Auteur/autrice : CH91
La planète des Optyrox par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La planète des Optyrox
Titre : La planète des Optyrox
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de La planète des Optyrox
« Il est bien connu que le retour de l’hyper-espace dans l’espace normal demeure la phase délicate de la navigation interstellaire. Ce que le profane appelle « faire surface » et que les nautes nomment « résurgence » ne dure en général que quelques instants. Mais la faille de discontinuité par laquelle l’astronef se glisse est très étroite et si la « plongée » en hyperespace ne demande que peu d’énergie, faire surface en absorbe une quantité fantastique. Il faut que le navire utilise toute la puissance de ses générateurs pour raccourcir la durée du passage critique. De nombreux navires disparurent, aux premiers temps de la conquête spatiale, vaincus par les terribles contraintes naissant des distorsions survenant durant la résurgence.
Ceci permet de comprendre l’appréhension d’un spécialiste comme Jeln Davril, lorsqu’il eut évalué ce qui restait d’énergie disponible dans les générateurs. Dominant son angoisse, il vint prendre place sur le siège voisin de celui où son Bis, Joris Hagmar, déchiffrait les indications des oscilloscopes traduisant les variations de champ gravitationnel que le navire commençait à encaisser.
Le fin visage bleuté de la jeune femme affichait un calme serein et ses yeux violets ne reflétaient qu’une extrême concentration lorsqu’elle se tourna vers l’arrivant. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La planète des Optyrox. »
La mission d’Eno Granger par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La mission d’Eno Granger
Titre : La mission d’Eno Granger
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir
Première page de La mission d’Eno Granger
« Le navire sembla se tasser sur ses vérins télescopiques et sa membrure d’ultratitane reposa enfin sur le berceau du port spatial ; durant un temps très bref, la masse de métal réputé indestructible demeura totalement inerte, comme un monstre épuisé par la course fantastique qu’il venait d’accomplir. Puis, des gueules soudain découvertes le long du quai de béton, sortirent les langues luisantes des passerelles verticales. Elles oscillèrent, parurent lécher la structure encore brûlante du géant intersidéral et se fixèrent aux endroits précis d’où allait dégorger ce qui avait traversé des milliers de parsecs pour aboutir aux Elither.
Il n’était évidemment pas possible de savoir déjà la qualité et la quantité des éléments ayant voyagé sur le navire de la Transgalactique scapienne car il fallait attendre que débarquement et déchargement commencent. Or, le Bételgeuse étant un astronef long courrier polyracial, il convenait que les micro-atmosphères ou mieux, les micro-biosphères, soient établies dans les capsules de transport qui mèneraient les arrivants aux dômes de la cité cosmique. Celle-ci étendait ses tentacules transparents jusqu’à moins d’une centaine de mètres des vingt berceaux spatiaux alignés sur le plateau rocheux d’Unthumac. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La Mission d’Eno Granger. »
La chasse à l’impondérable par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La chasse à l’impondérable
Titre : La chasse à l’impondérable
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir
Première page de La chasse à l’impondérable
« Comme à chaque retour d’une mission d’exploration galactique, le centre scientifique de Yorkville, sur Gladnie, la troisième somienne, était en effervescence. L’astronef de recherche « Explorateur X » ramenait la moisson de douze mois de travaux effectués aux confins de la Fédération, tout près des grands nuages de poussière interstellaire des Orbes de Phrilla et les trois mille laboratoires de la capitale du savoir allaient se partager les spécimens et les enregistrements de tous ordres que les instruments ultra perfectionnés du grand navire avaient inlassablement accumulés au long du voyage.
Peut-être ne sortirait-il rien d’intéressant pour l’intelligence galactique de ces dizaines de milliers de bobines magnétiques réparties entre les différentes disciplines, mais peut-être également, l’une d’entre elles aiderait à mieux connaître les mystères du cosmos. Chaque année apportait son lot de découvertes et, pourtant, il semblait que chaque pas en avant ne fît que mieux mesurer le chemin infini séparant de la connaissance totale. Ainsi que le faisait remarquer récemment Djorf Bramberg, le président du comité de physique spatiale, « il n’y a qu’une chose que nous sachions parfaitement, c’est que nous ignorons à peu près tout de l’univers ». »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La Chasse à l’Impondérable. »
L’ophrys et les protistes par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de L’ophrys et les protistes
Titre : L’ophrys et les protistes
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’ophrys et les protistes
« Doel, trente-deuxième Exarque d’Ichucamal, échauffait ses muscles longs, peu apparents, harmonieux, en passant avec souplesse à tous les agrès, afin d’être en mesure de soutenir les assauts successifs des andros d’entraînement préparés par le Maître des Armes. Il lutta, nu, contre quatre de ces combattants dont le seul but dans leur existence d’androïdes était de terrasser l’Exarque et les vainquit tour à tour.
Il ferrailla devant trois autres adversaires d’un talent exceptionnel dans le maniement des armes d’hast et les immobilisa par trois bottes foudroyantes. Il tira des projectiles matériels sur des cibles à éclipses qu’il frappa infailliblement, usa du résonateur réglé à la plus faible puissance pour contrer une attaque factice de radiants d’Ibernos et parvint à la fin de son entraînement du jour, à l’heure prévue par la programmation stricte régissant ses périodes de repos. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « L’Ophrys et les Protistes. »
Eric Verteuil
Présentation de Eric Verteuil :
Eric Verteuil est le nom de plume collectif sous lequel ont écrit deux auteurs français : Alain Bernier (né le 15 mai 1922 à Angers et décédé le 3 février 2019 à Paris) et Roger Maridat (né le 20 novembre 1930 à Paris et décédé le 3 septembre 2016 à Neuilly-sur-Seine). Sous ce pseudonyme, ils ont signé de nombreux romans, principalement dans les littératures de genre, laissant leur marque notamment au sein des éditions Fleuve Noir.
L’œuvre d’Eric Verteuil s’est principalement déployée dans les collections populaires du Fleuve Noir, explorant divers facette du roman policier, de l’angoisse et même de l’horreur. Leur collaboration a donné naissance à une production littéraire abondante, caractérisée par un style efficace et une intrigue souvent sombre ou haletante.
Parmi les collections qui ont accueilli leurs récits figurent notamment :
- Spécial Police : Collection emblématique du Fleuve Noir dédiée aux romans policiers.
- Angoisse : axée sur le suspense et les atmosphères oppressantes.
- Gore : explorant des thèmes plus graphique et horrifique.
- Super Luxe (Horizons du fantastique) : s’ouvrant davantage vers le fantastique.
Bien que travaillant en duo, Alain Bernier et Roger Maridat ont su créer une identité narrative cohérente sous le nom d’Eric Verteuil, proposant aux lecteurs une large palette de récits conçus pour divertir et surprendre. Leur contribution au paysage du roman de genre en France, particulièrement au sein d’une maison d’édition aussi populaire que le Fleuve Noir, témoigne de leur capacité à naviguer entre différents univers narratif et à captiver une large audience.
La disparition successives d’Alain Bernier et de Roger Maridat a mis fin à cette collaboration prolifique, laissant derrière elle une œuvre collective significative pour les amateur de littérature de genre à la française.
Livres de Eric Verteuil :
A la recherche des corps perdus
Au bout… la mort
Horreur à Maldoror
La mémoire rongée
Le tour du monde en 80 cadavres
Les charmes de l’horreur
Les horreurs de Sophie
Monstres sur commande
Sang frais pour le Troyen
Pour en savoir plus sur Eric Verteuil :
La page Wikipédia sur E. Verteuil
La page Noosfere sur E. Verteuil
La page isfdb de E. Verteuil
Gary Brandner

Présentation de Gary Brandner :
Gary Phil Brandner, né le 31 mai 1930 à Sault Ste. Marie, Michigan (bien que certaines sources mentionnent 1933), et décédé le 22 septembre 2013 à Reno, Nevada, fut un écrivain américain particulièrement reconnu pour ses romans d’horreur, notamment sa trilogie à succès « The Howling » (Hurlements en français). Sa carrière prolifique s’est étendue sur plusieurs décennies, marquant le genre de son style direct et de ses récits captivants.
