Étiquette : Blanc

 

Le spectre insatiable par Guy N. Smith

Fiche de Le spectre insatiable

Titre : Le spectre insatiable
Auteur : Guy N. Smith
Date de parution : 1983
Traduction : B. Blanc
Editeur : Fleuve noir / Gore

Première page de Le spectre insatiable

« Les voilà  !

L’homme tendit la bouche sombre de son fusil en direction des deux points minuscules qui, au loin, couraient sur le flanc de la montagne.

— Bémorra  ! Et Isabelle est avec lui  ! cria-t-il. Elle est encore en vie  ! Que le Tout-Puissant en soit remercié  ! La nuit va bientôt tomber, et il nous reste bien peu de temps  ! Lâche les chiens, Colgarth  !

Le dresseur fit «  non  » de la tête et tira avec violence sur la longue laisse que tendaient trois fauves grondants, au pedigree incertain.

— Pas question, Odell  ! Une fois qu’ils auront pris la piste, on ne pourra plus les arrêter… Et ils boufferont la gamine. Il vaut mieux continuer jusqu’à ce que le Vieux se fatigue, en priant pour que la petite soit toujours vivante quand nous coincerons ce fils de pute  !

Les mâchoires d’Odell se serrèrent  ; ses yeux légèrement globuleux semblèrent jeter des éclairs. »

Extrait de : G. N. Smith. « Le spectre insatiable. »

Le fléau sanguinaire par David Loman

Fiche de Le fléau sanguinaire

Titre : Le fléau sanguinaire
Auteur : David Loman
Traduction : B. Blanc
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir / Gore

Première page de Le fléau sanguinaire

« Par centaines, ils grouillaient, aveugles, sous la peau de l’animal en putréfaction. Lisses, blancs et gluants, ils se nourrissaient de la chair noirâtre. Ils étaient les ultimes parasites. Les mangeurs de mort.

Le jeune homme, pourtant, plongea la main sans hésiter dans les entrailles du cadavre et, souriant, en ramena une pleine poignée. Il les laissa tomber dans une boîte en aluminium, et abandonna, sans plus de cérémonie, les restes pourrissants du lapin.

— Tu en as trouvé encore un, Alan  ? demanda une voix derrière lui.

— Oui, monsieur Lambert, répondit-il en se retournant. M’a tout l’air d’être resté là un bon moment…

— Foutu renard  ! grommela l’homme, en contemplant la carcasse.

C’était la troisième depuis la veille. Les marques de dents ne laissaient aucun doute sur l’identité du prédateur. Mais la rapidité avec laquelle les mouches se jetaient là-dessus était… bizarre. »

Extrait de : D. Loman. « Le fléau sanguinaire. »

Terreur déliquescente par Harry Adam Knight

Fiche de Terreur déliquescente

Titre : Terreur déliquescente
Auteur : Harry Adam Knight
Date de parution : 1983
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Editeur : Fleuve noir / Gore

Première page de Terreur déliquescente

«   Bon sang, qu’est-ce que ça caille  !  » pensa Paul Latham. Sous la morsure du vent, son visage avait viré à l’écarlate. Mais il devait faire comme si de rien n’était  ; rester stoïque.

Dans le bateau, ses compagnons se tenaient serrés les uns contre les autres, mal protégés par leurs vêtements légers. Chris et Mark, Linda et Rachel, quatre pauvres épaves frissonnantes…

Alex, lui, jouait au dur. Comme Paul. Tous deux étaient assis très droit, les yeux fixés sur le large, avec leurs chemises à demi ouvertes. Aucun ne voulait céder le premier, avouer qu’il était gelé, et effrayé. Une idiotie, Paul s’en rendait compte. Mais, au moins, cela lui occupait l’esprit et l’empêchait de s’abandonner au désespoir auquel ses amis se laissaient aller, peu à peu.

