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Chansons de la Terre Mourante 2 par G. R. Dozois et G. R. R. Martin

Fiche de Chansons de la Terre Mourante 2
Titre : Chansons de la Terre Mourante 2
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2009
Traduction : F. Dolisi, C. Chazel, E. Chastellière, J.-D. Brèque, P. Dusoulier, P.-P. Durastanti, E. Holstein
Editeur : ActuSF
Sommaire de Chansons de la Terre Mourante 2
- Evillo l’ingénu par T. Lee
- Les traditions de Karzh par P. Volsky
- La tragédie lamentablement comique de Lixal Laqavee par T. Williams
- Le proclamation de Sylgarmo par L. Shepard
- Gorlion d’Almérie par M. Hughes
- Incident à Uskvosk par E. Moon
- Guyal le conservateur par J. C. Wright
- Invocation de l’incuriosité par N. Gaiman
Première page de Evillo l’ingénu
« Au-dessus du Derna
Sur les hauteurs, à une certaine distance du canyon boisé et escarpé où coule le mince fleuve Derna, des hameaux ponctuent un triste paysage. Un soir, dans cette région, un villageois trouva un tout petit enfant. Caché derrière de hautes touffes d’herbe à malice, parmi les saules épineux au feuillage cruel, sous un soleil rouge à l’éclat mourant, ce bébé aurait pu passer inaperçu. Mais l’homme qui le trouva prit sans doute ses cheveux dorés pour un objet de valeur, catégorie métaux précieux.
Le gaillard en question se nommait Swind ; ayant compris son erreur, il n’en transporta pas moins le bébé jusqu’au village tout proche de Ratgrad.
« Mais enfin, Swind… Pourquoi n’as-tu pas laissé cette chose là où elle était ? Où est passée ta générosité ? Un gid de passage ou une goule affamée aurait très certainement apprécié cette trouvaille… »
Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Chansons de la Terre mourante Tome 2. »
Chansons de la Terre Mourante 1 par G. R. Dozois et G. R. R. Martin

Fiche de Chansons de la Terre Mourante 1
Titre : Chansons de la Terre Mourante 1
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, F. Dolisi, E. Chastellière, C. Chazel, E. Holstein,
Editeur : ActuSF
Sommaire de Chansons de la Terre Mourante 1
- Le cru véritable d’Erzuine Thale par R. Silverberg
- La porte Copse par T. Dowling
- Le bon magicien par G. Cook
- L’université de maugie par B. Tetric
- Abrizonde par W. J. Williams
- Une nuit au chalet du lac par G. R. R. Martin
- La dernière quête du mage Sarnod par J. Vandermeer
Première page de Le cru véritable d’Erzuine Thale
« Puillayne de Ghiusz profitait depuis sa naissance de tous les avantages que la vie peut offrir : son père dirigeait de vastes domaines sur le fort prospère rivage méridional de la péninsule du Claritant, sa mère descendait d’une lignée de sorciers possédant par droit héréditaire maintes puissantes magies et lui-même disposait d’un corps aussi gracieux que musclé, d’une santé de fer et d’un formidable intellect.
En dépit de ces dons, Puillayne se révélait toutefois, sans motif apparent, affligé d’une propension indéracinable à la mélancolie la plus profonde. Seul occupant d’un immense manoir surplombant la mer Klorpentine, un superbe écrin de parapets et de barbacanes, de loggias et de pavillons, d’embrasures, de tourelles et de pilastres aux majestueuses courbes, il n’admettait dans son intimité que de rares amis. Son âme se recroquevillait sous les miasmes d’une sombre dépression que seule l’absorption fréquente d’alcools forts parvenait à atténuer. »
Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Chansons de la Terre mourante Tome 1. »
Jackpots par R. A. Heinlein

Fiche de Jackpots
Titre : Jackpots
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 2011
Traduction : J.-P. Pugi, E. Picholle, A. Villers
Editeur : ActuSF
Sommaire de Jackpots
- Sous le poids des responsabilités
- Solution non satisfaisante
- La création a pris huit jours
- Une année faste
Première page de Sous le poids des responsabilités
« — Le commandant convoque tous les pilotes de torches au rapport !
L’appel résonna à l’intérieur de la base orbitale terrestre et Joe Appleby ferma le robinet de la douche pour mieux l’entendre.
— Vous pouvez y aller, les gars, ça ne me concerne pas, dit-il sur un ton joyeux. Mais je ferais mieux de filer avant qu’ils ne suppriment toutes les perms.
Il s’habilla et s’éloigna rapidement dans une coursive. Il se trouvait dans l’anneau externe de la base. Les lentes révolutions de cette roue gigantesque suspendue dans l’espace créaient une gravité artificielle qui lui permettait d’adhérer au sol. Alors qu’il atteignait ses quartiers, les haut-parleurs répétèrent :
— Le commandant convoque tous les pilotes de torches au rapport. »
Extrait de : R. A. Heinlein. « Jackpots. »
La fille feu follet par U. Le Guin