Des débuts éclectiques à l’appel de la fiction
Avant de devenir un auteur à plein temps, Gary Brandner a exploré une variété de professions. Fils d’un garde forestier, sa jeunesse fut marquée par de nombreux déménagements à travers les États-Unis. Après avoir obtenu un diplôme en journalisme de l’Université de Washington en 1955, il a enchaîné les expériences les plus diverses : boxeur amateur, barman, arpenteur, enquêteur pour une société de prêt, rédacteur publicitaire et rédacteur technique. Cette richesse d’expériences a sans doute nourri son imagination et sa compréhension de la nature humaine, des thèmes souvent explorés dans ses œuvres.
C’est dans les années 1970 que Brandner se tourne résolument vers l’écriture de fiction. Il s’impose rapidement comme une voix notable dans le genre de l’horreur.
« The Howling » et la consécration
Le roman qui a véritablement lancé sa carrière et pour lequel il reste le plus célèbre est « The Howling » (paru en France sous le titre « Hurlements »), publié en 1977. Ce roman, qui revisite le mythe du loup-garou, a connu un immense succès et a été adapté au cinéma en 1981 par Joe Dante. Bien que l’adaptation cinématographique ait pris des libertés avec le matériau d’origine, elle est devenue un classique du cinéma d’horreur et a contribué à asseoir la réputation de Brandner. Il écrira deux suites à ce roman : « The Howling II » (1979) et « The Howling III » (1985).
Une œuvre abondante et diversifiée
Au-delà de la trilogie « The Howling », Gary Brandner fut un auteur extrêmement productif, avec plus de 30 romans publiés et plus d’une centaine de nouvelles à son actif. Son œuvre ne se limite pas aux histoires de lycanthropes ; il a exploré de nombreux sous-genres de l’horreur, ainsi que le thriller et le roman policier. Parmi ses autres romans notables, on peut citer « Walkers » (adapté à la télévision sous le titre « From The Dead Of Night »), « Cameron’s Closet » (dont il a également écrit le scénario pour l’adaptation cinématographique de 1988), « Cat People » (novélisation du film), « The Brain Eaters », et « Carrion ».
Son style d’écriture était souvent caractérisé par des intrigues rapides, des récits prenants et un ton direct, ce qui rendait ses livres très accessibles et populaires auprès des amateurs du genre. Il a également contribué à de nombreuses anthologies de nouvelles d’horreur et de mystère, notamment celles d’Alfred Hitchcock.
Vie personnelle et héritage
Gary Brandner a vécu à Reno, Nevada, avec son épouse, Martine Wood Brandner, et leurs chats. Il est décédé en septembre 2013 des suites d’un cancer de l’œsophage.
Bien qu’il n’ait pas forcément reçu de grands prix littéraires formels, Gary Brandner a laissé une empreinte indéniable sur la littérature d’horreur populaire, en particulier grâce à « The Howling » qui a revitalisé et modernisé le mythe du loup-garou pour une nouvelle génération. Il reste une figure respectée pour sa constance, sa productivité et sa capacité à créer des histoires terrifiantes et divertissantes.
Livres de Gary Brandner :
Carrion
Hurlements
Hurlements 2
Hurlements 3
La féline
Pour en savoir plus sur Gary Brandner :
La page Wikipédia sur G. Brandner
La page Noosfere sur G. Brandner
La page isfdb de G. Brandner
Mack Reynolds

Présentation de Mack Reynolds :
Dallas McCord « Mack » Reynolds (11 novembre 1917 – 30 janvier 1983) fut un écrivain américain de science-fiction prolifique, dont l’œuvre se distingue par son exploration visionnaire des systèmes socio-économiques et politiques futurs. Fortement influencé par son éducation marxiste et son militantisme au sein du Socialist Labor Party, Reynolds a utilisé la science-fiction comme une plateforme pour disséquer les utopies, les dystopies et les possibles évolutions de la société.