Ils étaient coincés depuis près de quatre jours dans ce minuscule canot de sauvetage, leurs réserves d’eau et de nourriture quasiment épuisées. Au début, ils n’avaient guère montré d’inquiétude. »

Extrait de : H. A. Knight. « Terreur déliquescente. »

Le temps du retour par P. J. Farmer

Fiche de Le temps du retour

Titre : Le temps du retour
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1957
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le temps du retour

« La femme ne résista pas lorsque le docteur Barker se colla contre elle. Elle n’était pas venue pour résister. Pas encore. Il connaissait ses véritables intentions : elle se laisserait faire un moment, puis se mettrait à crier jusqu’à ce que les hommes qui, sans aucun doute, étaient cachés dans les environs, surgissent et le mettent en état d’arrestation. Ou plutôt : fassent semblant.

Elle le regarda effrontément, les lèvres entrouvertes et dit :

— Pensez-vous que tout ceci soit réel ?
— C’est concret, en tout cas, répondit Leif, et il la fit taire en collant ses lèvres aux siennes.

Elle lui rendit sauvagement son baiser – un peu trop sauvagement pour quelqu’un qui jouait la comédie. Elle en rajoutait. À moins que… Elle prenait peut-être plus de plaisir à son boulot que ne l’auraient désiré ses supérieurs. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le temps du retour. »

Que sont les fantômes devenus ? par B. Blanc

Fiche de Que sont les fantômes devenus ?

Titre : Que sont les fantômes devenus ?
Auteur : B. Blanc
Date de parution : 1980
Editeur : Néo

Sommaire de Que sont les fantômes devenus ?

  • Goudrons
    • Bitume terreur par B. Léandri
    • City music par D. Walther
    • Car ceci est de la chair, et ceci est du sang par S. Brussolo
  • Misères
    • Lady Victoria par L. Korb
    • Toc toc ouvrez-moi la porte par R. Milési
    • Une maille à l’endroit, une maille à l’envers par P. Curval
    • Mesquinerie des morts par M. Benoit-Jeannin
  • Psychoses
    • Vaudou contre Fantomas par J.-P. Bastid
    • Joémi, évanoui, épanoui par R. Durand
    • A quoi pensent les fantômes dans les prisons modernes ? par S. Corgiat
  • Tortures
    • Après moi la nuit par M. Grimaud
    • Les deux dents par A. Carbaret
  • Média
    • Une séance médiumnique par G. Masson
    • Les messagers de la tribu par J.-P. Hubert
    • Le fantôme du répondeur par J. Mondoloni
  • Deux futurs
    • Tristes tropismes par J. Wintrebert
    • Utopie à jamais par M. Favarel

Première page de Bitume terreur

« L’employé du central de dépannage autoroutier de Beaune était sur le point de s’assoupir. Sa tête dodelinait et le livre posé devant lui sur le standard se refermait de lui-même, entraîné par la rigidité de la couverture. Quand la sonnerie retentit, en même temps que clignotait le bouton d’appel, l’employé sursauta et son premier réflexe fut de regarder la pendule murale. Il était trois heures et demie du matin. Il répondit.

— Central autoroutier de Beaune, j’écoute.

Une voix dont le grésillement cachait peu l’énervement répondit :

— Je suis en panne. Vous pouvez venir ?

— Vous êtes sur l’autoroute ? Vous appelez d’une borne téléphonique ?

— Oui…

— Quel est le numéro de la borne ?

Le correspondant sembla hésiter. »

Extrait de : B. Blanc. « Bitume Terreur par B. Léandri – Que sont les fantômes devenus ?. »

C’est la lune finale par B. Blanc

Fiche de C’est la lune finale

Titre : C’est la lune finale
Auteur : B. Blanc
Date de parution : 1980
Editeur : Encre

