Auteur/autrice : CH91
Le missile hyperspatial par Gérard Marcy

Fiche de Le missile hyperspatial
Titre : Le missile hyperspatial (Tome 3 sur 3 – Imer Sotsal)
Auteur : Gérard Marcy
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le missile hyperspatial
« Cette vilaine affaire commença, le plus bêtement du monde, autour d’une table encombrée de verres et de bouteilles, au sein d’une fumée odorante de cigares et du brouhaha sourd d’une taverne de Brumagrod. Brumagrod ? C’est l’unique cité de Titania, satellite d’Uranus. C’est le dernier bastion occupé par les hommes, avant le mystère des gouffres interstellaires. C’est une ville sous cloche dont la présence, sur ce monde hostile, glacial, n’est justifiée que par l’exploitation des richesses minières de Titania et aussi, en partie, par la présence de l’hôpital psychiatrique le plus célèbre de l’empire solaire. Le plus tristement célèbre !
Sur ce monde rôdent, entourés d’un halo légendaire, le souvenir du capitaine Glenn, l’histoire épouvantable d’un monstre mi-humain, mi-machine, qui avait nom Imer Sotsal. Des réminiscences encore assez fraîches pour faire l’objet de toutes les conversations, ou presque. »
Extrait de : G. Marcy. « Le missile hyperspatial – Imer Sotsal. »
Vengeance en symbiose par Gérard Marcy

Fiche de Vengeance en symbiose
Titre : Vengeance en symbiose (Tome 2 sur 3 – Imer Sotsal)
Auteur : Gérard Marcy
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de Vengeance en symbiose
« Le vaisseau de l’espace descendait vers le sol noyé de grisaille, cette éternelle grisaille qui emmitouflait la planète Titania d’une atmosphère lugubre. Le plafond de nuages sombres, matelas ouateux de vapeurs délétères, étouffait la terre glacée, courait, très bas, vers un horizon fermé, noir, tout proche.
On eût dit que le ciel tentait d’écraser toute vie, de compresser l’espace entre le sol rude et la fourrure pesante des nuées.
Le vaisseau se planta lentement dans ces nuages chargés d’énergie contenue, les traversa avec une sorte de puissance majestueuse et invincible. Le grondement des groupes sustentateurs, assourdi au sein de la couche nuageuse, éclata soudain, quand la poupe du navire spatial déchira les derniers voiles de brume épaisse, en une clameur stridente dominant un tonnerre profond qui éveilla des échos de cathédrale sur l’étendue, semblant faire vibrer les rocs noirs et la houle molle de l’océan de chlore, là-bas, au-delà des pistes d’envol. »
Extrait de : G. Marcy. « Vengeance en symbiose – Imer Sotsal. »
La force secrète par Gérard Marcy

Fiche de La force secrète
Titre : La force secrète (Tome 1 sur 3 – Imer Sotsal)
Auteur : Gérard Marcy
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de La force secrète
« La station orbitale Lynx a confirmé, ce matin à 3 heures 32 G.M.T., la disparition du navire cosmique Denfert de la compagnie solaire. Le Denfert cinglait vers Mars où il aurait dû arriver demain, temps terrestre. Il avait décollé, hier, de l’astroport de Mexico à destination de Barthaani, capitale des colonies martiennes.
Hier soir, la station Lynx signalait un incident dans les transmissions-radio. Le contact avec le Denfert devenait difficile à obtenir lors du message de quart qui fut absolument incompréhensible. Peu après, les opérateurs alertaient les services d’urgences de l’Astronautique militaire basés sur Phobos. Les sidéradars venaient de perdre, eux aussi, le contact avec le Denfert dont la trace s’effaça subitement sur les écrans de veille.
L’A.M. patrouille sur les lieux de la disparition et envoie, chaque heure, un message à la station Lynx. Mais, d’ores et déjà, tout espoir est vain. L’espace ne pardonne pas… »
Extrait de : G. Marcy. « La force secrète – Imer Sotsal. »
Louis Thirion