Jeunesse et Formation d’une Conscience Politique
Né à Corcoran, en Californie, Mack Reynolds est le fils de Verne Reynolds, qui fut par deux fois candidat à la présidence des États-Unis pour le Socialist Labor Party (SLP) en 1928 et 1932. Cette filiation ancre profondément Reynolds dans la pensée socialiste dès son plus jeune âge. Il rejoint lui-même le SLP en 1935, alors qu’il est encore au lycée à Kingston, New York, et milite activement pour le parti, notamment en tant qu’organisateur national de 1946 à 1949.
Avant de se consacrer pleinement à l’écriture, Reynolds occupe divers emplois. Il travaille comme journaliste pour le Catskill Morning Star (1937-1938) et comme rédacteur en chef de l’hebdomadaire Oneonta News (1939-1940). Il est également employé par IBM en 1943. Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans l’US Army Transportation Corps et est basé aux Philippines.
Sa vie personnelle est marquée par deux mariages : le premier avec Evelyn Sandell en 1937, avec qui il a trois enfants (Emil, La Verne et Dallas Mack Jr.), et le second, après son divorce, avec Helen Jeanette Wooley en 1947, qui partageait ses convictions politiques.
Une Carrière Littéraire Prolifique et Engagée
La carrière d’écrivain de Reynolds débute véritablement après la guerre. Il vend sa première nouvelle, « What is Courage? », au magazine Esquire en 1946. Cependant, c’est à partir de 1950, avec « Isolationist » pour Fantastic Adventures, qu’il se tourne vers la science-fiction, un genre qui lui permettra d’explorer ses thèmes de prédilection.
Au cours des années 1950, 1960 et 1970, Mack Reynolds devient l’un des auteurs les plus publiés dans les grands magazines de science-fiction de l’époque, tels que Galaxy Science Fiction et Worlds of If Magazine. Sa production est impressionnante, comptant des dizaines de romans et une multitude de nouvelles. Il vit une grande partie de cette période au Mexique, notamment à San Miguel de Allende, ce qui lui offre une perspective parfois détachée sur la société américaine. Ses voyages en tant que rédacteur pour le magazine masculin Rogue enrichissent également son œuvre.
Les écrits de Reynolds se caractérisent par une spéculation socio-économique poussée. Il imagine des avenirs où le capitalisme a évolué vers des formes extrêmes (« féodalisme industriel »), explore les conséquences d’une économie basée sur la carte de crédit (qu’il a anticipée), l’avènement d’un réseau informatique mondial, ou encore la mise en place d’un revenu de base garanti. Ses romans dépeignent souvent des sociétés utopiques ou dystopiques, offrant une critique, parfois satirique, des systèmes politiques et économiques. Bien que ses convictions socialistes transparaissent, son œuvre est davantage didactique que doctrinaire, invitant à la réflexion plutôt qu’imposant une idéologie.
Parmi ses œuvres et séries les plus notables, on peut citer :
- La série Joe Mauser, qui met en scène un mercenaire dans des sociétés futures où les conflits sont souvent ritualisés (ex: Mercenary from Tomorrow, The Earth War).
- La série United Planets, explorant les interactions au sein d’une fédération galactique (ex: Planetary Agent X, Amazon Planet).
- Les romans se déroulant à Lagrange, des colonies spatiales (ex: Lagrange Five).
- La série Bat Hardin, qui suit les aventures d’un Américain confronté à des sociétés alternatives (ex: Commune 2000 A.D., The Towers of Utopia).
- Ses réflexions sur l’œuvre de l’utopiste Edward Bellamy dans Looking Backward, from the Year 2000 et Equality: In the Year 2000.
Il est également le premier auteur à avoir écrit un roman original basé sur la série télévisée Star Trek, intitulé Mission to Horatius (1968), destiné à un public adolescent.
