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Le cinquième coeur par D. Simmons

Fiche de Le cinquième coeur

Titre : Le cinquième coeur
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2015
Traduction : C. Arnaud
Editeur : Robert Laffont

Première page de Le cinquième coeur

« Au cours du pluvieux mois de mars 1893, pour des raisons que personne ne comprend (en premier lieu parce que personne en dehors de nous ne connaît cette histoire), l’auteur américain Henry James, alors installé à Londres, décida de passer le jour de son anniversaire à Paris et, ce 15 avril, de s’y donner la mort en se jetant de nuit dans la Seine.

Si je peux affirmer que James était très déprimé ce printemps, je ne saurais vous dire précisément pourquoi. Bien sûr, il avait perdu sa sœur un an plus tôt, emportée par un cancer de sein le 6 mars 1892, à Londres, mais Alice, une invalide professionnelle depuis des décennies, avait accueilli de bonne grâce le diagnostic de cancer. La mort, avait-elle dit à son frère, était l’événement qu’elle avait toujours attendu avec le plus grand enthousiasme. »

Extrait de : D. Simmons. « Le cinquième cœur. »

L’abominable par D. Simmons

Fiche de L’abominable

Titre : L’abominable
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2013
Traduction : C. Arnaud
Editeur : Robert Laffont

Première page de L’abominable

« Nous sommes tous les trois en train de déjeuner au sommet du Cervin, quand nous apprenons la disparition de Mallory et d’Irvine dans l’Everest.

C’est une journée splendide de la fin du mois de juin 1924, et l’information se trouve dans les pages d’un journal anglais vieux de trois jours avec lequel une employée de la petite auberge du Breuil, en Italie, a emballé nos sandwichs de bon pain frais au rosbif et raifort. Sans le savoir, j’ai porté cette nouvelle encore immatérielle – mais qui va bientôt nous peser lourdement – jusqu’en haut du Cervin dans mon sac à dos, à côté d’une outre de vin, de deux bouteilles d’eau, de trois oranges, de trente mètres de corde d’escalade et d’un gros salami. »

Extrait de : D. Simmons. « L’Abominable. »

Ultime mirage par G. J. Arnaud

Fiche de Ultime mirage

Titre : Ultime mirage (Tome 24 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2005
Editeur : Fleuve noir

Première page de Ultime mirage

« Le central des investigations extérieures fournit à Kurty une liste de quatre exilés avec leur famille, ayant fui les persécutions des autorités de l’ex-Grand Star Station. Il s’était installé dans River Station avec l’espoir d’y faire admettre la Locomotive, mais avait très vite compris qu’il était inutile d’envisager, pour le moment, qu’elle puisse y séjourner. Elle avait été identifiée rapidement comme étant la fameuse Locomotive pirate dont les sinistres exploits restaient dans toutes les mémoires. Le nom de Kurts, exécré par une majorité, respecté par d’autres personnes, symbolisait toute une période où la Transeuropéenne disposait d’un rayonnement considérable et d’un niveau de vie acceptable. Les ravages d’un Kurts s’apparentaient aussi à des récupérations de richesses indûment acquises, mais on ne retrouvait nulle part la preuve que ces richesses récupérées avaient été redistribuées aux plus démunis. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Ultime mirage – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

L’irrévocable testament par G. J. Arnaud

Fiche de L’irrévocable testament

Titre : L’irrévocable testament (Tome 23 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2005
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’irrévocable testament

« Ce fut en pleine nuit qu’elle retrouva le nom et l’ancienne adresse du père de Kwantu, fabricant de dirigeables à la belle époque de China Voksal. Il travaillait surtout pour le Consortium des Bonzes mais aussi pour de petites Compagnies moins fortunées.