Présentation de Louis Thirion :
Louis Thirion est né le 25 octobre 1923 à Neufchâteau et décédé le 9 décembre 2011 à Paris. Il était un écrivain français de science-fiction, dont l’œuvre se caractérise par une coloration surréaliste et s’inscrit souvent dans le genre du space opera. Ses romans sont réputés pour leur humour et leur poésie.
Avant de se consacrer pleinement à l’écriture, Louis Thirion a eu une vie professionnelle variée. Il a notamment travaillé dans un laboratoire, expérience qui l’a initié aux mystères de la biologie moderne, une source d’inspiration pour certaines de ses œuvres. Il a également été berger dans les Préalpes du Sud, une période de solitude propice à la réflexion et à l’éclosion de son imaginaire.
C’est dans les années 1960 que Louis Thirion commence à publier ses romans de science-fiction, principalement dans la célèbre collection Anticipation du Fleuve Noir. Il se distingue rapidement par son style original, mêlant aventures spatiales épiques à des éléments surréalistes et un humour décalé. Ses récits mettent souvent en scène des mondes étranges, des civilisations excentriques et des personnages hauts en couleur.
Parmi ses œuvres les plus notables parues au Fleuve Noir, on peut citer :
- Sterga la noire (1971)
- Métrocéan 2031 (1973)
- Chez Temporel (1980)
- Le Répertoire des époques de cette galaxie et de quelques autres (1982)
- Cette chose qui vivait sur Véra (1989)
- Les Guerrières de Arastawar (1989)
- Requiem pour une idole de cristal (1991)
En 1968, il publie également un roman surréaliste intitulé La Résidence de Psycartown chez Éric Losfeld. À la fin des années 1960, il écrit plusieurs dramatiques radiophoniques pour le théâtre de l’Étrange sur France Inter, et sa pièce Les Pilules est jouée au théâtre de l’Épée de Bois.
Après la fin de la collection Anticipation au Fleuve Noir, Louis Thirion poursuit son activité d’écrivain. Il collabore avec Philippe Godard sur une série de trois romans historiques pour la jeunesse chez Hachette Jeunesse, intitulée Sigurt le Viking. Plus tard, il publie de nouveaux romans de science-fiction aux éditions Rivière Blanche, notamment Passeport pour la 5e dimension (2005), Helios (2007) et Adam, l’enfant monde (2012, publication posthume). Un autre ouvrage posthume, Dans les espaces déjantés, paraît en 2015 aux éditions Critic.
L’œuvre de Louis Thirion, bien que parfois considérée comme marginale au sein de la science-fiction française, témoigne d’une imagination fertile et d’une approche singulière du genre, marquée par un humour poétique et une sensibilité surréaliste. Il laisse derrière lui un ensemble de romans originaux qui méritent d’être redécouverts.
Livres de Louis Thirion :
Jord Maogan :
- Les Stols (1968)
- Les naufragés de l’Alkinoos (1969)
- Les Whums se vengent (1969)
- Ysee-A (1970)
Accident temporel (1987)
Cette chose qui vivait sur Véra (1989)
Chevaliers du temps (1974)
Chez temporel (1980)
Expérimentation Alpha (1983)
Galactic paranoïa (1985)
Le répertoire des époques de cette galaxie et de quelques autres (1982)
Le secret d’Ipavar (1973)
Le temps des rats (1986)
Les guerrières de Arastawar (1989)
Lorsque R’Saanz parut (1984)
Métrocéan 2031 (1973)
Que l’éternité soit avec vous (1986)
Réalité 2 (1988)
Requiem pour une idole de cristal (1991)
Sterga la noire (1983)
Ticket aller-retour pour l’hyperespace (1984)
Pour en savoir plus sur Louis Thirion :
La page Wikipédia sur L. Thirion
La page Noosfere sur L. Thirion
La page isfdb de L. Thirion
Les incandescents par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Les incandescents
Titre : Les incandescents
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1977
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel
Première page de Les incandescents
« Le tourbillon des découvertes depuis l’Âge des Ténèbres a pénétré jusque dans le monde slave.
Tels furent les mots par lesquels tout commença. Prononcés par le professeur Ortov, de l’Université de Moscou.
« Le tourbillon des découvertes depuis l’Âge des Ténèbres… » Pas du tout le genre de phrases qui pourraient vous échapper un jour dans un moment de distraction. Ortov savait ce qu’il disait, mais il ignorait à qui il le disait. C’était un signal codé à l’un des deux cents élèves qui suivaient son cours sur les concepts artistiques de Byzance.
Ce cours avait lieu à huit heures du matin en un mois de janvier particulièrement froid et sombre au vingt-septième étage du bâtiment de l’Université, ancien mausolée qui datait de la période stalinienne avant que le régime d’oppression en Russie eût réellement assis son pouvoir sur le peuple. »
Extrait de : F. Hoyle et G. Hoyle. « Les incandescents. »
Les hommes-molécules par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Les hommes-molécules
Titre : Les hommes-molécules
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1971
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel
Sommaire de Les hommes-molécules
- Les hommes-molécules
- Le monstre du Loch ness
Première page de Les hommes-molécules
« J’attendais avec impatience que les bagages consentissent à émerger d’une sorte de four crématoire à l’envers. Ce système en vigueur sur l’aéroport afin d’économiser de la main-d’œuvre n’était heureusement que semi-automatique. J’en avais vu un, entièrement automatique, donc une merveille de la technologie, qui arrachait les étiquettes des bagages sortants et accumulait les valises entrantes dans des recoins aussi mystérieux qu’introuvables.
La profession que j’exerce présente deux aspects. En surface, je suis professeur à Cambridge. Sous cette surface, je suis, si l’on veut, un espion industriel – espionnage qui n’a rien à voir avec la politique ou les militaires. Mes deux activités se conjuguent étrangement bien, l’aspect respectable étant le complément naturel du pas-tellement-respectable. À Cambridge, je travaille sur des problèmes hautement académiques, ce qui me donne accès à toutes les sociétés de produits chimiques du monde entier. »
Extrait de : F. Hoyle et G. Hoyle. « Les Hommes-molécules. »
Le nuage noir par Fred Hoyle