Mack Reynolds a parfois utilisé des pseudonymes, parmi lesquels Clark Collins, Mark Mallory, Guy McCord, Dallas Ross, et Maxine Reynolds (pour deux romans gothiques). Il a également collaboré avec d’autres auteurs comme Fredric Brown et, plus tard dans sa carrière, Michael Banks et Dean Ing pour des œuvres posthumes ou des développements de ses séries.
Fin de Vie et Héritage
Mack Reynolds décède d’un cancer le 30 janvier 1983 à San Luis Potosí, au Mexique. Bien qu’une grande partie de son œuvre ne soit plus éditée aujourd’hui, son influence sur la science-fiction à caractère social et économique reste significative. Il a été l’un des premiers à utiliser systématiquement le genre pour des explorations prospectives sérieuses des structures sociales et des idéologies politiques, laissant derrière lui un corpus d’idées et de scénarios qui continuent de résonner. Il fut un temps l’auteur le plus populaire auprès des lecteurs du magazine Galaxy, témoignant de l’impact de ses spéculations sur son époque.
Livres de Mack Reynolds :
La puissance d’un dieu
Les gaspilleurs
Pour en savoir plus sur Mack Reynolds :
La page Wikipédia sur M. Reynolds
La page Noosfere sur M. Reynolds
La page isfdb de M. Reynolds
Robert Lionel Fanthorpe

Présentation de Robert Lionel Fanthorpe :
Robert Lionel Fanthorpe, né le 9 février 1935 à Dereham, Norfolk, en Angleterre, est une figure littéraire prolifique et polyvalente, principalement connu pour sa production massive de récits de science-fiction durant les années 1950 et 1960, souvent sous divers pseudonymes. Sa carrière s’étend bien au-delà de l’écriture, englobant l’enseignement, le journalisme et un ministère au sein de l’Église d’Angleterre.
Dès son plus jeune âge, Fanthorpe montre un intérêt pour l’écriture. Sa carrière d’auteur prend véritablement son envol lorsqu’il commence à écrire pour l’éditeur Badger Books. Entre 1958 et 1967, il fait preuve d’une productivité phénoménale, rédigeant un nombre impressionnant de romans et de nouvelles, parfois en quelques jours seulement pour respecter des délais serrés. On estime qu’il a écrit environ 180 ouvrages durant cette période.
Pour diversifier sa production et répondre aux exigences éditoriales, Fanthorpe utilise une multitude de pseudonymes. Parmi les plus connus figurent Lionel Roberts, Pel Torro, Neil Thanet, Othello Nelson, John E. Muller, Karl Zeigfreid, Bron Fane et Leo Brett. Ses œuvres, caractéristiques de la science-fiction « pulp » de l’époque, sont souvent marquées par des intrigues rapides, des aventures intergalactiques et des éléments de mystère.
Parallèlement à son intense activité d’écriture, Robert Fanthorpe mène une carrière d’enseignant. Il a été directeur d’école à Gamlingay et plus tard directeur adjoint à la Phoenix School de Peterborough. Son engagement dans l’éducation témoigne de sa polyvalence et de son dévouement au service public.
Dans les années 1970, un nouveau chapitre s’ouvre pour Fanthorpe avec son ordination comme prêtre anglican. Il a exercé son ministère dans plusieurs paroisses, notamment à Cardiff et à St Judes à Peterborough. Cette vocation spirituelle coexiste avec ses autres passions, et il continue d’explorer des thèmes liés au paranormal et au mystérieux, souvent sous son propre nom. Il est également connu pour ses conférences et ses apparitions publiques où il partage ses connaissances sur ces sujets.
Marié à Patricia Alice Tooke en 1957, elle a souvent collaboré à ses écrits, notamment en les dactylographiant et en les éditant. Cette collaboration a été un soutien essentiel à sa productivité légendaire.
L’héritage de Robert Lionel Fanthorpe réside dans sa contribution significative à la science-fiction britannique populaire du milieu du XXe siècle, ainsi que dans sa capacité à jongler avec des carrières et des centres d’intérêt variés. Sa vie illustre une curiosité insatiable et une énergie créatrice débordante, faisant de lui une personnalité fascinante et aux multiples talents.
