là leur vie.
Encouragé par quelques années d’un climat plus doux, le chêne dont ils avaient emporté les graines vécut environ cent ans avant de périr à son tour, balayé par le retour impitoyable des froids glaciaires. »
Extrait de : L. Thirion. « Le temps des rats. »
Le secret d’Ipavar par Louis Thirion

Fiche de Le secret d’Ipavar
Titre : Le secret d’Ipavar
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le secret d’Ipavar
« Le petit vaisseau cosmique pointait sa flèche acérée vers le ciel ocre et, peu à peu, le vent léger de la planète désertique accumulait le sable autour de ses pattes trapues.
Il n’y avait personne à bord ni aux alentours immédiats ni même très loin dans le désert rougeâtre percé de cratères d’aspect lunaire. Personne pour répondre aux appels monotones que retransmettait périodiquement une radio enrouée.
Pourtant quelqu’un était passé comme en témoignaient les traces laissées dans la poussière pulvérulente, quelqu’un qui était descendu dans une faille oblique ouverte dans le désert comme un coup de lame.
Mais il n’y avait personne non plus dans la caverne sauvage qui s’élargissait indéfiniment sous ses voûtes rocheuses. Personnes pour répondre à l’appel entêté venu de la lointaine planète mère d’où était parti un jour le petit vaisseau aigu. »
Extrait de : L. Thirion. « Le secret d’Ipavar. »