Étiquette : Benita
La mort visqueuse par S. Hutson
Fiche de La mort visqueuse
Titre : La mort visqueuse
Auteur : S. Hutson
Traduction : P. Benita
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir
Première page de La mort visqueuse
« Les cornes de la limace frémissaient tandis qu’elle se dirigeait vers la masse sombre sur laquelle se nourrissaient plusieurs de ses compagnes. Elle glissa jusqu’à la viande et y enfonça sa longue dent centrale. De chaque côté de sa bouche, deux rangées de dents se mirent en action d’avant en arrière comme une râpe, réduisant la chair et appréciant le goût cuivré du sang.
Les limaces s’étaient habituées à cette saveur depuis les derniers mois. Cachées dans la cave de la vieille maison, elles avaient trouvé une nouvelle source de nourriture. La chasse les avait fatiguées. Elles s’étaient regroupées là, à proximité de cette viande crue jetée dans cette humidité sombre et fétide. Une douzaine évoluaient sur le bout de chair, le couvrant de traînées gluantes, mâchant jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un os maigre et blanc. »
Extrait de : S. Hutson. « La mort visqueuse. »
Le chevalier errant & L’épée lige par G. R. R. Martin
Fiche de Le chevalier errant & L’épée lige
Titre : Le chevalier errant (Tome 1 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Titre : L’épée lige (Tome 2 sur 6 – Préludes au Trône de Fer)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2008
Traduction : P. Benita, J. Sola
Editeur : Pygmalion
Première page de Le chevalier errant
« Les pluies de printemps avaient amolli le sol, si bien que Dunk n’avait aucun mal à creuser la tombe. Il avait choisi un emplacement sur le versant ouest d’une colline : l’Ancien avait toujours aimé voir le soleil se coucher.
Encore un jour de passé, avait-il l’habitude de soupirer, et qui sait ce que demain nous réserve, pas vrai, Dunk ?
Eh bien, l’un de ces lendemains avait apporté des pluies qui les avaient trempés jusqu’aux os, puis le suivant des rafales de vent humides et le surlendemain un coup de froid. Le quatrième jour, le vieil homme était trop faible pour monter à cheval. Et à présent il était parti. À peine quelques jours plus tôt, bien droit sur sa selle, il chantait la vieille chanson de la pucelle de Goëville, sauf qu’il avait remplacé Goëville par Sorbier. Les paroles tournaient dans la tête de Dunk tandis qu’il creusait la terre, rythmant sa sinistre besogne. En route pour Sorbier et sa belle pucelle ! Halli-ho, halli-ho.
Quand le trou fut assez profond, il souleva le cadavre dans ses bras. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – Le Chevalier Errant. »
Première page de L’épée lige
« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin.
L’Œuf retira son chapeau de paille à larges bords avachis, ce qui révéla son crâne chauve et luisant, puis s’en servit comme d’un chasse-mouches. Elles grouillaient par centaines sur les deux charognes, et des milliers d’entre elles voletaient paresseusement dans l’air torride que n’animait aucune brise. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Préludes au Trône de Fer – L’Épée Lige. »
Conan et l’épée de Skelos par A. J. Offutt
Fiche de Conan et l’épée de Skelos
Titre : Conan et l’épée de Skelos (Tome 20 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et A. J. Offutt
Date de parution : 1979
Traduction : P. Benita
Editeur : J’ai lu
Première page de Conan et l’épée de Skelos
« L’Épée
Nus, ravagés par la faim et les tortures, les deux prisonniers au fond de la fosse levèrent les yeux. Au sommet des marches, sur la plate-forme devant la porte du donjon, quatre hommes les observaient. Trois étaient barbus, deux portaient une cotte de mailles et un casque pointu, les deux autres une robe. Le plus jeune, qui arborait un étrange couvre-chef, tenait son épée à la main.
Ce jeune homme au curieux chapeau ferygien et à la longue robe mauve prit la parole.
— Vous avez obtenu tout ce que vous désiriez des deux prisonniers. Seigneur Khan, n’est-ce pas ? Le moment n’est-il donc pas venu de les mettre à mort ?
L’homme à la robe brodée d’or et d’argent haussa les sourcils. Malgré ses cheveux noirs frisés luisants de graisse et son ventre proéminent, il n’était nullement disgracieux. »
Extrait de : R. E. Howard et A. J. Offutt. « Conan – les suiveurs – Conan et l’épée de Skelos. »