Robert Lionel Fanthorpe : Une Vie aux Multiples Facettes entre Science-Fiction, Mystères et Foi
Robert Lionel Fanthorpe, né le 9 février 1935 à Dereham, Norfolk, en Angleterre, est une figure britannique aux multiples talents, connu pour sa carrière extraordinairement prolifique d’écrivain de science-fiction, mais aussi comme prêtre anglican, enseignant, journaliste, présentateur de télévision et enquêteur du paranormal. Sa vie est marquée par une production littéraire foisonnante, souvent sous pseudonymes, et un intérêt constant pour l’inexpliqué et le spirituel.
Jeunesse et Formation
Après avoir quitté l’école à l’âge de 15 ans, Fanthorpe exerce divers métiers, allant de technicien dentaire à ouvrier agricole, avant de se tourner vers l’enseignement. Il suit une formation au Keswick College of Education et obtient plus tard un diplôme de l’Open University. Ces expériences variées nourriront son imagination et sa capacité à écrire sur des sujets divers.
Une Carrière Littéraire Exceptionnellement Prolifique
C’est dans les années 1950 que Robert Fanthorpe se lance dans l’écriture, principalement pour la maison d’édition John Spencer & Co. et sa collection Badger Books. Sa productivité est légendaire : on estime qu’il a écrit près de 200 romans et recueils de nouvelles, dont un nombre impressionnant (environ 168 ouvrages) en moins d’une décennie pour Badger Books, entre 1954 et 1967. Sa méthode de travail était aussi singulière que sa production : il dictait ses histoires dans un magnétophone, les envoyant ensuite à une dactylographe, ce qui lui permettait de produire des romans entiers en quelques jours seulement, parfois même en un week-end. Ce rythme effréné explique un style parfois considéré comme inégal, mais qui a séduit un lectorat populaire avide d’aventures intergalactiques et de mystères.
Pour gérer cette cadence et la politique éditoriale de l’époque qui appréciait de présenter des sommaires avec plusieurs auteurs, Fanthorpe a utilisé une myriade de pseudonymes. Parmi les plus connus figurent : Pel Torro, Leo Brett, Karl Zeigfreid, Neil Thanet, Erle Barton, Lee Barton, Thornton Bell, Bron Fane, L.P. Kenton, Victor La Salle, John E. Muller, Phil Nobel, Lionel Roberts, Trebor Thorpe, et Olaf Trent. Ses œuvres de science-fiction, souvent caractérisées par des intrigues rapides et des retournements de situation, s’inscrivent dans la tradition du « pulp ».
Au-delà de la Science-Fiction : Enquêteur du Paranormal et Collaborations
À côté de sa production en science-fiction, Robert Fanthorpe, souvent en collaboration avec son épouse Patricia Fanthorpe (née Tooke, épousée en 1957), s’est passionné pour les mystères inexpliqués, le folklore et le paranormal. Ensemble, ils ont co-écrit de nombreux ouvrages de non-fiction explorant des thèmes tels que le Saint Graal, les Templiers, le triangle des Bermudes, les OVNI et d’autres énigmes historiques et contemporaines. Patricia a également joué un rôle crucial en tant qu’agent et manager de son mari. Le couple a eu deux filles, Stephanie Dawn Patricia (née en 1964) et Fiona Mary Patricia Alcibiadette (née en 1966).
Fanthorpe a été président de la British UFO Research Association (BUFORA) et de l’Association for the Scientific Study of Anomalous Phenomena (ASSAP), témoignant de son engagement sérieux dans l’étude de ces sujets.
Autres Facettes : Enseignant, Prêtre et Homme de Télévision
Parallèlement à sa carrière d’écrivain, Robert Fanthorpe a exercé comme enseignant et tuteur, notamment en études religieuses et en communication au Cardiff Academy Sixth Form College. Ordonné prêtre de l’Église d’Angleterre, il a intégré sa foi dans ses multiples activités.
