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Sans parler du chien par C. Willis

Fiche de Sans parler du chien

Titre : Sans parler du chien ou comment nous retrouvâmes enfin la potiche de l’evêque
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1997
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Première page de Sans parler du chien

« Ce 15 novembre, en fin d’après-midi, je cherchais la potiche de l’évêque dans les ruines de la cathédrale de Coventry pendant que la nouvelle recrue regardait bouche bée les vitraux soufflés, que M. Spivens déterrait quelque chose près des marches de la sacristie et que Carruthers tentait de convaincre le bedeau que nous appartenions au corps des pompiers volontaires.
Il me désigna.
—  Le lieutenant Ned Henry est le chef de cette escouade et je suis le responsable du poste d’incendie.
— Lequel ?
— Le trente-six.
— Et lui ? »

Extrait de : C. Willis. « Sans parler du chien. »

Remake par C. Willis

Fiche de Remake

Titre : Remake
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1995
Traduction : F. Serva
Editeur : J’ai lu

Première page de Remake

« Je l’ai revue ce soir. Sans la chercher. Dans l’un des premiers Spielberg, Indiana Jones et le temple maudit, un mélange de shoot-’em-up et de chevauchée virtuelle. En tout cas, le dernier endroit où j’attendais un numéro de claquettes, l’époque ne correspondait pas. La comédie musicale a clamsé en 1965, comme l’a si éloquemment fait remarquer Michael Caine.

Ce film date de 1984, le tout début de la révolution qu’a représentée l’apparition de l’infographie, et ne comporte que peu de passages computerisés: quelques Thugs digitaux balancés du haut d’une falaise et le plan pathétiquement imbécile d’un cœur arraché. On y trouve aussi un trimoteur Ford, ce après quoi je courais lorsque je la vis.

J’ai besoin du trimoteur pour la grande scène des adieux à l’aéroport, et j’en ai fait part à Heada, qui sait tout. Elle m’a répondu qu’il devait y en avoir un dans l’un des Spielberg, peut-être le deuxième Indy. « Vers la fin.  »

Extrait de : C. Willis. « Remake. »

Passage par C. Willis

Fiche de Passage

Titre : Passage
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2001
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Première page de Passage

« — J’ai entendu un drôle de bruit puis je me suis retrouvée dans ce tunnel, déclara Mme Davenport.
Joanna rapprocha le dictaphone.
— Pourriez-vous le décrire ?
— Le tunnel ?
Mme Davenport regarda la chambre d’hôpital, en quête d’inspiration.
— Eh bien ! je le qualifierais d’obscur…
Joanna attendit la suite. Toute question – même un simple « dans quelle mesure ? » – eût influencé les réponses des personnes qu’elle interrogeait sur leur expérience de mort imminente et, comme la plupart des gens avaient tendance à meubler les silences, se taire était presque toujours suffisant. Mme Davenport faisait toutefois exception à la règle et elle contempla interminablement la potence à perfusion avant de tourner la tête vers elle, l’expression interrogatrice.
— Vous rappelez-vous autre chose, à son sujet ?
Mme Davenport s’accorda une minute de réflexion. »

Extrait de : C. Willis. « Passage. »

Les veilleurs du feu par C. Willis

Fiche de Les veilleurs du feu

Titre : Les veilleurs du feu
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1985
Traduction : F. Jamoul, P. Hupp, I. Tate, E. Cowen, H.-L. Planchat
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les veilleurs du feu

  • Les veilleurs du feu
  • Rituel du service des morts
  • Perdu et retrouvé
  • Joyeux Noël, mes chéris !
  • Le père de la mariée
  • Une lettre des Cleary
  • Car certains sont venus de loin
  • Le sidon dans le miroir
  • Marguerite au soleil
  • Bille de clone
  • Drôle de samaritain
  • La lune bleue

Première page de Les veilleurs du feu

« 20 septembre – Bien entendu, j’ai commencé par chercher la stèle commémorative. Et, bien entendu, pas de stèle. Elle n’a été scellée qu’en 1951, après un discours du Très Révérend Doyen Walter Matthews, et nous ne sommes qu’en 1940. Je le savais. Je ne suis allé voir qu’hier cette fameuse dalle célébrant le courage des veilleurs volontaires, avec le vague sentiment qu’une visite des lieux du crime m’aiderait. Il n’en a rien été.
Tout ce qui aurait pu m’aider, c’aurait été un cours intensif sur Londres à l’époque du Blitz et un délai supplémentaire. Je n’avais obtenu ni l’un ni l’autre.
— Voyager dans le temps, ça n’est pas la même chose que prendre le métro, M. Bartholomew, avait déclaré l’estimé Dunworthy en m’observant à travers ses fichus binocles antédiluviens. Ou vous faites  »

Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs du feu. »

Les veilleurs par C. Willis

Fiche de Les veilleurs

Titre : Les veilleurs
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2013
Traduction : F. Jamoul, J.-P. Pugi, P. Hupp, S. Guillot
Editeur : Nouveaux Millénaires

Sommaire de Les veilleurs

  • Une lettre des Cleary
  • Au rialto
  • Morts sur le Nil
  • Les veilleurs du feu
  • Infiltration
  • Même sa majesté
  • Les vents de Marble Arch
  • Tous assis par terre
  • Le dernier des Winnebago

Première page d’Une lettre des Cleary

« Il y avait une lettre des Cleary, à la poste. Après l’avoir glissée dans mon sac à dos, avec les magazines de Mme Talbot, je suis sortie détacher Stitch.
Il avait tiré sur sa laisse autant qu’il avait pu pour aller s’asseoir au coin de la rue, à demi étranglé : il guettait un rouge-gorge. Stitch n’aboie jamais, même pour un oiseau. Il n’a même pas poussé un cri quand papa lui a recousu la patte. Il est resté tranquillement assis, tout comme le jour où nous l’avions trouvé sous la véranda, devant la maison : il frissonnait légèrement, une patte tendue en direction de papa, pour attirer son attention. Mme Talbot trouve qu’il ne vaut rien comme chien de garde, mais moi je suis contente qu’il n’aboie jamais. Rusty le faisait tout le temps, lui – et voyez où ça l’a mené.
J’ai dû tirer Stitch en arrière pour détendre sa laisse et parvenir à le détacher ; tout en m’escrimant sur le nœud avec mes ongles, je lui ai soufflé : « Signe de printemps, pas vrai, mon vieux ? » Ledit nœud résistait, contrairement à l’un de mes ongles… Bravo ! Maman allait encore me demander si je connaissais quelqu’un d’autre aussi maladroit que moi. »

Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs. »

Le grand livre par C. Willis

Fiche de Le grand livre

Titre : Le grand livre
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1992
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Première page de Le grand livre

« M. Dunworthy entra dans le laboratoire. Ses lunettes se couvrirent de buée et il les retira pour regarder Mary.
— Suis-je en retard ?
— Fermez la porte, lui dit-elle. Ce carillon de malheur couvre vos paroles.
Il repoussa le battant. Mais ils entendaient toujours « Mon Beau Sapin ».
— Suis-je en retard ? répéta-t-il.
Mary secoua la tête.
— Vous n’avez raté que le discours de Gilchrist.
Elle se tassa dans son siège pour qu’il pût approcher de la baie vitrée. Elle avait posé sur l’autre fauteuil son manteau et son bonnet, ainsi qu’un grand sac plein de paquets. Ses cheveux gris étaient en bataille, comme si elle avait voulu leur donner du volume après avoir retiré son chapeau. »

Extrait de : C. Willis. « Le grand livre. »

Interférences par C. Willis

Fiche d’Interférences

Titre : Interférences
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2016
Traduction : L. Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne

Première page d’Interférences

« Le temps que Briddey se gare dans le parking souterrain de Commspan, son téléphone indiquait qu’elle avait reçu quarante-deux textos. Le premier, bien sûr, était de Suki Parker, et les quatre suivants de Jill Quincy. Tous disaient en gros : « Je meurs d’envie de savoir ce qui s’est passé ! » Celui de Suki s’exclamait : « J’ai entendu dire que Trent Worth t’a emmenée à l’Iridium ?! »
Ça ne m’étonne pas de toi, songea Briddey. Suki était le téléphone arabe officiel de Commspan. Autrement dit, à cet instant, toute la boîte était au courant. Heureusement que le règlement de l’entreprise ne comprenait aucune clause interdisant les relations amoureuses entre collègues : Trent et elle n’auraient jamais pu garder leur histoire secrète. Briddey espérait toutefois que leur soirée de la veille le resterait, au moins jusqu’à ce qu’elle ait informé sa famille. Si elles ne sont pas déjà au courant.
Elle fit défiler ses autres messages. Il y en avait cinq de sa sœur Kathleen, huit de sa sœur Mary Clare, et neuf de Tante Oona, qui lui rappelait qu’une lecture de poèmes gaéliques avait lieu samedi soir au club des Filles d’Irlande. »

Extrait de : C. Willis. « Interférences. »

