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Quotient Intellectuel à vendre par J. Boyd

Fiche de Quotient Intellectuel à vendre

Titre : Quotient Intellectuel à vendre
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1972
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de Quotient Intellectuel à vendre

« Lisa, la femme de Dorsey Clayton, était une éthylique invétérée qu’aucun traitement, des « Alcooliques Anonymes » au Zen, n’était parvenu à guérir. Dorsey qui, dans Pacific Palisades, arrivait devant chez lui, klaxonna pour s’annoncer et donner à sa femme le temps de se rincer la bouche et de rafraîchir son haleine.
Lisa avait également tâté de la psychiatrie, mais avec cet instinct infaillible qui pousse un dipsomane vers un autre, son choix s’était porté sur un jeune analyste barbu et dans le vent. Celui-ci se montrait, envers les alcooliques, d’une indulgence excessive qui ne répondait pas à l’éthique médicale. Cédant au charme et à la personnalité de Lisa, il fit d’elle l’âme d’un groupe de malades en traitement. Après avoir passé un coûteux weekend dans un luxueux hôtel dont la piscine intérieure leur avait été réservée, les membres de ce groupe, Lisa à leur tête, étaient revenus enchantés, épanouis et fin saouls. »

Extrait de : J. Boyd. « Quotient intellectuel a vendre. »

Les libertins du ciel par J. Boyd

Fiche de Les libertins du ciel

Titre : Les libertins du ciel
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1969
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël

Première page de Les libertins du ciel

« Les astronautes ne sont pas particulièrement prisés par les psychiatres. Avec leurs « Roger(1) », leurs « Wilco » et leurs « Okay », ces braves éclaireurs de l’espace sont tous des garçons typiquement américains qui aiment les filles et préfèrent une partie de bowling à la lecture d’un livre. Un astronaute, même s’il vient de Batusoland, avec la peau noire et les cheveux crépus, garde malgré tout les caractéristiques de l’Américain stéréotypé.
Les dysfonctions de l’ego sont aussi rares dans cette caste que les roses sur Mars, c’est du moins ce que je pensais quand je suis arrivé à Mandan. Et j’ai continué de le croire jusqu’à ce que j’aie assisté au débriefing de l’enseigne John Adams après son atterrissage non programmé sur le spatiodrome de Mandan. J’ai découvert en John Adams l’équivalent psychiatrique d’une orchidée fleurissant sur Jupiter. »

Extrait de : J. Boyd. « Les libertins du ciel. »

Le gène maudit par J. Boyd

Fiche de Le gène maudit

Titre : Le gène maudit
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1973
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de Le gène maudit

« Par une claire matinée du mois de janvier, le docteur John Heywood descendit dans son bureau, situé dans la section de Génétique expérimentale, au vingtième étage de la tour qui abritait le California Institute of Technology, couramment appelé le Cal Tech. Après avoir échangé quelques mots avec sa secrétaire, il passa dans son appartement privé. Comme il allait enlever son pardessus, son regard tomba sur le courrier posé sur son bureau et fut attiré par une enveloppe à l’en-tête du bureau E du département des Affaires étrangères des États-Unis. Sans prendre le temps de retirer son manteau, Heywood s’assit à sa table et prit son ouvre-lettres dont le manche d’ivoire était une reproduction du David de Michel-Ange.
Deux fiches holographiques d’ordinateurs tombèrent de l’enveloppe, toutes deux de couleur chamois, mais l’une bordée de noir. L’enveloppe contenait également une lettre tapée à la machine par un amateur et rédigée dans un style familier qui contrastait étrangement avec l’attention passionnée que lui porta Heywood. »

Extrait de : J. Boyd. « Le gène maudit. »

La planète fleur par J. Boyd

Fiche de La planète fleur

Titre : La planète fleur
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1969
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de La planète fleur

« Au cours des 16 et 17 mai, la patiente a subi un traumatisme alors qu’elle participait à l’Expédition scientifique C (pour Charlie) sur la planète indifféremment appelée Flore, la planète Fleur, ou la planète des Fleurs. Cependant une analyse sous narcose profonde a révélé que des événements ayant contribué à l’hospitalisation de la patiente s’étaient produits en janvier au moment où, revenant de Flore la première Section, la Section A (pour Amélie), s’était posée sur l’aire d’atterrissage réservée, à Fresno, à la Marine…