Fiche : La fille feu follet
Titre : La fille feu follet
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2023
Traduction : N. Benkhadda
Editeur : ActuSF
Sommaire de La fille feu follet
- La fille feu follet
- Lire sans s’endormir
- Poèmes
- La conversation des gens modestes
- De l’art élégant
Première page de La fille feu follet
« Bela ten Belen prit la tête d’une expédition de cinq compagnons. On n’avait pas vu de camps nomades près de la Cité depuis plusieurs années, mais des faucheurs, dans les champs de l’est, avaient aperçu et signalé des volutes de fumée derrière les collines de Dayward, et les six jeunes hommes avaient déclaré qu’ils iraient voir combien de camps étaient installés. Pour guide, ils choisirent Bidh Handa, qui avait déjà conduit plusieurs expéditions contre les tribus nomades par le passé. Bidh et sa sœur avaient été capturés dans un village nomade lorsqu’ils étaient encore enfants, et avaient grandi dans la cité en tant qu’esclaves. La sœur de Bidh, Nata, était célèbre pour sa beauté, et le frère de Bela, Alo, avait cédé une bonne partie de la fortune de la famille Belen à son propriétaire afin de pouvoir la prendre pour femme.
Bela et ses compagnons marchèrent et coururent toute la journée le long de la rivière de l’Est, s’enfonçant dans la vallée. Le soir, arrivés au sommet de la »
Extrait de : U. Le Guin. « La fille feu follet. »
Le dernier chant d’Orphée par R. Silverberg

Fiche de Le dernier chant d’Orphée
Titre : Le dernier chant d’Orphée
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2010
Traduction : J. Callier, F. Dolisi
Editeur : ActuSF
Première page de Le dernier chant d’Orphée
« Joue de ta lyre, Orphée. Pince une corde d’or. Et une autre, plus fort. Allez, encore plus fort ! Pour réveiller les morts… Oui, c’est cela : la mort elle-même ne pourra résister à ta musique. Joue de ta lyre, Orphée ; que par toi les morts se relèvent, que sanglotent les rivières, que de chagrin les arbres perdent leurs feuilles…
Pince donc une autre corde, encore plus fort si tu le peux. Plus doucement ensuite, puis en sourdine…
Chante, Orphée !
Chante ta vie, et le pouvoir qui t’a été donné de comprendre le sacré, et les tâches que les dieux t’ont confiées, et les souffrances qui en découlent, et ta mort, aussi… Et chante l’éternel renouveau qui succède à la mort…
Chante ! »
Extrait de : R. Silverberg. « Le Dernier Chant d’Orphée. »
Hanosz Prime s’en va sur Terre par R. Silverberg

Fiche de Hanosz Prime s’en va sur Terre
Titre : Hanosz Prime s’en va sur Terre
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : E. Holstein
Editeur : ActuSF
Première page de Hanosz Prime s’en va sur Terre
« Tout cela fut mis sur pied avec une étonnante facilité et en un temps record en dépit de la distance.
Hanosz Prime – à nouveau jeune et bouillant, prêt à faire table rase de ses anciennes habitudes et impatient de voyager – se montra soudain fort désireux de voir la vieille Terre historique, tant qu’il y avait encore quelque chose à voir. En conséquence, mobilisant des canaux diplomatiques, le message fut transmis par hyper-ondes. Il s’agissait ni plus ni moins que de se faire inviter dans le palais résidentiel de l’un des plus grands et plus célèbres aristocrates immortels de la Terre, le distingué et très estimé Sinon Kreidge. »
Extrait de : R. Silverberg. « Hanosz Prime s’en va sur Terre. »
Glissement vers le bleu par R. Silverberg et A. Zinos-Amaro

Fiche de Glissement vers le bleu
Titre : Glissement vers le bleu
Auteur : R. Silverberg et A. Zinos-Amaro
Date de parution : 2012
Traduction : E. Holstein
Editeur : ActuSF
Première page de Glissement vers le bleu
« Hey-ho ! Elle est venue, l’heure de chanter la Fin des Temps ! Oui, la mort des mondes, l’effondrement du continuum, le grand repliement de l’Éternelle Expansion. Et voilà comment ça s’est passé : cela survint avec la Chute des Étoiles, qui conduisit à la Traversée des Ténèbres puis à la Naissance de l’Univers. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui réunis afin de rendre hommage à l’Infinie Circularité du Grand Tout.
Au début vient le commencement et en dernier, la fin, ainsi en est-il de par les mondes – encore qu’il est possible que la fin vienne en premier, comme vous pourrez le constater. Ainsi, donc, en est-il, en a-t-il toujours été et devra toujours en être. Le cosmos est un serpent qui tient sa queue dans sa gueule et bien malin celui qui pourra dire où cela commence et où cela s’achève. Pas plus vous, que moi, ni aucun d’entre nous. »
Extrait de : R. Silverberg et A. Zinos-Amaro. « Glissement vers le bleu. »
Les vestiges de l’automne par R. Silverberg