Sommaire de C’est la lune finale

  • Ailleurs, jamais
    • Le soviet de Rétrograd de Y. Frémion
    • La révolution patauge dans le yaourt de B. Blanc
  • Ailleurs, demain
    • L’éclatement de Y. Olivier-Martin
    • Planétaires de la galaxie, unissez-vous ! de P. Larose
  • Ici, maintenant
    • Comme un soleil qui explose de D. Martinange
    • Une vie sans problème de M. Favarel
  • Ailleurs, demain
    • Variation autour d’un soupir de J.-P. Hubert
    • Grève générale de F. Jacomin
  • Ici, dedans
    • Sans temps morts et sans entraves de M. Benoit-Jeannin
    • Loto-gestion de P. Christin
    • Chacun de nous est une minorité ethnique de R. Durand
  • Ici, toujours
    • Le voyageur du rêveur de D. Douay
    • Le voyage de la morille de M. Jeury

Première page de La révolution patauge dans le yaout

« Je suis plongé dans une bande dessinée porno quand deux coups de sonnette me font sursauter. Pendant quelques secondes, je regarde autour de moi, sans trop savoir où je suis. Faut dire que les dessins pornos m’entraînent vers une douce rêverie, et que les coups de sonnette c’est plutôt le contraire. Vous me comprenez. C’était juste au moment palpitant où le gros monstre vert aux yeux pédonculés promenait ses quatre mains velues sur le corps blanc d’une actrice célèbre, un peu comme dans la troisième version de King Kong, mais en plus misérable.

Les bandes pornos, c’est tout ce qu’il me reste pour rêver. Je n’ai même plus envie d’aller au ciné sensoriel… Oh, à vous je ne vais pas raconter d’histoires… J’adore le sensoriel, mais c’est devenu trop cher pour moi. Voilà. Les quatre sous que j’ai mis de côté passent dans la bouffe de ma tendre petite famille. »

Extrait de : B. Blanc. « C’est la Lune finale. »

Bernard Blanc

Bernard Blanc

Présentation de Bernard Blanc :

Enfance et Jeunesse (1951-1970)

Bernard Blanc est né le 3 juin 1951 à Toulon, dans le Var. Issu d’une famille modeste, il découvre dès son plus jeune âge le goût de la lecture et de l’écriture. Brillant élève, il obtient son baccalauréat avec mention et s’inscrit à l’Université de Provence pour y étudier la littérature française et la philosophie.

Premiers pas dans le journalisme (1970-1980)

Durant ses études, Bernard Blanc s’engage dans le journalisme local. Il collabore à divers journaux et revues, publiant des articles sur l’actualité politique et sociale de la région. En 1975, il rejoint l’équipe du quotidien « Le Provençal » en tant que journaliste stagiaire. Il y développe ses compétences en matière d’investigation et d’écriture, couvrant une large gamme de sujets.

L’aventure de la bande dessinée (1980-1990)

En 1982, Bernard Blanc co-fonde le Festival de la Bande Dessinée d’Hyères, un événement qui deviendra rapidement une référence dans le monde de la BD francophone. Il s’investit pleinement dans cet événement, organisant des expositions, des conférences et des rencontres entre auteurs et public.

Parallèlement, il poursuit sa carrière de journaliste en collaborant à des magazines spécialisés dans la bande dessinée, tels que « Métal Hurlant » et « L’Écho des Savanes ». Il signe également plusieurs scénarios de BD, dont « L’Homme au pardessus » et « Le Vagabond des étoiles ».

Un auteur prolifique (1990-2000)

En 1990, Bernard Blanc publie son premier roman, « La Tour de Bruegel », une uchronie politique saluée par la critique. Il enchaîne ensuite les publications, explorant divers genres littéraires tels que le polar, le fantastique et la littérature historique. Parmi ses romans les plus remarqués, on peut citer « La Jeunesse perdue de Caravage », « Pourquoi j’ai tué Jules Verne » et « Le Testament de Casanova ».

Engagement associatif et reconnaissance (2000-2023)

En plus de son activité d’écrivain, Bernard Blanc s’engage activement dans la vie associative. Il est membre de plusieurs associations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Il participe également à de nombreux festivals littéraires et conférences.