Sa personnalité charismatique et son érudition l’ont également conduit à la télévision. Il est particulièrement connu au Royaume-Uni pour avoir présenté la série culte « Fortean TV » (1997-1998) sur Channel 4, basée sur le magazine Fortean Times, qui explorait divers phénomènes étranges et inexpliqués. Son style enthousiaste et sa capacité à raconter des histoires ont marqué les téléspectateurs. Il est apparu dans de nombreuses autres émissions télévisées en tant qu’expert sur les mystères et le paranormal.
Vie Récente
Installé à Cardiff, au Pays de Galles, avec son épouse, Robert Lionel Fanthorpe a poursuivi ses activités d’écriture. Plus récemment, le couple a collaboré avec la maison d’édition Wordcatcher Publishing, publiant des romans historiques et des ouvrages de réflexions spirituelles. Après une carrière littéraire prolifique dans la fiction, il s’est davantage tourné vers son ministère religieux.
Robert Lionel Fanthorpe demeure une figure unique, dont l’œuvre immense et la carrière protéiforme continuent de fasciner, que ce soit par ses récits de science-fiction d’antan, ses enquêtes sur l’étrange ou son engagement spirituel.
Livres de Robert Lionel Fanthorpe :
Le manoir des tortures
Pour en savoir plus sur Robert Lionel Fanthorpe :
La page Wikipédia sur R. L. Fanthorpe
La page Noosfere sur R. L. Fanthorpe
La page isfdb de R. L. Fanthorpe
L’oenips d’Orlon par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de L’oenips d’Orlon
Titre : L’oenips d’Orlon
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’oenips d’Orlon
« L’anneau d’Orlon brillait comme un arc de feu tricolore sous les rayons conjugués des deux astres centraux. Une bande de sryges, leurs immenses ailes d’émeraude déployées, leurs minces antennes vibrantes pointées vers le sol de la planète, passèrent silencieusement et s’éloignèrent vers le couchant, l’un suivant l’autre, tels de grands fantômes verts.
Au pied de la pyramide, un groupe de jeunes des deux sexes continuait à jouer au ximanthe, malgré l’obscurité qui gagnait, et chaque fois que la flèche touchait l’une des conques fossiles suspendues aux tigelles flexibles des xiras, une note claire montait jusqu’au gardien.
L’air était calme, léger, comme en chaque fin de jour, et Srolop, le gardien, eut un sourire de contentement. Sur les pistes sinuant entre les dômes de la ville, les chariots se traînaient paresseusement, tirés par les phallintes au poitrail puissant, aux pattes spongieuses munies de ventouses. De temps à autre, un cri s’élevait, rauque et bref, suivi d’une longue plainte tremblotante. L’un des animaux manifestait sa joie de croiser un congénère de connaissance. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « L’Oenips d’Orlon. »
L’odyssée du Delta par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de L’odyssée du Delta
Titre : L’odyssée du Delta
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’odyssée du Delta
« Le voyage en était à son troisième jour. Depuis trois fois trente heures, selon le cycle bio-temporel galactique, les passagers du Delta participaient à l’animation artificielle soigneusement entretenue par les commissaires du bord.
Malgré l’incroyable vélocité de la plupart des astronefs modernes, les trajets interstellaires prennent toujours trop de temps au gré des passagers. Deux semaines terriennes pour glisser du système solarien aux planètes de Syndroma paraissent une éternité à certains de ceux qui entreprennent le bond galactique. Ils ne cherchent pas à savoir comment la science a résolu le problème des vols en hyperespace, ils ne considèrent pas comme extraordinaire que 350 années-lumière de galaxie soient franchis en un peu plus de 400 heures spatiales. Une seule chose les frappe: le temps perdu.
Depuis les premiers balbutiements du voyage interstellaire, les efforts des compagnies de navigation ont tendu à faire admettre aux passagers les plus difficiles que la traversée, aussi longue soit-elle, n’est jamais une perte de temps. A cet effet, rien n’a été épargné pour rendre la vie à bord des spationefs aussi agréable que possible. Un long courrier interstellaire bat tous les records de gaspillage énergétique. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « L’odyssée du Delta. »