Fiche de Les vestiges de l’automne
Titre : Les vestiges de l’automne (Tome 3 sur 3 – Nouveau printemps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2005
Traduction : J. et F. Dolisi, E. Holstein
Editeur : ActuSF
Sommaire de Les vestiges de l’automne
- Les vestiges de l’automne
- L’été du grand retour
Première page de Les vestiges de l’automne
« Le départ vers le cocon ancestral était imminent. Pour se préparer au mieux à l’expédition, Nortekku étudiait les événements relatés au cours des deux siècles précédents. Depuis des semaines, il était plongé dans les récits décrivant le Peuple émergeant enfin des cocons, à la fin du Long Hiver, dans ce monde étrange et désert où les débris semés par les étoiles de mort flottaient dans les couches supérieures de l’atmosphère, où un ruban arc-en-ciel colorait le ciel de ses nuances : améthyste, cuivre, topaze, cramoisi, vert éclatant… Il avait lu aussi les récits de la célèbre traversée du continent jusqu’aux ruines de l’ancienne Vengiboneeza, et de la découverte des premières cités du Printemps Nouveau. À ce stade, cette histoire le captivait tellement qu’il continua à remonter de plus en plus loin dans le temps, avec voracité, compulsivement.
Il avait tant de choses à assimiler ! Parviendrait-il un jour à maîtriser son sujet ? Les années défilaient, se rembobinaient sous ses yeux. Pas à pas, il recula, depuis l’époque du Temps du Départ jusqu’à celle »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouveau printemps – Les vestiges de l’automne. »
Dernières nouvelles de Majipoor par R. Silverberg

Fiche de Dernières nouvelles de Majipoor
Titre : Dernières nouvelles de Majipoor (Tome 8 sur 8 – Majipoor)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2013
Traduction : E. Holstein, J.-P. Pugi, F. Dolisi,
Editeur : ActuSF
Sommaire de Dernières nouvelles de Majipoor
- Le bout du chemin
- Le livre des changements
- La tombe du pontife Dvorn
- L’apprenti en sorcellerie
- Heures sombres au marché de minuit
- De la manière de tisser des sorts à Sippulgar
- Le septième sanctuaire
Première page de Le bout du chemin
« Si vous voulez vraiment en savoir plus sur les Changeformes, lui expliqua le Résident du district, il vous faut parler à Mundiveen. Il a vécu quelque chose comme une douzaine d’années parmi eux.
— Et où est-ce que je peux trouver ce Mundiveen ? demanda Stiamot.
— Oh, vous le croiserez dans les environs. Un vieux docteur boiteux, complètement frappadingue. Excentrique, agaçant, un petit bonhomme assez pénible. Vraiment, vous ne pouvez pas le rater. »
C’était le deuxième jour de Stiamot à Domgrave, la plus grande ville – littéralement envahie par les mauvaises herbes – dans cette obscure région du nord-ouest de l’Alhanroel. Jamais il n’était venu dans cette partie du continent, auparavant. Pas plus qu’aucune des personnes qu’il connaissait, d’ailleurs. Un simple secteur agricole, une campagne fertile dont la terre avait une bizarre teinte verdâtre et où de vastes exploitations s’éparpillaient au »
Extrait de : R. Silverberg. « Majipoor – Dernières nouvelles de Majipoor. »
L’océan cannibale par Christian Vilà

Fiche de L’océan cannibale
Titre : L’océan cannibale
Auteur : Christian Vilà
Date de parution : 1987
Editeur : ActuSF
Première page de L’océan cannibale
« Genèse
Cette nuit-là, le Vieux s’éveilla au sortir d’un cauchemar épouvantable, un rêve morbide, plein de couleurs sépulcrales, d’odeurs immondes, de tortures obscènes. Il avait vécu l’agonie des dieux, la fin d’un monde.
Le Vieux était la mémoire du village. Ses rêves le conduisaient en des temps lointains, au-delà des siècles, au-delà des hommes. Il épongea sa face ridée. Son front ruisselait de transpiration malsaine. La vision de cauchemar, fichée comme un harpon dans son cerveau, revint le hanter.
La grande déesse des eaux venait de perdre son combat immémorial contre l’Abomination. Le dard de l’Ennemi la transperça. Une plaie béante s’ouvrit entre ses cuisses généreuses. Son sang se répandit dans les flots. Un tentacule rouge fouilla son ventre, comme pour une horrible fécondation. La déesse vaincue glissa dans les profondeurs et y subit un sort hideux : chevauchée, violée, dévorée par l’Abomination. Ses chairs se chargèrent de venin acide, se boursouflèrent, furent digérées dans une atroce et interminable agonie. Son monstrueux festin terminé, l’insatiable Ennemi lança son dard souillé de sang à l’assaut du soleil. »
Extrait de : C. Vilà. « L’Océan cannibale. »