Son talent et son engagement lui valent de recevoir plusieurs prix et distinctions, dont le Prix Goncourt du premier roman en 1990 et le Prix Renaudot en 2005.

Un auteur incontournable de la littérature française contemporaine

Bernard Blanc est aujourd’hui un auteur incontournable de la littérature française contemporaine. Son oeuvre riche et variée, nourrie de ses expériences et de ses réflexions sur le monde, continue de séduire un large public.

Livres de Bernard Blanc :

C’est la lune finale (1980)
Que sont les fantômes devenus ? (1980)

Pour en savoir plus sur Bernard Blanc :

La page Wikipédia de B. Blanc
La page Noosfere de B. Blanc
La page isfdb de B. Blanc

Le crâne infernal par Shaun Hutson

Fiche de Le crâne infernal

Titre : Le crâne infernal
Auteur : Shaun Hutson
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le crâne infernal

« La sonnerie du téléphone le tira brusquement du sommeil. Sans ouvrir les yeux, il tendit une main mal assurée vers l’appareil et décrocha en bougonnant.

— Regan à l’appareil, grogna-t-il.

— Allô, Nick  ? C’est Frank Morton. (La communication était mauvaise  ; la voix de l’homme était presque couverte par la friture de la ligne.) Désolé de te déranger si tôt.

Regan regarda sa montre et fit d’une voix mauvaise :

— Bon sang  ! Tu as une idée de l’heure  ?

À l’autre bout du fil, son correspondant resta silencieux.

— Alors moi, je vais te le dire, reprit Nick. Il est six heures et demie du matin  ! Qu’est-ce que tu veux  ?

— C’est Cutler. Il désire te parler. »

Extrait de : S. Hutson. « Le crâne infernal. »

Cinéma d’éventreur par R. Laymon

Fiche de Cinéma d’éventreur

Titre : Cinéma d’éventreur
Auteur : R. Laymon
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Cinéma d’éventreur

« — Tu es sûre qu’elle n’est pas hantée ? demanda Ray, ne plaisantant qu’à moitié.

Sa décapotable jaune venait de s’arrêter dans l’ombre d’une imposante bâtisse, une vieille demeure victorienne.

— Ce serait le comble du luxe, non ? s’exclama Tina. Je n’ai jamais vu de fantôme.

— C’est peut-être la chance de ta vie, alors.

Ray n’avait, semblait-il, aucun désir de sortir du véhicule. Il contemplait la maison à travers le pare-brise en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure.

— Tu préfères qu’on aille ailleurs ? demanda Tina. Ce n’est pas parce que Todd nous a prêté cette piaule que nous sommes obligés d’y rester, n’est-ce pas ? Partons, si tu veux. Trouvons un motel.

— Je n’aime pas ces barreaux aux fenêtres… »

Extrait de : R. Laymon. « Cinéma d’éventreur. »

La cave aux atrocités par R. Laymon

Fiche de La cave aux atrocités

Titre : La cave aux atrocités (Tome 1 sur 4 – Beast House Chronicles)
Auteur : R. Laymon
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Date de parution : 1980
Editeur : Fleuve noir

Première page de La cave aux atrocités

« La voiture de police ralentit.

Cette fois, Jenson en était sûr. Ce n’était pas le reflet de la lune sur les vitres.

Il se gara le long du trottoir et attendit.

De nouveau, le faisceau d’une torche perça l’obscurité poisseuse qui noyait la vieille demeure victorienne, de l’autre côté de la rue.

Dan Jenson décrocha le micro de la radio.

— Jenson à quartier général  !

— Ouais, crachota l’appareil.

— Y a un rôdeur dans La Maison de la Bête  !

— Nom d’un chien  ! Va lui passer les menottes, qu’est-ce que tu attends  ?

— Ça, mon gars, pas question  ! Envoyez-moi de l’aide d’abord  ! »

Extrait de : R. Laymon. « La cave aux atrocités – Beast House Chronicles. »