La bête du néant par Max-André Rayjean
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Fiche de La bête du néantTitre : La bête du néant Première page de La bête du néant« Les derniers feux du soleil couchant entrent à travers la baie. La nuit descend lentement sur les montagnes violettes. La neige persistante se drape de noir. Les ombres s’allongent démesurément. Le froid tombe en même temps que la nuit et rend l’atmosphère transparente, diaphane. À deux mille mètres, c’est le calme reposant des sommets, la solitude écrasante. Une impression de légèreté, de poésie, se dégage du décor. C’est un bain de nature où trempe Saint-Véran, accroché à la montagne de Beauregard. Saint-Véran, le plus haut village d’Europe… Au Grand Alpage, le poêle à mazout ronfle, répand une chaleur confortable, régulière, douce. Avril ouvre la période du retour à la vie et desserre l’étreinte du rude hiver. Des plaques verdâtres naissent sur les pentes, crèvent la neige fondante et annoncent le printemps. Le vieux village perché au bout du monde s’éveille de son long isolement, retrouve une certaine animation.. » Extrait de : M.-A. Rayjean. « La bête du néant. » |