Blonde, mince et souple, Fréda Caron debout sur la passerelle de la tour de contrôle scrutait l’étendue bleue au-dessus de la San Joaquin Valley, pointant les jumelles du commandant Minor sur le secteur qu’il lui indiquait. C’est ainsi qu’elle saisit le premier rayon de soleil qui vint frapper le Botany, ce vaisseau spatial, au moment même où il pivotait sur lui-même pour amorcer sa descente vers la Terre, et où elle discerna la première traînée vaporeuse que le vaisseau laissait dans son sillage en pénétrant dans l’atmosphère. »

Extrait de : J. Boyd. « La planète fleur. »

La ferme aux organes par J. Boyd

Fiche de La ferme aux organes

Titre : La ferme aux organes
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1970
Traduction : C. Poole
Editeur : Denoël

Première page de La ferme aux organes

« Le cataclysme mondial que l’humanité redoutait depuis Hiroshima et attendait depuis Eniwetok débuta de façon ridicule par des rhumes, des maux de tête, et une légère augmentation de l’absentéisme. « Encore ce fichu microbe ! » disait-on. « Une légère grippe virale », diagnostiquaient les docteurs. Mais déjà, même au départ, il y avait une différence, car l’aspirine était impuissante à combattre les maux de tête.
Prise à trop forte dose, l’aspirine fit même plus de ravages au début que la grippe.
Au cours du premier hiver dans les régions septentrionales, on ne compta que quelques centaines de milliers de victimes – assez pour parler de faible épidémie. La maladie parut prendre de l’ampleur durant l’hiver austral et, au retour de la mauvaise saison dans l’hémisphère boréal, le nombre des morts s’éleva à quelques millions. On considéra alors l’épidémie comme grave, mais ces décès n’étaient que des affaires familiales qui n’affectaient guère l’espèce humaine sur la planète. »

Extrait de : J. Boyd. « La ferme aux organes. »

L’envoyé d’Andromède par J. Boyd

Fiche de L’envoyé d’Andromède

Titre : L’envoyé d’Andromède
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1974
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de L’envoyé d’Andromède

« Pendant des millénaires et des millénaires, terme qu’emploient les hommes pour mesurer le temps, l’espèce avait assisté à la lente agonie de la lumière, au déclin du Soleil de sa planète, et en raison du second Principe de la Thermodynamique, alors immuable, la race était menacée d’entropie.

Mais cette espèce n’allait pas plonger sans lutter dans une nuit sans fin. Il y avait eu un temps où garçons et filles aux membres déliés s’ébattaient dès l’aube sur cette planète (mais cela se passait il y a très, très longtemps) et l’usage des membres nécessitait des calories. Le souvenir que cette espèce gardait de ces temps heureux l’incita à découvrir un moyen de capter l’énergie. Au long des nuits obscures et de la pâle lueur du jour de cette planète mourante, elle œuvra pour prévenir sa propre extinction et abroger ce fameux second Principe.

Elle y parvint. »

Extrait de : J. Boyd. « L’envoyé d’Andromède. »

Dernier vaisseau pour l’enfer par J. Boyd

Fiche de Dernier vaisseau pour l’enfer

Titre : Dernier vaisseau pour l’enfer
Auteur : J. Boyd
Date de parution : 1968
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de Dernier vaisseau pour l’enfer

« Il est rarement donné à l’homme de connaître le jour et l’heure où le sort intervient dans sa destinée, mais parce qu’il avait consulté sa montre juste avant de remarquer la fille aux belles hanches, Haldane IV put en fixer le jour, l’heure et même la minute. À Point Sur, en Californie, le 5 septembre, à deux heures deux minutes, il prit le mauvais tournant et s’engagea sur la voie menant à Enfer.
Ironie du sort, il suivait les directives de son camarade de chambre, et s’il avait appris une chose, depuis deux ans qu’il étudiait à Berkeley, c’est que les étudiants en cybertique théologique ne distinguent pas leur droite de leur gauche. Il avait pris sa voiture pour aller examiner sur place un prototype de laser à propulsion. Or Malcolm avait bien précisé que le Muséum des sciences naturelles se trouvait sur la droite de la route, juste en face du musée des Beaux-Arts. Il prit sur sa droite et aboutit dans le parking du musée, juste en face du muséum. »