Aux confins de l’étrange par C. Willis

Fiche d’Aux confins de l’étrange

Titre : Aux confins de l’étrange
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1993
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Sommaire d’Aux confins de l’étrange

  • Le dernier des Winnebago
  • Même sa majesté
  • Le rayon de schwarzschild
  • Ado
  • Pogrom spatial
  • Conte d’hiver
  • Hasard
  • A la fin du crétacé
  • Temps mort
  • Rick
  • Au rialto

Première page de Le dernier des Winnebago

« J’étais sur la route de Tempe, quand j’aperçus le chacal. Je roulais sur la gauche de la Van Buren, à dix voies de là. Je n’avais pas ses longues pattes dans mon champ de vision, seulement son dos et son mufle carré aplati sur l’asphalte, et je crus un instant qu’il s’agissait d’un chien.
Je n’avais pas vu un animal écrasé depuis près de quinze ans. Ils ne pouvaient franchir les grillages qui longeaient les multivoies et seuls les inconscients laissaient vagabonder leurs animaux domestiques.
C’était sans doute la bête de compagnie d’un des habitants de ce secteur résidentiel de Phoenix. Ils étaient nombreux, ceux qui se croyaient capables d’apprivoiser des charognards. Mais ce n’était pas une circonstance atténuante pour le chauffard qui l’avait percuté puis laissé sur place. Écraser un animal était un crime et ne pas le signaler aux autorités en était un autre, et le coupable avait pris la fuite.
Je garai l’Hitori sur la bande de séparation centrale et restai assis à scruter la multivoie déserte.  »

Extrait de : C. Willis. « Aux confins de l’étrange. »

All clear par C. Willis

Fiche d’All clear

Titre : All clear (Tome 2 sur 2 – Blitz)
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2010
Traduction : J. Wintrebert, I. Crouzet
Editeur : Bragelonne

Première page d’All clear

« Londres, le 26 octobre 1940
 
À midi, Michael et Merope n’étaient toujours pas rentrés de Stepney, et Polly commençait à s’inquiéter sérieusement. Il fallait moins d’une heure pour atteindre Stepney en métro. Que Merope et Michael – non, Eileen et Mike, elle devait absolument se souvenir de les appeler par leur nom d’emprunt – ne soient pas revenus au bout de six heures était inexplicable. Se rendre chez Mme Willett, récupérer les affaires d’Eileen, puis rejoindre Oxford Street ne pouvait pas prendre tout ce temps, c’était anormal. Et s’il y avait eu un raid ? Et si quelque chose leur était arrivé ? L’East End était l’endroit le plus dangereux de Londres…
Aucun raid diurne ne s’est produit le 26, se rassura-t-elle. Mais cinq personnes n’étaient pas non plus censées mourir chez Padgett’s. Si Mike voyait juste, s’il avait réellement altéré le cours des événements à Dunkerque en sauvant le soldat Hardy, tout devenait possible. Le continuum spatio-temporel était un système chaotique. Même une action minime pouvait entraîner des conséquences incalculables. »

Extrait de : C. Willis. « Blitz – All Clear. » Apple Books.

Black-out par C. Willis

Fiche de Black-out

Titre : Black-out (Tome 1 sur 2 – Blitz)
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2010
Traduction : J. Wintrebert
Editeur : Bragelonne

Première page de Black-out

« Oxford, avril 2060

Colin essaya la porte, mais elle était fermée. À l’évidence, le concierge, M. Purdy, avait parlé sans savoir quand il avait affirmé que M. Dunworthy était allé à Recherche. Zut ! j’aurais dû deviner qu’il ne serait pas là, se dit Colin. Seuls les historiens qui se préparaient pour des missions venaient à Recherche. Peut-être M. Dunworthy avait-il informé M. Purdy qu’il allait faire de la recherche, et dans ce cas il serait à la bibliothèque Bodléienne.
Colin s’y rendit, mais M. Dunworthy resta introuvable. Je vais devoir interroger son secrétaire, pensa Colin. Il revint à Balliol. Il aurait bien aimé que Finch soit toujours le secrétaire de M. Dunworthy, plutôt que ce nouveau type, Eddritch, qui ne manquerait pas de lui poser un tas de questions. Finch n’en aurait posé aucune, et ne lui aurait pas seulement dit où trouver le professeur, mais aussi quelle était son humeur.
Colin courut d’abord à l’appartement de M. Dunworthy, dans l’espoir que M. Purdy ne l’aurait pas vu revenir, mais il n’était pas là non plus. Puis il traversa la cour et entra dans Beard, gravissant les marches jusqu’au secrétariat. »

Extrait de : C. Willis. « Blitz – Black-out. »