Elle dut prendre de nombreuses précautions pour se rapprocher de l’ancien quartier des Baudruches, ainsi appelait-on les ateliers qui se livraient à ce métier. En souvenir des premiers temps de cette industrie, quand faute de matériaux adaptés, les premiers ballonnets des minuscules dirigeables étaient constitués par des vessies de porc et de bœuf. Mais on utilisait aussi des intestins d’animaux, on les découpait en bandes, on les collait selon un procédé secret. Puis on commença de vendre de la matière plastique, plus facile à travailler. En même temps, l’hydrogène fut remplacé par l’hélium que produisaient des filtres embarqués à bord des aérostats. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « L’irrévocable testament – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Passions rapaces par G. J. Arnaud

Fiche de Passions rapaces

Titre : Passions rapaces (Tome 22 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2005
Editeur : Fleuve noir

Première page de Passions rapaces

« En abandonnant enfin les tunnels sous les épaisseurs de troncs couchés, ils avaient abordé le réseau commun aux voies nombreuses se dirigeant vers la cordillère des Andes. Ils roulèrent plusieurs heures dans la lumière du jour sans chercher à se cacher, mais la circulation ferroviaire paraissait très réduite. Ce fut dans la nuit que le convoi emprunta un aiguillage pour prendre la direction approximative du sud.

Gislake avait fortement apprécié que Maljory le laisse seul durant quelques heures, le temps de surveiller la marche du train en zone découverte. Fini la couverture de la voûte végétale, fini une certaine sécurité loin des regards inquisiteurs. Et commençait une tension dont il eut l’approche en prenant son petit déjeuner dans la cafétéria du train. Tout le monde, y compris le serveur qui s’occupa de lui, paraissait fébrile, inquiet. Il observa les visages à la dérobée, ceux des maîtres qui étaient assis non loin de lui. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Passions rapaces – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Le masque de l’autre par G. J. Arnaud

Fiche de Le masque de l’autre

Titre : Le masque de l’autre (Tome 21 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2005
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le masque de l’autre

« Jdriège attendit le verdict de la Voix durant deux jours et deux nuits, alors qu’il marchait vers le nord sans relâche, ne dormant qu’une vingtaine de minutes, quatre à cinq fois en vingt-quatre heures. Il se rapprochait du Channel Drake où il espérait rencontrer Yeuse, la compagne de Lien Rag. Il avait fait cette proposition personnelle à la Voix, sachant fort bien que ce type de demande n’était jamais pris en compte par la communauté des Roux. Seules les questions concernant la majorité des Hommes du Froid pouvaient provoquer une réflexion individuelle, puis des appréciations qui selon les circonstances deviendraient collectives ou non.

Qu’importait au peuple que Lien Rag fût le grand-père du Chaud d’un de ses membres ? Qu’avait donc à faire le peuple de cette parenté, alors que la notion de géniteur n’existait pas ? Il n’y avait que lui, du moins il le pensait, pour pouvoir établir une filiation exacte et démontrer qu’il disposait dans son corps, ses pensées, d’un apport des Hommes du Cauchemar. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le Masque de l’autre – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Indomptable Fleur par G. J. Arnaud

Fiche de Indomptable Fleur

Titre : Indomptable Fleur (Tome 20 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2004
Editeur : Fleuve noir

Première page de Indomptable Fleur

« C’était le deuxième survol que faisait l’hydravion au-dessus de la forêt ravagée. Chaque fois, le chef pilote transmettait les photographies prises selon diverses techniques, et sur celles-ci n’apparaissait qu’un entassement fantastique de troncs d’arbres dont certains de gros diamètre. Un enchevêtrement atteignant plus de trois cents mètres de hauteur en certains endroits, commentait Sank, le chef des commandos de Channel Drake, lorsqu’il examinait ces clichés avec Lienty. Sans balise, sans même un écho d’infrarouges ou d’ultrasons, comment repérer le dirigeavion dans ce fouillis végétal que la glace commençait de recouvrir, suite à des chutes de neige de plusieurs jours.