Extrait de : J. Boyd. « Dernier vaisseau pour l’enfer. »

John Boyd

Présentation de John Boyd :

Enfance et Jeunesse

Né le 25 avril 1919 à Chicago, Illinois, John Boyd Bradfield Upchurch, plus connu sous son pseudonyme John Boyd, grandit dans une famille aisée. Son père, un avocat renommé, lui inculque un goût pour la littérature et les arts. Dès son plus jeune âge, John se passionne pour l’écriture et rédige des récits courts et des poèmes.

Carrière militaire et premiers écrits

En 1940, Boyd s’engage dans l’armée américaine et sert pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses expériences de guerre auront une influence profonde sur son écriture future. Après la guerre, il retourne à Chicago et commence à travailler dans le milieu des affaires, tout en continuant à écrire en secret.

Débuts en tant qu’écrivain de science-fiction

Ce n’est qu’à l’âge de 50 ans que John Boyd décide de se consacrer pleinement à l’écriture. En 1969, il publie son premier roman de science-fiction, Dernier Vaisseau pour l’Enfer, sous le pseudonyme de J.B. Harris. Le succès est immédiat et le roman est salué par la critique pour son style original et ses réflexions profondes sur la condition humaine.

Succès et reconnaissance

Dans les années 1970 et 1980, Boyd publie une douzaine de romans de science-fiction, dont La Planète Fleur, L’Envoyé d’Andromède, La Ferme aux Organes, Le Gène Maudit, Les Libertins du Ciel, Lysistrata 80 et Quotient Intellectuel à Vendre. Son style unique, mêlant humour, satire et réflexion philosophique, lui vaut un public fidèle et l’admiration de ses pairs.

Thèmes et style

L’œuvre de John Boyd est caractérisée par une grande diversité de thèmes, allant de la critique sociale à l’exploration de la nature humaine, en passant par l’aventure spatiale et la réflexion sur l’avenir de l’humanité. Son style est souvent décrit comme iconoclaste et provocateur, n’hésitant pas à remettre en question les conventions du genre de la science-fiction.

Héritage

John Boyd est décédé le 13 janvier 2013 à l’âge de 93 ans. Il laisse derrière lui une œuvre riche et prolifique qui continue d’inspirer les lecteurs et les écrivains de science-fiction du monde entier. Ses romans, souvent traduits dans plusieurs langues, sont considérés comme des classiques du genre et lui ont valu une place de choix parmi les grands auteurs de science-fiction du XXe siècle.

En dehors de son œuvre de science-fiction, John Boyd a également publié deux romans sous son vrai nom : The Slave Stealer (1968) et Scarborough Hall (1976).

Faits marquants

  • John Boyd a utilisé plusieurs pseudonymes au cours de sa carrière, dont J.B. Harris, Zachary Ball, et Boyd Bradfield.
  • Il a été nominé pour le prix Nebula du meilleur roman à deux reprises, en 1970 pour Dernier Vaisseau pour l’Enfer et en 1973 pour La Planète Fleur.
  • Ses romans ont été traduits dans de nombreuses langues et ont connu un succès international.
  • John Boyd est considéré comme l’un des auteurs de science-fiction les plus importants et les plus influents du XXe siècle.

Conclusion

John Boyd était un écrivain visionnaire et talentueux qui a laissé une marque indélébile sur le genre de la science-fiction. Son œuvre audacieuse et originale continue d’inspirer et de divertir les lecteurs du monde entier.

Livres de John Boyd :

Dernier vaisseau pour l’enfer (1968)
L’envoyé d’Androgène (1974)
La ferme aux organes (1970)
La planète fleur (1969)
Le gène maudit (1973)
Les libertins du ciel (1969)
Quotient intellectuel à vendre (1972)

Pour en savoir plus sur John Boyd :

La page Wikipédia de J. Boyd
La page Noosfere de J. Boyd
La page isfdb de J. Boyd