Fiche de Le nuage noir
Titre : Le nuage noir
Auteur : Fred Hoyle
Date de parution : 1957
Traduction : J. Quéval
Editeur : Néo
Première page de Le nuage noir
« Il était huit heures dans les pays situés sur le méridien de Greenwich. En Angleterre le soleil d’hiver s’était levé à la date du 7 janvier 1964. D’un bout à l’autre du pays des gens grelottaient dans des maisons mal chauffées, lisant le journal ou mangeant leur breakfast, maudissant le temps épouvantable qui semblait bien installé.
Le méridien de Greenwich s’étend en direction du sud vers le sud-ouest de la France, par-dessus les Pyrénées et l’est de l’Espagne. Puis la ligne passe par l’ouest des Îles Baléares. Des Nordiques, et ce sont-là des sages, y ont élu leurs quartiers d’hiver. On aurait pu voir là un groupe de joyeux baigneurs regagner ses pénates d’occasion après avoir sans dommage pris la température de l’eau. La ligne se prolonge encore vers l’Afrique du Nord et le Sahara.
Elle file ensuite vers l’Équateur à travers le Soudan et la Côte de l’Or. Dans ce dernier pays, de nouvelles usines d’aluminium se dressaient le long du fleuve Volta. De là, le méridien parcourt une longue étendue d’océan, sans interruption jusqu’à l’Antarctique où les expéditions nationales d’une douzaine de pays étaient occupées à se contrarier réciproquement dans leurs desseins. »
Extrait de : F. Hoyle. « Le nuage noir. »
Inferno par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Inferno
Titre : Inferno
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1973
Traduction : M. et J. Perrin
Editeur : Denoël
Première page de Inferno
« Cameron envoya un baiser d’adieu à Madeleine qui se pencha par la fenêtre du train pour lui crier :
— Téléphone-moi, je viendrai te chercher.
— Ce n’est pas la peine, tu sais.
Le train s’ébranlait lentement, avançant à la vitesse d’un homme au pas, puis accélérant progressivement. Cameron espérait pouvoir le prendre lui aussi le lendemain, peut-être le surlendemain, ou seulement… Il détestait rester à Londres, inactif, surtout lorsque son séjour dépendait de crises plus ou moins vagues à Whitehall. Mais il fallait tout de même bien attendre jusqu’au bout. Il jeta un coup d’œil à sa montre qui indiquait 19 h 35, et se demanda pourquoi le gouvernement ne décidait pas de décimaliser les unités de temps.
Et puis il songea à son dîner. Selon l’usage, il aurait dû le prendre en compagnie de quelque persona grata. Mais qui pouvait-on réellement qualifier de grata, en ces temps ? Il finit par choisir le restaurant Wheeler dans Old Compton Street, prit le métro jusqu’à Leicester Square et fit le reste du chemin à pied. »
Extrait de : F. Hoyle et G. Hoyle. « Inferno. »
Au plus profond de l’espace par Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle

Fiche de Au plus profond de l’espace
Titre : Au plus profond de l’espace
Auteur : Fred Hoyle et Geoffrey Hoyle
Date de parution : 1974
Traduction : J. A. Bourcy
Editeur : Denoël
Première page de Au plus profond de l’espace
« J’étais assis à mon bureau et je feuilletais les dernières pages de mon journal intime. Il y avait maintenant presque trois ans que j’étais revenu de notre mission réussie, avec Achernard, et que j’avais lâché une bombe au lithium dans le Soleil pour détourner une attaque des Yéla. La bombe au lithium avait provoqué une explosion solaire si fantastique qu’elle avait non seulement grillé les vaisseaux yéla, mais que, même à présent, le système solaire était bombardé par des particules mortelles à haute énergie.
Ce qu’aucun de nous n’avait réalisé à l’époque, c’était que notre proche espace allait être inhabitable pendant si longtemps. Même Achernard, notre allié en provenance de la Grande Ourse, finissait par désespérer de pouvoir un jour rejoindre sa flotte de navires qui attendait quelque part au fond de l’espace, en dehors du système solaire. Il trouvait affreusement déprimant de ne pouvoir communiquer avec les siens du fait que tous les signaux radio, dans le système solaire, étaient désormais absorbés par le torrent d’électrons qui balayait l’espace interplanétaire. »
Extrait de : F. et G. Hoyle. « Au plus profond de l’espace. »
Andromède revient par Fred Hoyle et John Elliot

Fiche de Andromède revient
Titre : Andromède revient (Tome 2 sur 2 – Andromède)
Auteur : Fred Hoyle et John Elliot
Date de parution : 1966
Traduction : B.-R. Bruss
Editeur : Fleuve noir
Première page de Andromède revient
« La sonnette d’alarme bourdonnait avec une paisible insistance juste au-dessus de la tête du capitaine Pennington, comme un discret écho de celle qui retentissait à l’extérieur de la salle de garde, remplissant de bruit le terrain de parade des marines du commando 173, quelque part dans le nord de l’Ecosse.
Pennington alluma sa lampe de chevet et se dressa sur son séant. Pendant quelques secondes, il contempla d’un œil ensommeillé la petite tige vibrante. Puis il pensa :
« C’est la sonnette rouge ! »
Il y avait la même dans les chambres de tous les officiers. C’était l’alerte n° 1. Et elle ne pouvait signifier qu’une chose : la troisième guerre mondiale venait d’éclater, et, dans ce cas, on avait sept minutes pour faire ce qui était prescrit. »
Extrait de : F. Hoyle et J. Elliot. « Andromède Revient. »