Étiquette : Ugo Cardone

 

L’atoll des bateaux perdus par G. J. Arnaud

Fiche de L’atoll des bateaux perdus

Titre : L’atoll des bateaux perdus (Tome 3 sur 3 – Ugo Cardone)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1997
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’atoll des bateaux perdus

« En cette fin janvier 1935 l’été australien s’installait dans le port d’Adélaïde avec de fortes chaleurs, et surtout une grasse odeur de suint. Des millions de moutons venaient d’être tondus et des montagnes de laine fermentaient dans les entrepôts du port. Là-dessus, les trémies remplissant les ventres des cargos de charbon chargeaient l’air étouffant d’une poussière irritante.

C’était une sale époque pour tous les tramps, ces cargos plus ou moins rouillés faisant du port à port dans le Pacifique. Une sale époque à cause de la crise économique mondiale et la fin de la Prohibition aux États-Unis. De nombreux contrebandiers, bootleggers et autres trafiquants s’étaient réfugiés sous les Tropiques, espérant y pratiquer quelques activités illégales, mais les possibilités de gagner de l’argent rapidement en transportant n’importe quelle marchandise s’étaient vite épuisées. Dans les bars de la ville on liquidait à bas prix les produits des distillations clandestines à base de sucre de canne la plupart du temps, ou du vin de la région de Melbourne. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « L’atoll des bateaux perdus – Ugo Cardone. »

La forêt des hommes volants par G. J. Arnaud

Fiche de La forêt des hommes volants

Titre : La forêt des hommes volants (Tome 2 sur 3 – Ugo Cardone)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1996
Editeur : Fleuve noir

Première page de La forêt des hommes volants

« Le bosco Milfried suivait du regard les nombreuses pirogues chargées de bois qui ravitaillaient les vapeurs de l’Amazonie. Les piroguiers les chargeaient au point qu’elles embarquaient de l’eau à la moindre vague.

— Du bois, rien que du bois. Connaissent-ils le charbon seulement ? Croyez-vous, capitaine, que nous en trouverons ici à Manaus ?

— Il doit bien en exister quelques entrepôts, fit distraitement Ugo Cardone.

Torse nu, il ne portait que son étrange képi à rabat de l’armée coloniale anglaise. Il supportait mal l’atmosphère humide de l’endroit. Le Vesuvio était pris d’assaut par des vendeurs aquatiques proposant toutes sortes de marchandises. Même les prostituées tapinaient en pirogue.

— Si nous n’avions pas eu besoin d’une chaudière neuve, maugréa-t-il, je n’aurais jamais accepté cette affaire. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La forêt des hommes volants – Ugo Cardone. »

Les compagnons d’éternité par G. J. Arnaud

Fiche de Les compagnons d’éternité

Titre : Les compagnons d’éternité (Tome 1 sur 3 – Ugo Cardone)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1995
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les compagnons d’éternité

« Ugo Cardone n’avait pas fait escale à Hambourg depuis 1931, mais en cinq ans l’atmosphère de la ville avait radicalement changé. Le plus hallucinant étaient ces multitudes de croix gammées que le regard découvrait jusque dans les endroits les plus insolites. De grandes banderoles, des drapeaux foisonnaient mais les vitrines, les glaces des bars, les pare-brise des voitures s’ornaient de svastikas de toutes les dimensions. Il vit même des triporteurs en arborer et aussi un attelage, chevaux et charrette transportant de la bière en tonneaux.

Les passants le regardaient lourdement, souvent avec suspicion, lui trouvant un air peu conformiste avec son gros caban noir et surtout sa casquette de l’armée coloniale anglaise au rabat de feutre descendant sur la nuque.

Une troupe de la Hitler Jugend le croisa, marchant au pas en scandant une chanson rocailleuse de façon agressive. Ces garçons de moins de dix-huit ans regardaient fixement devant eux, mais leur chef toisa le marin avec une moue méprisante. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les compagnons d’éternité – Ugo Cardone. »