Étiquette : Bouboulis

 

L’âge des étoiles par R. A. Heinlein

Fiche de L’âge des étoiles

Titre : L’âge des étoiles
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1956
Traduction : H. Bouboulis
Editeur : Pocket

Première page de L’âge des étoiles

« L’institut de recherches prospectives

D’après leurs biographies, les enfants privilégiés par le destin avaient leur voie toute tracée de leur naissance à leur mort. Le petit Napoléon, pieds nus dans sa Corse natale, prévoyait déjà comment il allait gouverner la France. C’était à peu près la même chose pour Alexandre le Grand. Quant à Einstein, il marmonnait des équations au berceau.

C’est peut-être vrai. Moi, en tout cas, j’ai plutôt suivi tant bien que mal le cours des événements.

Dans un vieux livre qui appartenait à mon arrière-grand-père Lucas, j’ai vu un jour l’image d’un homme en tenue de soirée au sommet d’un tremplin de ski. Il avait une expression perplexe comme s’il se demandait avec perplexité : « Mais comment ai-je fait pour monter jusque-là ?  »

Extrait de : R. A. Heinlein. « L’Age des étoiles. »

Citoyen de la galaxie par R. A. Heinlein

Fiche de Citoyen de la galaxie

Titre : Citoyen de la galaxie
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1957
Traduction : H. Bouboulis
Editeur : Pocket

Première page de Citoyen de la galaxie

« — LOT quatre-vingt-dix-sept, annonça le crieur. Un garçon.

L’enfant, étourdi, avait le mal de mer au contact du sol sous ses pieds. Le vaisseau d’esclaves avait parcouru plus de quarante années-lumière et transportait dans ses soutes la puanteur de tous les vaisseaux d’esclaves, la forte odeur âcre de corps sales entassés, de crainte, de vomi et de détresse ancienne. Pourtant le garçon s’y était senti quelqu’un, un membre reconnu d’un groupe, qui recevait son repas quotidien et se battait pour le manger en paix. Il avait même eu des amis.

Maintenant, de nouveau il n’était plus rien ni personne, sur le point d’être vendu.

Un lot venait juste d’être adjugé : des blondes assorties, que l’on avait fait passer pour des jumelles. Les enchères avaient été animées, et le prix élevé. Le crieur se tourna, un sourire satisfait aux lèvres, et désigna le garçon. »

Extrait de : R. A. Heinlein. « Citoyen de la galaxie. »

Le livre d’or par I. Asimov

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1980
Traduction : H. Bouboulis, S. Hilling, C. Tournier, M. Deutsch, R. Durand
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or :

  • La preuve
  • Personne ici, sauf
  • Croire
  • Les idées ont la vie dure
  • L’amour, vous connaissez
  • Quand les ténèbres viendront
  • La cane aux oeufs d’or
  • L’élément qui manque
  • Le crime suprême
  • Ce qu’on amusait
  • Les fournisseurs de rêves

Première page de La preuve

« Francis Quinn était un politicien de la nouvelle école.

  Cette expression, comme toutes celles de ce type, n’a bien sûr aucun sens. La plupart de nos «nouvelles écoles » existaient déjà dans la Grèce antique, et peut-être aussi – mais encore faudrait-il en savoir davantage – dans la vie sociale de l’ancienne Sumer, ainsi que da ns les habitations lacustres de la Suisse préhistorique.

  Mais afin d’éviter un début compliqué et ennuyeux, il serait préférable de déclarer sans ambages que Quinn n’a jamais cherché à se faire nommes à un poste quelconque, ni sollicité les suffrages, ni fait de discours, ni bourré les urnes.

  Pas plus que Napoléon à Austerlitz, il n’a tiré la moindre balle. Comme la politique produit de curieux personnages, Alfred Lanning était assis de l’autre côté du bureau, les sourcils blancs, féroces, froncés au-dessus de ses yeux où l’impatience chronique avait fait place à une vive attention. Il n’était pas content.

  Mais il n’aurait voulu, pour rien au monde, que Quinn s’en aperçoive. Il parlait d’une voix amicale, peut-être par déformation professionnelle. »

Extrait de : I. Asimov. « Le livre d’or de la science fiction. »

Le livre d’or par M. J. Moorcock

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Ma vie
  • Paix sur Terre
  • Lee Seward contre M-A 19
  • L’homme qui habitait le temps
  • Fuite de nuit
  • La montagne
  • Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
  • Voici l’homme
  • L’histoire du monde
  • A Prague en 1968
  • Nature de la catastrophe
  • Roses pales
  • Un chanteur mort
  • La femme troubadour
  • La péninsule de Cassandre

Première page de Ma vie

« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »