Étiquette : Trilogie divine

 

La transmigration de Timothy Archer par P. K. Dick

Fiche de La transmigration de Timothy Archer

Titre : La transmigration de Timothy Archer (Tome 3 sur 3 – Trilogie divine)
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Gallimard

Première page de La transmigration de Timothy Archer

« Barefoot tient ses séminaires sur sa péniche à Sausalito. Cela coûte cent dollars pour comprendre les raisons de notre présence sur cette terre. On vous offre aussi un sandwich, mais je n’avais pas faim ce jour-là. John Lennon venait de se faire tuer, et je crois savoir pourquoi nous sommes sur cette terre ; c’est pour découvrir que ce que vous aimez le plus vous sera enlevé, sans doute à cause d’une erreur en haut lieu plutôt qu’à titre délibéré.
Après avoir garé ma Honda Civic sur le parking, je suis restée un moment à écouter la radio. Toutes les chansons jamais écrites par les Beatles étaient déjà diffusées sur chaque longueur d’onde. Merde, ai-je pensé, j’aimerais bien me retrouver dans les années 60, à l’époque où j’étais la femme de Jeff Archer.
J’ai questionné deux hippies qui passaient : « Où est la porte cinq ?  »

Extrait de : P. K. Dick. « Trilogie divine – La transmigration de Timothy Archer. »

L’invasion divine par P. K. Dick

Fiche de L’invasion divine

Titre : L’invasion divine (Tome 2 sur 3 – Trilogie divine)
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1981
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Gallimard

Première page de L’invasion divine

« Le moment vint de mettre Manny à l’école. Le gouvernement avait une école spéciale. La loi stipulait que Manny ne pouvait fréquenter une école ordinaire en raison de son état ; Elias Tate ne pouvait rien y changer. Il ne pouvait transgresser la décision gouvernementale parce qu’on était sur Terre et que la zone du mal s’étendait sur toute chose. Elias la sentait et, probablement, l’enfant la sentait lui aussi.
Elias savait ce que signifiait la zone, mais l’enfant bien sûr l’ignorait. A six ans, Manny était joli et robuste mais il semblait à moitié endormi en permanence, comme si (songeait Elias) il n’était pas encore complètement né.
« Tu sais ce qui a lieu aujourd’hui ? » demanda Elias.
L’enfant sourit.
« Bon, dit Elias. En fait, ça dépend beaucoup du professeur. De quoi te souviens-tu, Manny ? Tu te souviens de Rybys ? » Il prit un hologramme de Rybys, la mère de l’enfant, et le tint à la lumière.  »

Extrait de : P. K. Dick. « Trilogie divine – L’invasion divine. »

SIVA par P. K. Dick

Fiche de SIVA

Titre : SIVA (Tome 1 sur 3 – Trilogie divine)
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1981
Traduction : R. Louit
Editeur : Gallimard

Première page de SIVA

« La dépression nerveuse de Horselover Fat commença le jour où il reçut un coup de fil de Gloria : elle voulait savoir s’il avait du Nembutal. Il lui demanda pourquoi et elle répondit qu’elle avait l’intention de se tuer. Elle téléphonait à tous les gens qu’elle connaissait. Elle avait déjà réuni cinquante capsules, mais il lui en fallait encore trente ou quarante, par mesure de précaution.
Horselover Fat conclut aussitôt que c’était pour Gloria une manière d’appeler au secours. Depuis des années, Fat vivait dans l’illusion qu’il pouvait aider les gens. Un jour, son psychiatre lui avait dit que pour retrouver son équilibre il lui faudrait faire deux choses : lâcher la dope (il n’en avait rien fait) et arrêter d’essayer d’aider les gens (il essayait encore d’aider les gens). »

Extrait de : P. K. Dick. « Trilogie divine – Siva. »

Radio Libre Albemuth par P. K. Dick

Fiche de Radio Libre Albemuth

Titre : Radio Libre Albemuth (Tome 0 sur 3 – Trilogie divine)
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1985
Traduction : E. Jouanne
Editeur : Gallimard

Première page de Radio Libre Albemuth

« Mon ami Nicholas Brady, qui était persuadé d’avoir contribué à sauver le monde, naquit à Chicago en 1928 mais gagna la Californie immédiatement après. Il passa la majeure partie de sa vie aux abords de la Baie, en particulier à Berkeley. Il se souvenait des piquets d’attelage métalliques en forme de tête de cheval devant les vieilles bâtisses de la partie vallonnée de la ville, et des tramways électriques de la compagnie Red Trains qui assuraient la correspondance avec les ferries et, surtout, du brouillard. Plus tard, dans les années quarante, le brouillard cessa de recouvrir Berkeley la nuit.
À l’origine, Berkeley, à l’époque des Red Trains et des tramways, était une cité paisible et sous-peuplée à l’exception de l’université, avec ses célèbres foyers d’étudiants et son excellente équipe de football. Enfant, Nicholas Brady avait assisté à un certain nombre de matchs de foot, mais n’y avait jamais rien compris. Il n’arrivait même pas à saisir correctement l’hymne à la gloire de l’équipe. Mais il aimait le campus de Berkeley, ses arbres, ses pai »

Extrait de : P. K. Dick. « Trilogie divine – Radio Libre Albemuth. »