— Vous croyez vraiment que les Aiguilleurs sont en train d’installer une ligne de chemin de fer là-dessous en sciant, élaguant, creusant dans cette végétation abattue ? »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Indomptable fleur – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Parano river par G. J. Arnaud

Fiche de Parano river

Titre : Parano river (Tome 19 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2004
Editeur : Fleuve noir

Première page de Parano river

« À bord du Dragon, Yeuse put visionner tous les films vidéo tournés par Danglov, le compagnon de Farnelle, sur le lieu supposé de l’amerrissage du dirigeavion, dans une dérivation de l’Amazone relativement calme alors que le grand fleuve se comportait comme un torrent monstrueux, avec des remous de plusieurs kilomètres de rayon et des vagues boueuses de quinze à vingt mètres. Les sondeurs avaient repéré par plus de cent mètres de fond l’épave du cargo chinois Tzingtao.

— Si nous avons pu localiser ce cargo, nous aurions dû repérer le dirigeavion dans une eau beaucoup moins profonde, même si elle est boueuse.

La Chimère des Simone se préparait justement à ces explorations sous-marines dans le fleuve, mais aussi dans les différentes dérivations. Certains bras se terminaient en impasse. D’autres rejoignaient l’Amazone après des centaines de kilomètres de méandres dans la forêt engloutie. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Parano River – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Caste barbare par G. J. Arnaud

Fiche de Caste barbare

Titre : Caste barbare (Tome 18 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2004
Editeur : Fleuve noir

Première page de Caste barbare

« Lorsque la journée s’acheva dans le laboratoire d’analyses médicales, Césaire Sangole n’était pas venu chercher son certificat de normalité. Elle attendit la fermeture, mais dut s’en aller quand le gardien, par deux fois, s’étonna de sa présence. Elle rentra chez elle, désolée que le seul espoir de connaître d’autres Aliens grâce à cet étranger et de finir par retrouver ses parents s’évanouisse. Mais elle regrettait aussi que cet homme qu’elle trouvait magnifique l’ait soupçonnée d’éventuelle trahison. Dans sa couchette, elle finit par s’avouer qu’il l’avait séduite et qu’elle attendait de leur nouvelle rencontre l’ébauche d’une plus grande intimité.

Le lendemain matin, alors qu’elle s’occupait de plusieurs personnes, elle aperçut un jeune garçon dans le compartiment d’attente et, surprise, elle le fit entrer dans le réduit où elle faisait des prélèvements.

— Tu viens pour une prise de sang ?

— Non, voyageuse, fit-il en riant, je viens chercher le certificat de voyageur… Zut, je ne me souviens pas bien… »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Caste barbare – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »

Le sang des aliens par G. J. Arnaud

Fiche de Le sang des aliens

Titre : Le sang des aliens (Tome 17 sur 24 – Nouvelle époque – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2004
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le sang des aliens

« Son train spécial, doté d’une priorité absolue, ne parvenait cependant pas à quitter la périphérie de Salt Lake Station. Nées dans les confins de la capitale, des manifestations spontanées soulevaient des centaines, voire des milliers de gens qui s’empressaient de bloquer les voies, les postes d’aiguillage, de détruire les signaux. Movane Marqua s’efforçait au calme, mais autour d’elle tous ces notables, hauts fonctionnaires, s’énervaient, s’en prenaient au chef de train, aux services de sécurité incapables de venir à bout de ces émeutiers. Le convoi était blindé et disposait de lance-missiles de portée réduite, ainsi que de tout un équipement antiterroriste, mais le chef de train entré en communication avec le ministre de la Sécurité s’était vu interdire toute riposte meurtrière. Il décida alors d’utiliser les gaz, lacrymogènes surtout mais aussi incapacitants. La direction du vent fut contraire à cette manœuvre, et au lieu de faire fuir la foule ces jets blanchâtres, diffusés par turbine, ne firent que l’exciter, surtout lorsqu’elle se rendit compte que les gaz se rabattaient sur le train. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le sang des Aliens – Nouvelle époque – La compagnie des glaces. »